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Un roman bien sympa, sans être vraiment transcendant, il se lit rapidement et avec plaisir.

Le thème du loup-garou est très mal utilisé en littérature (enfin à ma connaissance), et on retrouve du loup-garou surtout dans la « bit-lit », mais il est juste là comme prétexte à histoire d'amour en adolescents… comme les vampires d'ailleurs. Bref, lire un roman qui sort de la bit-lit pour ado est très agréable. J'aime la façon dont l'auteur traite le loup-garou dans son roman et les réflexions qu'ils apportent sur la construction de la personnalité, l'estime de soi et surtout sur le rôle de la foi dans l'acceptation des autres.

On suit la vie de Lilly, jeune louve-garou sous l'emprise de chevaliers teutoniques, mais qui décide de s'enfuir. Bon, avouons le, l'intrigue ne casse pas 3 pattes à un connard, mais on évolue avec plaisir dans cet univers très travaillé et souvent un peu oublier. En effet, les templiers sont bien plus à la mode que l'ordre teutonique qui était présent plus dans l'est et le nord de l'Europe. Les décors sont beaux, bien décrits, les personnages construits et tous très attachant. Mention spéciale à Udolf, qui n'a qu'un bras. Un héros « handicapé » mérite toujours d'être mis en valeur.

Je regrette juste une fin un peu « convenue ». Je n'ai pas de critique particulière à faire sur ce roman.
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rafraichissant et plaisant l

Une histoire tendre et tragique dans la Prusse médiévale liée à une écriture claire et juste nécessaire.
Ce livre est étonnant car l'auteur nous embarque très rapidement dans cette histoire et nous retient même en l'absence d'intrigue majeure. C'est rafraichissant et très plaisant.
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En l'an 1221, dans la forêt du Burzenland, au sud des Carpates, frère Semyon von Kassel, chevalier de l'ordre de l'Hôpital Sainte-Marie-des-Allemands de Jérusalem, traque une bête. Sur le chemin, les cadavres démembrés de ses frères d'armes sont comme des petits cailloux semés jusqu'à sa tanière. Sous sa cotte de maille, son sang pulse avec vindicte et sa rage est sans limite. "Pater Noster", il fera tout pour la retrouver, "qui es in caelis" et il la châtiera, "Sanctificetur nomen tuum"… Sondant l'obscurité et les abysses de la grotte, il perçoit une respiration ; la créature démoniaque est là, elle l'attend, "sed libera nos a malo." Délivre-nous du mal, Amen.
Le combat s'engage avec le fruit de Satan. Un loup gigantesque monté sur un corps d'homme se jette sur lui et s'empale sur la dague d'argent, l'éclaboussant de tripes et de sang.

An 1239, dix-huit ans plus tard, le jeune soldat Manfried, au service de Dieu et de l'Ordre, est de garde. Sa conscience le tourmente. Derrière la porte du cachot, il entend les gémissements de douleur de la prisonnière et ses suppliques pour avoir un peu d'eau. Il ne voudrait pas passer outre les consignes et désobéir à Erhard le Landkomtur, mais la charité chrétienne ne peut être sourde à ces plaintes. Il a bien essayé d'étouffer le son de cette douce voix légèrement voilée, rester inflexible à la pureté de son chant, mais cette insensibilité le dévaste. Faisant fi des recommandations, il ouvre la porte et voit une forme recroquevillée au sol, nue, vautrée dans ses immondices et attachée à une lourde chaîne.
"- Par le Christ ! Notre ordre n'est-il pas celui de l'Hôpital Sainte-Marie ? Pas même un païen impénitent ne devrait être laissé sans soins, avec des blessures purulentes."
Günter Sejod, le sergent de la garnison, se réveille en sursaut au son de la cloche qui donne l'alarme. Quelqu'un a ouvert la porte de la cellule perdue au fin fond de la terre. "Quelqu'un avait brisé les scellés d'argent." La surprise créant un désordre, tous se retrouvèrent courant le long des couloirs, descendant les marches abruptes et glissantes du donjon, les conduisant aux oubliettes.
"- Manfried ! Sors de là !"
L'avertissement est donné trop tard. La créature tenait Manfried.
"Il ressentit alors une atroce douleur qui lui coupa le souffle. Il porta la main à son épaule et tomba à genoux… La seule chose qu'il sentit sous ses doigts était la manche vide de sa cotte de maille. La femme qui se dressait devant lui jeta négligemment sur les dalles le bras droit de Manfried. Il sentit la vie l'abandonner tandis que son sang coulait à flots de son épaule mutilée. C'est à peine s'il entendit les ordres criés par Günter, puis les grognements des hommes et le cliquetis des armures…"
L'enfer était pour eux.

Sur les terres du château de Johannisburg, imparties aux allemands, le jeune Udolf braconne pour aider sa famille. Son agileté s'honore car il est manchot . Orphelin, il a été adopté par son oncle et sa tante, des êtres généreux et aimants. S'enfonçant dans la forêt, il se dirige vers un étang lorsqu'il distingue près d'un rocher une jeune fille nue, sale, noire de sang séché, lovée en foetus, blessée grièvement à la tempe et à l'épaule. Aussitôt, il essaie de lui prêter assistance et lui pose une série de questions. Qui est-elle ? Que lui est-il arrivé ? Ne comprenait-elle pas sa langue ? Est-elle gravement atteinte ? D'où vient-elle ? A toutes ses demandes, seul un regard perdu et innocent lui répond ; des yeux verts d'une beauté, d'une douceur et d'une puissance incomparables. Sans pudeur, telle une sirène ou un enfant, elle expose son corps dénudé dans toute sa jeune perfection. La couvrant de sa cape de fourrure, il décide alors de la ramener chez lui, vers sa mère Burthe, sage femme et guérisseuse. La jeune fille, dont l'étrange attitude rappelle celle d'un petit chiot, niche son nez dans le cou d'Udolf et lui accorde une confiance absolue.
Dans cette région christianisée par les Chevaliers de l'Ordre Teutonique, les temps sont durs pour la paysannerie. le souvenir du massacre de leur clan neuf ans plus tôt est encore lourd dans leur mémoire et leur servilité est presque honteuse.

Ce livre, je l'ai lu avec beaucoup de plaisir. Il relate dix-huit années ; présent et passé se mêlent, nous révélant la trame de l'histoire. Les scènes se succèdent dans une cadence presque oppressante et je l'ai lu en une soirée. J'ai succombé au charme des personnages. Udolf avec sa fragilité, ses doutes, son courage et sa mémoire défaillante. Hilde, la petite soeur délicate et affectueuse. Les parents, miséricordieux, sensibles et fiers de leurs enfants. Et Lilly… cette jeune fille engendrée par un être surnaturel et élevée par des hommes au mysticisme irrationnel. Ils l'ont dressée comme un animal, en une arme redoutable pour vaincre les païens. Malgré sa sauvagerie et sa cruauté, Lilly peut être candide et dévouée à Udolf. Petite fille sage et obéissante, elle s'assoit sur un muret pour apprendre les travaux des champs, (la docilité, la discipline et la soumission lui ont été inculquées dès la naissance), elle cherche l'affection d'Udolf, sa chaleur et, ingénument, son amour… Quand elle lui dit d'un ton suppliant et faible "Ulfie, il ne faut pas que tu te souviennes. Je t'en prie, il ne faut pas." on ne peut lui résister.

Voici deux passages du livre qui tirent réflexion sur ce que font parfois les hommes de leur foi religieuse.
Lilly, vers l'âge de neuf ans, ose poser une question…
"- Maître ? Est-ce que vous avez un maître ?
– Mon maître est Jésus-Christ, il est mon Seigneur et mon Sauveur.
Elle l'avait regardé un moment avec une expression étrange avant de lui demander :
– Est-ce que votre Seigneur Jésus vous fouette quand vous lui désobéissez ?
Erhard avait examiné son visage enfantin, mais y avait décelé les traces de la bête en elle.
– Mon Seigneur fait une chose bien plus terrible encore. Il se détourne de moi et m'abandonne."
Quelques neuf ans plus tard…Lilly le re-questionne…
"- Un dieu juste, vous accorderait-il le pardon ?… Un dieu juste vous accorderait-il le droit de vivre ? … Nous servons tous les deux des maîtres cruels… mais moi, au moins, je peux punir le mien.
Et d'un coup sec, elle lui brisa la nuque."

Me risquerais-je à me montrer directive et vous dire : Lisez-le ! Oui, je m'enhardis !!!
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De la bonne fantasy,pas trop féerique, comme je l'aime.

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est que l'histoire s'inscrit dans la réalité de l'époque, même si elle intègre un élément fantastique. Ici, pas d'univers magique inventé, pas de fées et autres créatures merveilleuses à foison, certes très sympas mais dans lesquels on (à tout cas moi) a du mal à se reconnaitre. Juste le bon vieux moyen-age, la prusse, les ordres de chevalerie, l'Inquisition etc...et les loup garou. Bon cette dernière, car il s'agit surtout d'une louve garou, fait un peu schizo sur les bords mais finalement cela ne choquee pas et s'explique très vite par son vécu.

Il y a même une petite romance, pour ceux qui aiment. Personnellement elle n'a pas tellement tilillée mon petit côté fleur bleue mais le truc la belle et la bête (en inversé) peut plaire. Pour moi, elle était trop simple, trop facile.

Je regrette quand même que certains éléments n'aient pas été plus développés. Comme la fatrie de Lilly, leur découverte et ce qui s'en ai suivi etc..

Malgré tout, ce fut une lecture très agréable. S'il y avait eu un second tome, par exemple avec un autre membre de la fatrie ? ^^, je l'aurai lu avec plaisir .



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C'est un livre que dans l'ensemble j'ai vraiment bien aimé, surtout d'être plongée dans une ambiance médiévale des années 1200 avec les chevaliers Teutoniques et les guerres saintes qui s'y déroulent. On découvre cet Ordre mené par des Chevaliers Allemands qui envahissent la Prusse (territoire qui longeait à l'origine la mer Baltique aux confins de l'actuelle Pologne et Russie) et veulent convertir les "prussiens païens" au christianisme. Avec la bénédiction du Pape et de Dieu, toutes les cruautés sont bonnes pour y parvenir. le contexte historique m'a bien plus et dès le début j'ai trouvé l'écriture fluide et l'histoire prenante. Dès les premiers paragraphe il y a de l'action, des combats et du sang, la tension est déjà à son paroxysme. Ajouter à ce contexte des loup-garous étaient une bonne idée, ça marche bien et c'est prenant.

Malheureusement cela retombe assez rapidement. La suite de l'histoire se lit tout aussi bien mais n'est pas à la hauteur du début fracassant et de ce que j'aurais espéré. Bien que j'ai aimé le personnage de Udolf, j'ai eu plus de mal avec l'héroine: Lilly, plus particulièrement avec une partie de son personnage (il faut le lire pour comprendre ce que je veux dire par là, je n'en dis pas plus pour ne rien spoiler). J'aurais aussi voulu plus en savoir sur les autres loup-garous, tout est trop centrés sur peu de personnages, qui auraient pu être davantage développés. Rajouter à cela une romance à l'eau de rose assez nunuche et surtout pas vraiment crédible, ainsi que des révélations pas très surprenantes (j'ai très rapidement compris où tout cela allait mener, niveau suspense on repassera) ce roman parait plutôt fade. Pourtant ces défauts n'ont pas entamé mon plaisirs à la lecture, ce livre se lit tout seul et je ne me suis pas ennuyée un seul instant.

Disont que c'est un livre plutôt plaisant, avec une écriture bonne et fluide, quelques scènes d'actions et de combats bien placées et bien décrites. Mais si vous recherchez une intrigue bien ficelée et détaillée avec du suspence, passer votre chemin, car du suspence j'en ai pas franchement vu. Seul la fin aurait pu me surprendre ne sachant pas comment l'auteur allait conclure, mais là encore je l'ai trouvée en demi-teinte. Ce qui m'a donc surtout plu c'est l'ambiance moyennageuse de l'intrigue et la présence de loup-garous. Pour le reste, sans être mauvais c'est plutot bon mais sans plus. C'est la première fois que j'ai l'impression de tourner en rond en faisant une critique et que je ne sais pas vraiment quoi en dire, puisqu'il n'y a pas grand chose à dire en fait...

Malgré tous les défauts que je lui donne, c'était une chouette lecture et je ne parviens pas à lui mettre moins de 3 étoiles.


L'auteur dit explicitement à la fin de son livre qu'il s'est inspiré du manga/anime Elfen Lied pour écrire son histoire. Je ne saurai trop comparer les deux version. J'ai bien vu cet anime il y a quelques années mais un peu comme ce roman, seul le premier épisode sanglant et gore à souhait est resté gravé dans ma mémoire. J'avais trouvé le début vraiment excellent, ça promettait du lourd et pareil que le livre, ça s'essouffle assez rapidement si bien que je ne sais même plus comment ça se finit...
Lien : https://voyageaucentredesliv..
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“C'est un beau roman.” fut ma première pensée en fermant les pages de ce livre. Un ami passionné d'histoire me l'a prêté, un jour où je ne savais plus quoi lire. Un livre qui parle de loups-garous et de Templiers : ça ne peut que me plaire ! En effet, je n'ai pas été déçue.

Excellemment réaliste, je me suis attachée à tous les personnages (même à Erhard, et je n'ai pas pu m'empêcher parfois de comprendre ses actions même si moralement elles restent discutables. En effet, l'auteur sait nous faire passer avec finesse toutes les pensées des personnages. Et “Quand on t'a élevé de cette manière, que tu n'as connu que cette façon de faire et qu'on ne t'a jamais laissé la possibilité de réfléchir par toi même”, on peut comprendre parfois ce que moralement on réprouve si justement on sait nous même réfléchir.

Les personnages sont d'une justesse touchante : on ne verse pas dans les clichés du genre habituels (le chevalier sans peur, la femme en détresse, le fermier bas de plafond). Chaque personnage a plusieurs facettes de personnalité, qui sont exploitées finement dans chacune des pages du livre. Ainsi, le chevalier ressent des doutes, de la culpabilité parfois et même de la crainte (envers une créature surnaturelle comme envers ses supérieurs) ; la femme en détresse a beau être touchante de fragilité et ingénue la plupart du temps, elle peut également arracher la tête de ses ennemis à mains nues et le fermier bas de plafond ne l'est pas tant que ça : il a su trouver tout au long de sa vie des moyens de compenser le fait qu'il a perdu un bras dans son enfance pour continuer quand même le travail à la ferme tout en gardant un humanisme et une générosité sans nom.

L'histoire est dosée habilement : les batailles et les scènes plus calmes s'enchainent sans créer de temps mort, le suspense est présent tout au long du livre et nous fait battre le coeur à plusieurs reprises. Habituée du genre, je me targue en général de deviner la fin du livre avant de la lire, mais pas cette fois-ci. Enfin, pas totalement. Certaines ficelles sont grosses comme les câbles du pont de San Francisco (l'histoire “d'amour” principalement et les réactions des personnages face à cela), mais peut-être suis-je justement trop désabusée ? Quoi qu'il en soit, quelques cliffhanger sont savamment placés au cours de l'histoire pour qu'on ne s'ennuie pas à la lecture et qu'on ne devine jamais vraiment la fin. Bien sûr, si on est attentif il nous sera possible de deviner certains éléments du tableau final, mais jamais sa totalité.

Question émotions, je me suis surprise à avoir le coeur serré parfois, à me sentir révoltée à d'autres moments : l'auteur sait nous faire ressentir ce qu'il a besoin qu'on ressente pour faire avancer l'histoire. Cela fait plusieurs de mes critiques où vous pouvez lire “à ne pas mettre entre toutes les mains”, et ça va être encore le cas, mais pas pour les raisons habituelles. En effet, cette fois-ci, c'est pour les détails de certains passages (qui ne poussent pour une fois pas vers le gore comme dans la plupart de mes lectures) qui décrivent des scènes de violence avec une justesse et une grâce terrible que je le déconseille pour les plus jeunes. Sipar contre vous êtes un peu plus averti, que vous êtes passionné d'histoire ou de ce genre de littérature, foncez ! Très bien écrit, ce roman vous fera voyager dans une époque qui fascine nos auteurs.


Retrouvez la critique complète sur le plaisir de lire : http://www.leplaisirdelire.fr/wp-content/uploads/2016/12/La-louve-et-la-croix-185x300.jpg
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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J'avoue avoir acheté ce livre un peu par hasard: le thème, la couverture me donnaient envie, alors même que le fait qu'il y ait des loups-garous aurait dû me faire freiner des quatre fers...

An de grâce 1221.
Au coeur des sombres forêts des Carpates, frère Semyon von Kassel, chevalier de l'ordre de l'Hôpital Sainte-Marie-des-Allemands de Jérusalem, court comme s'il avait le diable aux trousses. Une bête
monstrueuse, mi-homme mi-loup, a décimé ses compagnons.
Grâce à lui, l'Eglise va en faire une arme à son service: les Chevaliers Teutoniques recueillent et dressent clandestinement ces terrifiantes créatures pour terroriser les païens.
Or l'un de ces loups-garous, une fille nommée Lilly, réussit à s'échapper et trouve refuge auprès d'un jeune paysan qui fera tout pour la protéger des Templiers, mais aussi d'elle-même...

Avec ce roman, je fais ma première incursion dans le domaine des loups-garous, et je dois avouer que j'en ressors plutôt satisfaite alors qu'à la base j'entamais cette lecture avec quelques a priori sur le sujet.
Ici, pas de bête sexy, attirante et musclée mais bel et bien un monstre assoiffé de sang, qui a passé sa vie à tuer sur commande et ne sait pas faire grand chose d'autre. C'est surtout sa partie animale qui comptait aux yeux de ses maîtres, si bien que Lilly est persuadée ne pas valoir grand chose sous sa forme humaine.

J'avais peur de tomber sur une de ces lectures bit lit avec une jeune femme hyper sexy et sûre d'elle, au charme ravageur, faisant tomber les hommes comme des mouches à ses pieds, donc sur ce coup je suis ravie que l'auteur nous serve autre chose que cette soupe réchauffée qui ne m'attire pas des masses.
Ici, nous en sommes au début du christianisme, quand les villages juste convertis au nouveau Dieu continuent malgré tout de respecter les anciennes coutumes et les dieux païens. Pour les punir, les chevaliers Teutoniques envoient donc des créatures comme Lilly, mi-louve mi-humaine, s'attaquer aux villages afin de montrer à tous ce qui arrive quand on ne respecte pas les nouvelles lois divines.

Le contexte historique est riche, c'est bien travaillé, loin des décors insipides plantés à la va-vite histoire de que l'on peut parfois trouver dans ce genre de romans. Moi qui suis une grande fan des lectures sur les Templiers ou autres ordres du même acabit, j'ai été ravie de découvrir ici la face sombre de l'un d'entre eux, où les gentils ne sont pas forcément ceux que l'on croit, et où le christianisme, qui s'est parfois imposé dans le sang, ne ressemble pas forcément à la religion d'amour que l'on semble vouloir nous faire croire - mais je n'en dis pas plus, le but n'étant pas de créer un débat autour de la religion ;).

Nous suivons donc la jolie Lilly, mi-femme mi-louve au service des chevaliers Teutoniques, qui décide de s'enfuir du cachot où elle est enfermée. Après une bagarre bien sanglante contre les gardes, elle réussit à prendre la fuite mais est blessée à la tête. Elle est recueillie par Udolf, jeune paysan manchot, fils de l'ancien seigneur du village rebaptisé Johannisburg après sa conversion quelque peu houleuse au christianisme.

Udolf et ses parents ne sont pas riches, pourtant ils décident de recueillir Lilly et de la soigner. Bien vite, la jeune fille semble s'accoutumer à cette vie, ses blessures guérissent, elle s'attache à Udolf, et pourtant elle semble incapable de parler... sauf la nuit, dans ses rêves, des rêves sanglants où Lilly voit une bête féroce tuer des dizaines de gens sur son passage.
Peu à peu, elle prend conscience que la louve et elle ne forment qu'une seule et même "entité", mais elle se refuse à retourner à son ancienne vie et essaye tant bien que mal de prendre le dessus sur la bête...
Lilly peut heureusement compter sur Udolf pour l'aider à chasser sa part d'ombre, grâce à lui pour la première fois de sa vie elle est heureuse et apprend que son côté humain ne sert finalement pas à rien.

L'idée de l'auteur de nous faire voyager entre présent et passé est juste excellente car elle nous permet de mieux comprendre tout ce qui s'est passé, de la découverte des loups par Semyon à l'enfance de Lilly, de l'attaque du village à la mort des parents d'Udolf, nous découvrons peu à peu les liens qui existent entre tous les personnages.
La romance est bien amenée, ce n'est pas niais et surtout elle ne prend pas toute la place. On sent qu'Udolf et Lilly sont attirés l'un par l'autre, mais ils prennent leur temps, ne se sautent pas dessus et c'est agréable!

Le seul petit point noir, c'est l'espèce de double personnalité de Lilly, quand elle se parle à elle-même, les dialogues entre sa part humaine et sa part bestiale ne m'ont pas vraiment convaincue, mais c'est vraiment minime car à part ce détail j'ai vraiment apprécié ma lecture!
Lien : http://pinklychee-millepages..
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Ne jamais se fier aux apparences . Un être ne naît pas bon , ni mauvais et tout est question de rencontre, chaque être humain nous avons le libre arbitre..... Mais peut faire de nous un être délicieusement bon ou diaboliquement mauvais.


Excellent livre, je n'ai jamais lu ce genre , thriller sans l'être .

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Le décor est planté : la croisade contre les Prusans par les Chevaliers Teutoniques allemands, peu connue chez nous. Dans ce contexte, des enfants lycanthropes sont exploités par les dits chevaliers pour saper le moral des païens et les convaincre de se laisser Christianiser... Déjà dur à avaler.
Mais que le héros ne se souvienne pas du monstre qui a tué sa famille, (alors qu'il avait 10 ans !) malgré tous les indices convergents (voix, yeux verts, traces de griffe, ...) est encore plus invraisemblable : un blocage psychologique hitchcockien !
Ceci dit, l'histoire est agréable à lire et le suspense est soutenu ... l'histoire d'amour très conventionnelle et la fin hollywoodienne : les méchants sont punis et les héros se marient et ont beaucoup d'enfants ... lycanthropes, bien sûr !
Un bon moment de détente, mais sans plus !
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Un bon roman fantastique, qui adresse une période peu connue de la christianisation des pays germaniques.
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