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Doc est enfin de retour à Monterey, deux ans après avoir été démobilisé, mais la petite ville a bien changée après la guerre.
Le chômage s'est installé rue de la Sardine avec la fermeture des usines de conserverie suite à une pêche trop intensive des poissons due à l'effort de guerre.
Certains habitants sont morts, d'autres sont partis tel Lee Chong l'épicier qui vendit son magasin pour s'acheter un bateau et enfin réaliser son rêve ; voir des palmiers, rencontrer des Polynésiennes, tout en sillonnant les mers du Sud et en faisant du commerce.
A-t-il réussi ?
Il y a aussi Fauna, une forte personnalité, qui a repris l'Ours, une maison de tolérance, après le décès de sa soeur Dora.
Quand elle apprend l'arrivée de Doc la petite communauté est toute à la joie de le revoir, car sans lui la vie n'est plus aussi légère, mais elle déchante vite quand elle s'aperçoit qu'il n'est plus le même.
Boire un verre de bière glacé, parler avec un ami, ne lui procurent plus le même plaisir et même ses recherches menées dans son laboratoire sur les céphalopodes ne l'intéressent plus guère.
Il se sent vide et triste.
John Steinbeck nous raconte avec chaleur, humour et tendresse la vie de la rue de la Sardine peuplée de personnages attachants, un peu en dehors de la société mais solidaires, qui complotent avec l'aide de Fauna, pour retrouver le Doc qu'ils aiment "celui d'avant la guerre".
Oui mais est-ce aussi désintéressé ? car avec un Doc malheureux qui donc aller voir quand on a des ennuis ?
Du moins c'est ce que j'ai ressenti.
Peut-être un roman mineur dans l'oeuvre de Steinbeck mais j'éprouve toujours autant de plaisir en compagnie de son écriture.
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Un livre comme ça ne peut faire que du bien.
Je ne le connaissais pas avant de tomber dessus en vide-grenier - mais j'aime Steinbeck. Tendre Jeudi est la suite de la Rue de la Sardine, que je n'ai pas lu non plus, et comme on dit c'est un roman mineur dans la bibliographie de l'auteur.

La rue de la Sardine, Monterey, est peuplé d'originaux qui se respectent et s'aiment. Quand Doc revient de la guerre, il est un peu déboussolé, seul, et comme c'est lui qu'on venait voir en cas de problème, et bien, on ne voit pas qui pourrait l'aider lui.
Par un certain concours de circonstances et pour des raisons différentes, Mack le futé, Hazel le simplet, Fauna l'entremetteuse, ses filles, et quelques autres personnages s'associent pour organiser une tombola truquée qui arrangerait et Doc et tous les autres.
Fauna se débarrasserait gentiment de Suzy, nouvellement arrivée et pas du tout faite pour sa maison. Mack, Hazel et la bande refilerait à Doc leur "palais" comme prix pour qu'il les loge sans qu'ils n'aient de loyer à payer, et avant que le nouvel épicier découvre qu'il en est propriétaire; et Doc recevrait non seulement un microscope pour continuer ses recherches sur les émotions des pieuvres mais trouverait enfin chaussure à son pied: Suzy.

Bien sûr, rien ne se déroule comme prévu..

Ce petit roman m'a fait penser à Brautigan, par ces personnages gentils, un peu paumés et solidaires et il fait du bien au coeur, à la générosité, aux relations sociales. Et puis, ça a beau être un roman mineur, c'est quand même du Steinbeck!



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Tendre Jeudi de Steinbeck ,publié en 1954 , est la suite de la Rue de la Sardine. C'est avec beaucoup de plaisir que je suis retournée à Monterey . La guerre est passée par là, les conserveries de sardine ont fermé, Lee Chong l'épicier a vendu à Marie-Joseph le mexicain, l'Ours a été repris par Fauna la cousine de Dora, le Palais est toujours là de l'autre côté du terrain vague , Mack et ses potes sauf Gay qui a laissé sa peau .. Doc est enfin de retour, la rue espère retrouver le sourire mais il n'est plus le même. Comment faire pour lui redonner gaité et joie de vivre? est-ce possible? foi des habitants de la rue de la Sardine:" à coeur vaillant rien d'impossible "!!
Un texte tout en douceur où amitié , fidélité, solidarité gagnent leurs lettres de noblesse . le regard de Steinbeck se pose comme un papillon royal sur cette communauté bien loin des aspirations de la Grande Amérique de l'après-guerre. sa plume alerte, précise,concise n'en est que plus efficace . Qui a dit que j'appréciais ce romancier ? Oui je l'avoue , le le proclame haut et fort et suis ravie de voir tous ses romans qui m'attendent ....Bonne lecture .
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Le roman de l'entraide et de l'amitié par excellence.

Tome 2 de « Rue de la Sardine » (que je n'ai pas lu), le récit débute après la Guerre. Les lieux ont bien changé, il n'y a plus de travail et beaucoup sont morts. Doc revient, retrouve Mack mais reste déboussolé ne sachant trop comment orienter sa vie. Suzy arrive en ville. Tous voudraient les voir ensemble, seuls Suzy et Doc s'y refusent obstinément. Par le passé Doc a tellement aidé ses amis que ceux-ci veulent l'aider à leur tour. Ne vont-ils pas provoquer une nouvelle catastrophe ?

Si le style est soigné, le ton reste léger et on sent une grande sympathie de l'auteur pour ses personnages. Ils ont tous bien des problèmes, leur vie n'est pas si simple. Toutefois un bonheur émane de cette rue où ils vivent en une communauté prévenante : chacun observe son voisin mais c'est pour lui venir en aide si besoin. Les nouvelles, même les plus simples, se répandent à une vitesse phénoménale. Dans cette rue règne l'entraide, la bienveillance, l'amitié sacrée et la solidarité à toute épreuve. A ces titres, les habitants sont capables du pire comme du meilleur.
Ce roman encourage à croire en l'humanité et à une possible vie ensemble malgré la mixité sociale. Des valeurs positives sont illustrées ici et le ton léger permet de ne pas s'appesantir sur les problèmes mais plutôt d'apprécier les solutions, voire de s'en amuser aussi. le rire semblerait être un bon remède, une source de bonheur. Même quand tout va mal, avec le soutien des amis, on peut profiter de la journée qui nous est donnée de vivre. C'est lorsqu'il est seul et s'isole que Doc est au plus mal.

Un roman peu connu mais à connaître tellement il est positif et tendre, et on en a bien besoin !!!
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Un merveilleux "feel good book" d'avant l'invention du marketing littéraire qui en fera un genre, doublé d'un bijou de poésie humaine : Voilà ce que nous offre cette suite de "La rue de la sardine", encore plus enjaillante et reposante pour l'âme!
On y retrouve au sortir de la guerre la communauté simple, bienveillante et foutraque de la rue de la sardine, Doc en tête. Celui-ci, à l'image de la baie dont on a par patriotisme pêché toutes les sardines, a du vide à l'âme; qu'à cela ne tienne! Sous l'égide de sa bande de voisins pieds nickelés, c'est le village tout entier qui complotera pour la lui remplir de nouveau et lui offrir par la grâce de la belle et fière Suzy, le "Tendre jeudi" dont il a tant besoin.
Quel conteur que ce Steinbeck, que d'humanité dans sa plume! chaque page recèle son lot de petits bonheurs : clarté du couchant sur Monterrey, facéties et maladresses des habitants dont Steinbeck se joue avec humour et tendresse, simplicité des âmes, générosité des coeurs.
Un monde perdu, borderline et enchanteur, à lire au coeur de l'hiver pour se réchauffer les chakras.
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Dans la rue de la Sardine que j'ai eu plaisir à imaginer comme ces rues de western traversant la ville où chacun sait ce qui se passe dans la rue et chez les voisins, tous les habitants ne sont pas des saints, loin de là, et pourtant ils semblent tous poussés à faire le bonheur des autres et, en particulier, de Doc rentré un peu déboussolé de la guerre. Sous la plume souriante de Steinbeck, entouré de personnages attachants,on vit un agréable moment.
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Je n'avais jamais entendu parler de ce court roman de John Steinbeck et j'ai découvert que cette rue de la sardine existe réellement à Monterey en front de mer.

Elle comportait de nombreuses conserveries de sardines (aujourd'hui disparues) et que John Steinbeck décrit ainsi :

un poème, une puanteur, un bruit grinçant, une qualité de lumière, un ton, une habitude, une nostalgie, un rêve.

J'ai démarré ma lecture un peu surprise du ton du livre….. les personnages très caricaturaux dans un quartier qui ressemble à tant de quartiers : tout se sait, tout se dit, tout se voit. C'est une communauté et quand le Doc rentre chez lui après la guerre, chacun voudrait que celui qui a toujours trouvé du temps pour eux soit heureux. Mais Doc, marqué par ce qu'il a vécu durant le conflit, s'enferme dans sa solitude, au milieu de ses reptiles et animaux marins. Son bloc de papier jaune est prêt, ses crayons sont taillés mais il attend.

Tout doucement la machine se met en route et là je comprends que je suis entrée dans une sorte de conte, de farce gaie et joyeuse mais avec, comme souvent, un fond plus mélancolique, surtout concernant le personnage désabusé de Doc, plus philosophique sur le sens de l'amitié, sur ce petit monde, sans argent, sans moyens, sans éducation la plupart du temps mais avec des coeurs gros comme cela.

Tout ne se déroule pas comme prévu, on n'entre pas dans le détail concernant les vies des principaux personnages en particulier Suzy : d'où vient-elle, pourquoi débarque-t-elle Rue de la Sardine etc… Aucune importance car le but est autre, les personnages se suffisent à eux-même et le fond du livre, comme pour La Perle, est de transmettre une idée sur la philosophie des laissés pour compte, des déshérités, des gens simples mais unis.

C'est agréable à lire, on imagine très bien les personnages, l'ambiance, les lieux et parfois même jusqu'aux odeurs maritimes qui règnent dans ce petit coin d'Amérique. On ressent totalement l'affection de l'auteur pour ses personnages et le plaisir qu'il a pris en les faire vivre.

J'ai découvert que ce roman était une suite à un précédent récit intitulé Rue de la Sardine publié en 1945.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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La suite de "La rue de la sardine", "Tendre jeudi", est une véritable réussite : il s'agit de la vie du quartier pauvre d'une ville, avec ses peines, son alcoolisme chronique, ses joies, ses velléités de bien faire, pas toujours couronnées de succès, mais comprises comme telles.

Il y a beaucoup d'interrogation dans ce roman, posées de façon simple, mais dans leur complexité, c'est l'art de Steinbeck : l'amour, le spleen, le sens de la vie, la tolérance envers un autrui plein de défauts, quasiment autant que soi-même : calculs, avarice, paresse, bêtise, arrogance, ivrognerie, roublardise, rapacité, .... Mais quelque chose sauve tous ces êtres, qui en d'autres circonstances auraient pu être très dangereux : c'est l'attention à autrui. Ils forment une communauté soudée, ayant compris, grâce à une sorte de saint, parmi eux, que leur sort était lié.

Insérées entre ces pages, un chapitre ressemble à un magnifique conte. J'en donne le titre : "Il y a un trou dans la réalité, un trou par lequel nous pouvons regarder si nous le voulons".

Le livre peut être lu indépendamment de "La rue de la sardine" : l'auteur y rappelle les faits importants, incorporés au récit.

Malgré la noirceur de la vie des personnages, ce roman est revigorant. Il est parfait pour les jours de cafard, et c'est de la bonne littérature américaine.
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Rue de la sardine II
Si comme moi vous ne respectez pas l'ordre,  cela ne gêne en aucune façon la lecture. 
La guerre est finie,  l'économie n'est pas au plus haut,  les usines de transformation de poissons ont fermé, le quartier ne s'en sort pas trop mal et l'auteur nous présente une petite communauté.  Galerie de personnages haut en couleurs avec  beaucoup d'humour et d'émotions,  une bande un peu barrée mais au grand coeur.
Roman d'amour et d'amitié très émouvant qu'on referme le sourire au lèvres et le coeur gros.
J'aime toujours autant la plume de Steinbeck le poète.
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Quelques années se sont écoulées entre « Rue de la sardine » qui se déroulait vers la fin des années 30 et « Tendre jeudi » qui se situe en 1947….

Le temps d'un seconde guerre mondiale et même un peu plus …

Mack est toujours là, l'épicerie aussi mais l'épicier chinois a été remplacé par un épicier mexicain.
La tenancière de la maison close « L'ours » est décédée mais sa soeur a repris l'affaire.
Voilà cette rue durement touchée par le chômage (à peine 1947 et l'homme a déjà surexploité la mer qui ne donne plus de poisson). Doc retrouve ses voisins après de longues années de mobilisation dans l'armée.
Il est toujours sympathique, attentif à ses compatriotes mais il manque de buts dans la vie et même m'a paru déprimé (à la limite de la dépression). Jusqu'au jour où arrive Suzy, jeune, honnête et presque illettrée, dans ce village de Monterey… le choc n'en sera que plus fort avec Doc, âge mûr, honnête et scientifique en panne de motivation…
Heureusement que ses amis sont là pour organiser des fêtes : j'ai alterné entre rires et larmes

En conclusion : un deuxième roman qui m'a beaucoup plu, un tout petit peu moins que « Rue de la sardine » : la surprise de la découverte n'étant plus au rendez vous.
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