Cette lecture est paradoxale. Autant j'ai pris plaisir à lire ce livre, quasiment d'une traite (et vu le sujet, c'est vraiment paradoxal), autant je me dis que si je me penche trop et me mets à analyser l'intrigue, je risque de ne plus vraiment apprécier.
Là, tout de suite, je pense à
Pandemia de
Franck Thilliez – mais ce roman avait un plus grand souffle épique. Je pense aussi à des séries télévisées – et là, c'est catastrophique.
Le début de l'intrigue – déjà lu. Les liens entre les membres de l'équipe – le vieux briscard qui a été écarté, la jeune recrue qui rue dans les brancards et cache un lourd passé, le chef de groupe très attaché à sa femme… J'en passe et des meilleures. J'essaierai de ne pas vous parler de certaines péripéties, vraiment tirées par les cheveux. Je ne vous parlerai pas non plus du mobile, qui aurait gagné à être creusé davantage, ni de l'identité du coupable, qui était certes surprenante mais aussi décevante, parce que moyennement crédibles. Et je ne puis m'empêcher de repenser aux fameuses péripéties peu crédibles – les policiers français prennent-ils donc si peu de précautions qu'il est facile de les berner ? Les coïncidences existent, mais celles qui apparaissent dans ce roman, j'ai eu l'impression de les croiser une dizaine de fois, dans des séries télévisées.
J'ai oublié de préciser que les enquêteurs avaient presque autant de problèmes psychologiques que leurs suspects. Cela aussi, c'est inquiétant. Je ne parle pas de troubles dus à ce qu'ils vivent au quotidien (voir sur le sujet l'excellent
Burn Out de
Didier Fossey, ou les romans d'
Olivier Norek), non, je parle de troubles indépendants de leurs professions – ou presque, parce que, pour l'un d'entre eux, nous rencontrons les clichés liés à la profession de policier.
Un dernier regret, même si la lecture reste sympathique : mis à part Bastien Carat et Franka les personnages manquent cruellement de charisme.
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