La louve boréale

Cette bande dessinée se passe dans le Grand Nord et on suit Joana, jeune femme ayant quitté l'Europe pour se faire chercheur d'or aux prises avec les bandes de chercheurs d'or, hommes violents et frustes, s'arrogeant tous les droits sur la région et ses habitants.

J'ai un ressenti assez mitigé sur cette bande dessinée. Autant j'ai bien aimé l'aspect “aventures”, où on suit Joana vivre seule dans le grand froid et pourchasser ses rêves, autant, j'ai trouvé que l'histoire en elle-même était très manichéenne et manquait de subtilité pour faire passer le message, très à la mode, que l'exploitation de la planète par l'homme allait mener à sa destruction et qu'il fallait rétablir une harmonie entre la nature et l'humain, harmonie dont les femmes sont les garantes…

Pour les dessins, comme pour l'histoire, j'ai un ressenti assez mitigé, avec quelques très belles planches, en particulier le jeu des couleurs et des contrastes et des dessins un peu trop simplistes à mon goût pour décrire les humains..

La couverture est magnifique mais dès les premières pages certaines phrases me sont parues énigmatiques. En faut je n'ai naïvement pas compris que le scénario était anti-homme et c'est ce qui dégrade le scénario, c'est dommage. Coté dessins, les superbes décors sont à la hauteur de la couverture, en revanche j'ai un peu été déçus de la qualité des personnages trop rapidement dessinés mais on s'y fait quand même au fil des pages. Attention aux plus jeunes, sous son air très enfantin, ça n'est pas une BD pour enfants à cause de la scène de sexe au milieu (et qui n'apporte rien à l'histoire d'ailleurs). Ça reste un bon album à lire avec un peu de recul et pas trop jeune. Faire des généralités clivantes n'est jamais une bonne chose surtout dans notre monde actuel ou chacun se replie sur lui-même. C'est vraiment le point négatif de cet album.

Je pense être passée à côté de cette histoire. J'ai été assez déçue par les longueurs, et l'intrigue assez vide, mais surtout par le martelage manichéen « tout est la faute des hommes, ils sont tous identiques ».

Le résumé m'avait pourtant bien plu au départ, et j'ai aimé les illustrations (surtout les couleurs, qui sont magnifiques et correspondent bien au titre !).


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