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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Un voyage est un individu "
Prendre la route pour découvrir son propre pays, entendre ses habitants, et chercher ses vérités, voilà ce que Steinbeck a dans l'idée quand il part "un matin clair, nimbé de la lumière rousse d'un automne ensoleillé". Au volant de sa voiture-maison personnifiée,avec pour compagnon de voyage un caniche du nom de Charley.Cette traversée de onze semaines de la great America est changeante comme l'est la vie.On est en 1960.Mais déjà "les bulldozers jettent à bas les forêts vertes ”.Les villes grandissent et s'étalent au détriment de la nature et des rapports humains.
" Je me demande pourquoi le progrès ressemble tellement à la destruction. "
" Les clients allaient et venaient en silence.Si je leur disais"bonsoir", ils semblaient un peu embarrassés et répondaient " bonsoir ",après m'avoir donné l'impression de chercher sur moi l'endroit où insérer une pièce."
Il dit son amour pour le Montana.Il parle des séquoias de l'Oregon comme de nobles et vénérables sages.Son regard se fait nôtre qui nous donne à voir les paysages grandioses et les bassesses de l'âme humaine.J'ai aimé ses descriptions savoureuses et ses anecdotes de voyage épiques.En parlant de son Amérique, il parle aussi de lui,un homme simple et attentif aux autres, dépourvu de sens de l'orientation par moments mais non de talent. Il écrit si bien que j'ai eu l'impression d'être à bord de Rossinante.Et j'ai aimé.

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Moi qui aime tant les romans de Steinbeck pour leur humanité et leur douce ironie, je suis à la fois reconnaissante et soulagée de retrouver ces qualités dans la personnalité même de l'auteur dans ce récit autobiographique.
Parcourir les Etats-Unis auprès de Steinbeck - et Charley, son énorme caniche - c'est jeter un regard critique certes mais jamais condescendant sur ses contemporains. L'auteur veut avant tout les écouter, et c'est d'une oreille toute ouïe et grâce à quelques bons verres de cognac qu'il fera parler celles et ceux qu'il rencontre sur la route.
J'ai adoré suivre nos deux voyageurs à bord de leur camion aménagé pour recevoir, j'ai adoré leur complicité à tous les deux, les petites habitudes de voyage qui s'installent, leurs rencontres. J'ai adoré Steinbeck en lui-même, fier de ses petits aménagements bien pratiques mais se perdant même dans son propre quartier, s'interrogeant sans cesse sur ce qu'il voit, entend, sur ses propres certitudes, sur son américanisme.
Au cours de son voyage, qui commence par le nord-est jusqu'à l'extrémité du Maine s'enfonçant dans le Canada, parcourt les états du nord jusqu'en Californie pour bifurquer vers le Texas qui n'en finit pas, avant de plus ou moins terminer sa course en Louisiane - les derniers états seront parcourus dans la lassitude d'un trop-plein-, le continent se dessine dans son immensité et ses particularités. le Texas et la Louisiane surtout présenteront un visage violent, terrifiant, contrairement au Maine, un peu austère mais accueillant.
Au-delà d'un continent, c'est surtout un homme que j'ai découvert à travers ce récit, et ce que j'en ai appris me conforte dans l'attachement que j'ai pour ses romans.
Je n'en aimerai que plus les lectures qu'il me reste à découvrir.
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Première rencontre avec l'écriture de John Steinbeck...Et oui, la scolarité entraîne parfois, par choix des professeurs croisés, vers des écrivains plus atypiques !

Parfois les livres font embarquer pour de fabuleux voyages et cela a été le cas,ici, au sens propre du terme.
J'ai pu suivre sur une carte l'itinéraire suivi par Charley et son maître et apprécier les descriptions des paysages visités quand il y en avait. J'ai beaucoup aimé que ce livre ne soit pas juste le récit d'un road-trip mais qu'il restitue le quotidien des "deux aventuriers" : les ennuis de santé de l'un, les rencontres de l'autre, les bavardages autour d'un café ou d'un alcool mettant en avant la société américaine telle qu'elle peut être différente d'un état à l'autre, les avis du conducteur sur les attraits de la nature des grands espaces par rapport à la ville...
Le ton narratif m'a également emportée, John Steinbeck est à la fois nostalgique, parfois, et parfois très désabusé devant les différents visages de son pays.

Beaucoup de bonheur dans cette rencontre donc et le désir très vif de rattraper le temps perdu et de découvrir les autres écrits de cet écrivain.

A lire pour découvrir les différences qui font la réalité des Etats-Unis!
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Il y a des écrivains, et des livres qui peuvent vous sauver une vie.
Steinbeck et ses bouquins font partie de ceux là.

Mais, pas de roman ici.
L'auteur nous décrit au jour le jour, heure par heure, minute après minute, les impressions d'un voyage de 3 mois à travers l'Amérique en mobil home accompagné de son chien Charley.

Humour, nostalgie, nonchalance et lucidité seront le pain quotidien que l'auteur vous servira.

Vous ne serez jamais aussi près de l'écrivain, qui se sert de la route et du paysage, humain autant que floral, pour nous exposer le fond de son âme avec une élégance et une pudeur incommensurable.

Le ton est donné dès le début du récit, qui commence ainsi :

-Lorsque j'étais très jeune et possédé du besoin d'être toujours ailleurs, les gens mûrs m'assuraient que la maturité me guérirait de cette démangeaison. Quand les ans me déclarèrent mûr, on m'assura encore que l'âge ferait son oeuvre. Puis l'on m'affirma que ma fièvre se calmerait avec le temps. Et, à présent que j'ai 58 ans, sans doute est-ce de la sénilité que viendra le remède.-

Voilà, en route pour la balade de John…
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Récit absolument passionnant et tellement intelligent ! Ce "Voyage avec Charley", comme il s'appelle aujourd'hui, se lit tout seul tant Steinbeck arrive à nous faire partager ses sentiments et à créer une intimité entre lui et son lecteur. Jamais il ne pose de regard cruel ou gratuit sur ceux qu'il rencontre. Ses opinions sont dominées par la tolérance, le respect du règne animal, la simplicité en toutes circonstances. Plein d'humour, notamment envers son fidèle caniche Charley, Steinbeck nous entraîne dans son road-trip en camping-car et nous fait languir : qu'aimerait-on partir ainsi seul en faisant le tour des États-Unis ! Magique.
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Un véritable coup de coeur ! C'est un classique de la littérature américaine qui rejoint mes éternels favoris que je relirai sans jamais me lasser.

Prenez une des meilleures plumes de la langue américaine, un camping car dénommé Rocinante en hommage à la monture du Quichotte, un caniche français nommé Charley et faites la traversée des États-Unis.
Steinbeck décrit de manière juste, sans jugement, avec humour les personnes croisées lors de son périple de 3 mois : camionneurs, paysans, personnel hôtelier, serveurs, chasseurs... Véritable description de l'Amérique des années 60, de ses contradictions, des changements liés à la consommation. Véritable réflexion sur le voyage, la solitude, les villes, les campagnes et la compagnie des animaux.
Récit autobiographique qu'il réalise quelques mois avant de recevoir le prix Nobel et en se sachant certainement condamné par la maladie.
Faire un road-trip a toujours été un de mes rêves, inutile de préciser que cette lecture l'a intensifié.
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Ce livre est une pépite. On s'attache très vite au narrateur et à son aventure dont le motif est très simple. Des réflexions sur les Américains, et les occidentaux en général, pourtant écrites dans les années 60, sonnent encore très justement.
Je n'avais pas du tout aimé "Des souris et des hommes" mais "Voyage avec Charley" m'a réconcilié avec John Steinbeck.
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Le livre n'a pas vocation à dépeindre les Etats-Unis des années 60. Steinbeck prend plus de temps à décrire un cheminement de pensées et de réflexions nourries par les expériences et rencontres qu'il fait lors de ce voyage en caravane avec son chien Charley.
Les sujets sont souvent effleurés, et l'on pourrait déplorer qu'il n'ait pas creusé plus profondément ses raisonnements. Or, c'est parce qu'il n'ébauche que le début d'une réflexion que ce texte est puissant : il m'a poussé dans mes retranchements et mes avis en remettant parfois en question ma vision des choses. Steinbeck n'est pas là pour vous dicter comment penser mais pour vous forcer à mener votre réflexion.
Les sujets sont divers, parfois tristement visionnaires : le racisme, l'écologie, les relations de couple… Sa manière de les aborder est très contemporaine, c'est un ouvrage qui aurait pu être écrit il y a moins de 20 ans, mais il a été publié en 1962 !

Si je voulais chipoter un peu, je dirais que le titre n'est pas vraiment représentatif du livre. Parce que Charley n'apparaît pas tant que ça. On est plus sur un carnet de notes prises durant un voyage.

La plume de Steinbeck est incroyable, différente de celle que j'ai appréciée dans Des souris et des hommes mais tout aussi visuelle. Je n'ai qu'une envie : commencer un autre de ses livres (et ce sera très probablement Les raisins de la colère).
Sa force pour décrire l'ordinaire est inimitable et même s'il s'adonne à la contemplation et que le rythme est parfois lent, ce n'est jamais lourd et ennuyant. Il ne cache d'ailleurs pas aux lecteurs des événements qui lui ont posé problème avant et pendant le voyage. Il ne tente pas de l'enrober pour le rendre merveilleux : on s'en tient au fait, sans prétention ni fanfaronnade.

Un très beau livre qui j'espère vous donnera envie de découvrir l'auteur.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Je viens de terminer ce voyage avec John Steinbeck (et Charley) et j'ai beaucoup aimé ce récit.
On retrouve l'humour qui caractérise Tortilla Flat et la Rue de la Sardine ; on y traverse des paysages incroyables et d'autres qui le sont moins ; on fait des rencontres en passant par les petites routes que l'auteur affectionne et sur lesquels il perd constamment son chemin : des canadiens français venus ramasser les pommes de terre dans le Maine, des cow-boys, un conteur, un vétérinaire bien imbibé et incompétent, un vétérinaire moins imbibé et bien plus compétent, d'anciens amis californiens, des amis plus récents et plus texans, un vieux sudiste blanc, un vieux sudiste noir, des policiers etc... Chaque rencontre, racontée sous forme de dialogue, suscite l'intérêt. On aimerait en savoir plus sur ces personnes croisées au hasard (ou pas).
Le tout est humecté d'un bon nombre de litres de café et de whiskey ; parsemé de réflexions de John Steinbeck sur son pays et ses contemporains, sur l'évolution de son pays à l'aube de ces fulgurantes années 60. Sans oublier des souvenirs et quelques anecdotes.
J'ai été charmée par la richesse de cette oeuvre et je ne peux qu'en recommander la découverte.
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Comme beaucoup et avec seulement 4 livres lus (À l'est d'Eden, Des souris et des hommes, La Perle et Rue de la Sardine) je suis sous le charme de la littérature de John Steinbeck. Voyage avec Charley, c'est différend car c'est un récit, un récit dans lequel il nous raconte son périple à la rencontre de son pays, un pays qu'il s'avoue ne plus connaitre.

Déjà connu et reconnu, l'auteur n'hésite pourtant pas à se mettre en danger pour se remettre en adéquation avec ses contemporains. Il aménage un camion et part seul, si ce n'est avec son chien, Charley, un caniche français. Si vous aimez la prose de John Steinbeck, il y a de grandes chances que vous aimez l'homme.

Dans Voyage avec Charley, je découvre un homme extraordinaire. Et je pèse mes mots. Avant tout, c'est l'humilité et l'humanité de John Steinbeck que je remarque. Il ne se place jamais comme détenteur du savoir, de la connaissance ou de la vérité et il laisse la place à la possibilité que ce soit l'autre, aussi bouseux soit-il, qui soit dans le vrai.
La suite dans la chronique…

Lien : http://livrepoche.fr/voyage-..
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