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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici mon retour de lecture sur Big girl de Mecca Jamilah Sullivan, que j'ai eu la chance de pouvoir lire en avant-première grâce aux éditions Plon, que je remercie chaleureusement.
Malaya, huit ans, soixante-seize kilos. Sa mère s'obstine à la traîner chaque semaine à des réunions Weight Watchers qu'elle déteste.
Partout, son corps hors norme est montré du doigt et considéré comme un problème.
À la maison, les femmes de sa famille lui font subir une pression étouffante. Sur les bancs de son école pour riches Blancs de l'Upper East Side ou dans le Harlem tumultueux des années 1990, Malaya Clondon doit supporter les discriminations physiques et sociales.
La petite fille grandit au rythme du hip-hop sans parvenir à satisfaire la faim qui la tenaille.
Il lui faut apprendre à nommer ses désirs et à défier les injonctions d'une féminité qui n'a pas été pensée pour elle.
Big Girl est le roman de sa victoire.
J'ai choisi de lire cet ouvrage car la couverture sobre m'intriguait. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'ai été agréablement surprise.
Nous sommes à Harlem à la fin des années 80 et j'ai beaucoup aimé l'ambiance qui se dégage de ce roman.
Big Girl c'est l'histoire de Malaya Clonden, 8 ans, qui vit à Harlem.
Classique pensez vous..
Pas si classique que ça car la jeune Malaya, à seulement 8 ans, pèse.. 76 kilos ! Ca, ce n'est pas banal voir carrément hors norme. Etre en obésité morbide, à cet âge là, je vous avoue que j'ignorais que c'était possible ! Car, même si c'est un roman, certains enfants peuvent réellement avoir ce problème. C'est touchant.
Malaya est grosse, très grosse, et sa famille en souffre pour elle. Son poids est un sujet récurrent chez elle, et aussi un sujet de disputes !
La fillette ne pense qu'à manger, allant jusqu'à cacher de la nourriture et se cacher pour manger. Ce n'est pas ainsi que les réunions WW vont faire leur effet ! Surtout que, quand elle y est, elle ne pense qu'à une chose : manger !
Malaya mange trop, mais il y a aussi la génétique qui joue car dans sa famille les femmes sont très fortes.
Nous la suivons sur plusieurs années, et j'ai trouvé intéressant de suivre ainsi son évolution jusqu'au lycée.
Malaya est une gamine touchante mais aussi un peu agaçante car parfois, j'avais envie de la secouer. Je comprends parfaitement son besoin de manger, de ne pas penser à son poids.
Mais quand même, quand la santé est en jeu il faut faire attention !
Même si se réfugier dans la nourriture est plus facile que réfréner ses pulsions..
Big Girl est un bon roman de la rentrée littéraire qui sort le 24 aout prochain. Je suis ravie de ma lecture et je vous le recommande avec plaisir.
Ma note : 4.5 étoiles
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A New-York, dans les années 90, Malaya Clondon, a huit ans et pèse déjà soixante-seize kilos. En grandissant, son obésité devient de plus en plus importante, comme sa grand-mère et sa mère, elle subit le poids des préjugés, en tant que femme, noire et obèse.
Un roman très fort sur une une fillette puis jeune fille qui grandit avec sa particularité. La narration permet d'observer cette Malaya qui entend toutes les remarques qu'on lui fait sans oser y répondre. Elle semble accepter les décisions mais elle cache en fait ses pensées, ses actions. Elle est troublée par la relation pénible entre son père et sa mère, la tyrannie de sa grand-mère et de ses camarades. On ne découvre qu'une partie de ses pensées, celles sur ses parents, ses amis, ses attirances mais moins ce qui motive sa faim insatiable. Elle développe de belles amitiés mais reste une personne fragile qui souffre des remarques méchantes des autres.
C'est un très bon roman sur une femme qui sort des standards et on s'attache à cette jeune femme qui semble parfois perdue dans les attentes de sa famille et les siennes.
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Nous sommes à la fin des années 80, Malaya a huit ans et c'est à ce moment-là que je fais sa connaissance. Fille de Harlem, issue d'une famille africaine-américaine, je m'attache à elle dès les premières pages. Il y a des vies marquantes, des rencontres bouleversantes. Malaya en fait partie. Big girl, c'est elle. C'est celle que sa mère traîne aux réunions Weight Watchers le samedi matin, celle à qui on demande sans cesse ce qu'elle a mangé ou pourquoi elle a tant mangé. Celle qui a un amour incommensurable pour la nourriture, source de bonheur, qui soigne et apaise.

C'est le genre de roman où le coup de coeur n'est pas immédiat mais monte petit à petit, au fur et à mesure que je m'accroche aux personnages. Pourtant, il y a des moments qui vous feront bondir ! Des choses immondes dites ou faites sous couvert de l'amour, de l'affection ou bien de l'inquiétude. le poids, toujours le poids, comme si cette petite fille n'était que ça alors qu'elle est avant tout une âme vive, créatrice, artiste à ses heures perdues.

Comment grandit-on lorsque notre poids devient la seule préoccupation de la famille voire du monde entier ? Comment se construit-on lorsque l'on ne voit que des modèles de femmes blanches et minces alors que ça ne nous ressemble pas ?

Coup de coeur pour ce roman qui décortique la société tout en faisant ressortir ce qu'il y a de plus humain, qu'il soit bon ou bien mauvais. Pour Malaya et toutes les Malaya du monde. Pour celles qui luttent, qui tombent mais se relèvent, celles qui explosent et qui renaissent.
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Coup de coeur pour ma part.

Mecca Jamilah Sullivan nous démontre dans son roman que malgré certains préjugés, nous pouvons changer et faire avancer le monde.
Malaya, fillette de huit ans, a des problèmes d' "obésité morbide". de plus, elle habite Harlem, un quartier où drogues et fusillades sont des lots quotidiens. Elle est élevée par ses deux parents qui ont pourtant de bons postes. Mais ils sont "africains-américains" (je cite les mots de l'auteure).
Dans la seconde partie de ce livre, nous retrouvons Malaya à quinze ans. Les premiers émois et la découverte de sa sexualité, même si malheureusement, elle est encore et toujours en "obésité morbide". Sa meilleure amie, Shaniece, va maigrir et devenir magnifique et Malaya va le prendre comme une trahison. Elle s'apercevra qu'elle éprouve également autre chose à son égard.
Puis, un évènement va transformer la vision qu'a Malaya de la vie, et la chrysalide va muer en joli papillon.
Bref, ce livre démontre que la société n'est pas tendre avec tout le monde, quelle que soit son ethnie, sa corpulence, etc...

J'ai été très agréablement surprise de découvrir la plume de cette auteure et je pense que je la suivrais dorénavant.

Merci à Mecca Jamilah Sullivan et aux éditions PLON pour ce coup de coeur !

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Le commentaire de Lynda :
Un roman qui se passe à Harlem, c'est la petite Malaya que nous allons suivre, 8 ans, 76 kilos, on voit clairement qu'elle souffre d'obésité morbide, ce qui n'est pas très courant chez une enfant de cet âge, c'est assez évident, qu'elle a un problème majeur.
Dès cet âge, sa mère la traîne de force chez les Weight Watchers et la harcèle avec son poids et son apparence.
Mais il n'y a pas que sa mère, ses tantes, à l'école également elle est le souffre-douleur des autres enfants.
Malaya n'a qu'une seule chose en tête et c'est de manger, je crois sincèrement que plus on la pousse à ne pas manger, plus elle veut manger, même quand elle assiste aux fameuses réunions, elle n'a qu'une chose en tête et c'est de manger.
Malaya souffre de ne pas être vu, en effet non, on ne la voit pas, on voit son poids, on ne voit pas ses talents, on voit son poids, on ne voit pas qu'elle aime ses parents, Neyla et Percy, non, on voit ce corps obèse, presque difforme, et on la plaint.
Certains la regardent avec dégoût, sa famille avec tristesse, comment peut-on grandir correctement dans ces conditions. Plus elle est blessée, plus elle veut manger, se levant même la nuit pour voler de la nourriture et se gaver, ou encore voler des sous dans le portefeuille de sa mère, pour s'acheter tout ce qui peut se manger.
Mais la petite fille grandit, devient une adolescente, avec les mêmes problèmes, il ne faut pas oublier que les problèmes d'obésité se combinent avec le fait qu'elle est noire, et doit aussi vivre avec le racisme, la ségrégation, elle qui a fréquenté une école à majorité blanche.
J'ai adoré la petite fille, même si à certains moments, j'aurais eu envie de la brasser un peu, d'essayer de lui faire comprendre les dangers qui la guettent.
C'est un premier roman pour cette auteure, il est vraiment bien écrit, je dois vous dire, qu'au début, on lit un roman, et puis petit à petit, on s'attache à cette petite fille, qui prend de plus en plus de place dans notre coeur, et même si cette lecture n'a pas été un coup de coeur, je peux vous dire qu'elle frappe, que ce soit à cause de Malaya, sa famille, où encore quand elle se promène dans Harlem. Une plume très visuelle, alors on voit, on comprend et on espère pour cette petite fille.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Malaya est une fillette puis une jeune fille attachante, mais elle ne correspond pas aux codes avec son surpoids, ses pulsions alimentaires et sa couleur de peau. L'autrice porte sur la jeune Malaya un regard tantôt dur, tantôt tendre, mais toujours juste car elle cumule les discriminations. le lecteur ressent une réelle empathie pour elle, car ce qu'elle vit est révoltant, mais on a parfois aussi envie de la sermonner. On assiste aux déchirements de sa famille dont le bagage génétique n'est déjà pas favorable pour la fillette. La question de l'obésité morbide est au coeur de toutes les discussions puis devient une préoccupation majeure. En dehors de la menue liberté que lui procure le hip-hop, pas de répit pour Malaya qui ne pense qu'à manger, même en cachette, envers et contre tout. Il ne m'aura fallu que deux soirées pour lire ce beau pavé tant ce roman social est prenant. On y découvre la vie à New-York, plus précisément à Harlem, dans les années 90, avec toutes ses difficultés, ses tentations alimentaires à chaque coin de rue, le sort réservé aux personnes noires puis la dictature des apparences. Dans ce foisonnant roman, on découvre aussi les émotions de Malaya, sa grande détresse psychologique, sa profonde solitude face aux humiliations, aux jugements et enfin sa culpabilité et sa honte. Heureusement, Malaya grandit, s'épanouit et découvre progressivement qu'apparence ne rime pas forcément toujours avec souffrance... J'ai vraiment trouvé cette histoire très crédible et les personnages attachants. L'autrice s'est en grande partie inspirée de sa propre vie pour écrire roman touchant et d'une grande justesse.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Big Girl est resté un moment dans ma liseuse. Je regardais l'ouvrage avec inquiétude par rapport aux sujets qu'il aborde : grossophobie, racisme, queerness… les injonctions de la société sur une petite fille de huit ans.

Il est donc aisé de dire que Big Girl n'est pas un livre facile, doux et léger. Non, il est lourd, lourd comme les kilos de Malaya, ces kilos qu'elle ignore le plus souvent mais qui sont perpétuellement mis sur le devant de la scène par sa mère, ses camarades, sa faim et la société. Dans les années quatre-vingt dix, les mannequins et les femmes sur les magazines sont toutes fines et sveltes, sans pet de graisse. Et ces femmes, qui plus est, sont rarement voire jamais noires.
Attention de ne pas se perdre : ce n'est pas le poids de notre narratrice qui est remise en cause dans Big Girl. Ce sont le regard des autres, les injonctions et toutes ces choses qui font mal, surtout à une enfant de huit ans. Malaya est vue comme une gamine noire en obésité morbide. Pas juste une gamine, comme elle devrait l'être. Évidemment, la question de sa santé est soulevée mais l'esthétique allait et va toujours en premier en premier lorsqu'il s'agit des gros. Ou pire : un cas d'école et d'étude pour un by-pass, nouveauté de l'époque.

Tout le roman est vu par ce prisme là : le poids. Et justement, c'est dur pour le lecteur. C'est dur pour nous car la souffrance de Malaya est complètement mise de côté. Des kilos et des kilos, elle n'est que ça selon les autres. Mais c'est faux, le poids empêche personne de vivre, encore moins une enfant. Elle grandit, Malaya, elle réussit à dire non, à se défendre, à se trouver un groupe d'amis, à tester sa sexualité. Plus les pages se tournent et plus les cycles du livre avancent, plus Malaya arrive à prendre en mains sa destinée. Rien n'est facile, encore moins lorsqu'on est une femme, noire, grosse, queer. Des quartiers.
Big Girl parle de l'entourage, de comment ce dernier peut être étouffant et porter avec lui les stigmas de la société. Ce roman parle de gentrification, de la douleur des populations noires qui se bâtissent des safe-places et les voir se faire détruire pour le capitalisme.

Big Girl est, d'une certaine manière malgré ses sujets difficiles, un roman qui fait du bien. Il fait du bien, parce qu'ils montrent aux gros qu'on est finalement pas si seuls que ça. Il fait du bien parce que c'est un roman écrit par une femme noire, concernée. C'est une lecture nécessaire.
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
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Harlem, fin des années 80. Malaya est une petite fille de 8 ans, noire et obèse, qui subit la pression constante de son entourage, entre réflexions, moqueries et inquiétude...

Comment trouver sa place quand tout le monde ne voit en vous que votre "Problème" ? Au fil des années, Malaya observe les femmes de son entourage, sa mère en particulier, si mystérieuse à ses yeux de petite fille, et subit les restrictions se transmettant de mère en fille pour correspondre aux diktats de la société auxquels elle ne pourra jamais correspondre. Tandis qu'on la traîne à des réunions Weight Watchers la fillette éprouve une faim sans fond, et trouve refuge dans la musique et dans le dessin.

Malaya est profondément attachante, et l'histoire de son point de vue est déchirante. Pour être moi aussi une "Big Girl" depuis l'enfance, avec régimes à répétition imposés et cours de danse humiliants, j'ai retrouvé le quotidien sous pression soi-disant "pour ton bien" qui ne fait qu'aggraver la situation, lorsqu'on n'est réduit qu'à un chiffre sur la balance. Si aujourd'hui on fait davantage attention au body shaming et à la grossophobie (quoique...), à l'époque où Malaya grandit, elle aura d'autant plus de mérite à s'affranchir de ce que l'on veut lui imposer.
Un roman d'émancipation d'une infinie tendresse, lumineux et attachant.
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Malaya a huit ans et pèse soixante-seize kilos. Sa mère et sa grand-mère, des femmes fortes, tentent tout pour la voir maigrir. Alors que son père lui répète qu'elle est jolie.
Sa famille vit dans un Harlem en plein changement, les riches blancs envahissent à coup de rénovation. Sa mère se noie dans son travail d'universitaire, tandis que son père essaye de retrouver ses souvenirs de quartier. Personne ne se parle, tout le monde pense.
Malaya grandit, tente de se faire sa place, et il lui faut de plus en plus d'espace tout en ne voulant pas être remarquée.
Une histoire sur le poids du passé générationnel, sur la prise de conscience de son existence, l'affranchissement de sa famille, l'ouverture à soi, à ses envies. Trouver la délivrance dans nos expériences de vie.

Lien : https://2smp1c.fr
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Magnifique roman qui parle de l'amour entre une mere et sa fille mais aussi du regard des autres sur l'obésité.

On suit Malaya, une petite fille de huit ans qui pèse 76 kilos. Elle est comme toutes les petites filles de son age et ne voit pas le problème. Sa mère, elle l'aime et a peur pour elle. Cest cette peur que j'ai beaucoup vu dans le roman. Elle a peur du regard des autres sur sa fille et que celle ci en souffre mais ne sais pas lui dire alors elle fixe sur ce poids et est dure avec Malaya.

Malaya grandit et son regard aussi et nous continuons à la suivre à plusieurs âges de sa vie.

J'aime suivre un personnage sur toute sa vie et je n'ai pu m'empêcher de ressentir un lien maternel avec Malaya. L'envie de la protéger à certains passages du livre.

J'ai lu une citation il y a pas longtemps qui disait qu'on est l'adulte dont l'enfant qu'on a été a besoin et cette citation m'est revenue à travers les pages de ce roman. Malaya adulte est l'adulte dont Malaya enfant avait besoin pour se rendre compte de ce dont elle avait vraiment besoin.

Le lien Mère-fille est si complexe et vraiment bien illustré dans ce roman où l'on rencontre aussi la grand mère de Malaya qui se fait plus présente vers la fin du roman et permet d'éclaircir tout l'horizon de Malaya.

Belle lecture et une morale vraiment solaire.


Malaya 8 ans, 76 kg. Ce roman c'est celui de Malaya mais ce qui l'habite le plus, c'est l'amour d'une mère.
L'amour amène la peur.
L'amour est maladroit
L'amour est douloureux
Comment voir l'amour dans les injonctions, les privations que la mère de Malaya lui impose ?
Peut-être faut-il être mère...
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