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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu un manga aujourd'hui. Mon premier manga ! J'aime bien les premières fois. Même si mon neveu me dit que celui-ci est plutôt d'un genre spécial. Et bien tant mieux s'il est spécial. D'ailleurs, c'est vrai qu'il est spécialement bien dessiné. Puis il (mon neveu) me dit aussi "ça c'est un manga pour les vieux". Là j'ai moins apprécié. Alors, je suis allée sur le web voir ce qu'il entendait par manga pour les vieux, et j'ai trouvé. Ca s'appelle un gekiga : manga destiné à un public mature. Bon d'accord, je garde la définition du Larousse : "Qui est arrivé à une certaine maturité psychologique."
Bref, tout ça pour dire que j'ai adoré le dessin : le contraste noir et blanc, la finesse du trait, les détails des paysages et des décors, les expressions des personnages.
L'histoire, quant à elle, est la relation entre un père et son fils. Non, en fait l'histoire est la non communication entre un fils et son père.
Yoichi, le héros, apprend que son père vient de mourir. Il doit donc retourner dans sa ville natale (Tottori) qu'il a quittée depuis plus de 10 ans. C'est à Tokyo, loin de sa famille, qu'il a fait ses études et s'est marié. L'image qu'il a gardée de sa famille et de son père en particulier, est emplie de rancoeur, de non-dits, d'incompréhension. Mais peu à peu, au cours de la veillée funèbre, grâce aux paroles de son oncle Daisuke et de sa soeur, il va découvrir qui était vraiment ce père.
C'est avec un ballet d'images entre le passé et le présent que Jirô Taniguchi nous fait partager la quête d'identité d'un enfant devenu adulte.

Le journal de mon père, un bon moyen pour découvrir les mangas, pour les non averties, comme moi !
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C'est l'histoire d' un papa, d' une maman, d'un garçon et d'une fille. A un moment le papa et la maman se séparent. le garçon et la fille sont très tristes. Plus tard le jeune homme et la jeune femme trouvent du travail et partent de leur ville natale pour aller à Tokyo.
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Des mangas, je ne connaissais guère jusqu'à maintenant que les Akira, Gunnm ou autres Dragon Ball. Autrement dit, des récits fantastiques, parfois violents ou gore. Quel changement avec ce récit de souvenirs d'enfance dans lequel le personnage principal apprend tardivement à connaître son père. Une grande partie des pages est constituée de dialogues entre le personnage (qui n'a souvent rien d'autre à dire que ''…'' dans ses bulles !) et les membres de sa famille se recueillant lors de la veillée funèbre. Autant dire que c'est parfois répétitif, et que niveau fantastique et action on a déjà vu plus exaltant. Et pourtant, bien racontée, cette belle histoire nostalgique est assez prenante, dans laquelle les années d'enfance du personnage principal se déroulent en même temps que le regard qu'il porte sur son père évolue, et je l'ai lue avec beaucoup de plaisir.
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Avec Jiro Taniguchi, c'est une certaine douceur de lire qui vous prend. Cela commence par le trait, par les visages, par la minutie que prend l'auteur a fixer les décors, par le temps qu'il prend pour installer une ambiance d'apparente quiétude mais où pointent, on le sait, des inquiétudes et des non-dits.
Dans le journal de mon père, un jeune homme retourne dans sa ville natale pour assister à l'enterrement de son père. Il y retrouve sa famille : sa soeur, ses oncles, sa belle-mère. Lors de la veillée funèbre, les récits se succèdent et matérialisent peu à peu la vie de ce père dont Yoichi, le personnage principal, a des souvenirs très flous. On replonge ainsi dans le Japon d'après-guerre, ravagé, dans cette petite ville de province où le père est coiffeur et doit faire face au départ de son épouse après l'incendie de la ville qui consume leur salon.
Taniguchi décrit avec pudeur l'éclatement de la famille, l'éloignement silencieux, sans haine et sans retours, les non-dits dans les familles, les espoirs d'une vie nouvelle et pure. Un bel album qui pourra cependant déplaire par son rythme très lent.
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Mon 1er Taniguchi (oui je suis à la ramasse !) et c'est une bonne découverte.

Les thèmes abordés (relation parent-enfant, désolidarisation du noyau familial, construction d'une famille recomposée, rejet familial…) m'intéressent énormément et me touchent, c'est pourquoi j'ai pris plaisir à lire ce manga, même si ce n'est pas mon genre de prédilection!

J'ai eu du mal à m'attacher à Yoichi, le personnage principal, au début car sa version adulte semble être faite de roc insensible tandis que sa version enfant (dont nous suivons l'évolution en parallèle) est un concentré d'égoïsme et d'insouciance enfantines. Les personnages qui gravitent autour de lui (la mère, le père, la soeur, l'oncle) deviennent rapidement accessibles. On comprend et on devine leurs émotions au fil des pages, avec les impressions que nous donne Yoichi en complément. Ce dernier semble parfois faire preuve d'un manque de sensibilité accablant, mais on finit par comprendre les épreuves qui l'ont mené à se protéger et à refouler ses sentiments. Je dois avouer que j'avais vraiment le coeur serré à la fin pour cet homme Mr. Tout-le-monde qu'on suit de la petite enfance à l'âge adulte. Une belle et cruellement réelle épopée pour saisir les motivations et les pensées de ce personnage.

La narration est en 2 temps: quelques passages au présent, où Yoichi assisté à la veille funèbre dédiée à son père récemment décédé. Et puis les flashbacks, qui occupent la majeure partie du récit et nous éclairent sur le comportement des personnages du « présent ». J'ai aimé cette double temporalité pour les questions qu'elle apportait en même temps que les réponses.

Question dessin, c'est aussi un vrai plaisir, car le trait est soigné et recherché. Il n'y a pas de grosse surprise dans le découpage des planches, mais il m'a bien satisfaite avec des passages intenses en émotions.

Une bonne découverte qui me donne envie de lire plus de Taniguchi!

Lien : https://littcentcinquante.wo..
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Yoichi n'est encore qu'un enfant lorsque ses parents divorcent et que sa mère les quitte pour vivre une autre vie. Parce qu'il n'est justement qu'un enfant et que la scène se déroule dans un Japon traditionnel, aucune explication ni aucune raison ne sont données à Yoichi. Il va donc se construire sur ce qu'il ressent, loin de la vérité des adultes, en opposition à ce père qu'il estime responsable du départ de sa mère. Ce n'est qu'à l'âge adulte, lors de la veillée funèbre de son père que Yoichi apprendra, enfin, ce qui s'est réellement passé et l'homme qu'était vraiment son père.
Voici un manga essentiel par bien des points. D'abord, il est esthétiquement beau, ce qui n'est pas le cas de tous les mangas. Mais surtout il donne à réfléchir. Véritable clé de déchiffrement, il nous permet, à nous Occidentaux, d'appréhender quelques énigmes de la culture japonaise : les relations familiales, la notion de devoir, les traditions, les non-dits...
Pour l'Européenne que je suis, cette lecture a été un véritable challenge. Dans l'absolu, j'ai bien compris les actions et les motivations des différents protagonistes. Mais tout cela est tellement loin de mon était d'esprit et de ma culture que j'ai parfois eu l'impression de lire un essai anthropologique. Un père qui, par honneur, se tue au travail pour rembourser un don ? Une mère qui , par devoir, disparaît de la vie de ses enfants ? Tellement d'amour et si peu de gestes d'amour...
Je n'ai pas adoré, ni détesté « Le Journal de mon père ». J'ai fini cette lecture perplexe... Un peu comme devant la Joconde : tout le monde dit que c'est un chef-d'oeuvre, vous savez que c'est un chef-d'oeuvre, vous savez pourquoi c'est un chef-d'oeuvre, mais en fait, ce chef-d'oeuvre là, vous ne vous émeut pas...
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J'ai été un peu déçu par ce livre. je m'attendais à quelque chose de plus fort certainement.
Le petit garçon qu'il était a des réactions pas toujours compréhensibles et l'adulte ne répare pas vraiment ça.
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