L'injustice, certes, je la connais bien. Quand on était eurasienne à l'époque, on se faisait insulter, traiter de demi-caste ou de ventre jaune... et j'en passe... Mais j'étais cuirassée. Préparée. Il me fallait aller à l'Université.
Nous faisons tous partie du même Souffle Eternel.
Je plains vraiment de tout mon cœur les êtres coincés dans une seule culture et qui ne savent pas en sortir.
Il m’est arrivé dans mon existence bien des drames après lesquels d’autres personnes auraient lâché prise en disant : « Je ne crois plus à rien ». Ce fut le cas de mon premier mariage. Beaucoup de femmes en auraient été traumatisées pour toujours. Moi, j’ai su en guérir. Tout d’abord par des années de solitudes. Et lorsque tout fut cicatrisé, le nouvel amour est revenu dans toute sa splendeur inoubliable, avec cette mort abrupte, impitoyable, pour me laisser un souvenir éternel.
A quoi servirait une simple intention si elle ne pouvait être concrétisée par l’action ?
Partout, au cours de ces années, j’ai évité de donner des leçons. Tout au contraire, partout où je suis passée, j’ai tenté de comprendre les problèmes des autres avant de leurs faire comprendre les nôtres.
L'injustice, certes, je la connais bien. Quand on était eurasienne à l'époque, on se faisait insulter, traiter de demi-caste ou de ventre jaune... et j'en passe... Mais j'étais cuirassée. Préparée. Il me fallait aller à l'Université.
J'ai tenu à parcourir ces champs de tabac de Pixian, où se trouvaient des mausolées de mes ancêtres.