Le parc de Marguerite

Dans le parc, Marguerite prend beaucoup de plaisir à entendre les palpitations de la nature ; le souffle chantant du vent dans les arbres qui vient lui caresser le visage et le doux frémissement des feuilles. Elle adore écouter le bruit sourd des pas des hommes et des femmes sur les chemins de terre et ceux plus légers et vifs de leur chien. Mais ce qu'elle aime par-dessus tout, c'est regarder tout ce monde en mouvement autour d'elle des heures entières ; assise sur un banc, la tête entre les mains, les yeux grands ouverts, remuant sans cesse les jambes, Marguerite observe. Une de ses occupations favorites est de scruter la ressemblance entre maîtres et chiens. Quand sa mère venait au parc avec elle, elles riaient aux éclats devant leur mimétisme. Et en même temps, c'était tellement touchant de voir ce lien si fort entre eux matérialisé par la laisse qui les unissait de fait l'un à l'autre...
Sa maman ne peut plus venir au parc, allitée à la maison. Alors, Marguerite lui raconte ce qu'elle a vu et entendu... mais ce n'est pas pareil. Alors un jour elle a une idée formidable : si sa maman ne peut pas se rendre au parc, c'est lui qui viendra à elle !
Ainsi, la rumeur du monde continuera de résonner dans la maisonnée, la nature pénètrera avec bienveillance dans l'univers douillet, chaleureux et intime du foyer, et vice-versa, la maison accueillante ouvrira ses portes. le dehors et le dedans se confondront pour le bonheur de tous.
Les illustrations de Sara Stefanini sont délicates et lumineuses. Un album qui transporte de joie, une ode à la nature et à la générosité, l'évocation du tissu social et du partage.
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L'album de Sara STEFANINI est un appel au vert. Marguerite est une enfant vive. Elle déambule dans le parc voisin et s'arrête par moment pour observer les gens qui passent. Les promeneurs et leur chien. C'est drôle, ils se ressemblent. Et elle revient chez elle. Elle rêve d'un parc intime, pour elle et pour sa mère. Elle va le créer.

Entre les lignes, il y a ce rapport à l'extérieur de la maison, aux autres, à la vie et à la société. Les hommes et leurs chiens, ce lien tenu mais aussi cette forme d'amitié.
Marguerite semble isolée avec sa mère, bloquée à la maison. La verdure apparaissant dans le foyer, c'est aussi une invitation aux contacts extérieurs, aux nouvelles rencontres après ce temps sans rien.
L'album parle effectivement d'un manque que peut combler le rapport aux autres. Une intimité, une confiance qui veut aussi s'ouvrir aux autres.

Les illustrations de Sara STEFANINI sont belles, fraiches et pleine d'humour avec ces caricatures de chiens et d'hommes.
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Une petite fille dont la mère est malade passe son temps à observer les gens dans un parc. Cette activité manquant à sa mère, alitée, Marguerite apporte petit à petit le parc jusque chez elle.
Un récit surréaliste d'une belle relation mère-fille mais qui évoque également la solitude et l'éloignement ressentis lorsque la maladie empêche de sortir. du moins est-ce ainsi que j'interprète cette histoire, même si l'éditeur évoque l'écologie comme thème principal. Peu importe finalement ce que dit ce texte, car les illustrations sont magnifiques ! le vert est très présent, dans une teinte douce et apaisante et de nombreux calques s'ajoutent aux illustrations, leur donnant un aspect encore plus délicat. Un très bel album.