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Núria Tamarit (Autre)
EAN : 9782490195183
116 pages
Aventuriers Etr (11/06/2021)
3.67/5   63 notes
Résumé :
Lorsqu'une adolescente européenne participe malgré elle à une mission humanitaire au Sénégal, elle se confronte à un nouveau monde, de nouvelles coutumes et un nouveau rythme de vie, loin de tout ce qu'elle connait. Entre clichés, préjugés et ignorance, elle découvrira une culture sensuelle et hospitalière, des paysages d'une beauté insolite et une société aux problématiques bien spécifiques. Prix du meilleur 1er roman Graphique à Valence. Par l'auteure de Géante, h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Mar, 17 ans, accompagne sa mère dans une mission humanitaire au Sénégal. Pour elle, c'est le choc des cultures, pas de réseau, elle va sortir la tête des écrans et découvrir un monde si différent du sien. J'aime le dessin rond et doux de Nuria Tamarit, il installe son personnage dans une douce naïveté, les couleurs font ressortir la luminosité chaude de l'Afrique. le récit est simple, réaliste, s'attachant à de petites considérations quotidiennes, et apprenant à voir les choses avec beaucoup plus de naturel et de simplicité, Toubab est une belle leçon de vie, un dépaysement utile, et une lecture si agréable.
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Mar adolescente française de 17 ns, accompagne sa mère au Sénégal dans le cadre d'un voyage humanitaire. Elles vont participer à la construction d'un centre socio-culturel. Mar va découvrir la vie en Afrique et va devoir adapter ses comportements face à une culture qu'elle ne connait pas.

Mar est l'adolescente occidentale dans toute sa splendeur : elle est accro au monde des réseaux et son téléphone et le moyen de rester en contact avec son monde. Problème : peu ou pas de réseau, Mar est coupée de sa vie d'avant. Tout est nouveau pour elle : la nourriture, les conditions pour dormir, pour faire sa toilette, pour aller aux toilettes. Mar doit faire selon les coutumes locales. Elle doit de plus supporter les conseils de sa mère pour prendre des précautions quant à des médicaments.

Mar va rencontrer des Sénégalais qui vont essayer de lui donner les clés pour comprendre leur mode de fonctionnement. Elle découvre qu'elle est une Toubab, terme générique donné à toutes celles et ceux qui ne sont pas des Wolofs. Ses amis vont aussi lui expliquer leurs relations aux biens matériels et leur philosophie quant à la notion de propriété, qui n'a rien à voir avec celle qui prévaut dans le monde occidental.

Peu à peu, Mar va changer son regard sur l'Afrique, son point de vue va évoluer. Elle va passer d'une vision égoïste à une vision plus solidaire. Elle va passer du statut de la jeune européenne qui vient construire pour ces "pauvres africains", de celle qui vient pour faire "pour" à celle qui, vient pour faire avec. Il faut que les aides apportées soient compatibles avec le mode de vie local. Pour la, construction, il faut utiliser des matériaux locaux que les Sénégalais seront capables d'utiliser à nouveau.

Nuria Tamarit nous propose un regard plus écologique sur ce que pourrait être l'aide humanitaire. Elle nous montre aussi la joie de vivre des africains pour qui la danse et la musique sont essentielles. Nuria Tamarit nous propose un graphisme très simple, voire simpliste, en particulier pour les visages et les expressions. Il n'en est pas de même pour les vêtements ou les scènes de la vie quotidienne. L'autrice joue entre les planches très colorées et celles plus sombres, plus ternes. J'ai un petit faible pour les ciels étoilés où il n'y a pas de pollution lumineuse.

Le carnet final permet de mieux connaître l'autrice, son oeuvre et son approche d'artiste graphique. Une leçon à retenir : se contenter de ce que l'on a et savoir le partager avec celui qui n'a rien.
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ar débarque au Sénégal avec sa mère. Trois mois sans wifi ni réseau, La jeune fille qu'on appelle Toubab dans la rue (blanc en wolof) va découvrir de nouvelles coutumes, une vie différente tout en s'impliquant dans un projet culturel humanitaire. Une expérience qui va la questionner sur sa propre vie...
Aventuriers d'ailleurs, petite maison d'édition intégrée comme nouveau label des éditions Bamboo, rééditent Toubab de Nuria Tamarit. Cet album paru initialement en 2021, prix du meilleur premier roman graphique en Espagne en 2019, est une autofiction. L'auteure espagnole (connue pour Géante, La louve boréale notamment) y raconte son voyage au Sénégal pour une mission d'aide humanitaire avec pour objectif la construction d'une bibliothèque et d'un local radio.
Nuria Tamarit a beaucoup dessiné sur place. On retrouve cette vitalité dans ces dessins au crayon. Les couleurs, ajoutées en numérique, retranscrivent bien les couleurs de l'Afrique. Et on reconnait bien la patte de la dessinatrice espagnole dans ces portraits simples et sensibles, assez enfantins.
Cette réédition a été enfin l'occasion pour moi de lire Toubab. Elle est ici augmentée d'un cahier graphique et d'une interview de Nuria Tamarit. Une belle histoire à redécouvrir.
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Mar va vivre un choc de cultures. Elle va découvrir de nouvelles coutumes, un autre rythme de vie. En arrivant avec son propre vécu, elle transpose sur cette civilisation sa vision des choses, ses préjugés. Mais petit à petit, elle va apprendre à s'intéresser à cette société, sans essayer de la changer. Dans ce nouvel album, l'autrice de Géante, nous propose une auto-fiction, basée sur sa propre expérience. On y retrouve son trait reconnaissable. Avec bienveillance, elle nous fait découvrir le mode de vie africain, ses caractéristiques et ses différences avec notre fonctionnement européen. Avec le personnage de Mar très développé, elle nous invite à l'ouverture d'esprit, à l'acceptation de la différence, et elle nous montre aussi à quel point cela peut demander un véritable travail sur soi. La positivité de son message nous fait comprendre toute la richesse que peuvent nous apporter les voyages et la découverte de nouvelles cultures.

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Mar, adolescente européenne participe malgré elle à une mission d'aide humanitaire au Sénégal. Elle y découvre un nouveau style de vie, un nouveau rythme, une nouvelle culture.

Une BD intéressante où j'ai trouvé avec plaisir le style graphique de l'auteure de Géante que j'avais beaucoup aimé.
Ici, le lecteur est plongé dans un tout autre registre. Et si le style graphique est très similaire, je n'ai pas autant accroché avec le récit lui-même.

En effet, c'est très didactique, factuel. Pour moi, ma lecture a manqué d'émotion d'empathie et j'ai eu du mal à savoir où voulait en venir l'auteure.
Les scènes se succède sans liant. Il y a des prises de conscience mais entant que lecteur, je les ai à peine touchées du doigt. Ce n'est mas illustré clairement. C'est comme si j'avais observé de très loin les scènes sans entendre tous les dialogues et sans voir toutes les intéractions.

Bref, une BD avec une thématique intéressante avec une jolie réalisation mais qui, au niveau du contenu m'a frustre car j'aurais voulu que l'auteure en dise plus, aille plus loin.
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critiques presse (8)
BDGest
19 mars 2024
Ce roman graphique est basé sur l'expérience personnelle de l'autrice, qui a elle-même participé à une mission similaire. Sans être strictement autobiographique, le récit capture les sentiments et les prises de conscience qui furent alors les siens.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
08 mars 2024
Graphiquement, l’autrice, Nuria Tamari, use d’un trait très stylisé pour les visages et utilise beaucoup la couleur pour donner forme et relief aux décors, composant ici et là des pleines pages qui sont autant de petits tableaux savoureux. Elle laisse effectivement la part belle à des paysages plein d’atmosphère ou à des scènes de marché tout à fait remarquables et séduisantes. Les tissus des robes des femmes sont ainsi particulièrement bien représentés.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Ricochet
02 janvier 2023
Un album tantôt joyeux, tantôt grave, retraçant un récit initiatique, au contenu riche et intéressant, à l’habileté graphique impressionnante et que l’on referme, le cœur un peu serré.
Lire la critique sur le site : Ricochet
BoDoi
22 septembre 2021
En dehors des mots et des mœurs, le dessin rond et les couleurs ensoleillées nous font voyager en quelques instants sur ces terres arides où les relations humaines sont chaleureuses, l’entraide et le partage une immuable habitude.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LigneClaire
10 août 2021
Confronter deux mondes comme celui très pragmatique, individualiste, égoïste qu’est le nôtre et celui d’une Afrique qui partage, est attentionné, danse sans fausse pudeur loin des images d’Épinal éculée, c’est le fond même de ce récit plein d’espoir et de tolérance. Toubab est signé par Núria Tamarit (Le Conte du Genévrier) et raconte avec simplicité, passion, objectivité une rencontre où rien n’était gagné d’avance.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Sceneario
15 juin 2021
Un très bel album, avec des pages à tomber tellement c'est parfois très beau ! Si vous ne connaissez pas encore cette jeune auteure, je ne saurais assez vous conseiller de vous pencher sur son œuvre !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
11 juin 2021
Mar est loin d’imaginer qu’elle part pour une autre culture, d’autres conditions de vie, d’autres rythmes, l’occasion de découvrir les limites de ses certitudes et la nécessité de se remettre en cause pour adapter, pour apprécier également…
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
01 juin 2021
Une fois encore, Núria Tamarít aborde les thèmes de la difficulté d’apprivoiser le monde pour s’accomplir au mieux. Contemplatif et humaniste, le titre est également disponible en Italie et au japon.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
... Je voulais ,savoir ce qu'il y avait au-delà. Voyager. D'autres voulaient trouver un meilleur travail ... ou n'en pouvaient plus de voir des étrangers exploiter nos ressources.. Appauvris par nos dirigeants ...nous avons tous fui. Certains sont morts pendant la traversée. Nous les avons jetés à la mer. sans que plus jamais leur famille les revoient. À ce moment-là, plus rien n'avait d'importance. On n'était plus personne? Certains d'entre vous n'avaient même pas dit au revoir à leur mère ... car elles ne les auraient jamais ,laissés partir.

(page 87)
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- Si tout le monde possède les affaires des autres, alors nous avons plus de choses. Ici, nous n'achetons pas et ne jetons rien. Tout est réutilisé tout le temps. Personne ne souffre de rien avoir si tout est en commun. Nous partageons tout.
- Et il n'y a pas de voleurs ?
- Si, mais ils ne volent qu'aux riches. Ils juste de l'argent. Et nous n'en avons pas.

(page 51)
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Toubab est le terme Wolof pour désigner les blancs comme toi.
En langue Wolof, on ne désigne pas "les noirs" ou "les blancs".Il y a d'un côté les Wolofs et de l'autre les Toubabs. Ce sont deux termes différents pour désigner deux types de personnes. Ce n'est pas un terme désobligeant comme "les noirs" par exemple.

(page 12)
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... Nous n'avons pas besoin d'un sauveur. Nous n'avons pas besoin d'un intermédiaire qui traduise nos paroles. L'Afrique a déjà une identité, la sienne. Aujourd'hui nous devons juste être écoutés. Et ... qu'on nous laisse tranquilles.

(page 89)
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Ici, les choses n’appartiennent à personne et ceux qui en ont besoin peuvent les utiliser.

(page 50)
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