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She-Hulk tome 2 sur 2

Georges Duarte (Illustrateur)Julian Lopez (Illustrateur)
EAN : 9781302905682
136 pages
MARVEL - US (23/01/2018)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Let them eat cake! Jennifer Walters is only just getting used to her new Hulk alter ego when an internet-famous cooking show host transforms into a hideous monster - on camera! Now, Jen must come to terms with her own monstrous side in time to help. Can she find an antidote for the host before the drug that caused it hits the streets - and its horrific effects start to spread? Maybe with a little help from Patsy Walker, A.K.A. Hellcat!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à She-Hulk Vol. 1: Deconstructed (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 7 à 11, initialement parus en 2017, écrits par Mariko Tmaaki, dessinés et encrés par Georges Duarte pour les épisodes 7 & 8, par Julian Lopez et Francisco Gascón pour les épisodes 9 & 10, et par Bachan pour l'épisode 11. La mise en couleurs a été assurée par Matt Mila pour les épisodes 7 à 10, et par Federico Blee pour l'épisode 11. Les couvertures ont été réalisées par John Tyler Christopher. Ce tome comprend également la couverture alternative réalisée par Rahzzah.

Le vendredi soir, Jennifer Walters se rend à un groupe de parole dans le sous-sol d'une église, pour personnes ayant subi un traumatisme. Elle écoute un monsieur expliquer qu'il a tenté de de passer soirée avec une femme, mais qu'il a fini par craquer en évoquant la mort de son épouse 5 ans auparavant. Quand vient son tour, Jennifer indique qu'elle n'a rien à partager avec le groupe pour le moment. À Brooklyn 2 gugusses se rendent à une adresse bien particulière. Il s'agit de Ray & Steve qui sont venus chercher une substance prohibée appelée CKEF28. Une fois leurs emplettes faites, ils se rendent au studio de l'enregistrement de Oli Cake dont ils sont les techniciens. Ils sont accueillis avec soulagement par Oliver Constantin (l'animateur de cette émission culinaire sur internet) et par Warren, son compagnon. Steve profite d'un moment d'inattention d'Oliver et de Warren pour mettre un peu de drogue dans le gâteau.

De son côté, Jennifer Walters sort de son groupe de parole un peu déçue par manque d'intérêt. L'animatrice lui adresse quelques mots sur le trottoir pour lui dire que plus elle apportera au groupe, plus elle en retirera quelque chose. Jennifer Walters se dirige vers un quartier désaffecté de New York où elle se transforme en Hulk et passe sa rage sur un immeuble en cours de destruction. Elle est interrompue dans ce moment de décompression par Hellcat qui lui demande si tout va bien. Elles vont papoter dans un appartement encore en état. Hellcat s'enquiert de la santé de sa copine. Jennifer lui explique qu'elle estime que le groupe de parole ne lui permet pas de faire des progrès et qu'elle a du mal à accepter qu'elle est un Hulk dans tous les sens du terme.

Le premier tome avait surpris le lecteur par une approche personnelle de la scénariste. Mariko Tamaki avait su mettre à profit la situation personnelle de Jennifer Walters pour écrire une histoire développant le parcours d'une personne ayant subi un traumatisme et essayant de reprendre pied dans la normalité, de retrouver un peu de sens en reprenant une vie routinière, basée à la fois sur le travail et un rituel de détente consistant à regarder des émissions culinaires. L'auteure avait développé le thème de ce syndrome de stress post traumatique, également en contrastant le comportement Jennifer avec celui d'une femme ayant subi une agression et restant sous la prise de l'angoisse de devoir s'exposer à nouveau. Ce premier tome était d'autant plus remarquable que She-Hulk n'apparaissait que dans le dernier épisode, sa couleur grise indiquant que Jennifer Walters avait perdu toute la maîtrise qu'elle possédait avant dans cette forme, ayant été auparavant jusqu'à l'adopter comme forme définitive. La couverture de ce tome 2 indique que sous la carapace grise commence à revenir des traces vertes, correspondant à la version initiale de She-Hulk. Néanmoins elles restent minoritaires et Jennifer Walters a encore du chemin à parcourir avant de retrouver son assurance, sa confiance en elle-même.

Comme dans le premier tome, la scénariste se tient à l'écart des supercriminels aux couleurs vives, et des crises à l'échelle de la planète. Comme dans le premier tome, le lecteur de superhéros peut être un peu déçu de cette narration focalisée sur 2 individus pas très futés qui occasionnent la création d'un monstre pour faire une vidéo à poser sur internet, par un monstre générique, et par des personnages très banals. Par contre, She-Hulk apparaît à 3 ou 4 reprises, et ce dès le premier épisode, ce qui augmente la part d'utilisation de superpouvoirs. le lecteur peut aussi tiquer sur le fait que Jennifer Walters est à nouveau confrontée à un individu qui subit un traumatisme, et cette fois-ci le même que le sien (l'initial, pas celui subi pendant Civil War II de Brian Michael Bendis & David Marquez). Bien évidemment, Tamaki fait là aussi ressortir le contraste entre le comportement d'Oliver Constantin tout juste transformé en monstre, et celui de Jennifer Walters. Cette dernière en fait même l'observation à un autre personnage en cours de récit. Mais ce n'est pas du surplace pour autant.

Mariko Tamaki déroule une intrigue assez basique, avec des individus irresponsables occasionnant sciemment la création d'un monstre, juste pour faire péter les scores sur Internet. Il est question d'amitié (entre Jennifer & Patsy), d'amour (entre Oliver & Warren), de s'inquiéter pour les autres, d'ambition ou tout du moins de projet (pour Oliver Constantin, mais aussi pour Jennifer Walters), d'internet et de scores sur Internet. Mais la scénariste ne surfe pas vraiment sur l'air du temps, car elle donne la préséance aux personnages et à leurs états d'esprit, sans tomber dans la comédie de situation ou le mélodrame. Si She-Hulk apparaît plus que dans le premier tome, le lecteur n'éprouve pas l'impression que la série a changé de ton pour mieux répondre à des attentes présupposées des lecteurs. Comme il est de coutume dans les comics mensuel, le premier dessinateur a laissé la place à un autre : Georges Duarte succède ainsi à Nico Leon. Il reste dans un registre descriptif, avec une forme épurée des dessins, pour un rendu éloigné des comics de superhéros habituel, en phase avec la tonalité de la narration.

Les épisodes 7 & 8 présentent une narration visuelle facile à suivre, pas très dense. Les traits de contour sont fins, y compris pour les visages, avec des expressions pas toujours très nuancées, où flotte une discrète influence manga, bien intégrée dans l'ensemble. L'artiste évite de trop sexualiser les personnages féminins, sauf pour Hellcat, mais le lecteur peut estimer que cela fait partie de sa personnalité. Il fait en sorte de bien définir où se passe chaque séquence, avec un effort sur la décoration intérieure, et sur les façades des bâtiments. Les personnages portent des tenues civiles normales et différenciées. Pour ces 2 épisodes, la narration visuelle présente un bon niveau de savoir-faire, avec une approche qui respecte la tonalité psychologique du récit, sans être vraiment mémorable.

Le lecteur découvre à nouveau une autre équipe artistique pour les épisodes 9 & 10 : Julian Lopez et Francisco Gascón. le niveau de détails baisse un peu dans ce registre descriptif. Par contre ces artistes jouent sur les variations d'épaisseur des traits de contour, ce qui donne plus de volume aux formes et de relief aux différents plans. Dans le premier épisode, cette équipe reste dans le registre du quotidien pour l'enquête menée par Jennifer Walters en civil, mais en utilisant des angles de vue plus dramatique, en particulier en augmentant le nombre de contreplongée. En cohérence avec le scénario, les dessins reprennent les conventions visuelles des superhéros pour l'épisode 10 puisqu'il s'agit d'un combat physique entre She-Hulk et son adversaire. La narration est compétente, à nouveau sans être mémorable.

Ces 4 épisodes (7 à 10) continuent de suivre Jennifer Walters assimilant progressivement le traumatisme dont elle a souffert, refusant toujours la position de victime et essayant de reprendre les rênes de sa vie. L'intérêt du récit ne réside donc pas dans les rebondissements de l'intrigue ou dans les hauts faits d'un superhéros utilisant ses superpouvoirs, mais dans l'étude de caractère qui est très bien menée. Les dessins permettent de voir ce qui arrive, sans un registre visuel adapté à ce genre de récit, mais qui n'apporte pas de petit supplément d'âme aux personnages. 4 étoiles.

Le tome s'achève avec l'épisode 11 qui constitue une respiration. Jennifer Walters a décidé de passer une soirée romantique, en acceptant l'invitation de Mark, rencontré sur un site Internet. Elle se prépare en écoutant les conseils d'Hellcat, puis se rend au restaurant.

Là encore la réaction du lecteur dépend de ce qu'il attend de la série. S'il attend un épisode classique avec confrontation, il soupire de mécontentement et il y a de grand risque qu'il ne finisse pas la lecture de cet épisode. C'est un troisième dessinateur qui réalise la mise en images, Bachan. Il utilise lui aussi des traits de contours très fins, et réalise des dessins plus épurés que ceux de Georges Duarte, avec une sensibilité de type féminine qui n'est pas toujours convaincante. Mariko Tamaki s'amuse avec un rendez-vous qui se termine en pugilat général dans le restaurant, à nouveau plus intéressée par les sentiments de son héroïne que par l'intrigue. le résultat génère plusieurs sourire sur visage du lecteur, pour le côté sentimental pas dupe, mais pas cynique pour autant, et pour une comédie légère et un peu trop gratuite. Entre 3 et 4 étoiles pour ce rencard où le coeur de Jennifer Walters n'est pas vraiment, et l'implication de la scénariste non plus.
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