J'ai lu un manga aujourd'hui. Mon premier manga ! J'aime bien les premières fois. Même si mon neveu me dit que celui-ci est plutôt d'un genre spécial. Et bien tant mieux s'il est spécial. D'ailleurs, c'est vrai qu'il est spécialement bien dessiné. Puis il (mon neveu) me dit aussi "ça c'est un manga pour les vieux". Là j'ai moins apprécié. Alors, je suis allée sur le web voir ce qu'il entendait par manga pour les vieux, et j'ai trouvé. Ca s'appelle un gekiga : manga destiné à un public mature. Bon d'accord, je garde la définition du Larousse : "Qui est arrivé à une certaine maturité psychologique."
Bref, tout ça pour dire que j'ai adoré le dessin : le contraste noir et blanc, la finesse du trait, les détails des paysages et des décors, les expressions des personnages.
L'histoire, quant à elle, est la relation entre un père et son fils. Non, en fait l'histoire est la non communication entre un fils et son père.
Yoichi, le héros, apprend que son père vient de mourir. Il doit donc retourner dans sa ville natale (Tottori) qu'il a quittée depuis plus de 10 ans. C'est à Tokyo, loin de sa famille, qu'il a fait ses études et s'est marié. L'image qu'il a gardée de sa famille et de son père en particulier, est emplie de rancoeur, de non-dits, d'incompréhension. Mais peu à peu, au cours de la veillée funèbre, grâce aux paroles de son oncle Daisuke et de sa soeur, il va découvrir qui était vraiment ce père.
C'est avec un ballet d'images entre le passé et le présent que
Jirô Taniguchi nous fait partager la quête d'identité d'un enfant devenu adulte.
Le journal de mon père, un bon moyen pour découvrir les mangas, pour les non averties, comme moi !