Ce deuxième tome du Journal de mon père est encore une fois très touchant et oscille entre le passé et le présent lors de la veillée funèbre.
L'auteur,
Jiro Taniguchi , nous présente l'image d'une mère toujours présente et d'un père qui travaille continuellement. Suite au grand incendie de la ville, le père du narrateur Yoichi Yamashita se donne totalement à son métier de coiffeur pour rembourser les dettes.
« Elle était vraiment lourde… cette dette. »
Il évoque une visite en famille des cerisiers en fleurs de Kumatsuyama ainsi que la mort du chien Chiro. Ces événements lui rappelle la famille complète avant la séparation qui marquera à vie sa relation avec son père.
Le remariage du père, l'impression d'être exclu, seront pour lui des raisons de quitter sa ville et sortir son père de sa vie dès que possible.
La maman n'a définitivement pas le beau rôle. « Kyoko était fille unique et de ce fait elle a été gâtée. Quand tout va bien, il n'y a pas de problèmes. Mais dès que le choses tournent mal… elle n'est plus capable de rien endurer. »
L'auteur est ambivalent entre son amour de la mère présente pour ses enfants et la femme qui n'en peu plus de voir sa vie passer avec un mari qui ne lui accorde pas de temps. La mère se choisit et quitte en espérant autre chose. Cette partie du livre fend le coeur car l'incompréhension qui perdure dans le couple est commune à bien des familles et semble tellement facile à résoudre vu de l'extérieur.
J'aime toujours cette vision du Japon traditionnel des années 50 et 60. On sent l'émancipation des femmes et un changement majeur de la société.