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Les aventures de Thomas Kydd, ma... tome 1 sur 3
EAN : 9782290024614
409 pages
J'ai lu (01/06/2011)
4.05/5   19 notes
Résumé :
1793. L'Angleterre est en guerre, et seule sa marine peut la protéger des menaces d'agression françaises. Mais, pour armer ses navires, il lui faut des hommes, et les volontaires se font rares. Aussi ses recruteurs vont-ils très loin dans les terres pour en enrôler. Le plus souvent par la force...
C'est ainsi que Thomas Kydd, un jeune perruquier de Guildford, est enlevé dans une taverne avec d'autres "terriens" comme lui, et engagé sans autre forme de procès ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Digne successeur.

Thomas Kydd, perruquier de son état est raflé par la presse (et si vous ne connaissez pas ce terme ayant cours dans le 18ième et 19ième siècle en Grande-Bretagne, inutile d'aller plus loin dans ce roman d'aventures maritimes et allez faire un petit tour Chez C.S. Forester, commençons par les classiques).
C'est donc un Terrien. Il n'y connaît rien à la mer et pour faire contre mauvaise fortune bon coeur, il va devoir se battre pour se faire une place.

Première chose, comme l'indique mon titre, nouveau venu (en 2000) il a réussi son entrée 30 à 40 ans après les classiques du genre que sont Forester, Kent et O'Brian.

Deuxième chose, et peut-être la plus importante, il a su renouveler le genre en racontant pour la première fois, l'histoire d'un terrien qui deviendra un gabier. Point d'Amiral, de Commodore, de Capitaine, de Lieutenant ou d'Aspirant. On se concentre du coup sur la vie du marin de base et on ne parle donc que très peu stratégie globale et des ors de la République (ou de la royauté dans ce cas).

Je ne sais pas pourquoi, je pensais qu'il s'agissait de littérature jeunesse, (si en fait, je sais, c'est à cause de Kydd) ce qui m'avait fait reporter ma lecture. Erreur. Très immersif, malgré le vocabulaire marin omniprésent (et pourtant, j'en ai lu des dizaines, et je suis loin de tout comprendre), très réaliste, très critique aussi des us de l'époque, c'est un roman d'aventures maritimes particulièrement réussi.

De la vie à bord, batailles navales et terrestres du point de vue le moins haut possible. le bas de l'échelle éclaire d'un jour nouveau le genre et c'est édifiant. Bon allez j'exagère un peu, voire beaucoup, mais il est toujours bon de rappeler qu'un patron sans ouvriers ou exécutants ne pourra jamais rien faire, alors qu'à l'inverse ces derniers pourront toujours faire ou produire quelque chose.
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Vous aimez les romans maritimes, vous appréciez les épopées navales du 19ème siècle, alors vous avez certainement croisé la route de Patrick O'Brian ou d'Alexander Kent, et Jack Aubrey n'a probablement plus de secret pour vous. Il sont « la référence », quoiqu'on en dise. Ils vieillissent toutefois, les premiers opus remontant à un demi-siècle déjà, et la plume s'en ressent. Depuis, peu ou pas d'auteur audacieux pour tenter d'incursions dans ce style si particulier ; personne sauf Julian Stockwin, haut gradé de la marine royale britannique et superviseur de l'OTAN. Une décennie en arrière, il s'attaquait au roman naval de l'époque napoléonienne, quarante ans après ses prestigieux homologues britanniques.

Contre toute attente, c'est un succès ! Pour commencer, la plume modernisée fait des merveilles. Plus souple, elle s'avère agréable à lire malgré la rigueur du vocabulaire marin. Ensuite, le roman est très sérieusement documenté. Au contraire des aventures de Jack La Chance dont le ton héroïque peut faire sourire, Julian Stockwin évite toute niaiserie et imprime un réalisme glaçant sur les conditions de navigation de l'époque. L'auteur, au lieu de transmettre son patriotisme déplacé en portant aux nu la royauté et la courageuse résistance britannique, se permet d'être critique, de jeter au visage du lecteur la réalité de l'époque, la monstruosité de la machine militaire, se focalisant sur la condition humaine.

Quel bonheur, quelle fraicheur de découvrir un auteur capable de redonner un souffle à la grande littérature maritime. Avec J. Stockwin, vous marcherez dans les pas de Thomas, un jeune perruquier de campagne qui sera enrôlé de force par la presse militaire. Il découvrira l'horreur de la vie marine, l'horreur de la guerre, et l'horreur des hommes…à son insu. Chapeau !
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Cette saga Maritime publiée entre 2006 et 2010 n'apporte pas grand chose de nouveau quand on as lus les oeuvres de Patrick O.Brian, d'Alexander Kent et de Cecil Scott Forester mais j'ai quand même pris un grand plaisir a la lire.
Pris par la presse (la marine Anglaise, pour compléter ses équipages, capturait tous les hommes valide au moyen de se qu'on appelait la Presse), un jeune homme, Perruquier dans la petite ville de Guildford, se retrouve sur un Vaisseau de Ligne de 98 canons.
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, il va devenir un Gabier 1er Brin, terme qui désigne un marin évoluant dans le gréement d'un trois mat barques.
Comme dans les oeuvres des auteurs cités plus haut, il se fera un ami un peu particulier, qui lui ouvrira par son érudition l'occasion de monter dans l'échelle Navale.
Pour une entrée en matière, ce premier tome met en place les personnages principaux qui feront un bout de chemin avec Thomas Kydd.

Pour quelqu'un qui a (comme moi) de l'eau salé dans les veines
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Enrôlé de force fait parti de ce que j'appelle mes « lectures vintages ». Peut être que le nom de l'auteur et le titre du livre ne vous disent rien et c'est tout à fait normal. Julian Stockwin a écrit et publié son roman en 2001 en Angleterre et l'ouvrage a été traduit puis publié par les éditions Presses de la Cité en 2006. C'est d'ailleurs à cette date que je l'avais inscrit sur ma liste de lecture. Depuis le livre n'est plus disponible en librairie ni chez l'éditeur. C'est donc dans ma médiathèque que je me le suis procuré.

Enrôlé de force est le premier volume d'une tétralogie.

Apparemment ce roman a eu un grand succès outre-Manche. En France, il a du passer plus ou moins inaperçu car la parution en poche s'est interrompue au deuxième tome.

LA DÉCOUVERTE D'UN NOUVEAU MONDE

Avec Enrôlé de force, le lecteur découvre un monde nouveau. Un monde flottant sur l'eau, fait de planches et de cordes plus ou moins solides et où la moindre erreur peut vous coûter la vie. Un monde exclusivement masculin avec ses territoires, ses codes, sa hiérarchie, son langage, ses clans, sa justice et ses châtiments.

Thomas Kydd, le personnage principal, est enlevé par la presse, un groupe de marins débarqué à terre pour enrôler de force des terriens et en faire des marins. Pour ne pas changer, l'Angleterre est en guerre contre la France et tous les moyens sont bons pour renforcer les rangs. Débarqué dans la cale, Kydd est complètement perdu. Il n'a jamais mis le pied sur un bateau, ne connait aucun terme maritime et n'a a priori rien pour faire un bon marin.

Il a quand même une bonne étoile car même si certains officiers l'ont très vite dans le pif, il est remarqué par Bowyer, un vieux loup de mer qui le prend sous son aile et lui explique les us et coutumes du bord ainsi que les rudiments du métier de marin.

Comme le personnage principal, on tangue sur le pont du navire, on assiste aux manoeuvres, on se prend des grains dans la figure, on assiste à des jugements expéditifs et on se lance dans des sauvetages hasardeux. de belles amitiés naissent aussi, indispensables pour ne pas perdre la raison dans un univers aussi rude.

Le langage technique ne m'a pas rebutée. Il est de toute façon indispensable pour décrire le quotidien sur un navire de ligne du 18è siècle. Il m'a manqué peut être un fil conducteur dans l'histoire. J'ai eu l'impression d'assister à une succession de moments clés dans l'aventure de Thomas Kydd et dans la naissance de sa vocation.

Il n'en reste pas moins que Enrôle de force est un bon livre d'aventures maritimes historiques et que j'ai plusieurs fois retenu mon souffle, me demandant si les personnages allaient se sortir de cette galère. On sent bien le travail de documentation énorme que la rédaction de l'ouvrage a demandé à son auteur. le récit est très immersif, rythmé, précis. On tangue avec le navire, on entend les craquement et le vent dans les voiles, on sent l'odeur de la poudre ainsi que la souffrance et la passion des hommes de mer.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tout ça montre bien que la barque est pourrie du gréement à la quille. Ce navire, il flotte seulement parce que les vers se tiennent par la main.
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Conçu dans la cuisine et né sous un canon. Des fils de caret sur la tête, des hameçons au bout des doigts et du brai dans les veines.
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Il y a la même chose dans Jules César : « Les lâches meurent bien des fois avant la mort / les vaillants ne sentent la mort qu’une fois.
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