Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2023
Dans cette autobiographie, Joey raconte qui était
le petit Didier. Il raconte son enfance à Saint-Denis : d'abord dans un vieil immeuble où ses journées consistaient à regarder par la fenêtre (seul horizon de sa vie) en attendant le retour de son père le soir. Puis dans un HLM flambant neuf d'où il réussira à s'échapper de temps en temps pour aller retrouver les copains.
Et il y a surtout cette relation avec son père (la maman n'est pas présente) qu'il décrit comme un être froid, égoïste et violent. Les tables de multiplication à coups de ceinture, les interdictions de tout (pas le droit de toucher à la télé, de jouer, de manger les marrons glacés du meuble du salon etc...), les humiliations, l'absence totale de communication entre un père et un fils. Comment se construire alors quand on est en rupture avec sa seule famille ?
Dans la mesure où il s'agit d'une autobiographie, je ne porterai pas de jugement sur le fond car je n'ai aucun droit de juger l'histoire personnelle des gens.
Sur la forme, l'écriture est très fluide, les chapitres sont courts donc le livre se lit très vite. On sent cette volonté de "tout raconter" et de se livrer dans un récit à la fois intimiste et tragique.
J'ai toujours trouvé qu'il fallait beaucoup de courage pour publier une autobiographie. Raconter son histoire, c'est un peu comme se mettre nu devant tout le monde, permettre à des inconnus de pénétrer dans ton intimité, t'observer, parfois te juger, et leur donner accès à tes failles et tes faiblesses. Et c'est vraiment comme cela que j'ai perçu
le petit Didier : comme un être qui se montre dans sa vulnérabilité, la chair à vif, et qui nous invite à comprendre qui il est au plus profond de lui même.
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