Tout d'abord, il y a la découverte. Un trait vif, dur, une esthétique punk, un noir et blanc maîtrisé. Bon à priori. Puis, vient la plongée. Des histoires très courtes, une à deux pages. Une chute pas drôle. Une autre décevante. Une éculée. Une chute sans chute. Alors, tombe le verdict. C'est très vite pénible. Ne défends rien à part le cracra et des thématiques vides (les coiffures de cheveux, le chewing-gum, les flatulences). Ça ne divertit pas. C'est vite bas de gamme.
Dommage. Il y a pourtant un trait percutant, une façon de faire, une forme attractive qui rappelle les chroniqueurs sociaux américains des 70's façon
Robert Crumb,
Charles Burns,
Daniel Clowes. Mais ces gens s'échappent de l'autofiction nombriliste pour parler de l'époque, d'aspirations, de désespoirs profonds, s'accaparent des thèmes forts, secouent la fourmilière, ça manque cruellement ici. Reste à mûrir et avoir des choses à dire. Ou encore se frotter à des auteurs, confier les scénarios à d'autres. Là, c'est simplement usant. Et frustrant (car on sent un réel potentiel). Mais j'essaierai encore, je crois à
Tanxxx.