AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 116 notes
La fille au revolver est en parti une histoire réelle qui se passe au temps des carrioles et quelques voitures.
Trois soeurs vivent l'enfer après l'accident de carriole dont elles ont été victimes à cause d'un odieux et riche patron de la soie. Elles vont subir toutes sortes de violences et leur seul but, se protéger et surtout éviter à la petite soeur les sorts envoyés par lettre. Un vrai combat de trois jeunes femmes face à la violence de quelques hommes payés par un patron sans humanité.

Comment vont-elles s'en sortir, c'est la question que l'on se pose du début à la fin. J'ai adoré ce roman, avec la description de la vie quotidienne et dure des ouvriers d'usine face à un patron sans coeur.
C'est également un livre comportant une lecture agréable.
Surprenant du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          30
La fille au revolver est un roman que j'ai principalement apprécié pour sa narration agréable et pour les trois soeurs Kopp : Constance, Norma et Fleurette. J'ai plus eu l'impression de lire un récit familial qu'une enquête policière à proprement parler. En soi, c'est assez normal puisqu'il s'agit là d'un tome introductif qui vise à expliquer comment le shérif Heath a décidé de nommer Constance, l'aînée des soeurs, shérif adjointe.

J'ai pris plaisir à suivre les trois soeurs dans leur quotidien isolé, elles ont chacune des traits de personnalité bien marqués. Constance et Norma sont plus masculines, la première jouant les fortes têtes volontaires, la seconde étant assez butée et plus taillée pour s'occuper de ses pigeons que pour fréquenter des humains. Fleurette est l'élément détonant du trio ; elle est fraîche, inconsciente et féminine. C'est d'ailleurs plus elle que nous évoque la couverture. L'organisation de cette famille est atypique pour l'époque puisque leur grand frère vit en ville, loin de la maison de campagne que toutes trois occupent. Elles militent pour leur indépendance et on ne peut que les admirer pour cela.

C'est donc sans conteste un roman sympathique pour les protagonistes, même les secondaires, notamment le shérif qui nous plaît d'emblée avec son ouverture d'esprit. le souci qu'on relève néanmoins concerne la structure du scénario qui démarre pourtant fort bien au début avec la confrontation entre Constance et Kauffman, le sale type par excellence. Par la suite, les soeurs Kopp sont harcelées et j'ai trouvé les événements assez redondants entre les lettres de menace, les briques et les guetteurs postés devant chez elles. le roman aurait mérité d'être plus court et de s'appuyer sur une véritable gradation de la violence, plutôt que sur une accumulation de faits similaires noyés dans le quotidien, et que l'on arrive vite à relativiser grâce à l'investissement du Shérif Heath et de son équipe.

Constance mène une enquête parallèle à celle du harceleur qui lui permet, à n'en pas douter, de développer des contacts pour la suite de ses aventures, mais les rappels concernant cette seconde affaire ressurgissent de manière trop éparse pour qu'on dépasse le statut de l'accessoire. Elle n'a finalement pour but principal que celui de connaître le passé de l'héroïne qui, pour le coup, nous est révélé avec surprise et émotion au bout de plusieurs chapitres. C'est à partir de ce moment précis qu'on s'attache réellement à cette jeune femme qui porte en elle une blessure secrète, que l'auteur continue de partager avec des chapitres flashbacks bien menés.

Un roman intéressant pour ses personnages, le cadre historique développé ce qu'il faut (notamment en termes de procédure juridique), mais qui aurait, selon moi, pu facilement être raccourci sans altérer sa substance. le rythme s'en serait positivement ressenti ainsi que le sentiment d'oppression face au harceleur des soeurs. Je lirai la suite avec curiosité pour voir comment Constance s'affirme et se débrouille aux côtés du shérif Heath.

3,5/5
Commenter  J’apprécie          30
Nous sommes en 1914 quand les soeurs Kopp croisent la route de Henry Kaufman, un odieux personnage qui malheureusement est aussi l'héritier des florissantes usines de soie que comptent Paterson et dont l'influence auprès des autorités lui confère presque une immunité judiciaire. Mais ce sera sans compter la ténacité de Constance Kopp et son fervent allié le shérif Heath.

J'ai passé un excellent moment ! J'ai voyagé dans le temps et en suis sortie agréablement instruite sans l'inconvénient du bourrage de crâne. Les heures ont filé à une vitesse vertigineuse. J'étais presque triste de quitter Constance au moment où, enfin les ennuis s'achevaient, et que sa véritable aventure commençait. Ce n'était pas à proprement hilarant comme suggéré sur la première de couverture. Mais c'était assurément jouissif de voir ces femmes, dans une société patriarcale encore plus insupportable en ce début du XXe Siècle, remettre à sa place ce Kaufman et, à la volée, choquer les pauvres bougres plus habitués à la victimisation des femmes qu'à leur bravoure.
Car finalement, les journaux ne se sont pas tant intéressés aux dangers qu'elles encouraient, mais plutôt au fait que des femmes avaient pris les armes et s'étaient défendues…

L'empathie pour Constance est facilitée par une immersion à la première personne et flanquées de deux soeurs que j'aurais supporté avec beaucoup moins d'amour et de patience que notre héroïne.

Si l'autrice use d'ironie (un ton appréciable dans une situation qui est loin d'être comique) cela n'en fait pas un livre drôle. Menaces, viols, rapt d'enfant, esclavagisme de Blanches ne sont clairement pas des thèmes à se bidonner. Sa plume invite pourtant à la détente et au regard critique d'une société et ses moeurs qui nous rappellent à la fois le chemin parcouru, mais aussi à quel point certaines choses, hélas, ne changent pas en dépit des âges…
Commenter  J’apprécie          20
Une écriture bien rythmée, des chapitres courts qui donnent envie de les enchainer les uns après les autres.
Cependant j'ai été un peu déçue par le manque d'action, car à part recevoir des lettres de menace ça ne bouge pas beaucoup et l'enquête policière est un peu faible.
La partie concernant la recherche de l'enfant est réglée dans les 100 dernières pages c'est un peu dommage.

Toutefois avec ce 1er volume Amy Stewart installe son univers et ces personnages. Malgré ces petits défauts j'ai aimé suivre les aventures de Constance Kopp. J'ai hâte de la voir prendre plus de liberté, plus d'initiative, et de voir comment les histoires vont abordées le contexte historique ....

Une série divertissante, plutôt prometteuse. Affaire à suivre …..

Commenter  J’apprécie          20
La fille au revolver est un livre qui m'a permis de passer un très bon moment, en toute simplicité.
Le style est agréable, il s'en dégage une sensation de sincérité et d'authenticité qui permet d'être entraîné immédiatement dans la vie de Constance et de ses soeurs. le côté "policier" n'est pas vraiment mis en avant, c'est davantage une fresque historique et sociale sur la place des femmes dans une société patriarcale et industrielle qui est particulièrement bien dépeinte. J'ai apprécié qu'il n'y ait pas eu pour autant de véhémence de la part des protagonistes. Pas de violence et d'opposition systématique face aux hommes, qui ne sont pas présentés comme des "ennemis" des femmes. Juste trois femmes qui cherchent leur place dans une société en plein bouleversements, qui s'interrogent, observent, et qui agissent.

Clairement, on appréciera la lecture si on n'a pas choisi ce livre uniquement pour l'enquête. Bien qu'elle soit très présente et bien décrite, elle n'est finalement pas le coeur de l'histoire. C'est plutôt le support, le déclencheur qui a permis à Constance de se construire une place qui lui corresponde dans une société où elle n'aurait jamais pu envisager (et n'avait surement même jamais pensé) devenir shérif adjointe !
Commenter  J’apprécie          20
On fait connaissance avec les soeurs Kopp dont la carriole fait la rencontre fracassante avec le véhicule d'un industriel peu commode. Entre menaces de mort, intimidations et enlèvement, les soeurs Kopp apprennent à se défendre.

C'est drôle, les personnages sont bien construits, l'écriture est dynamique. Je pense continuer cette série. le petit plus : les personnages ont réellement existes.
Commenter  J’apprécie          10
Un petit roman sympathique et divertissant avec une belle plume.
On se laisse facilement entraîner dans les aventures de cette famille, attachante, et le cadre historique rajoute un petit plus : un peu western, mais surtout très axée sur la position féminine de l'époque.
Malgré tout cela, qu'est-ce que je me suis ennuyée....!
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman policier historique est complètement déroutant, car il ne répond à aucun code habituellement connu dans ce sous-genre. À mes yeux, la description la plus réaliste serait de dire qu'il s'agit d'un « cosy mystery »… mais à la sauce début du XXe siècle, dans une Amérique en pleine transformation : les industries sont en plein développement, florissantes et leurs patrons richissimes, mais commencent à devoir faire face aux mouvements sociaux ; les femmes sont encore considérées comme inférieures et dévouées (sinon rien) aux hommes mais peu à peu les femmes de caractère ont des occasions de percer ; on se déplace encore en carrioles à chevaux mais les automobiles ont fait leur apparition, pour le meilleur ou le pire, alors que le partage de la route n'est pas encore vraiment régulé. de plus, l'autrice précise que ce livre est en grande partie basé sur des faits réels, réarrangés à sa sauce bien sûr, mais avec une certaine fidélité… et vu le contexte si bien rendu, je la crois sur parole !

En effet, le lecteur est plongé d'emblée dans l'ambiance de cette époque désormais révolue, à Paterson, petite ville du New Jersey qui tourne essentiellement autour de l'industrie de la soie. On y rencontre une certaine Constance Kopp et ses soeurs, l'austère Norma et la très jeune, apparemment frivole Fleurette. Les trois vivent ensemble dans une ferme un peu à l'écart de la ville, pour diverses raisons qui seront dévoilées peu à peu et qui entretiennent ainsi une espèce d'intrigue secondaire passée qui s'imbrique pourtant parfaitement dans l'histoire principale de l'époque en cours. C'est en leur compagnie que l'intrigue principale se met en place pendant le premier quart du livre, sans qu'il y ait ni enquête ni intervention policière, que l'on désespère même de voir arriver, même si on les « sent » venir. Et puis, peu à peu, sans jamais aucune précipitation (au point que, parfois, on pourrait regretter quelques lenteurs), mais avec pas mal de surprises que je n'arrive pas tout à fait à qualifier de « rebondissements » car ce mot semble alors trop fort, Constance prend confiance en elle, campe sur ses positions à contre-courant, et développe un sens aiguisé de la justice, mais aussi une grande capacité de déduction et une intelligence avisée. Moins attachante a priori que sa jeune soeur Fleurette, elle est néanmoins super-intéressante et on la suit sans plus pouvoir la lâcher !

La plume de l'autrice rend toute cette ambiance avec une très grande « justesse ». En tout cas, pour moi qui viens de finir "Les quatre filles du docteur March", j'ai brièvement eu peur de me retrouver dans le même style de récit, d'autant plus qu'on est à peu près à la même époque et que les choses ne se mettent en place que peu à peu. Mais j'ai vite compris que ce n'est pas le cas ! D'une part, il est très vite évident que quelques années ont passé depuis l'histoire des soeurs March, et si certaines spécificités demeurent, on voit surtout que le progrès (au sens généralement admis du terme) est en route, et on comprend bien qu'il n'y aura pas de retour en arrière… mais sans doute pas mal de problèmes à venir. Quoi qu'il en soit, c'est cette comparaison qui me permet d'apprécier à quel point l'autrice a réussi à faire renaître cette époque sous sa plume, car vraiment on s'y croirait, on vit réellement les événements au rythme un peu longuet mais très réaliste de Constance. Mais au-delà de cet aspect, Amy Stewart est aussi une autrice de notre époque qui écrit sur le passé, dès lors on n'a plus toutes ces lourdeurs d'une écrivaine d'un autre siècle, c'est autrement plus digeste ! Par ailleurs, je pense sincèrement que rendre cette époque est un vrai tour de force : il fallait maintenir cet esprit encore très puritain si typique de ce début de XXe siècle qui crédibilise le tout, tout en s'assurant que la plume reste juste assez fluide pour que ce ne soit jamais déplaisant à lire, et c'est tout à fait réussi : chapeau !

L'histoire quant à elle, sans être excitante, présente des aspects touchants ou émouvants, très humains parfois, mention au shérif Heath ! Il n'y a pas de meurtre, pas de grande révélation, pas d'indices semés çà et là qui permettraient au lecteur de jouer au limier ; on est davantage dans une enquête qui présente un système judiciaire encore (ou déjà ?) à deux vitesses, auquel les pauvres ne veulent même pas s'adresser car les riches sont sûrs de toujours gagner. Mais toute la magie tient à ce que la résolution de certains, et l'ouverture d'esprit de quelques autres, peuvent faire des miracles même à une époque et dans un pays où ça semblait impossible – et de savoir que tout cela est basé sur des faits réels ne peut que me réjouir énormément !
Commenter  J’apprécie          10
Génial! Il est beau et super intéressant. L'histoire de Constance Kopp première femme adjointe shérif. L'histoire de trois soeurs différentes qui cherchent à se débrouiller seules. Qui ont de fortes personnalités et tiennent donc tête à Henry Kauffman, gamin gâté qui est à la tête d'une grosse usine et d'un petit gang de truands. L'incident de base : une collision entre la carriole des jeunes filles et la voiture de ce monsieur, bien qu'en tort, il ne veut pas payé mais Constance ne renoncera pas. Malgré les menaces elles tiennent bon et sont très drôles. A lire!
Commenter  J’apprécie          10
J'aime l'histoire et ici on se retrouve plongé au début des années 1900.
C'est un roman dépaysant avec une héroïne hors norme à laquelle on s'attache beaucoup
Bien écrit on embarque dans la carriole de Constance avec joie
A noter une très jolie couverture et la suite des aventures des soeurs Kopp que je me suis empressée d'aller chercher chez mon libraire. Car la fin de ce premier volume nous donne vraiment envie de continuer l'aventure mais ce n'est que mon avis...
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (267) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}