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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le Grand jeu est un joli roman doux et mélancolique au charme désuet.
Nous sommes d'abord sur la jetée de Brighton l'été 1959. Dans son théâtre se produisent chaque soir Jack Robinson en Monsieur loyal ; Ronnie Deane, alias Pablo le magnifique, magicien vedette et enfin Evie Whitealias alias Eve, sa belle et scintillante assistante. le succès est là. Pablo et Evie doivent se marier en septembre. Mais voilà Ronnie le maître de l'illusion disparaît. Que s'est-il passé ?
En 1979 Evie se souvient de Ronnie et de cet été là..
Et nous remontons le temps dans l'enfance de Ronnie pendant la guerre. C'est cette partie là qui est la plus belle et qui aurait mérité pour moi un plus long traitement. C'est l'histoire d'un petit londonien d'origine très modeste que sa mère envoie à la campagne afin d'échapper aux bombardements. Il se retrouve dans une famille idyllique. La dame lui fait boire des sodas au gingembre. le monsieur fait apparaître des lapins et des roses. Il l'initie à la magie. Mais cette vie est-elle vraiment la sienne ?
La vie de Ronnie m'a beaucoup plu donc. Les deux autres personnages m'ont semblé beaucoup plus superficiels, surtout le personnage de Jack toujours vu de l'extérieur. Quant à Evie, c'est une opportuniste pas vraiment attachante qui nourrit des regrets bien tardifs. le roman joue donc sur les apparitions et disparitions des personnages et retarde le dévoilement du mystère. C'est très brillant mais la magie s'évapore un peu trop vite.


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La magie, la scène, le milieu du spectacle, ses coulisses et l'envers du décor.

L'histoire d'un trio composé de Jack, Ronnie et Evie, offrant un spectacle de magie dans la ville estivale de Brighton en Angleterre au cours de l'été 1959.
Un maître de cérémonie, un magicien talentueux et une ravissante assistante au costume étincelant…
Le succès s'annonce vite, paillettes et prestidigitation au rendez-vous… Apparition – Disparition.

Mais lequel réussira à faire illusion ? Et sortira le grand jeu ?

« Franchement, pour croire en la magie, sans parler de s'y consacrer, il fallait être un peu fou. Mais il voulait encore faire des merveilles, les gens n'en croiraient pas leurs yeux ».

Un récit un brin désuet aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale autour du charme, de la séduction et de la magie, teinté de nostalgie.
*
Je n'ai pas été très emportée par ce roman, malgré le passage touchant concernant l'épisode de vie à Oxford. L'histoire offre un bon rythme mais laisse, à mon sens, trop de mystères non résolus…
Un lever de rideau inachevé. Tel est mon ressenti mais peut-être est-ce souhaité ?
Pour nous laisser imaginer… Tout comme un magicien ne dévoile jamais ses tours…
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C'est une banale histoire de triangle amoureux dans le milieu du spectacle de divertissement familial à une époque, celle de la fin des années 1950, où un lent déclin s'amorce pour le genre avec l'arrivée de la télévision. Banale, à première vue, mais lorsqu'il s'agit de magie et de prestidigitation, tout peut arriver. C'est le cas pour Ronnie Deane, le magicien Pablo le Magnifique, disparu mystérieusement le dernier soir de sa représentation à Brighton Beach. Sa fiancée et assistante, Evie White, s'interroge encore cinquante ans après les faits, le récent décès de son mari Jack Robbins, la troisième roue du carrosse, charriant beaucoup de souvenirs.
Comme dans le Dimanche des Mères, j'ai ressenti une certaine lassitude à la lecture : rythme lent et répétitif, peu de rebondissements dans le récit et une fin, ma foi, tout à fait ordinaire. Je n'abandonne pas pour autant cet auteur et me promets de lire deux de ses romans qui ont été primés : À tout jamais (Prix du meilleur livre étranger) et La Dernière Tournée (Booker Prize).
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Angleterre, fin des années 50. A Brighton se produit Ronnie le magicien accompagné de son assistance la jolie Evie. La vedette de la revue est Jack, le tombeur de ces dames. Ronnie est amoureux d'Evie, ils doivent même se marier. Mais, au bout du compte, Evie fera sa vie avec Jack, et Ronnie disparaîtra comme il fait disparaître lapins et colombes pendant ses numéros.
Voilà la trame du récit. Mais il va plus loin : c'est un portrait de l'Angleterre de cette époque, pendant la guerre et à sa sortie, c'est un portrait de famille. C'est écrit avec habileté, mais... s'il y a une magie dans ce récit elle est un peu brouillardeuse, bien tristounette, et finalement, malgré quelques bons moments, cela me laisse un peu froid
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Lecture agréable et intéressante
On suit Jack le show man et Pablo le magicien avec son assistante Eve à Brighton en 1959
Ils ont un succès fou durant cet été
On suit leur vie à chacun depuis leur naissance jusqu' en 1959
Puis on fait un bond dans le temps on retrouve Eve qui a 75 ans
Le personnage principal est le magicien et l'intrigue est centrée sur lui
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Avis mitigé quant à la lecture de ce roman relativement court (192 pages).

J'avais beaucoup aimé « le dimanche des mères » de cet auteur, j'y avais apprécié les subtilités de mots pour raconter l'histoire.

Dans « le grand jeu » cette subtilité m'a plutôt perturbé dans ma lecture. Je trouve qu'il manque un certain profondeur, je ne suis pas arrivée à m'approprier cette histoire. C'est un roman qui raconte la vie de 3 personnes, mais finalement l'attention est surtout focalisée sur Evie et Ronnie, Jack n'y joue pas vraiment un rôle ou très peu.

J'aurais aimé lire (ou comprendre) un peu plus de détails sur ces trois personnages. Je reste un peu sur ma faim, d'où le 2.5 étoiles…

Challenge Multi-défis
Challenge Riquiqui
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Même septuagénaire, Graham Swift est toujours l'un des meilleurs écrivains anglais du moment. Je pense qu'il est sans égal surtout quand il s'agit de sa composition d'histoires. Ce livre n'est peut-être pas son meilleur (pour moi, ce sont 'Waterland' et 'Mother Sunday') mais Swift parvient aussi à impressionner avec cette histoire. En soi ce n'est pas si spectaculaire, tournant autour d'un couple qui a brillé un moment, en 1959, avec un numéro de magie sur la jetée de Brighton. Mais Swift l'entrelace magnifiquement avec le thème de l'illusion de l'amour. La montée en puissance de l'histoire est assez lente, mais certainement dans la deuxième partie il augmente considérablement le rythme pour offrir un dénouement qui révèle le double sens du titre anglais du livre "here we are » (nous voilà). Bien fait. Aussi parce que Swift offre une fois de plus des pages magistrales, comme la scène dans laquelle Evie, à 75 ans, voit son jardin baigner dans le soleil du matin d'automne et remarque les innombrables toiles d'araignées argentées à mailles fines suspendues aux buissons. Quelle belle image, que l'auteur relie même à une expérience existentielle très poignante.
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A l'été 1959, Jack Robinson est le maître de cérémonie d'un spectacle pour les vacanciers sur la jetée de Brighton. Des jongleurs, un ventriloque, un magicien s'y succèdent. Au fur et à mesure de la saison, le numéro de magie s'impose comme le clou du spectacle. Il est mené par Ronnie Deane et son assistante Evie White. La magie est la raison de vivre de Ronnie depuis son enfance. Il veut dépasser les numéros traditionnels pour créer des illusions originales et étourdissantes. Les évènements de l'été 1959 vont rester gravés dans la mémoire des trois personnages.

J'avais découvert Graham Swift avec le sublime « Dimanche des mères ». « le grand jeu » reprend le même type de narration que le roman précédent. Une femme âgée, ici Evie, se remémore le moment charnière de sa vie. le roman fait alors des aller-retour entre le présent et l'année 1959, mais également dans l'Angleterre de la Seconde guerre mondiale pour nous raconter l'enfance de Ronnie et sa découverte de la magie. Enfant évacué de Londres pendant le Blitz, il découvre, chez un couple à la campagne, sa vocation et l'existence du bonheur familial. Ces passages sont d'ailleurs extrêmement réussis et lumineux. Toute la narration tourne autour du dernier spectacle de Ronnie et Evie, comme « le dimanche des mères » tournait autour du 30 mars 1924, suite auquel leurs vies ne seront plus les mêmes.

La lecture est plaisante, l'écriture est classique tout comme le thème du trio amoureux. le cadre de la jetée de Brighton et du monde de la magie apportent de la fraîcheur et une pointe d'originalité. le récit de l'été 1959 se fait doucement mélancolique. « le grand jeu » est comme un grand plaid confortable dans lequel il est agréable de se lover. Mais il faut bien reconnaître que la magie n'opère pas comme dans « le dimanche des mères » malgré (à cause ?) des ressemblances dans la structure du roman. Peut-être faudrait-il que Graham Swift renouvelle son disposition narratif pour nous enchanter à nouveau.

« le grand jeu » est un livre qui se lit avec plaisir même si j'en ressort légèrement déçue, étant donné la qualité du roman précédent de Graham Swift.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Brighton, station balnéaire du sud de l'Angleterre, été 1959. Un spectacle de magie est à l'affiche. Ils sont trois : Ronnie, le magicien, Jack, le maître de cérémonie et enfin Evie, l'assistante de Ronnie.
Et puis nous sommes cinquante ans plus tard avec Evie, qui ressasse, seule devant son miroir, les souvenirs de cet été là.

Des tours de magie, une histoire d'amour, enfin deux, des vies d'enfants durant la seconde guerre mondiale : voilà le résumé de ce roman Hormis la vie de Ronnie, enfant envoyé dans une famille d'accueil du côté d'Oxford pour échapper au Blitz londonien, je suis passée complètement à côté de cette histoire.

J'ai trouvé ça long, superficiel, passant d'illusions à une désillusion sur ces destins croisés. Hormis l'aspect historique de ces enfants que l'on a éloignés du centre de Londres, j'ai trouvé tout cela brouillon et inabouti. Les rares moments empreints de nostalgie (les spectacles de ces années 50), ou les tentatives de roman social n'auront pas suffi à renverser la tendance (enfin à mon sens). Dommage !
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Brighton, été 1959, le monde du music hall et des
magiciens, illusionnistes.
Graham Swift nous parle d'un trio d'amis, collègues de scène.
Jack Robinson, maître de cérémonie, rencontre, lors de son service militaire, Ronnie, Pablo le Magicien. Il lui propose de faire partie d'une compagnie de music hall et qu'il devienne, comme il le rêve, magicien, illusionniste. Il doit trouver une assistante et rencontre Evie, qui va devenir Eve pour la scène, elle va être son assistante de magie et sa fiancée.
Mais, en septembre, lors de la dernière représentation de la saison, Ronnie disparaît, se volatilise.
Avec une belle écriture, des aller retours, des flash back, l'auteur va nous raconter la vie de Ronnie, enfant né avant la seconde guerre mondiale et que sa mère, modeste femme de ménage, va envoyer pendant le blitz dans la campagne d'Oxford. Il va être recueilli par un couple, sans enfant. Il va découvrir un nouveau monde, lui le petit garçon d'un quartier populaire de Londres; Il se retrouve dans un monde petit bourgeois, de la campagne anglaise. Il va être dorloté, ce qui ne lui ai jamais arrivé, entre sa mère, un peu rustre et son père, marin qui ne fait que passer. L'homme, comptable dans l'usine du coin, va l' initier à sa passion, la magie, l 'illusion. le petit Ronnie, devenu grand n'a qu'un rêve devenir magicien.
Il va alors se faire embaucher, grâce à son ami de régiment pour la saison à Brighton, station balnéaire, où les spectacles de music hall sont l'une des attractions des années 50. Au fils des pages, l'auteur nous parle des années 40, 50, 60 du monde du spectacle et de son évolution, des troupes de spectacles qui regroupent danseuses, magiciens, clowns, ventriloques...
Un roman sur le monde de la magie, qui semble revenir à la mode, d'ailleurs, sur une histoire d'amitié, d'amour, de trahison, avec le portrait de trois personnages touchants, intrigants, sur l'évolution de la société anglaise et du monde du music hall.
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