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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il vous rappelle quelque chose ce jaune, n'est-ce pas ? C'est Doriane, @yaena qui, la première, a attiré votre attention sur lui. En vrai, il ne tire pas du tout sur le vert, c'est un jaune or. Un bien beau jaune donc ; par-dessus une silhouette de maison dans un fer à cheval. Et un titre Olympus Texas.

Voilà, c'est à peu près tout ce que je peux dire de positif sur ce livre et je ferais bien d'arrêter là cette critique car la suite ne promet pas d'être élogieuse. Alors que ce jaune est vraiment très réussi, lui.

Si, je peux encore vous dire que je suis au regret d'admettre que Doriane s'est trompée. Quand elle a chroniqué ce roman, elle a affirmé mordicus que ce livre était bon et que c'était elle qui n'était pas faite pour lui. Une sorte de rendez-vous manqué, dû en partie au fait que notre amie n'ait pas le goût des romans psychologiques ni la culture classique requise pour le savourer. Je ne suis pas d'accord. Pas d'accord du tout. Ce livre est tout simplement mauvais. Ca n'a rien à voir avec Doriane ou avec moi.

L'idée, rigolote peut-être, trois minutes, sur un coin de table, consiste à délocaliser les dieux de l'Olympe au fin fond d'un Texas contemporain. On s'amuse déjà des collusions cocasses. Jupiter aka Peter est devenu agent immobilier. Toujours tombeur de ses dames et coureur impénitent, il fait ses petites affaires avec les desesperate houswife du coin. Dont Lee, plus connu sous le nom de Leto, heureuse mère de la déesse de la chasse Artémis, dite Artie et de son jumeau Apollon ou Arlo. Parmi les légitimes, Mars, dieu de la guerre, le tout petit frère d'Athéna (Théa) et de Héphaïstos (Hap), dieu du feu, des soudures et donc… garagiste, ah ! ah ! Si vous vous souvenez de vos cours de 6e, vous aurez en tête que Mars fricote avec la femme d'Héphaïstos, la belle Aphrodite (Vera) et que ça ne fait pas que des heureux.

Junon (June), la régulière, ayant pour animal totem la vache, on la met à la tête d'un troupeau. Au Texas, c'est cohérent. Et comme elle a pour animal emblème le paon, on en fourre le jardin. Ca, j'ai trouvé que c'était réussi. Comme avec le jaune de la couverture, ce sont les deux seules choses qui m'ont plu, autant le noter. Par contre, que viennent faire le vétérinaire et Bryan dans l'histoire ? Bryan is not in the kitchen. He's in love with Artie ce qui est un contre-sens manifeste ou une relecture audacieuse d'Ovide et compagnie. Quant au véto, il en pince pour la daronne. Ce qui n'est pas très orthodoxe non plus. Mais qui fait des développements.

Alors, ç'aurait pu être drôle. Ou intéressant. Quand Giraudoux réécrit les circonstances du déclenchement de la guerre de Troie transposée aux temps modernes afin de mettre en scène l'inéluctabilité du Fatum, c'est magistral. Quand Cocteau joue sur l'histoire d'Oedipe dans la Machine infernale et mêle l'ordinaire à la grandeur inexorable du mythe, c'est efficace. Et quand ce sont les Monty Python qui reprennent les légendes arthuriennes ou le Nouveau Testament, c'est à mourir de rire. le problème n'est ni dans la volonté de pasticher ni dans celle de transposer à une autre époque. Elle est dans le sens que cela confère au livre.

Et là, il n'y en a aucun.

Car en important tous ces braves gens au pays des bars de bouseux et du culte de la bagnole, Stacey Swann a purement et simplement gommé le destin. Dans la mythologie grecque, il y a quelque chose à penser de l'union de la guerre et du désir charnel, de la fertilité inouïe d'un géniteur presque priapique. Et par-delà le sens que l'on peut donner à ces unions, quelque chose à faire de l'idée qu'incarne chacune des divinités. D'une chasseresse vierge et farouche, du côté de la nuit, gardienne des chemins et des passages, on ne peut pas faire une gamine folle de son premier crush ! Enfin, si, on peut bien sûr, ce n'est pas interdit. Mais on n'a juste rien compris.

En transformant les dieux de l'Olympe en monsieur et madame tout le monde avec leur problème de fesses et de fin de mois, Stacey Swann n'est pas drôle, elle n'est pas inspirée non plus. Elle ne nous dit rien. Longuement. Elle parvient à ce petit miracle de nous ennuyer avec des histoires qui auront tenu en haleine des centaines de générations, à réduire à de l'inanité consternante ce qu'avaient de mystérieux et instructif ces grands récits sur les origines du monde. C'est petit, mesquin, galvaudé et ce n'est même pas fait exprès. Un terne massacre.

Non, vraiment, si vous voulez réfléchir au pouvoir des mythes jusqu'à aujourd'hui, lisez le magistral le coup du fou d'Alessandro Barbaglia, là, c'est quelque chose !

Finalement, ce livre ne me sera cher que pour une seule chose, c'est Doriane qui me l'aura gentiment envoyé, pensant qu'il me plairait. Voilà qui lui confère au moins une jolie signification : celle de l'amitié.
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Olympus, riante ville de huit mille habitants est un bled paumé du Texas.
C'est là qu'est né March, qu'il y a vécu, qu'il en est parti et qu'il y est revenu deux ans plus tard. Mais qu'est-ce qui l'a poussé à s'exiler dans un autre état alors que cette ville, qui est son berceau, semble tellement lui tenir à coeur ?
Quelques mots sur sa famille ne seront pas de trop pour en comprendre la raison. March a un frère à peine plus âgé que lui et qu'il a longtemps adoré, Hap. Son père, agent immobilier, probablement l'homme me plus important de la ville, avait quelques problèmes aves sa braguette. Il en a résulté une paire de faux jumeaux, Arlo, musicien en passe de devenir (peut-être) célèbre, et sa soeur, Artie, qui l'a accompagné sur les routes avec son groupe car c'était elle qui s'occupait des tournées. Elle en a eu marre n'aspirant qu'à rester dans sa maison et à jouer de la chasse et de la pèche, notamment en qualité de guide. Détail : elle a longtemps castré elle-même les veaux qu'elle élève. Ces deux enfants illégitimes ont cependant été considérés comme frère et soeur par March et acceptés au sein de la famille. le couple composé de Peter et June a aussi eu une fille, l'aînée, qui a préféré s'éloigner aussi loin que possible de sa chère famille. March y est peut-être pour quelque chose. Faut dire que dès sa plus tendre enfance, il a eu tendance à piquer de mémorables colères qui pouvaient se révéler lourdes de conséquences. Une fois la crise passée, March ne se souvenait de rien. Mais cela n'empêche nullement ce brave garçon d'être adoré par son demi-frère et sa demi-soeur. Hap, son frère aîné est marié à une femme splendide au caractère bien trempé : Vera.
Vous me suivez toujours ? Oui ? Alors venons-en à ce qui a motivé l'exil volontaire de March… Qu'est-ce qui pourrait foutre en l'air les meilleures relations familiales ? Vous ne voyez pas ? Allons faites un effort ! … Ah ! Je sens que vous avez deviné, surtout si vous avez lu la quatrième de couverture ! Pourquoi son frère aîné rêve-t-il de lui redessiner le portrait ? Rappelez-vous ! Hap est marié à Vera, et Vera est probablement la femme la plus sublime des lieues à la ronde… Alors ? Vous ne devinez toujours pas ce qui s'est passé pour que des relations familiales se dégradent à ce point ?

Critique :

Voilà le genre de livres que je n'aime pas lire, mais je ne m'attendais pas à ça lorsque j'ai accepté la proposition de le recevoir grâce aux éditions du Seuil et de Babelio que je remercie pour leur amabilité.
Je n'ai pas apprécié les très longues descriptions de ce coin perdu du Texas (qui doit ressembler à beaucoup d'autres dans l'état). J'ai découvert des espèces botaniques qui m'étaient totalement inconnues, mais je ne suis pas fan de flore.
Les personnages du roman, malgré leurs fortes gueules, m'ont paru creux et je n'ai éprouvé aucune empathie pour eux. L'intrigue basée sur le cocufiage traine en longueur. Quand après cent pages, on en est toujours à la mise en place, j'ai envie de m'enfuir vers d'autres lectures aux intrigues plus prometteuses.
Dans ce roman, les femmes sont aussi viriles, si pas plus, que les hommes. Elles sont dopées à la testostérone.
L'autrice, dont c'est le premier roman, Stacey Swann, a pondu une romance à la texane et il faut attendre bien trop longtemps pour voir un événement venir bousculer un peu plus cette famille texane et apporter un semblant d'intrigue où l'on peut se demander si face à l'adversité, les différents membres de la sagrada familia seront en mesure d'enterrer leurs différends et faire front commun.

Navré de casser la belle unanimité des critiques précédentes.
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J'étais hyper enthousiasmée à l'idée de recevoir ce roman à l'occasion d'une masse critique. Tous les éléments étaient réunis pour me plaire : une relecture moderne de la mythologie, un décor américain, des personnages - notamment féminins - hauts en couleurs, à base de tromperies, de meurtre et de trahisons.

Eh bien, grosse déception. J'ai peiné à venir à bout de ce roman. Tout d'abord, le style : je l'ai trouvé à la limite du grotesque et du ridicule, très lourd, avec des métaphores et fioritures qui tombent (selon moi) complètement à plat et nous tiennent à distance du roman. Je me suis même demandé si ce n'était pas la traduction qui ne rendait pas justice à l'autrice tant certaines phrases m'ont parues bizarres.
J'ai trouvé les intrigues un peu téléphonées, les personnages ne m'ont pas été sympathiques pour un sous, même ceux qui sont censés l'être. Je les trouve caricaturaux même dans ce devrait les rendre complexes. Par ex, Hap qui est trompé par sa femme mais l'aime quand même. A la rigueur, la seule que j'ai un tout petit peu apprécié a été June.
Enfin, je n'ai pas trouvé que le parallèle avec la mythologie fonctionnait ou bien apportait quoi que ce soit à l'ambiance du roman, à la lecture j'avais même oublié qu'il s'agissait de l'un des postulats de base qui devaient faire l'originalité du roman. On aurait même pu, selon moi, s'en affranchir complètement car ce n'est pas vraiment utilisé comme l'un des ressorts du roman.

Enfin, voilà, pas pour moi, mais je suis ravie de constater que beaucoup semblent avoir passé un bon moment en compagnie de ce roman. de mon côté, je suis plutôt contente de passer à autre chose !
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