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3,9

sur 248 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1745, les Jacobites souhaitent chasser les Hanovre du trône de Grande-Bretagne pour y restaurer les Stuart. Lorsque le prince Charles débarque en Ecosse avec ses hommes, les Duries, une grande famille installée dans le Sud-Ouest du pays, doivent choisir un camp. le vieux Mylord décide de ménager la chèvre et le chou. Un de ses fils rejoindra les rangs des insurgés tandis que le second donnera des gages de fidélité à la couronne. Quant à savoir lequel des deux, personne ne s'entend, cela sera tranché à pile ou face. Il faut dire que tout oppose les deux frères. Henry n'est ni très mauvais, ni très capable ; c'est un garçon neutre et discret. James, son aîné, surnommé "le Maître de Ballantrae", est bagarreur, joueur, libertin et rusé. Ses défauts ne le privent pas des faveurs de ses proches. C'est lui que le sort désigne pour partir à la guerre. C'est le début d'une longue série d'aventures à travers le monde mais surtout d'une haine farouche qui consumera les deux frères.

L'histoire nous est narrée par MacKellar, le régisseur du domaine. Il raconte des événements dont il a été directement témoin ou qu'ils lui ont été rapportés, quitte à reproduire les lettres de tiers. Engagé dans ces péripéties, partie prenante pour Henry, on voit son regard sur les personnages évoluer au cours du récit. Il faut dire que l'histoire est truffée de stratégies et de calculs sournois, de surprises et de renversements. Le livre permet de se plonger dans l'Histoire de la seconde moitié du XVIIIème siècle : agitation politique et religieuse en Grande-Bretagne et guerres opposant les puissances européennes en Amérique du Nord et en Inde. "Le Maître de Ballantrae" est à la fois un roman psychologique avec des longueurs dans lesquelles je me suis empêtré et un récit d'aventures passionnantes se déroulant sur trois continents. Mais bon, si j'ai préféré les chapitres sur la piraterie et les guerres indiennes à ceux approfondissant l'analyse de l'évolution psychologique des personnages, c'est sûrement parce que je suis resté un grand gamin.
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Récit d'aventures assez classique mais passionnant, 'Le Maître de Ballantrae' se lit aussi, et surtout, pour la formidable histoire de haine entre les 2 frères Durie, racontée par Mackellar, le fidèle intendant du domaine.

Brillant, séduisant, mais aussi cruel et machiavélique, l'ainé, le Maître de Ballantrae tient son cadet pour responsable de ses nombreuses déconfitures et considère qu'il lui a volé la vie lui revenant de droit. Dès lors, il le persécute à coup d'injures, d'extorsions de fonds et autres manipulation de ses proches. Jusqu'à ce qu'il réagisse ! Et c'est là que le livre devient passionnant, combinant étude psychologique très fine et rebondissements extraordinaires...

Car cette haine tenace traverse le temps et les continents, nous emmenant en Écosse, en Inde, aux États-Unis, sur les mers avec les pirates et dans les forêts avec les indiens,,, Lors de ces passages-là, on est vraiment dans un roman d'aventures, avec des personnages hauts en couleurs et des péripéties absolument irrealistes, et qui nous enchantent pourtant. du coup, la lecture est très riche et nous tient en haleine tout du long.

Si Mackellar n'est pas un conteur hors pair, il rend clairement compte des enjeux et de la personnalité des protagonistes. Et on se prend à aimer James l'honnête besogneux avec toute la tendresse qu'il a pour lui, ou à admirer Henry et son talent hors pair pour plaire à tout le monde ! Surtout, on se demande en permanence comment les 2 frères vont sortir de cette sombre impasse où ils se sont eux-mêmes enfermés/enferrés...

C'est le 1er livre de Stevenson que je lis, et je vais certainement enchaîner avec ses romans plus connus : Jekyll/Hyde et L'île au trésor... Je vous encourage tous à faire de même !
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Avis mitigé sur cette lecture que j'attendais depuis longtemps et dont j'espérais tant !
Si l'intrigue et les personnages m'ont emportée, j'ai eu beaucoup plus de mal avec la construction de ce roman à la facture plutôt inégale.

Stevenson avoue qu'il voulait tout « mettre » dans son roman d'aventures : nous faire vivre la jeunesse et la vieillesse de ses héros, nous faire voyager dans le monde entier, avec « des décors variés et surprenants » et accumuler les événements spectaculaires. Et c'est vrai, entre les scènes de piraterie et de tempête en mer, les duels, l'ambiance triste et hivernale du manoir des Durrisdeer en Ecosse, l'exotisme de l'Inde, la forêt des Monts Adirondacks avec ses Indiens d'Amérique qui scalpent les blancs, rien n'y manque.
A trop vouloir en faire, Stevenson nous livre une narration qui change brutalement de genre à chaque chapitre ou presque et y insère des récits rapportés qui nuisent à la cohésion de l'ensemble et à la fluidité de la lecture.

Restent des scènes magnifiques, surtout celles qui se passent en Ecosse, comme la mémorable scène du duel à l'épée lors d'une nuit glacée éclairée aux chandeliers.
La puissance romanesque du livre réside aussi dans cette guerre fratricide que se livrent le vertueux Henry, si dévoué à son père qu'il en devient faible et ridicule, et le diabolique James, intrigant dénué de tout scrupules, pure incarnation du mal. Avec James, le lecteur n'est jamais au bout de ses surprises : blessé, tué ? Ressuscité ? Parti aux Indes ? Disparu en mer ? Tel un feu follet, ce diable de James se joue de son frère, du brave narrateur et aussi du lecteur par ses continuelles disparitions et réapparitions. Dommage que la fin du roman soit bâclée...

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Ecosse, 1745. La guerre fait rage entre les jacobites et les partisans des Stuart. L'aîné des Durie rejoint les rebelles tandis que le cadet reste fidèle au trône.

Ce roman, c'est à la fois l'histoire du fils prodigue et des frères ennemis, sur fond de guerre civile, d'aventures et de romance. James, l'aîné de la fratrie, est le préféré de son père invalide, malgré son caractère égoïste et calculateur, et le fiancé d'Alison, la pupille de la famille, dont la fortune doit permettre de redorer le blason; Henry, malgré ses qualités de coeur et son honnêteté, est un peu le laissé pour compte de la famille et le souffre-douleur de son frère.

Les rebelles sont battus par l'armée loyaliste.

James, qui était aimé de tous malgré sa personnalité sombre et ses mauvaises actions, est désormais un traître à la couronne et finalement présumé mort. Pour sauver le domaine, Alison se résout à épouser Henry, qu'elle n'aime pas. Mais la nouvelle de la mort de James était prématurée.

J'en dis beaucoup sur le résumé de l'intrigue, mais ces évènements surviennent assez rapidement dans le récit et sont nécessaires pour comprendre de quoi il sera question tout au long du roman: la lutte entre deux frères que tout oppose et l'évolution que cette lutte provoque chez l'ensemble des personnages.

L'histoire nous est racontée par l'intendant de la famille, MacKellar, et cela soulève la même interrogation qu'on rencontrait dans Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë: peut-on se fier à ce que nous raconte le narrateur? Surtout qu'il se fie lui-même au récit d'autres protagonistes pour étayer son point de vue. En tant que lecteur-ice-s, on est forcément « du côté » des personnages qui nous sont présentés comme les héros et on s'associe à leur lutte contre leurs antagonistes. Est-ce à raison qu'on fait confiance à ce narrateur, qui est nécessairement de parti pris, ou à tort?

En général, je ne suis pas particulièrement amatrice de narration subjective: on n'a pas tous les éléments en main pour se faire une idée de ce qui est le plus proche de la réalité et on n'a pas de certitude sur la fiabilité du narrateur. Dans certaines histoires, ça sert l'intrigue. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas ici, du fait que le narrateur est extérieur aux personnages principaux. J'aurais trouvé intéressant de suivre tour à tour le point de vue des deux frères. Ceci dit, c'est probablement une façon de voir très contemporaine et qui ne correspond pas à ce que souhaitait nous proposer Stevenson.

On est ici plus dans le récit d'aventures avec une longue introduction que véritablement dans le roman psychologique, bien qu'on prenne le temps de nous exposer la personnalité des protagonistes et les raisons de leurs dissensions de manière assez détaillée. Les deux aspects étaient intéressants, surtout du fait qu'il s'agit d'un classique. Aujourd'hui on raconterait probablement cette histoire très différemment, mais sans doute que le but ne serait pas le même.

Tel qu'il est, ce roman est un bon classique du récit d'aventures. Il nous fait voyager et nous offre des personnages suffisamment fouillés pour maintenir l'intérêt, même quand il y a peu d'action et même s'ils ne sont pas sympathiques. ça manque un peu de personnages féminins un minimum intrigants (seulement deux femmes, et elles ne sont pas réellement développées), mais j'imagine que ça tient à l'époque d'écriture et au sexe de l'auteur.

Malgré tout, j'ai passé un bon moment de lecture. La plume est agréable, il y a suffisamment de descriptions pour poser le contexte sans que ça en devienne rébarbatif. le seul reproche que je pourrais faire est que l'auteur abuse un peu du truc du « récit dans le récit », mais je pense que c'était assez courant dans les livres de cette époque.

Si vous appréciez ce genre, n'hésitez pas à lire le Maître de Ballantrae, il se lit très facilement et avec plaisir.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Etudié en deuxième année de fac, la prof arrive en classe et nous présente le livre ainsi:
"(soupir) Bon, ce semestre on va étudier The Master of Ballantrae (oui, effectivement, comme je m'y suis encore prise à la dernière minute, je l'ai lu en français pour ne pas perdre de temps et être sûre d'avoir tout compris...). Je vous préviens, c'est pas un livre passionnant, mais on va faire avec..."

Merci pour cette merveilleuse entrée en matière. Il faut dire que ça ne m'a pas vraiment aidé à ouvrir le bouquin. Mais au final, j'ai trouvé l'histoire très intéressante et pleine de rebondissements. Un très beau récit d'aventure sur fond d'héritage avec ces deux frères au caractère opposé qui n'ont jamais été capables de s'entendre.
A lire donc. Quoique comme j'ai pu le constater encore une fois, écouter les avis extérieurs n'aide pas forcément.
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Histoire d'une haine farouche entre deux frères dans les landes écossaises et l'Amérique canadienne au XVIIIème siècle.
Les frères Duries se détestent depuis le premier jour, l'ainé est brillant, charmeur mais pervers et retors, le cadet droit, honnête mais terne. Pire ils vont se séparer pour des raisons politiques, chacun prenant partie pour l'un des camps en conflit en Ecosse. Bien qu'absent des années l'aîné vampirise l'esprit et la vie du cadet et l'empêche d'assurer sa position sociale jusqu'à son inévitable retour qui décuple les tensions.
Roman psychologique avec des moments d'action et de voyage le maître de Ballantrae est une oeuvre métaphysique, c'est la lutte éternelle entre le bien et le mal qui est l'enjeu.
James représente la séduction du mal, tous le connaissent et l'ont percé à jour mais il attire et finit par charmer même ses détracteurs, Henry est aimé mais sa raideur, sa maladresse et son manque de simplicité lassent même ceux qui ont pris son parti.
Ils n'existent évidemment que par l'un par l'autre et leur vie n'a de sens que par leur combat incertain. Si le huis clos du château écossais est le décor le plus fréquent, les indes et l'amérique servent de cadre à des voyages où l'on retrouve le Stevenson plus connu. Mais loin du soleil des îles c'est le froid et la pluie qui recouvrent ce roman âpre et étouffant à la conclusion inévitable.
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Lire absolument celui qui est traduit par Alain Jumeau.
Celui avec la traduction de Théo Varlet vous tombe des mains.
On en vient à douter que l'on fait une lecture de Stevenson tellement c'est médiocre et ridicule.
Faites la comparaison entre les deux ouvrages !
je vous promets un moment de grande rigolade.
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J'ai eu plus de difficultés à rentrer dans ce roman que dans "le voyage à dos d'âne" du même auteur. Cependant le style est aussi brillant et l'histoire prenante. L'intrigue est assez dramatique avec les relations torturées de 2 frères dans l'Ecosse post bataille de Culloden (1745) avec un aîné qui passera sa vie à tourmenter son cadet jusqu'à le poursuivre aux Etats-Unis où ce lui-ci s'expatriera avec sa famille pour fuir ce supplice (et pour des raisons d'honneur).
On comprend le cadre de l'époque, les relations guidées par le code d'honneur qui peuvent mener aux manoeuvres, calomnies et situations délicates où se retrouvent le jeune frère. Mais surtout on est fasciné par les stratagèmes et la volonté du Maître qui semble être mu par cette unique mission de posséder et faire rompre son frère. Un roman peu commun, qui penche plus vers le roman psychologique que d'aventure!
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Cet ouvrage narre l'affrontement de deux frères dans l'écosse du XVIIIème siècle. Ils s'affrontent pour le domaine, pour l'honneur, pour une femme évidemment jusqu'au dénouement final dans les régions sauvages de l'Amérique du nord. S'il ne s'agit pas du meilleur roman de Robert Louis Stevenson, il mérite d'être redécouvert pour ses qualités narratives, son rythme et le manichéisme des protagonistes. Bien entendu, l'auteur de « L'île au trésor » sait se faire narrateur et use de ses facilités pour emporter l'adhésion du lecteur.
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les deux fils du Lord Durrisdeer ont joué à pile ou face leur étrange destin : lequel des deux fils du Lord suivra Bonnie Prince Charles dans la Rébellion Jacobite ? Lequel restera au château en compagnie de leur cousine, fidèle au roi d'Angleterre ? C'est James, le Maître de Ballantrae, qui suit les rebelles et disparaît une première fois à la bataille de Culloden. Son frère cadet, Henry, épouse sa cousine et devient donc le lord de Durrisdeer.


Le Maître de Ballantrae revient après des aventures maritimes avec de pirates et des tribulations en Amérique.
Ce livre peut se lire comme une suite d'aventures, livre de pirates, de cap et d'épées. C'est surtout la rivalité des deux frères qui se poursuivra toute leur vie.
Le Maître de Ballantrae est un gentilhomme séduisant brillant mais c'est aussi un personnage malfaisant. Son frère cadet est plutôt un campagnard balourd et méprisé de son entourage.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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