La Bible illustrée pour garçons et filles

Depuis que l'homme est homme, il n'a jamais pu se passer du sacré.

Aussi loin que peut remonter la mémoire de l'homme, ce constat est le trait d'union qui lit toutes les civilisations, à travers les âges et les continents.

L'homme n'a jamais pu se passer du sacré et personnellement je pense qu'il y a à cela de bonnes raisons que les diverses instrumentalisations qu'ont subi et que subissent encore la plupart des religions ne doivent pas occulter. de tous les êtres vivants, l'homme est en effet le seul à posséder la capacité d'élever son âme vers le divin et à pouvoir développer une vie spirituelle.

La religion, lorsqu'elle est bien comprise et vécue comme elle doit l'être, est un des plus grands bénéfices de l'Humanité, de mon point de vue. Elle nous dit d'où nous venons, elle nous éclaire sur les chemins de notre existence, elle nous dit où aller tout en nous laissant libres de nos choix. La religion est notamment la seule à apporter des réponses à la seule question à laquelle l'homme ne peut répondre : la vie après la mort.

Je vous dis cela pour vous présenter "La Bible illustrée pour garçons et filles" des Deux Coqs d'Or, un livre qui a dû accompagner l'enfance de beaucoup d'entre vous. La qualité de cet ouvrage, la beauté de ses illustrations et la pédagogie tout en simplicité de la présentation des textes sacrés en font la référence incontournable de l'initiation au christianisme. Plus efficace que le catéchisme, plus propre à développer l'imaginaire et à différencier la lecture littérale de la Bible de sa lecture symbolique, cet ouvrage destiné au jeune public (bien que le public adulte puisse y trouver des trésors et y reconnaître les racines de l'humanisme) me semble représentatif de la façon dont je souhaite qu'on parle de Dieu aux enfants : simplement, esthétiquement, symboliquement, sincèrement et universellement. Car je ne pense pas que ce soit un progrès d'annihiler les religions ; je pense au contraire qu'agir ainsi, c'est appauvrir la pensée, la curiosité, la culture, la tradition, le patrimoine, la beauté et l'amour, toutes ces valeurs fondamentales dans ma propre existence.

En cette période bénie de l'Avent, au lendemain de la Saint-Nicolas - et alors que certains esprits chagrins et barbares envisagent sérieusement de supprimer les crèches porteuses d'espoir, de paix et d'amour -, je reste plus que jamais persuadée que l'homme ne peut et ne doit pas vivre sans le sacré.

Joyeuses Fêtes à tous !