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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne sais vraiment pas quoi dire de cette BD. Il m'a clairement manqué quelque chose, alors que l'idée et les morales de l'histoire avaient tout pour me plaire, entre écologie, féminisme et critique globale des travers humains et d'une période plutôt sombre de l'histoire. Mais le scénario autant que les graphismes n'ont pas su me convaincre. Sur le fond, j'ai trouvé ça décousu et expéditif. Sur la forme, si les quelques planches figurant des paysages sont superbes, le reste des dessins, notamment la représentation des visages des personnages, ne m'a pas plu du tout. C'est tout personnel bien sûr, mais bon. Toujours est-il que j'avais des attentes (pour ne pas changer), et qu'elles ont été déçues (encore...).
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Nuria Tamarit est une dessinatrice et illustratrice espagnole qui s'est surtout fait remarquer par la bd Géante aux éditions delcourt et scénarisé par Jean-Christophe Deveney.

Avec La Louve Boréale, elle signe ici sa première bd personnelle pour laquelle elle endosse donc le double-rôle de dessinatrice et scénariste...Dommage cependant que son sublime dessin tout en caractère soit aussi entaché par une intrigue plutôt vide et un énième discours féministe guère nuancée dans lequel l'homme blanc devient bien sûr la source de tous les maux ! Un discours éculé traité de manière un peu trop grossière qui gâche tout le potentiel de ce récit d'aventure qui pourtant ne démérite pas par sa force et sa soif de vivre.

Je précise que ce n'est pas le message féministe en tant que tel que je critique mais plutôt le tambourinage avec lequel ce message est transmis, un matraquage qui n'a rien de nouveau et qui se manifeste aussi bien à travers un discours didactique, victimaire et frondeur ( c'est la faute des hommes ! Les hommes détruisent la nature et les femmes... j'en passe et des bien connues ) que par un dessin et des passages cruels mettant en scènes ces barbares d'hommes blancs édentés et velues ( figure exceptée du triste copain disparu au délicat faciès...). Pourtant, La Louve Boréale aurait pu agréablement se lire comme un The Revenant au féminin avec une femme intrépide bien décidé à s'en sortir au sein coeur d'une nature hostile, ce qu'il est en partie, et c'est d'ailleurs les meilleurs moments de cette bd : les moments de survie, les moments de perdition au coeur de cette nature illustrée magnifiquement par des doubles-planches.

Le style de Nuria Tamarit est un style du voyage et de la féerie naturelle constaté déjà dans l'album Géant. On retrouve ce style de poésie brut entremêlés de majestueuses apparitions fantomatiques comme cette louve géante au coeur de la nuit ou de délicats souvenirs bucoliques. Les environnements sont variés dans cette aventure dont on ressent le poids et la fatigue à chaque page. le style est prenant et suffit largement à nous faire passer un bon moment de lecture.

Nous nous laissons donc embarquer dans cette quête de l'or bien narrée mais par contre nous nous laissons aussi diriger par sa morale convenue et aussi subtile qu'un coup de pioche dans la tronche. Dans ce titre, les hommes sont tous cruels et méchants uniquement guidés par l'avidité mais heureusement Dame Nature figurée par cette féroce et titanesque louve est là pour veiller au grain. Entretemps, notre héroïne s'interroge elle aussi sur son statut de pilleuse venue pour dérober l'or de cette terre, seul petit point intéressant qui met un peu plus de saveur à cette trame dirigiste.


La Louve boréale est une puissante bd d'aventure régie par un style de dessin fort qui entremêle rigueur, dureté et envolées plus lyriques mais qui est malheureusement rattrapée par une morale beaucoup trop simpliste et un discours dirigiste.


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Joana a quitté son royaume pour le Nouveau Monde, dans l'espoir d'un avenir plus réjouissant. Pour quelles raisons ? Nous l'apprendrons petit à petit. Pourtant, son ancienne vie semblait bien plus enviable que celle qu'elle découvre ici. Températures inamicales, hommes violents, louve inquiétante… Prête à rejoindre une expédition de chercheurs d'or, elle effectue finalement son périple en solitaire… ou presque.

Un récit qui se rapproche d'un conte, qui parle de féminisme et de solidarité en critiquant la violence des hommes et l'appât du gain. Dans le récit, femme et animal semblent se rejoindre, comme les victimes d'un même prédateur. La louve, inquiétante, n'est finalement hostile qu'aux hommes.
La nature enveloppe les personnages, les illustrations lui offre une jolie place (avec des ciels incroyables notamment). Un peu moins conquise que lors de ma découverte de Géante, néanmoins.
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J'attendais peut-être un peu trop de cette BD que j'avais repérée pour sa magnifique couverture. Je n'ai pas été déçue par les illustrations, les couleurs et l'ambiance générale qui se dégage de cette histoire qui se déroule dans les grand nord Canadien, je l'ai été beaucoup par contre par son contenu, finalement assez plat bien que prometteur.

C'est surtout l'aspect féministe qui est mis en avant, les hommes étant tous représentés comme menteurs et violents, avec les femmes comme avec les animaux. Ils ne respectent rien, y compris la nature et le sol qu'ils pillent pour trouver de l'or. Rôde une mystérieuse louve, symbole de cette nature primitive à protéger ? Ça ne sera pas très clair, ni très développé, tout comme les personnages d'Opa et Tala, les deux Natives que va rencontrer Joana. C'est dommage car ça aurait apporté un peu plus de profondeur à cette BD.

J'ai aimé tout l'aspect aventure dans le Grand Nord, avec effectivement une inspiration des récits de Jack London, mais je l'ai trouvée assez ennuyeuse car répétitive puisque tout tourne autour de la fuite des hommes.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Ce one shot de plus de 250 pages pèse son poids ! L'immersion dans la BD est relativement facile grâce à de magnifiques dessins. La colorisation est particulièrement belle, donnant une ambiance particulière à chacune des scènes et renforçant leur expressivité.
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J'avais beaucoup aimé Géante illustré par Núria Tamarit, je n'ai donc pas hésité à saisir l'occasion de découvrir sa nouvelle création (qu'elle a écrite et dessinée) grâce à Babelio.

La louve boréale raconte l'histoire de Joana qui, fuyant son pays ravagé par la guerre, débarque dans ce Nouveau Monde qui promet or et succès. Seulement, c'est avant tout une terre cruelle que trouve Joana, une terre disputée par les hommes et les loups sur laquelle les femmes semblent ne pas avoir leur place.

Ce roman graphique est donc l'occasion de faire passer un double message. D'un côté, un message féministe, avec des femmes qui souffrent par la main des hommes mais qui se relèvent, qui se battent pour avoir leur part. de l'autre, un message écologique qui alerte sur la terre exploitée et épuisée, sur les animaux méprisés et maltraités. La louve boréale raconte donc la cupidité des humains, la méchanceté envers celles et ceux jugés plus faibles, la misogynie. En saupoudrant le tout d'une touche de fantastique avec les apparitions d'une louve gigantesque, bras vengeur de la nature armé de crocs redoutables.
Même si je suis évidemment en accord avec le propos, j'ai trouvé cette BD trop didactique. L'intrigue est très linéaire et un peu trop rapide. Je pourrais lui reprocher un manque de profondeur, avec une histoire qui enfonce un peu des portes ouvertes. Ce pourrait être un roman graphique très riche (en plus de ce que j'ai déjà évoqué, on trouve des questions liées à l'immigration, la guerre, les souvenirs du passé, les éléments déchaînés, la confiance parfois trahie, parfois justement placée…), mais le tout est un petit peu trop superficiel à mon goût malheureusement.

J'ai en revanche aimé le dessin (les décors plus que les personnages). Si les scènes d'un passé idyllique mais disparu – tel un paradis perdu – sont colorisées par des couleurs franches, les teintes se font bien plus sombres et profondes dans le Nouveau Monde, royaume de la nuit, de la neige et de la violence. Les cieux de Núria Tamarit sont particulièrement sublimes, morceaux de rêves qui donnent envie de s'isoler loin de la civilisation pour se planter sous les étoiles.

Dommage qu'un léger manque d'originalité vienne gâcher cette histoire d'aventures qui parle de liberté, de la beauté de la nature et de la sauvagerie de l'être humain.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Je découvre Núria Tamarit grâce à cette conséquente bande dessinée, plus de 200 pages, qui trônait sur la table des nouveautés de la médiathèque. La couverture me plaisait et le résumé m'intriguait, l'épais livre a donc fini dans mon sac. Je ne connaissais pas Núria Tamarit et d'après ce que j'ai pu lire ici et là, La Louvre Boréale est sa toute première oeuvre où elle endosse les rôles de scénariste et de dessinatrice. La lecture de cette bande dessinée m'a laissée un sentiment mitigé avec une intrigue creuse et un discours écoféministe sans nuance.

L'histoire de la Louve Boréale se situe dans un lieu non défini mais j'imagine très bien le grand ouest américain et sa ruée vers l'or. Sans subtilité, l'opposition entre les femmes et les hommes est mis en exergue dès les premières pages. Un peu dommage que cela soit présenté sans finesse, les hommes y sont dépeints comme des brutes violentes édentés animés par l'appât du gain, pour qui tous les moyens sont bons pour parvenir à leur désir. Et en face, des femmes fortes, intrépides qui cherchent à s'émanciper de joug masculin dans ce milieu hostiles où la loi des plus forts règne sans partage. La dichotomie est absolument sans nuance avec l'homme qui détruit et la femme qui survit. Mais, les moments où l'héroïne est livrée à elle même, en mode survie dans la nature inhospitalière, sont sans doute les meilleurs moments de ma lecture, les planches sont magnifiques et j'ai apprécié les flashbacks même si j'ai trouvé ces derniers trop légers pour expliquer ses choix.

Le discours écoféministe aurait pu être réellement intéressant s'il avait été amené de façon plus fine, mais Núria Tamarit a malheureusement sorti les gros sabots. C'est dommage, car je trouve que cela dessert le message. L'écologie et le féministe sont des messages importants à véhiculer mais il faut faire attention à ne pas tomber dans la caricature. Je n'ai pas adhéré au style graphique même s'il y a des planches très jolies et de bonnes idées visuelles, la nature représentée par une louve géante et féroce qui se défend contre les hommes est un très chouette concept. Et pour en revenir à l'opposition hommes/femmes, l'héroïne est aussi une orpailleuse mais face à la nature, elle s'interroge sur son rôle et sa place dans ce monde contrairement aux hommes qui ne se posent pas de questions.

Une lecture qui me laisse un sentiment d'une histoire non aboutie et qui manque de subtilité.
Lien : https://missbiblioaddict.wor..
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Impression mitigée. L'auteur nous fait partager un aventure de femmes dans la conquête de l'or dans l'ouest américain, les conditions sont rudes, la météo terrible et les hommes d'une grande violence. Femme blanche et indiennes font preuve d'un grand courage dans un contexte vraiment extrême. J'ai pensé au roman de Taylor " le sang ne suffit pas" que je vous recommande.
Les dessins de la nature sont très beaux, magnifiés par des couleurs adaptées au contexte ( alternance des souvenirs et du moment présent ainsi que les saisons) en revanche les personnages ont des membres disproportionnés, des visages vraiment particuliers qui ne m'ont pas plu.
Une belle aventure tout de même.
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Une ode à la nature libre et indomptée.
Une histoire féministe dans l'Amérique de la ruée vers l'or.
Une ambiance tour à tour idyllique et inquiétante.
Des paysages magnifiques et une intrigue bien menée.

Tous les ingrédients sont là pour une BD réussie !
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Après avoir fui un passé lointain que l'on devine douloureux, Joana cherche à s'engager sur le Nouveau Continent comme chercheuse d'or. Alors qu'elle pense avoir trouvé une troupe qui accepte sa compagnie, elle déchante en voyant que les hommes sont partis sans elle. Qu'importe, elle a besoin d'or, alors elle suivra leurs traces, et tentera de s'en sortir seule. Seule contre tout, contre tous. Son chemin croisera celui d'une chienne maltraitée, qu'elle sauve, et de deux autres femmes, elles aussi méprisées par les hommes.

Ce livre, à travers une beauté brute, met en lumière la puissance des femmes, la sororité. Mais surtout, il dénonce la toute-puissance que croient détenir les hommes. Toute-puissance qu'ils imposent aux femmes, évidement, mais aussi au monde. Toute-puissance dont ils ne pensent pas une seule seconde qu'elle puisse leur jouer des tours. Ce livre, c'est l'histoire de trois femmes, abîmées par la vie, qui ont la force de déjouer les plans des hommes, et même de leur imposer leur propre force. Ce livre, c'est aussi l'histoire d'une nature qui, bien que dévastée, est toujours capable de faire subir aux hommes un sort terrible. La réelle puissance est là, du côté des femmes, mais surtout du côté de la nature.

Les illustrations de Nuria Tamarit sont incomparables. Dans cette BD, j'ai adoré le traitement des couleurs, aussi douces que violentes. le trait particulier de l'illustratrice a davantage de mal à me toucher, et pourtant il s'en dégage une beauté brute, qui montre parfaitement la force de ce trio de femmes. Que l'on aime ou non, c'est assurément un album qui ne laissera pas indifférent, et qui me pousse, pour ma part, à découvrir les autres oeuvres de cette autrice.
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