Une vie entre deux océans

Tom, profondément traumatisé par la Guerre et la boucherie qu’il a connue dans les tranchées, n’espère plus rien de la vie. Mais il rencontre Isabel, en tombe amoureux, l’épouse et ils partent s’installer comme gardiens de phare sur une petite île perdue entre Océan Indien et Océan Austral. Tout serait parfait si Isabel ne faisait fausse-couche sur fausse-couche… Et lorsque le hasard leur offre ce qu’ils désirent le plus, ils ne sauront pas résister, l’une par désir d’enfant, l’autre par amour conjugal. Et le destin se met en marche…

L’un des points forts de ce roman est que tous les personnages sont profondément humains, avec leurs qualités et leurs failles. Et on se met successivement dans la peau de chacun… position extrêmement inconfortable puisque leurs motivations et leurs parcours sont souvent antagonistes. Comme eux, on est angoissé et déchiré entre ce qu’on aimerait faire et ce qu’il convient de faire. Et, tout au long du livre, on se pose la question : "qu'aurais-je fait à leur place ?" Que faire quand amour conjugal et amour maternel semblent s’exclure l’un l’autre ? Que faire quand les lois du cœur se heurtent aux lois des hommes ? Que faire quand nos actes sont en contradiction avec nos convictions ? L’histoire, très bien construite, va crescendo.

L’auteur a appelé Janus l’île où Tom et Isabel s’installent… Et ce n’est pas un hasard car Janus, ce dieu aux deux visages, est l’image de ces personnages droits, francs et empreints de valeurs morales d’un côté et capables de forfait et de mensonge d’un autre. Une subtilité supplémentaire dans ce roman qui n’en manque pas.


C’est une histoire d’amour, d’espoir, de doute, de famille et de déchirement. Une histoire magnifique et émouvante rythmée par le bruit de l'océan et la nature sauvage.

Un premier roman qui est un coup de maître.

C'est un beau roman, c'est une belle histoire, c'est une romance d'hier et d'aujourd'hui car son sujet est intemporel !
Tom de retour en Australie après avoir vécu l'horreur des tranchées ,ne s'imaginait pas trouver le bonheur. Pourtant la vie lui sourit enfin grâce à sa rencontre avec Isabelle,son mariage, son installation comme gardien de phare dans une magnifique île déserte. Les nuages viennent cependant assombrir dangereusement ce bonheur lumineux quand Isabelle fait plusieurs fausses couches. Tel un signe du ciel, un dinghy vient pourtant s'échouer à leurs pieds , leur déposant un nourrisson. L'amour immédiat d'Isabelle pour ce bébé vient à bout des résistances de Tom qui accepte de taire cet événement. Dés lors ils présentent au monde leur enfant , Lucy. Leur bonheur aurait pu être parfait si la vie ne les avait pas remis sur le même chemin que la mère de l'enfant... Dés lors Tom est rongé par la culpabilité les remords. Tiraillé par son sens du devoir et de la justice et sa peur de détruire Isabelle...
La façon dont M.L. Stedman instaure son décor, décrit la psychologie de ses personnages , induit une empathie naturelle pour chacun et amène le lecteur a ressentir avec force les tourments et la souffrance qu'ils vivent. La question de l'amour maternel ,du lien du sang et du coeur, de la légitimité des sentiments face à l'illégitimité des actes posés, est traitée par l'auteur avec une sensibilité qui m'a apporté les larmes aux yeux plus d'une fois !

Mini coup de coeur en vue !

Ce roman est d'une grande richesse, et ceci à plusieurs égards. La toile de fond tout d'abord, apporte une touche historique à ce récit. En explorant le quotidien mais aussi le passé des personnages, l'auteur nous promène dans le temps et aborde notamment le quotidien d'un gardien de phare comme celui d'un soldat.

L'auteur nous fait également partager une large palette de sentiments, étant donné que l'on suit l'évolution des personnages durant quasiment toute leur vie. Ces sentiments sont très justement décrits et nous permettent de comprendre tous les points de vue. Il n'y pas de gentils ni de méchants, juste des personnes qui agissent du mieux possible face aux aléas de la vie.

Vous l'aurez compris, les thèmes évoqués sont donc nombreux. La guerre, l'Australie et ses phares, la maternité, les liens du sang et du coeur, les remords, les jugements gratuits…

Pour conclure, une histoire bouleversante très bien construite, fluide et si bien amenée que l'on ne voit pas d'autre déroulement possible. Il y a quelques longueurs, mais elles sont en cohérence avec le cadre du roman et se font très vite oublier. Cette lecture nous pousse à plus de tolérance, et quoiqu'il en soit on en ressort tout chamboulé ! Je ne pense pas me tromper en disant que cette auteure a de l'avenir devant elle !

Avertissement: ne lisez pas ceci si vous n'avez pas lu le livre!

J'ai lu peu de livres où la psychologie des personnages soit à ce point fouillée qu'on se prenne à s'identifier à chacun d'entre eux, à se demander ce qu'on aurait fait à leur place, à comprendre leurs points de vue, leurs décisions et leurs erreurs, bref à éprouver une telle empathie (ce mot prend ici tout son sens).
Sans parler des personnages secondaires qui mériteraient aussi un développement, je m'attache tout d'abord à ces deux mères : Isabel, endeuillée par la perte successive de ses trois enfants, pas ou à peine nés, qui désespère de s'entendre appeler « maman » jusqu'à l'arrivée miraculeuse de Lucy à laquelle elle va s'attacher viscéralement.
Hannah, qui a perdu l'homme qu'elle aime (et dans quelles circonstances !), pour lequel elle s'est battue, envers et contre tous. Hannah, qui n'arrive pas à faire le deuil de Grâce, son nourrisson, intimement convaincue qu'elle est toujours en vie, envers et contre tous encore. Un bébé, qu'elle retrouve petite fille et qu'elle ne reconnaît plus, qu'elle va devoir apprivoiser car Grâce ne la connaît pas non plus. Hannah qui doute encore, qui hésite.

Et cette petite fille, ballottée, chaloupée entre deux océans d'amours maternelles contrariées.

Et Tom. Ah Tom… Un des plus beaux personnages romanesques selon moi. Tom, qui ne s'est jamais pardonné d'avoir survécu à la Grande Guerre, d'en être revenu et en un seul morceau qui plus est. Tom, tiraillé entre son amour pour sa femme, pour laquelle il n'hésite pas à se sacrifier mais dont il a brisé le bonheur, et son besoin d'équité et de réparation. Tom qui, plus que tous les autres, doit faire face à sa conscience, à ses choix et à leurs conséquences. Pour reprendre l'expression de Victor Hugo, la tempête fait rage sous son crâne.

Je m'arrête ici bien qu'il y ait encore beaucoup de choses à dire de ce roman. Et je suis sûre que vous l'avez fait avec brio (je m'empresse d'aller voir vos commentaires).
Pour conclure : oui, Une vie entre deux océans est un livre bouleversant, émotionnellement chargé mais dont l'auteur a su éviter les écueils du mélodrame. Un-premier!-roman rempli d'humanité qui, à l'instar du phare de Janus, fait alterner l'ombre et la lumière.

Les quatre premières pages du roman installent bien la trame de l'histoire en 1926.
Tom Sherbourne et sa femme Isabel recueillent un bébé abandonné dans une barque échouée avec à bord le cadavre d'un homme.
Et là, c'est la déception. Au moment où je plonge dans le récit, voilà un retour en arrière interminable pour nous raconter le passé de Tom Sherbourne pendant la première guerre mondiale, avant qu'il ne devienne gardien de phare.
Enfin, on revient au coeur du problème: cet enfant recueilli et élevé illégalement par le couple déchiré par le drame de ne pas avoir d'enfant et même pire.
Alors c'est vrai qu'on est partagé entre l'empathie envers les personnages et le droit de la vraie mère.
L'écriture du roman est très ordinaire, j'ai parcouru plusieurs fois les pages en vitesse pour connaître les évènements.

En premier, la couverture est assez attirante.
Ensuite, ce livre a été lu par pas mal de blogueurs.
Enfin, comment ne pas vouloir le lire à mon tour?!
Le lecteur commence par faire la connaissance de Tom Sherbourne. Il revient sain et sauf de la Grande Guerre avec des images horribles en tête.
Nous sommes en Australie.
Il va prendre en charge le phare de Janus au large de Partageuse.
Il remplace l'ancien gardien de phare.
En débarquant à Partageuse, il rencontre Isabel et l'épouse. Elle accepte de vivre avec lui sur Janus Rock. Elle semble courageuse . Elle va faire de nombreuses fausses couches et quand un dinghy viendra s'échouer sur Janus,la tentation est trop grande: un bébé a besoin d'elle et elle a besoin de bébé.
Une décision qui va changer leur vie.
Le lecteur va suivre l'évolution de ce "choix" dans le temps. La facilité et la difficulté d'un mensonge est ici décortiqué avec un tact et un talent formidable!
Les personnages sont très bien présentés au lecteur,ce qui lui permet de comprendre tel ou tel sentiment par rapport à tel ou tel événement.
Sur la fin, j'ai trouvé que ça trainait un peu .
Mais en aucun cas cela m'a gêné tant le style d'écriture est agréable à lire.
L'épilogue m'a pris aux tripes et j'ai pris conscience de tout le poids du roman : Il définit l'Amour .
Vraiment, le dénouement est intense.

Déjà repéré à sa sortie, j'ai approché ce roman avec quelques craintes, concernant le traitement d'une histoire qui pouvait devenir trop mélodramatique ou au contraire, trop fleur bleue !
Tom Sherbourne, une fois démobilisé après avoir combattu en Europe lors de la première guerre mondiale, accepte un emploi de gardien de phare sur l'île de Janus, entre Océan Indien et Océan Arctique. Il s'accommode de la routine et de la solitude sur cet îlot très éloigné de la côte, mais lors d'une période de repos sur le continent, il rencontre une jeune femme vive et décidée, qu'il épouse dans les mois suivants. Isabel s'acclimate bien aux contraintes de la vie sur Janus Rock, mais des fausses couches successives minent son moral. C'est alors, au moment où le livre débute, que le couple trouve un dinghy échoué sur l'île, et à bord un homme mort, et un nourrisson qu'ils recueillent et protègent. Les mensonges commencent lorsque sur l'insistance d'Isabel, ils ne déclarent pas cette découverte et font passer la petite Lucy pour leur enfant.
Les thèmes du mensonge et de la vérité, des extrémités où peut mener le désir d'enfant, de l'intérêt de l'enfant, sont très bien exploités dans toutes leurs composantes, d'autant que la tranquillité de cette petite famille ne dure pas éternellement. Chacun des deux parents réagit différemment lorsque les événements tournent moins bien pour eux. Tom a davantage vécu, son enfance difficile et ses années au front le poussent à éprouver des sentiments plus ambivalents qu'Isabel, qui réagit plus viscéralement, en tant que mère. Mais quels que soient leurs réactions, la finesse psychologique introduite par l'auteur nous permet de les comprendre. C'est une belle histoire d'amour parental, de cas de conscience aussi, dramatique et pleine de sentiments, mais qui ne cherche pas l'émotion à tout prix, et le style est agréable à lire… un très bon premier roman.
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Voici un livre incroyable qui m'a bouleversée, un très gros coup de coeur !
L'histoire est magnifique et les personnages sont peaufinés avec beaucoup de soin, leur caractère sont d'une très grande justesse et leurs actes et maladresses sont touchants. Je me suis énormément attachée à Tom, cet homme incroyablement bon et fou amoureux d'Isabel, jeune femme déterminée, pour laquelle j'ai ressenti une grande compassion. Son besoin de maternité, sa tristesse, son mal-être sont bouleversants. Et que dire de cette petite Lucy, pleine de vie et pétillante ? Elle nous émerveille.

J'ai vraiment apprécié la description que l'auteure a fait des sentiments des personnages, les moments où ils sont en proie aux dilemmes, leurs doutes, leurs failles et leurs tentatives de compréhension de l'autre.
Je n'ai pas de mots pour décrire l'amour que porte Tom à sa femme, un amour pour lequel il est prêt à tout, même à enfermer sa raison à double tour.

J'ai aussi aimé les descriptions de la nature, de cette île où ils sont seuls au monde, du phare. L'auteure a su planter un décor très vivant, nous avons d'ailleurs l'impression d'entendre le bruit de l'océan, de sentir le vent fouetter notre visage et d'humer l'air marin en lisant ce livre.

Nous avons également un très bel aperçu des démons d'un ancien soldat, revenu d'une guerre terrible et en ayant laissé de nombreux camarades sur le champ de bataille. Nous y découvrons les difficultés de faire un deuil, sans corps ni tombes, et le fait de devoir continuer à vivre, coûte que coûte.

Vous l'aurez bien compris, c'est donc un énorme coup de coeur, cette histoire m'a portée, j'ai été aux côtés des personnages pendant un peu plus de 500 pages et j'aurais voulu que cela ne s'arrête jamais. Félicitations à l'auteure pour cette histoire d'amour magnifique, amour entre conjoint mais également amour infini entre parents et enfants, et notamment l'amour d'une mère.

Très beau roman sur la parentalité, mais aussi sur le mensonge, la guerre et ses conséquences et surtout sur l'amour, sur toutes sortes d'amour.
Dans un splendide isolement, Tom et Isabel recueillent un bébé dans un dinghy, accompagné par un cadavre. Ils ne le signalent pas et c'est le 1er des mensonges. Et pourtant, ils seront de très bons parents...
La nature, plus particulièrement les océans calmes et déchainés irriguent et font échos aux sentiments, actes et émotions des personnages. Les descriptions opposent le continent avec l'île de Janus où se situe le phare. L'isolement garantie une vie tranquille, simple, facile pourrait-on dire malgré les risques d'une île à la merci des tempêtes, aux 3 personnages principaux. le danger, et la vérité, viendront du continent.
De plus, Stedman a su saisir l'humain dans sa complexité. Qu'est-ce qui pousse à mentir pour protéger ? Uniquement le besoin de réparation pour des horreurs commises pendant la guerre ? Si récupérer une enfant disparue est légitime, comment faire le deuil du bébé que l'on n'a pas connu ? Quels sont les secrets que chacun garde en soi et qui petit à petit rongent ? Peut-on se taire pour se venger de quelqu'un avec qui ont a vécu des très grandes et profondes choses ? Si j'ai beaucoup aimé le roman et ses personnages pour leur complexité, je n'ai pas réussi ni à leur trouver des excuses ni à les accabler... Je crois que j'ai aimé ce roman justement pour ça, en fait. Pour la nature décrite et les personnages complexes et si vrais...

Challenge Plumes féminines 2019-20
Challenge Voyages littéraires

« Il est des moments où l'océan n'est pas l'océan – ni bleu, ni même aqueux-, mais une violente explosion d'énergie et de danger : une férocité que seuls les dieux peuvent atteindre. Il se rue contre l'île, projetant son écume par-dessus le phare, rongeant la falaise. le vacarme qu'il produit ressemble au hurlement d'une bête dont la colère ne connaît pas de limites. »

Au point culminant de l'île de Janus, en Australie, le phare se dresse, immobile. Ses flancs de pierres ont connu les démesures du temps. Ils résistent aux grandes marées, à la colère des vagues, témoins immuables du sillage des navires. le phare se dresse, il est l'ancre et l'amarre des marins voyageurs, lumière qui guide sur la route des eaux. Plus encore, il fut le dernier symbole de l'Australie lorsque le régiment de Tom est parti pour l'Égypte, en 1915. le phare se dresse et le jour s'éteint. Tom se souvient…

Mobilisé durant la guerre, il porte en lui les traumatismes de l'homme qui a côtoyé la mort, transformé à jamais par cette odeur fétide de sang et de corps arrachés à la vie. Tom se souvient, car certaines douleurs sont ineffables. Elles rendent compte du mépris de l'homme. Peut-on même y trouver un sens, des années plus tard? Comment témoigner de la mort sans se sentir brisé, coupable de s'en être sorti indemne?

« Lui viennent en tête différentes versions de lui-même lors de la scène d'adieu : l'enfant de huit ans abandonné ; le soldat devenu fou qui errait quelque part en enfer ; le gardien de phare qui a osé ouvrir son coeur. Comme des poupées russes, ces vies s'emboîtent les unes aux autres. »

C'est un lieu isolé, sauvage, un petit point sur la carte du monde où se dresse un phare, immobile. le point le plus éloigné du continent, sur la côte de la Nouvelle-Galles-du-Sud. Tom y trouvera refuge, nouvellement engagé comme gardien de phare. Ce même phare qui le vit quitter la terre ferme à bord d'un navire, des années plus tôt. En homme solitaire, il trouvera la liberté dans le silence des jours. Ici, il faut tenir le registre, polir le prisme, apprendre le morse. Il faut aussi être inébranlable dans ce monde coupé de tout. Tom est le « gardien de la lumière », au sommet de son phare, il tente de renouer avec le passé. Cette vie est faite pour lui. Mais avant tout…

Dans ce roman, il y a l'Amour, celui dont il ne se doutait pas d'en connaître les saveurs un jour. Elle s'appelle Isabel et partagera sa vie au phare. Avant elle, il y a tant de choses dont il ne soupçonnait pas même l'existence.

« -Je suis désolé Isabel. Je ne suis pas très doué pour affronter ce genre de situation.
-Quel genre de situation?
-Comme… dire au revoir. Je m'accoutume très bien de la solitude. Et je m'accommode aussi très bien de la compagnie des gens. C'est le passage de l'un à l'autre qui me pose des problèmes. »

« Comment as-tu fait pour que je ressente autant d'amour pour toi? »

Elle rêve d'avoir des enfants et n'envisage pas sa vie sans eux. Puis il y a les fausses-couches, ces faux espoirs qui se transforment, au fil du temps, en cauchemars. Nuits sans fin où s'éternise, comme une longue plainte de douleur, la colère impuissante du couple. Au sommet d'une falaise, le vent emporte l'écho inassouvi des pleurs. le rire d'un enfant pas même éclos. C'est alors que s' « échoue » Lucy, petite vie surgie de nulle part, un cadeau du ciel, un trésor des eaux… D'où vient-elle? Qui sont ses parents? Et si on la gardait avec nous, Tom?

La petite Lucy a guéri des vies, celles d'Isabel et Tom. Mais les décisions que l'on prend, et qu'il faut accepter, pèsent parfois néanmoins sur la conscience. Elles n'enlèvent en rien la culpabilité qui ronge à petit feu. Encore moins le mal que l'on cause en les prenant. Mais jusqu'où ignorer les règles? Et qu'en est-il des liens du coeur et de ceux du sang? Comme manU (clicker sur le lien) je n'ai aucun doute sur ceux qui ont le plus de valeur. À mes yeux, l'héritage d'amour est plus fort que tout.

Dans ce roman qui a chaviré mon coeur, on s'interroge sur le sens de la vie. Sur le fait de laisser ou non le passé à sa place. Sur le bien et le mal. Sur la mort et la douleur qu'elle suscite en nous. Sur l'héritage affectif que nos parents nous lèguent ; les souvenirs imprégnés d'odeurs et de sensations. Sur le pardon aussi, la mémoire et les blessures. Trop souvent, ce que la vie donne d'une main elle le reprend de l'autre. Les jours vont et viennent comme le mouvement des vagues. « À l'image des humains, la mer n'a aucune limite. Elle ne connait ni début ni fin ».

Comme toi manU, marin parmi les hommes, j'ai refermé ce roman avec des larmes au coin des yeux. Mais c'était juste des résidus d'embruns venus tout droit de l'océan ;-)

Entre deux océans, un grand merci d'avoir fait voyager ce lire jusqu'à moi. L'étagère océane s'agrandit :D

« Sur la table de la cuisine, la flamme de la lampe à huile vacillait par intermittence. le vent poursuivait sa vendetta séculaire contre les fenêtres, escorté par le tonnerre liquide des vagues. Tom frissonna en songeant qu'il était le seul à en percevoir le bruit, en se disant qu'il était l'unique être humain à pratiquement cent cinquante kilomètres à la ronde. Il pensa aux mouettes blotties dans leurs nids hérissés de branchages sur les falaises, aux poissons évoluant calmement à l'abri derrière les récifs, protégés par l'eau glaciale. Toute créature a besoin d'un refuge »

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