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EAN : 9782366861549
416 pages
Edition de L Astronome (12/06/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Treize nouvelles situées en différentes époques de l'histoire d'Eklendys, créant entre elles un jeu singulier de résonances, de la Grande Peste de 1351 aux conséquences désastreuses de l'élection présidentielle eklendaise de 2017, des aventuriers des Comptoirs d'Orient aux émigrés du Nouveau Monde, d'une machine digne de Jules Verne à la confession d'un ancien déporté, d'un conte de l'âge des lumières aux ténèbres d'un journal écrit dans les tranchées.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'auteur nous fait voyager de manière impressionnante, dans le temps comme dans l'espace... mais aussi dans nos cerveaux. Parce que d'une nouvelle à l'autre, on a des impressions de déjà-vu, de détails qui parlent et se répondent, et on finit par comprendre que toutes les histoires sont liées, comme un seul et unique roman "déconstruit" : très fort !
Il faut accepter de se laisser surprendre, on passe d'un conte philosophique du 18e siècle à du flux de conscience moderne (sans ponctuation !), en passant par une interview, quelques pages de théâtre, une nouvelle d'anticipation, une chronique du Moyen-Age, et bien sûr des narrations plus classiques. Mais c'est toujours stimulant, et on a le sentiment que l'auteur joue constamment avec son lecteur (ou sa lectrice), avec des énigmes ici et là que c'est à nous de résoudre, et aussi avec des clins d'oeil vraiment sympa : on croise Nikola Tesla, on fait dans le Jules Verne, on a un hommage évident à Lovecraft, on découvre pas mal de choses sur l'histoire de cette partie de l'Europe (que je connais si peu !)...
Et toujours des histoires riches et prenantes, dont chacune aurait pu faire un roman à part entière tant c'est dense.
On en redemande !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La neige s’installait durablement sur les plaines et les sapins, mais le Commandeur Reuss n’en avait cure. Sa troupe n’en était pas ralentie, continuant d’avancer du pas lent mais régulier de l’attelage qui tirait sur les chemins sa précieuse catapulte. C’était un engin de guerre redoutable, qui tenait notamment sa réputation de son grand âge, car il se disait au sein de l’Ordre qu’elle avait été jadis construite en Terre Sainte afin de prendre la forteresse d’un prince infidèle. La légende teutonique ajoutait qu’aucun siège n’avait échoué quand elle y avait pris part. Un précédent Grand-Maréchal l’avait baptisée Virgo Teutonica, mais entre eux les chevaliers avaient pris l’habitude de la renommer Eisenfaust, c’est-à-dire Poing de Fer. Elle était si lourde qu’il ne fallait pas moins de six bœufs pour la déplacer ; quant à ses projectiles de pierre, ils la suivaient dans trois énormes tombereaux. Et c’est ainsi, escorté par trois compagnies lourdement armées, qu’avançait le convoi en direction des terres de Berelnö.
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Potse connaît une nouvelle poussée de sueur, froide celle-là. Et ce qu’il n’osait plus espérer se produit : il se retrouve dans une salle où diverses personnalités attendent que les salue un homme ridicule dans le col amidonné de son costume de soirée – Hitler ! Le comédien n’en croit pas ses yeux. Il frotte discrètement sa paume contre son pantalon pour en faire disparaître toute la moiteur. Arrivé à sa hauteur, le Führer lui serre la main avec bonhommie, tout en lui décochant un regard perçant qui dément son sourire poli : troublé par ces yeux d’un bleu profond, Potse perd un instant ses moyens, oubliant presque de saluer comme il convient. Ce qui l’envahit n’est plus de l’émotion mais bien de la peur.
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« C’est bon, j’ai bien ri, c’est assez. Mais sacredieu, une femme, ici, à l’Académie des Sciences ! Il n’y a donc plus rien de sacré ? »
Il se leva bien avant la fin de l’exposé, laissant claquer la porte de l’amphithéâtre dans son dos, et fit appeler un fiacre à vapeur pour aller retrouver la cocotte quelconque qui avait alors ses faveurs. Non, décidément, si l’on n’y prenait pas garde, on finirait par laisser les femmes se prendre au sérieux et faire tout et n’importe quoi. Et pourquoi pas leur accorder le droit de vote, tant qu’on y était ?
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Brad et Karl se laissèrent garroter. Ils furent attachés à deux des poteaux, et sur un geste de notre ravisseur je fus ligotée à mon tour sur le troisième.
« C’est ça ? s’écria Brad. Un peloton d’exécution ?
– Pas du tout, Monsieur Watson, répondit tranquillement Crowley. Mais juste une sorte de politesse : si vous invitez un être d’un autre monde à entrer dans le vôtre, il est toujours bienvenu de lui offrir quelques victimes en sacrifice. »
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