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EAN : 9782207231197
424 pages
Denoël (02/04/1985)
5/5   1 notes
Résumé :
Aucun auteur n'a jamais eu la folie d'entreprendre tout seul la rédaction de son propre dictionnaire.
Il aura fallu plus de trente ans à Sternberg, pour achever le sien, sans jamais cesser de prendre des notes, de plonger dans l'absurde, de jongler avec le langage, de remettre en question les idées qui l'amusaient ou le révoltaient....

Illustrations de Topor.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
une idée des plus originales que de rédiger son dictionnaire personnel. Ce que Jacques Sternberg a réussi à réaliser, après 30 ans de persévérance...

L'ouvrage rassemble 1700 noms communs, 550 citations agressives qui parodient les légendaires "pages roses", 540 noms propres, ceux des créateurs qui ont fasciné l'écrivain, et auront été sa consolation de vivre. Les 160 illustrations en vignette, constituent un véritable musée personnel , pour chaque dessinateur, peintre ou graveur qu'on ne risque pas de retrouver dans les dictionnaires classiques...

A chaque lettre de l'alphabet, une illustration pleine page introductive de Roland Topor, qui dévoile le talent jubilatoire et toujours mordant du dessinateur...Un dessin pleine page également pour mettre en avant la seconde partie des "Créateurs"

Comme tout dictionnaire individuel, il est passionné , passionnant et partisan. Je regrette d'un côté que des artistes ,n'y figurent pas comme Albert Camus, René Char, etc. et me réjouis de l'autre que certains autres habitent ce dictionnaire, car oubliés ou trop méconnus, comme Jean Meckert, Louis Scutenaire, André Friederike, l'éditeur, Eric Losfeld, le peintre, Max Ernst dont Sternberg met à l'honneur les collages talentueux, sans oublier une notice épatante et bouleversante sur la femme de scène, ZOUC...qui clôt ce dictionnaire unique....
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
FOI
On se raccroche à la foi pour sauver son moi, garder son toit, être son roi, faire sa loi, peser le poids, manquer de choix, suivre sa voie et demeurer coi. (p.87)
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dans la partie "noms propres"...

CALAFERTE Louis: Il y a beaucoup d'écrivains injustement trop connus en France, il y en beaucoup moins d'injustement méconnus. Louis Calaferte, de toute évidence, en est un. Comme Jacques Douassot, oublié malgré son admirable -La Gana-, Calaferte est un de ces autodidactes qui en ont bavé au lieu de s'endormir dans d' interminables études et ses expériences humaines, ses névroses et ses difficultés à survivre lui ont donné une force, un style qui n'ont rien à voir avec les ciselures fadasses de la plupart des écrivains universitaires. Entre le Miller des -Tropiques- et le Céline du -Voyage-, Calaferte a mis quatre ans à écrire un roman haletant, -Septentrion-publié confidentiellement dans les années 1960 pour un club du livre et relancé récemment par les éditions Denoël. Ce qui ne signifie pas qu'il connaîtra un triomphe. (p.286)
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dans la partie "noms propres"...

SCHNITZLER Arthur: Contemporain- à quelques années près- du Normand Guy de Maupassant, le viennois Arthur Schnitzler a un certain nombre d'affinités avec le conteur le plus moderne du XIXe siècle. Lui aussi, en effet, a un style dépouillé très en avance sur son temps, il est également avant tout un admirable auteur de nouvelles qui sont autant de variations passionnelles autour de l'éternel féminin avec en toile de fond la mort, l'angoisse et la folie. -Mademoiselle Else- ou les affres d'un jeune fille qui doit se donner à un homme pour éviter la ruine de sa famille, frappe par un monologue intérieur d'une superbe intensité, novateur et particulièrement déchirant. Les éditions Stock donnent à redécouvrir Schnitzler que seuls les érudits connaissaient; c'est un des rares avantages d'une époque d 'une haute-fidélité et de basse créativité: on n'a plus que du rétro à se mettre sous la dent et on y gagne au change. (p.391)
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dans la partie "noms propres"...

CIORAN: Allergique aux essayistes comme aux philosophes de poche ou aux penseurs de cuisine, insensible à tout ce qui touche à l'abstrait ou à la métaphysique, Cioran est une exception triomphale: c'est le seul essayiste que j'ai jamais réussi à lire avec délectation.
Plus il écrit bref, plus on peut le trouver percutant et son style clinique, complètement épuré, réduit à l'essentiel, fait de ses aphorismes de véritables perles de culture. Ses titres -Traité de décomposition, Syllogismes de l'amertume, De l'inconvénient d'être né-, donnent déjà une sournoise envie de lire. Et même s'il n'avait écrit que la simple phrase qui remet tout en question "La Création fut le premier acte de sabotage", il en aurait déjà dit plus long, et plus profond surtout, que pas mal de prétentieux auteurs d'inutiles romans et d'inutiles romans ou d'illisibles essais. (p. 294)
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dans la partie "noms propres"...

STEINLEN Théophile: Le dessinateur satirique qui aura le mieux croqué sur le vif la Paris populaire de la fin du XIXe siècle n'était pas parisien, ni même français, mais suisse.
Pas sans raison que Steinlen illustra les textes de Jehan Rictus et d'Aristide Bruant: son monde c'est celui des rues pauvres et des banlieues grises, celui des travailleurs écrasés par le labeur et des êtres à la dérive. C'est dans le Gil-Blas illustré - un journal grand format qui ne publiait que des nouvelles et des contes-que Steinlen dessina avec une régularité de métronome puisqu'il faisait presque toujours la une de cette publication. Imprimée en deux ou trois couleurs, mais Steinlen aurait pu s'en passer, car à part le rouge qu'il affectionnait il lui suffisait de la grisaille broussailleuse du fusain pour exprimer toute sa mélancolie, son sens du tragique, de l'injustice du monde, de la tristesse quotidienne qu'il rend sans révolte, plus résigné qu'autre chose. (p.399)
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Video de Jacques Sternberg (6) Voir plusAjouter une vidéo

Cinéma
- Robert BENAYOUN, Jean Louis BORY, Georges CHARENSOL, Pierre MARCABRU, débatent des films suivants : - "Le Point de non retour", de John BOORMAN - "Le Cameraman", de Buster KEATON - "Je t'aime, je t'aime", d'Alain RESNAIS (le co-scénariste du film Jacques STERNBERG prend la parole et répond aux critiques) - "Le Rapace", de José GIOVANNI - "Phantasmes", de Stanley...
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