AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782897832117
Les Editeurs Réunis (20/02/2019)
4.21/5   19 notes
Résumé :
Amélia Da Costa, journaliste pour un prestigieux quotidien montréalais, n?en peut plus d?écrire des articles ennuyeux sur la politique. Après tout, sa spécialité, ce sont les affaires palpitantes du monde judiciaire? Au moment où elle décide d?annoncer sa démission, sa patronne la prend par surprise en lui proposant enfin un sujet digne d?intérêt, agrémenté d?un voyage en Colombie !La jeune femme se réjouit de cette occasion : en plus de relever un défi professionne... >Voir plus
Que lire après Les narco-chicksVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le principal défaut de ce roman léger et amusant est sa longueur inutile. la moitié des pages auraient été bien suffisantes pour rendre l'histoire de manière intelligible et intéressante. le suspense est original et intrigant pour la 1re moitié du roman, ensuite on s'ennuie et on regrette que l'histoire ne soit pas racontée plus rapidement sans les détails et les répétitions, ceux-ci nuisent au réalisme, au comique et même au suspense du récit. le cadre est tout de même original et a l'avantage de sortir des situations de déjà-vu.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Assise dans mon bureau, les deux pieds qui reposent sur le bord de ma fenêtre, je mâchouille mon stylo en écoutant mon meilleur ami me faire la morale. Le but de mon appel était d’évacuer une logorrhée de lamentations sur ma situation professionnelle, mais comme toujours Kaël remet la faute sur ma vie personnelle. C’est vrai que l’aspect social de mon existence a été lourdement négligé dans les dernières années, mais c’est justement en raison de mon travail.

Comme je suis journaliste judiciaire pour La Presse, on pourrait croire que l’actualité mouvementée m’offre une variété de sujets intéressants. Or ma patronne, Trish la bitch, comme mes collègues et moi la surnommons tout bas, s’amuse à me contraindre aux dossiers politiques. Il m’arrive de couvrir un procès, un meurtre ou une surdose, mais le plus clair de mon temps est comblé par des histoires lassantes de politiciens corrompus qui se lancent des insultes à micros ouverts ou fermés, selon que les élections sont proches ou non.

Au début, c’était stimulant, mais après trois années je connais les rouages de notre gouvernement au point d’en prédire les coups. D’ailleurs, j’écris régulièrement mes articles avant que surviennent les événements et j’ajuste quelques détails quand on reçoit officiellement la nouvelle. Il se trouve qu’après toutes ces années à fréquenter les lobbyistes du milieu je sais, souvent avant que ça se produise, ce qui fera la manchette. Je pourrais carrément devenir diseuse de bonne aventure dans mes temps libres, si seulement je ne bossais pas soixante heures par semaine.

Et c’est là que le bât blesse. Mon ami Kaël pense que je devrais profiter plus de la vie – c’est sa façon polie de dire que j’ai besoin d’un homme dans mon lit – et travailler moins. On s’entend sur ce dernier point. Il a aussi raison de prétendre qu’il ne se passe pas grand-chose dans ma chambre à coucher. Rien, en vérité. C’est pourquoi je crois que si je changeais d’emploi les conditions seraient plus propices à des rencontres avec la gent masculine. C’est ça, ma préoccupation actuelle, mon boulot est ennuyant et trop prenant pour la satisfaction qu’il m’apporte.

— Kaël, ma vie sexuelle n’est peut-être pas aussi excitante que la tienne, mais elle me convient pour le moment, dis-je en lâchant mon crayon pour attraper ma tasse de café.

— La vie de religieuse te convient pour le moment. Vraiment?

— Disons plutôt que je n’ai pas besoin d’un nouvel amant chaque soir. C’est mon emploi qui me donne envie de m’ouvrir les veines, pas le sexe.

Et je le pense !

Je répète sans arrêt à Kaël que je ne veux pas m’engager à court terme parce que je ne pourrais pas m’investir sérieusement. Je vois mal quand je trouverais l’occasion, car, si la rédaction de mes articles ne me demande que très peu de temps, les heures passées dans les conférences et les cocktails, à l’affût d’une histoire croustillante, elles, s’accumulent. D’ailleurs, à un certain moment, Kaël l’obsédé proposait que je couche avec mes informateurs. « Joins l’utile à l’agréable, Amy. En plus d’avoir des scoops, tu libérerais tes frustrations. » Il ne faut pas avoir sous les yeux le portrait des hommes que je côtoie pour suggérer une chose semblable ! Les vieux croûtons à cravate qui m’entourent au quotidien sont loin des fantasmes qui occupent mes nuits. C’est une façon de parler, parce que, dans les faits,quand la nuit arrive, je plonge mon visage dans l’oreiller et je dors.
Commenter  J’apprécie          10
— Qu’est-ce que tu fais avec un Glock 19 ?

— Donc c’est bien à toi ?

— Tu pointes un pistolet vers moi et tu prétends que c’est le mien ? commente-t-il en retroussant le nez.

— Bien sûr que c’est à toi. Sinon comment peux-tu savoir de quelle arme il s’agit ?

Il soupire en tournant légèrement les paumes et balance la tête, l’air courroucé par ma déduction.

— Parce que je connais les armes ! se défend-il avec émotion, son intonation suggérant que ma question est stupide.

— Ah bon ! Y a-t-il une raison particulière de ton intérêt pour les pistolets de ce genre ? dis-je en le faisant tourner de chaque côté pour l’observer.

Isaak se déplace à gauche et à droite en fonction du mouvement que j’effectue avec l’objet dangereux.

— Ça ne peut pas plutôt être parce que tu en as besoin pour… je ne sais pas trop… ton travail ? dis-je d’un ton accusateur en marchant de long en large, pareillement à ces agents qui interrogent des prévenus.

— Je suis photographe, Amélia, réitère Isaak en s’avançant vers moi.

J’ai l’étrange réflexe de pointer l’arme vers lui pour l’empêcher d’approcher. Ses yeux s’agrandissent de deux centimètres. Puis, en un battement de cils, je me retrouve allongée sur le lit, sous Isaak, qui tient le pistolet qu’il m’a subtilisé. D’un mouvement agile, d’une seule main, il retire les munitions du manche de l’arme et le catapulte sur l’autre lit.

— Arrête tes conneries ! grogne-t-il. Peut-on avoir une discussion sans que tu pointes un gun vers moi ? Tu ne parais pas savoir t’en servir, et ça me stresse.

— Tu as mis K.-O. trois hommes armés en claquant des doigts et, moi, je te stresse ? Où as-tu appris à te défendre ?

— Je pratique le kick-boxing pour garder la forme, répond-il.

— Ce pistolet n’était pas dans le plafond hier. Quand l’as-tu placé là ?

— Mais qu’est-ce que tu fiches à regarder dans le plafond ? Mon téléphone, mon sac et maintenant les tuiles de la salle de bain. Si la tendance se maintient, tu finiras par ouvrir les murs. Me diras-tu enfin ce que tu cherches ?

Je réalise d’un coup qu’Isaak, toujours allongé sur moi, n’est vêtu que d’un boxer alors que je suis nue sous ma mince sortie de bain qui s’est légèrement détachée. J’ai soudain très chaud.

— Je ne sais pas exactement, finis-je par admettre. Ne le prends pas mal, mais tu n’as pas l’allure… Tu as…

— J’ai l’air malhonnête ? tente-t-il de comprendre.
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (61) Voir plus



Quiz Voir plus

Auteurs Jeunesse : Quel livre n'a pas été écrit par...?

Quel livre n'a pas été écrit par Meg Cabot?

La saga 'Journal d'une princesse'
Insatiable
Miss la Gaffe
Samantha, bonne à rien faire

15 questions
188 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , chick lit , adolescenceCréer un quiz sur ce livre

{* *}