Le Maître de Ballantrae

Par l'auteur de L'île au trésor, ce livre ne m'a pas conquise et ce fût un abandon pour moi. Quel dommage, pourtant le synopsis me tentait bien : 2 frères écossais se vouent une haine folle et vont parcourir le monde, des Amériques coloniales aux Indes, des pirates aux Jacobites d'Écosse, juste pour s'emmerder mutuellement. Leur histoire nous est contée par une succession de narrateurs (afin de complexifier le scénario qui n'est finalement pas si compliqué) : Stevenson enquête sur un majordome qui raconte son histoire et parfois raconte l'histoire de quelqu'un d'autre qui raconte son histoire qui raconte l'histoire du Maître... c'est à en perdre le fil !
Pour autant, j'adore les personnages torturés, j'ai adoré les Hauts de Hurlevent, mais là, je n'adhère ni à l'un, ni à l'autre frère. Quant à la nana, au secours. Les parties racontant les aventures du Maître ne m'ont pas emballée, je n'ai pas frémi face aux péripéties de son histoire, aussi extravagantes soient elles.
Le pire est, selon moi, la traduction. J'ai pu trouver sur Gallica, le site de la BNF, une ancienne traduction datée de la sortie du livre, à la fin du XIXe siècle, qui m'est apparue beaucoup plus fluide, moins alambiquée et complexe. C'est comme si le traducteur de mon édition (folio classique) s'était amusé à mettre des mots compliqués sur une narration basique, juste pour faire genre. Celle de l'ancienne édition rend l'ensemble, certes plus "ancien francais" si j'ose dire, mais propose quelque chose d'harmonieux.
Bref, j'ai souhaité poursuivre ma lecture, m'acharner, quand je me suis rendue compte que ça ne le faisait vraiment pas. Donc j'ai regardé (ô misère) les dernières pages et constaté que oui, je n'avais pas manqué grand chose en ne lisant que la moitié.
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