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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le 4ème de couverture dit que ce roman est « un conte aussi fantastique que réaliste, un questionnement sur la place du sacré et de la bonté dans un monde envahi par la technologie génétique ». Je suis tout à fait d'accord.
J'ai passé un très bon moment avec ce conte contemporain. N'ayez crainte, il n'y a pas de « petits bonhommes verts », mais simplement un petit éléphant rose et luminescent.

Que va-t-il lui arriver ? Et à Schoch, comment va-t-il s'en sortir ? lui qui a découvert ce petit être si fragile ?

J'aime beaucoup les livres de Martin Sutter. C'est écrit comme un thriller à laquelle sont mêlés des chinois, un Birman, des paumés, des SDF, des généticiens, des véto… Un mélange savamment dosé qui fait qu'on ne lâche pas le roman avant la fin. On s'attache à ce petit éléphant. On a envie de le protéger contre ses concepteurs qui ne pensent qu'à le cloner et le reproduire à grande échelle.

N'en n'avez-vous jamais encore rencontré ? Sûr ? On ne sait jamais dans ce monde où l'argent, au détriment de tout le reste, est le « Veau d'Or » dans notre société.

Un bon moment de lecture. Et si vous voulez en savoir plus, lisez la critique de Traversay.
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Depuis un peu plus de 20 ans, le suisse Martin Suter écrit des thrillers passionnants doublés le plus souvent d'une réflexion philosophique sur les évolutions de notre société. Pas de redite chez lui mais à chaque livre un thème fort qu'il maîtrise grâce à une documentation sans faille et un style sobre et percutant (la série des Allmen est un peu à part, divertissement extrêmement léger). Son sujet cette-fois, dans Éléphant, concerne les manipulations génétiques et comment des savants fous (et âpres au gain) sont depuis dix ans capables de faire naître des éléphants roses phosphorescents (sic). Cela parait saugrenu et irréaliste mais cela ne l'est apparemment et Suter intègre cette idée dans un thriller étonnant qui évoque aussi au passage la vie des SDF, la théorie de l'évolution, nos rapports avec les animaux domestiques, l'alcoolisme, etc. Un roman très riche qui a la politesse de se présenter sous la forme d'un ouvrage léger et à suspense, facile à lire, qui ménage une palanquée de rebondissements et un suspense à couper au couteau (suisse). Comme le plus souvent chez l'écrivain zurichois, il y a beaucoup d'humanité chez ses personnages (les bons, s'entend) qui ont connu bien des épreuves douloureuses dans leur existence. Et il a une vraie jubilation à créer des individus d'une méchanceté intégrale dont l'éthique est le dernier des soucis. A travers toutes le péripéties d'Éléphant et de son pachyderme miniature qui brille la nuit, c'est notre société moderne qui joue à l'apprenti sorcier pour le divertissement de masse qui est épinglée. le livre est un conte, sans doute, mais drôlement pertinent et raconté avec finesse, élégance et efficacité.
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Ce n'est pas le premier livre de Martin Suter que je lisais. Jusqu'à présent, j'ai beaucoup aimé ses livres. Cela a été le cas cette fois encore.
A travers ce conte, Martin Suter aborde plusieurs sujets. le sujet principal concerne les manipulations génétiques. le généticien, Roux, va faire tout ce qui est en son pouvoir, afin de parvenir à créer des animaux luminescents. A travers ses recherches, il souhaite prendre sa revanche et devancer un concurrent, qui n'est autre que son ancien employeur. Son but est de générer des animaux brevetables, qui brilleraient dans l'obscurité. Pour cela, Asha, une femelle éléphant, sera inséminée avec un embryon génétiquement modifié. Cependant, le développement de l'embryon ne se passe pas comme attendu et le foetus reste petit. le désir de Roux de devenir riche et célèbre est prêt de se réaliser grâce au petit éléphant rose et luminescent dont il est le créateur. Obnubilé par son objectif, il est prêt à tout. C'est sans compter sur Kaung, l'oozie qui s'occupe d'Asha, pour qui ce petit éléphanteau ne peut être qu'un éléphant sacré.
Des personnalités très différentes sont croisées tout au long du livre : des personnes ambitieuses comme Roux, mais également des personnes attachantes comme Reber, le vétérinaire du cirque à qui appartient Asha, Schoch, le sans domicile fixe qui va recueillir l'éléphanteau ou encore Valérie, la vétérinaire bénévole qui s'occupe des animaux de compagnie des SDF. Ces 3 personnages, marqués par la vie, sauront s'occuper sans rien attendre en retour de ce petit éléphant, appelé Barisha. A travers Schoch, on entre dans le monde des sans domicile fixe, avec les problématiques de vie courante qu'ils peuvent rencontrer : se préserver du froid, dormir dans un endroit sécurisé, ne pas se faire voler ses maigres possessions, essayer de rester propre… Mais la problématique principale pour Schoch, comme pour beaucoup de SDF reste la dépendance à l'alcool. On ne saura pas réellement comment Schoch en est arrivé à vivre dans la rue, mais on comprendra que cela n'a pas été toujours le cas et que dans une vie précédente, il vivait dans un milieu favorisé. Valérie a elle aussi été marquée par son enfance, par un père et une mère centrés sur eux-mêmes. Quant à Reber, après l'échec de son couple, il va passer autant de temps que possible avec Barisha.
A travers ce livre, on peut s'interroger sur les manipulations génétiques et les risques encourus à vouloir jouer aux apprentis sorciers en transformant le génome des plantes, des animaux ou même des hommes…
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"Eléphant" de Martin Suter 360p)
Ed. Christian Bourgois.
Bonjour les fous de lectures....
Quel plaisir de retrouver la plume de Martin Suter
Voici l'histoire rocambolesque de Schoch, un sans-abri alcoolique, qui trouve un bébé éléphant de la taille d'un jouet dans sa planque.
La particularité de cet éléphant est qu'il est rose comme un cochon en pâte d'amande et ... luminescent.
Et nous voici embarqué dans un étrange récit aux allures de conte merveilleux.
L'histoire se déroule sur deux périodes, celle où Schoch découvre l'éléphanteau et celle quelques années au paravent où un généticien pas très clean a crée l'animal.
Très vite ces deux histoires s'assemblent comme les pièces d'un puzzle et la lecture devient addictive.
Histoire à la fois touchante et réaliste où le rocambolesque côtoie les explications scientifiques.
Sous les abords d'un conte merveilleux, Martin Suter aborde le sujet délicat des manipulations génétiques et de ses dérives.
Y est également abordé le problème des sans -abris et de la cause animale.
Besoin de lecture légère (en apparence), d'évasion ?
Ce livre est pour vous et j'en profite pour vous recommander chaudement les autres romans de cet auteur suisse
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J'ai du le voir passer quelque part...ici même peut-être :) Sa couverture minimaliste avec ce si mignon éléphant et le résumé ont achevés de me convaincre que j'allais l'ajouter à ma pile de livre à lire :)

C'est le premier livre que je lis de cet auteur. Mis à part quelques coquilles de traductions, j'ai apprécié ma lecture. Un roman court qui nous fait entrevoir un sujet qui n'est plus vraiment si futuriste que cela : les manipulations génétiques et qui déclenche donc quelques réflexions éthiques autour de tout cela.
On apprend aussi pas mal de choses sur les éléphants.

Les personnages sont attachants ou détestables suivant leur positionnement et on se demande tout le long comment tout cela va finir.
J'ai donc aimé, mais en refermant le livre je me suis dit tout de même qu'il y avait quelques facilités dans cette histoire. Mais peut importe, on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour savoir comment finira ce jeu du chat et de la souris, ah non...du chat et de l'éléphant !



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Nous sommes en 2016. Schoch, un SDF de la région de Zurich, sort de la grotte où il trouve refuge pour la nuit. Inquiet, il a dû boire plus que d'habitude car avant de s'endormir, il a eu une étrange vision...celle d'un petit éléphant rose, pas plus grand qu'un jouet mais étrangement fluorescent dans la nuit...
En parallèle du récit de la journée de Schoch, le lecteur découvre un étrange vétérinaire, originaire de Nouvelle Zélande qui attend le bon moment pour se rendre sur les lieux d'un accident.
Arrivé sur place, il prélève les ovaires de la jeune victime, une éléphante renversée par le train.
Il a été sollicité, contre beaucoup d'argent, par un certain Docteur Roux, généticien de son état. Ce chercheur désire expérimenter sur des rats de laboratoire et en particulier, implanter un morceau du cortex de l'ovaire de l'éléphante afin d'observer les modifications sur les naissances futures.
Tout cela pourrait rester dans le strict cadre des recherches d'un laboratoire, sauf que le docteur Roux, désirant se venger de son ex-patron qui lui a volé le résultat de ses précédentes découvertes, devient incontrôlable.
Il décide au-delà de toute éthique de rechercher une mère porteuse éléphante pour lui implanter un foetus modifié à son gré.
Asha, la plus jeune éléphante d'un cirque, semble être la porteuse idéale. M Pelligrini a besoin d'argent et n'est pas très regardant sur les conséquences du projet (dont on lui cache cependant la part la plus importante).
Mais Kaung, le cornac qui prend soin des éléphants et a le don de leur parler (c'est un chuchoteur !) veille sur Asha, découvre très vite qu'il y a un problème et arrive à convaincre Reber, le vétérinaire du cirque de faire croire au généticien que l'éléphante a avorté, tandis que de l'autre côté tous deux cachent la naissance de Barisha, une jolie petite éléphante rose, pas plus grosse qu'un jouet et que Kaung pense être sacrée...
Tandis que le lecteur découvre cette sordide affaire et ses conséquences, Schoch, le SDF au grand coeur, conduit la petite éléphante bien vivante mais malade, qu'il a surnommée Sabou, chez la vétérinaire qui soigne gratuitement les chiens des SDF.
Celle-ci décide de l'aider, au péril de leurs vies, car vous vous en doutez bien, le docteur Roux, et le gigantesque chinois qui supervisait financièrement les recherches, ne comptent pas en rester là !
Ils comptaient bien tirer de cette petite créature, beaucoup d'argent...

Ce roman-fable, un peu fantastique, et un peu thriller, est tout à fait plaisant à lire.
Derrière le thème grave de la manipulation génétique, l'auteur nous livre une véritable réflexion philosophique et éthique sur notre société moderne et ses dérives. Il nous parle aussi avec beaucoup de réalisme de la vie quotidienne des sans-abris, de nos rapports avec les animaux domestiques, des ravages de l'alcoolisme, de l'appât du gain...
Les recherches De Roux sont tout à fait crédibles et plausibles.
Dans un monde moderne où l'argent domine tout, et où les hommes jouent aux apprentis-sorciers, les problèmes éthiques peuvent en effet être relégués au second plan, par des chercheurs fous, ce qui fait froid dans le dos.
On voit bien que l'auteur sait de quoi il parle et qu'il a fait des recherches approfondies avant d'écrire ce livre.
Il s'agit d'un roman particulier où se mêle donc beaucoup d'humanité chez la plupart des personnages (sauf chez les méchants !), le respect du sacré et, ce qui en fait un thriller, beaucoup de suspense, le tout avec une pointe d'humour qui ne discrédite pas l'ensemble...
Il est facile à lire, mais il y a aussi des scènes très difficiles pour les amoureux des animaux et je reconnais que moi qui déteste les manipulations et expérimentations sur les être vivants, j'ai été maintes fois rebutée.
Mais justement à cause de tout cela, il me paraît intéressant de réfléchir aux conséquences de nos actes, et vite...
Ce roman est une belle surprise de la rentrée littéraire...A découvrir !
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Souvent, les romans qui sont très originaux me tentent, mais ils sont trop loufoques pour que j'aime vraiment ma lecture. C'est un peu à quoi je m'attendais avec cet « Eléphant » rose suisse et j'avais bien tort !
Certes, le résumé peut sembler un peu burlesque : un mini éléphant rose fluorescent, fabriqué par un laboratoire de génétique, est mis au monde dans un cirque suisse. le soigneur fait tout pour le soustraire à ses propriétaires aux motivations douteuses et c'est ainsi que Schoch trouve un jour dans son abri un petit éléphant rose fluo, alors même que le SDF est encore sobre !
C'est ainsi que débute une petite course-poursuite entre des hommes motivés par l'appât du gain et des personnes qui cherchent à prendre soin de cet éléphanteau qui n'a rien demandé à personne.

Le récit est bien rythmé, grâce à des chapitres très courts et une narration qui démarre sur deux époques pour en arriver au présent, ce qui rend le scénario resserré. Tous les ingrédients d'un petit thriller sont là et pourtant ça reste tout doux et sensible avec une pointe d'humour.

Bref, contre toute attente, je me suis régalée ! Un bon petit roman sans prise de tête (mais pas creux !) que je vous recommande si vous avez envie d'une histoire originale et néanmoins addictive.
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Schoch, un SDF un peu alcoolisé découvre un jour dans la grotte où il a élu domicile un tout petit éléphant haut d'une vingtaine de centimètres.....tout rose et..... luminescent . Non, non, ce n'est pas un jouet, il est bien vivant et Schloch n'a pas la berlue !

D'où vient cet animal miniature auquel il s'attache ? Qu'en faire ?
Certains voudraient le récupérer, d'autres le protéger …....
S'ensuit une traque à rebondissements qui nous mène de Zurich en Chine et en Birmanie, qui se lit comme un thriller où se croisent des personnages bien campés : vétérinaires, employés d'un cirque, marginaux , spécialistes en manipulations génétiques . Tous ne sont pas animés des meilleures intentions.

Un roman clairement mené, solidement documenté, accessible à qui n'est pas familier des recherches en biologie génique et qui permet une réflexion sur les dangers d'une science aux objectifs incontrôlés .

J'ai passé un agréable moment de lecture, prise au piège de la présence poétique douce et attachante de ce minuscule éléphant rose .
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Ce sympathique roman est l'archétype du livre de plage, sauf que je ne vais pas à la plage, il y a du sable et des gens, il me semble l'avoir déjà écrit au détour d'une autre chronique. Disons donc l'archétype du livre de vacances, ou d'été. C'est faussement léger, distrayant mais très bien documenté, et ça se lit tout seul.

Martin Suter indique dans les remerciements que les premières lignes du premier chapitre, la situation de départ, ont pour origine une conversation impromptue avec un professeur et chercheur en médecine en marge d'un congrès sur la maladie d'Alhzeimer qui s'est tenu dix ans avant l'écriture du livre. Il confesse que cette idée que la génétique moderne permettait de produire (c'est le terme qu'il emploie) un tout petit éléphant rose "ne l'a pas abandonné depuis". On le comprend, et on comprend également qu'il ait été bien difficile de résister à l'idée de faire se croiser cette créature et un SDF éméché. de là à en faire tout un roman... C'est tout le talent de Martin Suter que d'avoir relevé ce défi sans sombrer dans la facilité.

C'était mon premier Suter, ce ne sera pas le dernier.
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Pour être proche de Zürich, il me fallait lire cet auteur (traduit) très populaire de suisse allemande, chose faite avec son point de vue de la technologie génétique, de produire un minuscule éléphant rose sans rendre le tout compliqué. Idée rondement menée, certes romancée mais parfaitement compréhensible en illustrant très bien les dangers qu'elle fait courir. Les remerciements prouvent les recherches techniques et maîtrisées de cet auteur-journaliste cultivé dont je poursuivrai ses succès internationaux d'autant plus qu'il a écrit des textes pour le chanteur Stephan Eicher sur son album Eldorado que j'adore.
Lien : https://www.martin-suter.com..
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