Elie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Il y a douze ans, une blessure par balle l'a laissé totalement amnésique. Depuis, il s'est reconstruit une vie dans cette région aux hivers impitoyables, aux brumes si opaques qu'elles vous égarent en deux pas. Alors qu'une tempête de neige s'abat sur le massif, des traces étranges mènent Elie jusqu'à l' »arbre taillé », un pin gigantesque dressé comme un phare au milieu de l'immensité blanche. Une femme nue est pendue à ses branches. Cette macabre découverte anime quelque chose sur la toile vierge des souvenirs d'Elie. Et si ce corps était un avertissement, un message à son intention?
Un règlement de comptes: un coup sur la nuque, un sac en plastique autour de la tête, quelques coups supplémentaires, et pour finir une balle en plein front. Contre toute attente, il va se réveiller sur la table d'autopsie.
La plaine de la Queyrie, en plein coeur de l'hiver, est recouverte d'une épaisse couche de neige. Elie, garde nature est à la recherche d'un loup solitaire qui fait quelques dégâts dans les troupeaux quand il trouve des traces de pas se dirigeant vers le sommet de la plaine. En pleine tempête. C'est alors qu'il remarque les traces de sang. Au bout de la piste, le corps nu d'une femme pend à une branche d'un immense pin …
Elie est un solitaire, un taiseux. Dans sa tête, des idées sombres et des angoisses, de la brume, quand son corps ploie face au froid et à la fatigue. Il y a aussi Chef Reda, Jacques et puis Nina.
Le décor est à la fois magnifique, majestueux et profondément angoissant. Ajoute à ça le danger d'une tempête de neige et de l'hiver en montagne. C'est le cadre de ce thriller efficace, à l'ambiance pesante, oppressante même, dans lequel tu n'auras pas de réponse avant la fin.
Tu l'auras compris, la solitude est partout dans ce roman. Aussi bien dans ce décor, la montagne, la nature sauvage et implacable, mais aussi au coeur de la vie de nos protagonistes. La solitude est très présente, au point d'en être palpable. Tout comme la montagne, elle est personnifiée.
Les personnages sont atypiques mais leur association fonctionne parfaitement. Chacun va devoir faire un travail de mémoire et de rédemption. Chacun va devoir aller au bout de ses capacités de résilience. Il est aussi question de culpabilité et de pardon. Affronter sa solitude, peut être la confronter à celle des autres. Accepter son vécu, en faire une force.
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