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Le Journal de mon père tome 2 sur 3

Marie-Françoise Monthiers (Traducteur)
EAN : 9782203334823
96 pages
Casterman (11/02/2000)
4.43/5   76 notes
Résumé :
Un homme se souvient. Il se revoit, enfant, en train de jouer sur le plancher du salon de coiffure de son père. Ce père, justement, vient de mourir. Voilà une quinzaine d'années que le fils n'était pas retourné le voir. À l'occasion de la veillée funèbre, il va revenir dans la ville de sa jeunesse, retrouver sa famille, se confronter aux souvenirs tapis au creux de sa mémoire. Le Journal de mon père, bande dessi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce deuxième tome du Journal de mon père est encore une fois très touchant et oscille entre le passé et le présent lors de la veillée funèbre.
L'auteur, Jiro Taniguchi , nous présente l'image d'une mère toujours présente et d'un père qui travaille continuellement. Suite au grand incendie de la ville, le père du narrateur Yoichi Yamashita se donne totalement à son métier de coiffeur pour rembourser les dettes.
« Elle était vraiment lourde… cette dette. »

Il évoque une visite en famille des cerisiers en fleurs de Kumatsuyama ainsi que la mort du chien Chiro. Ces événements lui rappelle la famille complète avant la séparation qui marquera à vie sa relation avec son père.
Le remariage du père, l'impression d'être exclu, seront pour lui des raisons de quitter sa ville et sortir son père de sa vie dès que possible.

La maman n'a définitivement pas le beau rôle. « Kyoko était fille unique et de ce fait elle a été gâtée. Quand tout va bien, il n'y a pas de problèmes. Mais dès que le choses tournent mal… elle n'est plus capable de rien endurer. »
L'auteur est ambivalent entre son amour de la mère présente pour ses enfants et la femme qui n'en peu plus de voir sa vie passer avec un mari qui ne lui accorde pas de temps. La mère se choisit et quitte en espérant autre chose. Cette partie du livre fend le coeur car l'incompréhension qui perdure dans le couple est commune à bien des familles et semble tellement facile à résoudre vu de l'extérieur.
J'aime toujours cette vision du Japon traditionnel des années 50 et 60. On sent l'émancipation des femmes et un changement majeur de la société.
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Le narrateur, au cous de cette veillée funèbre, continue à remonter dans le temps et à ce rappeler, grâce aux récits de sa soeur et de ses oncles, qui était réellement son père. Il se souvient petit à petit des bons moments qu'il a passé avec lui, du départ de sa mère suivi du divorce de ses parents et du remariage de son père. Ayant été estimé trop jeune de la part de son père et de sa soeur et ayant surtout eu peur de le blesser, ces derniers n'ont pas voulu expliquer à Yoichi le départ précipité de sa mère et il ne comprenait pas pourquoi celle-ci ne venait pas les chercher. Ce n'est qu'en fouillant dans les affaires de sa soeur qu'il réussi à trouver son adresse et qu'il entrepris un long voyage afin de la retrouver. Cependant, la femme qu'il trouve ne ressemble plus en rien à cette mère qu'il avait tant idéalisé. Elle aussi a refait sa vie et lorsqu'il l'aperçoit, elle porte un nouvel enfant dans ses bras.
Livre très émouvant, peut-être plus encore que le premier tome, mais qui est toujours aussi passionnant. Je me suis de plus en plus attachée aux personnages et j'en suis même venue à ressentir de la compassion pour ce père qui, contrairement à ce que croit le narrateur au début, a toujours voulu les protéger. Ce n'était pas par manque d'amour qu'il agissait ainsi mais tout simplement parce qu'il n'a pas su les aimer à la manière dont Yoichi s'attendait, ou inversement, peut-être les a t-il toujours trop aimé et, en espérant leur épargner des peines inutiles, les a-t-il surprotéger.
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La veillée funèbre continue et les souvenirs continuent à émerger.
Yoichi, avec ses yeux d'adulte, comprend petit à petit ce que l'enfant qu'il était ne pouvait accepter : quels sont les rouages qui ont conduit sa mère à quitter son père. Ce qu'il avait cru savoir n'était qu'une part infime d'une réalité que son coeur de fils n'avait pu voir dans son intégralité.
J'aime beaucoup la façon dont Taniguchi nous offre un tableau complexe, subtil et sans pathos d'une relation père-fils délicate.
Le dessin, très caractéristique de Taniguchi, est impeccable comme toujours.
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Takeshi, le père de Yoichi, se tue au travail pour rembourser au plus vite l'argent prêté par sa belle-famille. Mais ce faisant il délaisse sa femme qui commence à trouver du réconfort dans la fréquentation du professeur de musique des enfants, cultivé et attentionné.
Yoichi se rappelle alors des vacances d'été au bord de la mer, dans le village natal et la famille de son père où celui-ci s'est enfin détendu, montrant un autre visage...
Mais lorsque sa mère décide de les quitter, ne supportant plus l'ambiance, tout s'effondre pour Yoichi qui ne trouve que son oncle Daisuke pour lui expliquer les choses à son niveau.
Takeshi va se remarier mais Yoichi ne pense plus qu'à quitter la maison pour aller faire sa vie à Tokyo.
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L'auteur relate la fin de vie de couple de ses parents. Il a pu l'observer enfant, mais trop jeune pour comprendre et égaré dans un silence entretenu par les adultes qui l'entourent. le traumatisme de cette séparation, l'incompréhension qu'elle suscite, sont retranscrits avec beaucoup de pudeur par une plume toujours aussi magnifique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'avais la gorge serrée. Cette femme....NON....ce n'était pas la mère que j’avais tant attendue.
En la revoyant, j'avais compris que la rupture était une réalité.
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J'avais le sentiment que je pouvais désormais vivre en comptant sur mes forces.
J'avais pris une décision : quitter la ville dès qu j'aurais mon brevet.
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Quand je fouillais mes souvenirs d’enfance, je ne voyais que l’image d’une jolie maman.
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