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Sous ses airs sombres, ce petit livre est un magnifique roman jeunesse !

Une histoire qui peut paraître banale au préalable, mais il ne faut pas se fier uniquement à la quatrième de couverture.
En très peu de pages, l'auteur arrive à nous immerger dans son univers.
Son personnage principal, Sibylle Delombre, est une adolescente de douze ans qui est attirée par tout ce qui est lugubre.
Déjà, l'auteur ne tombe pas dans le cliché de la gothique dépressive et c'est vraiment plaisant. Elle est attachante, aimante envers ses proches et a la joie de vivre.
Elle est très enjouée à l'idée d'accompagner sa famille dans un château afin de récupérer ce qui peut les intéresser.
Lors de ses errances dans la vieille demeure, elle y découvre une sublime et ancienne poupée de porcelaine.
Mais cette poupée n'est pas aussi inoffensive qu'on pourrait le croire.

Oui, j'ai forcément pensé à Chucky. Mais la poupée Brave Gars est loin d'être aussi esthétique qu'Ophélia ! Et, mis à part les poupées malfaisantes, les deux univers n'ont rien en commun.
La plume poétique de Vincent Tassy m'a un peu rappelée le style de Mathias Malzieu.
C'est admirablement bien raconté.
L'amitié entre Sibylle et son ami Philémon est tendre et touchante.
L'ambiance est mélancolique et sépulcrale.
Certains passages sont plus « effrayants », tout en restant dans un climat horreur-jeunesse.
On trouve quelques belles pages d'illustrations au cours du roman.
Et cette fin imprévisible...
L'auteur aborde un sujet sensible et contemporain. En plus, il introduit ce drame à une époque plus éloignée que la nôtre. Époque où les esprits sont très fermés.
C'est épatant d'avoir réussi à introduire un sujet si délicat dans un livre destiné à un jeune public.

Bravo ! C'est tragique, émouvant et majestueux.
À présent, j'aimerais découvrir Apostasie du même auteur, qui est apparemment tout aussi subjuguant !
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Voici une lecture aussi rapide qu'immersive parfaite pour cette saison automnale ! Je remercie Kin et Kara du blog Plumesdelune pour l'envoi de ce roman d'horreur mettant en scène une poupée maléfique et vengeresse. J'ai passé un très bon moment de lecture et j'ai été surprise par la révélation principale ! L'auteur m'a vraiment bien eue ! Je ne m'y attendais pas du tout… J'ai également apprécié l'ambiance crescendo du récit qui va retracer les mésaventures de Sibylle, une adolescente gothique passionnée par tout ce qui appartient à des époques révolues, est sombre ou bien est d'ordre ésotérique. Ayant apprécié ce genre de choses durant ma jeunesse, j'avoue m'être assez identifiée à cette jeune héroïne aux passions atypiques… J'ai également été sensible au fait que l'on ne passe pas dans un énième cliché de la petite gothique dépressive. Sybille est une demoiselle joyeuse, bout en train et pleine de vie !

Rapidement, je me suis attachée à elle… Mais l'ai aussi suivie avec inquiétude dans ce manoir étrange… Elle a réagi avec un certain naturel et va longtemps douter de toutes ces choses surnaturelles ou inexpliquées qui vont lui arriver ! En même temps, comment est-il possible qu'une poupée bouge toute seule et quitte une pièce ? Est-il possible qu'une âme habite ce regard pénétrant ? Comment expliquer ces cauchemars si réels qui font plonger le rêveur dans le passé ? Enfin, quelles sont ces voix qui ordonnent à autrui d'agir sans consentement ? Voici quelques questions que la jeune Sibylle va se poser et, par la même occasion, le lecteur. Pour ma part, j'étais totalement happée par l'intrigue et me demandais sincèrement comment toute cette histoire allait se conclure… Or, les rebondissements et les révélations ne m'ont vraiment pas déçue ! La chute inattendue fait basculer le récit dans une ambiance cruelle, profonde et, malheureusement, crédible… En tout cas, cela fait réfléchir !

Les personnages sont tous intéressants : la mère de Sybille est ouverte et compréhensive, son beau-père Lucien est sympathique, ses tantes m'ont bien plu tandis que son meilleur ami Philémon est un garçon aussi atypique que touchant. Aucun stéréotype, ce qui est très agréable ! Quant à Ophélia, la poupée, j'ai beaucoup aimé son secret et tout le mystère l'entourant… Nul doute que les adolescents et les adultes adeptes des lectures d'Halloween mettant en scène le surnaturel seront conquis ! En plus du récit sombre et effrayant, les illustrations de Mina M. apportent un véritable plus à la lecture. Son coup de crayon est beau, détaillé et très plaisant. de plus, les dessins illustrent à merveille certains passages ou les personnages. L'ensemble est vraiment chouette !

Si vous cherchez une lecture jeunesse/ado de saison et capable de vous faire plus ou moins frémir, n'hésitez pas à découvrir la face cachée de cette adorable poupée en porcelaine… Et si vous entendez des voix étranges après cette lecture, ne venez pas vous plaindre…

Lien : https://lespagesquitournent...
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C'était à l'occasion de la 44ème Convention de SF que j'ai acquis ce petit roman jeunesse, sur le stand des Éditions du Chat Noir. Je l'avais déjà repéré sur le blog d'Elhyandra et comme nous avons des goûts proches, je n'ai pas hésité longtemps! Bien m'en a pris car Effroyable Porcelaine s'est avéré être un coup de coeur!

Sibylle Delombre est une jeune fille d'une douzaine d'années un peu étrange. Elle est en effet attirée par tout ce qui peut paraitre peu conventionnel aux yeux du commun des mortels : les objets anciens, cassés, abîmés, parfois un peu morbides ou les histoires qui feraient frissonner plus d'un. Pourtant, Sibylle est heureuse, épanouie et bien entourée par une famille aimante, habituée à ses singularités. Un jour, alors qu'elle suit sa mère brocanteuse dans un château du XVIIIème siècle, elle découvre une magnifique poupée en porcelaine. Sibylle n'hésite pas à l'adopter mais peu de temps après, le comportement de la jeune fille commence à changer…

Effroyable porcelaine est un roman qui m'a immédiatement fait penser à la Collection Chair de poule que j'adorais lire étant enfant! le principe est à quelque chose près un peu le même : un(e) adolescent(e), à peine sorti de l'enfance, se retrouve confronté à des phénomènes paranormaux un peu effrayants.

Il y a deux choses qui m'ont beaucoup plu dans ce roman :
– la personnalité atypique de Sibylle : c'est une jeune fille avec un fort caractère qui sait ce qu'elle veut et ne tombe pas dans les travers de son âge, à savoir camoufler son moi profond pour rentrer dans le moule. Elle assume ses passions un peu particulières et c'est ce qui la rend très attachante. L'auteur évite également de faire l'écueil suivant : Ado gothique = ado dépressif! Et pour une fois, cela change!
– j'ai également beaucoup apprécié le fait que le récit soit « adulte » dans le sens où il n'infantilise pas son lectorat. En effet, il m'est souvent arrivée de lire des romans-jeunesse complètement mièvres et pleins de bons sentiments (surtout pas de morts ou d'évènements prétendument « amoraux », etc…) Ici, c'est loin d'être le cas. Vincent Tassy enrichit son récit de petits références culturels comme le personnage d'Ophélia issue de la pièce de théâtre Hamlet de Shakespeare ou la dénomination de « folie » pour désigner un château. de plus, le roman s'inscrit dans la modernité et se veut un modèle de tolérance sur la question LGBT.

En conclusion, Effroyable porcelaine a été un véritable coup de coeur et je le conseille largement. N'hésitez donc pas à dévorer ce roman moderne, intelligent et tolérant!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Que signifie être normal ? Vous avez deux heures pour définir le concept. A l'heure où tous les adolescents veulent à tout prix se fondre dans le moule, Sibylle affirme sa singularité chez elle mais aussi au collège, n'hésitant pas à prendre la défense de Philémon, garçon par ordinaire également : il deviendra son meilleur ami, son confident. Point positif : sa mère ne voit aucun inconvénient à ce que sa fille cultive sa différence, elle l'entoure d'amour et trouve cela normal : première définition de ce qu'est la norme, être soi, vraiment, et peu importe ce que pensent les autres. Dans le château que la mère de Sibylle est chargée de vider, l'adolescente tombe sous le charme d'une poupée hors-norme, qu'elle a le droit de ramener chez elle et de garder, sauf si les anciens propriétaires s'aperçoivent qu'ils auraient dû l'emporter. A peine la poupée est-elle dans sa chambre que des phénomènes paranormaux débutent, et Sibylle, qui se sentait très bien dans sa peau, ne se sent plus très bien. Elle a cependant le réflexe d'appeler son meilleur ami, plus sensible que ses proches à ces phénomènes, à la rescousse. le thème de la poupée ensorcelée n'est pas nouveau, c'est la manière dont il l'est qui est original. Se greffe même à l'intrigue un thème très contemporain, très bien amené dans l'intrigue. Il questionne, il nous questionne, ce thème, et si la situation n'est pas facile à vivre aujourd'hui (même si mes élèves trouvent cela "simple", spécial dédicace pour eux), elle l'était encore moins avant. La norme, toujours la norme.J'ai aimé aussi la façon dont le thème du "fantôme" était traité, sans chercher à théoriser ce qu'est un fantôme  - non, Philémon et Sibylle le savent, ils vont donc faire de leur mieux, avec inventivité aussi, pour l'apaiser. Un livre de littérature jeunesse horrifique à partager.
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Qu'il va être difficile de parler d'Effroyable Porcelaine ! Pas parce que le livre est mauvais (c'est même tout l'inverse), ni que je ne sais pas quoi dire dessus, mais parce que contrairement à mes collègues cis qui ont déjà posté maintes critiques sans spoiler ici même, je ne vois franchement pas comment évoquer ce livre en esquivant son sujet principal. Car, quand on est trans ou, comme moi « juste » enby et qu'on entame le truc sans avoir la moindre idée de ce qu'on va y trouver, le ressenti peut potentiellement être vachement violent.

Donc : TW suicide, transphobie.
Vraiment, si ces sujets-là sont sensibles pour vous, n'ouvrez pas ce livre.

Non qu'ils soient soit mal abordés, bien au contraire. Ils le sont peut-être même *trop bien*.

Je passe un court paragraphe de cette critique sous balise spoiler, à n'ouvrir qu'en toute connaissance de cause ou après avoir lu le livre.



Ceci étant dit, afin de garder la part de mystère qui s'impose, je n'en révélerai pas davantage sur l'intrigue.

Car Effroyable porcelaine est surtout une excellente histoire de fantôme. Même s'il s'agit d'un roman à la base destiné aux ados, la plume de Vincent Tassy, très mature, séduira sans mal un lectorat plus âgé... et parviendra même, peut-être, à vous filer un peu la frousse pour peu que vous vous trouviez dans les conditions adéquates (seul, de nuit, sous la couette). On passe parfois sans transition du charme envoûtant du vieux château abandonné à la terreur des manifestations surnaturelles. Les descriptions sont riches et précises, mais pas envahissantes, la tension sait se faire palpable dans les moments les plus critiques... et oui, parfois, on frissonne ! Il y a dans Effroyable porcelaine une véritable ambiance, en partie dû au fait que l'auteur n'est pas tombé dans la surenchère.

Sibylle m'a beaucoup rappelé une autre héroïne gothique pétillante, à savoir Raven de Vampire Kisses. Comme elle, Sibylle est une ado bien dans sa peau, qui assume à fond ses goûts, n'en a rien à faire du regard des autres et possède une famille bienveillante. Une ado normale quoi, qui préfère simplement la nuit au jour et le noir au jaune pétant. Elle n'est pas obsédée par la mort ni par l'occulte, auquel elle ne connaît d'ailleurs pas grand-chose...
... autant dire que les connaissances en la matière de Philémon, qui ne partage pas le goût de Sibylle pour l'esthétique glauque mais possède en revanche le bagage en ésotérisme que n'a pas son amie, se révéleront précieuses.

Ce duo principal qui ne tombe donc pas dans les clichés se retrouve confronté à un surnaturel qui, loin d'être tape à l'oeil, s'inscrit lui aussi dans un certain réalisme. L'horreur est avant tout instaurée par petites touches, à travers des détails, comme le froid, la brume ou une petite musique à peine audible... et c'est finalement bien plus efficace que des visions effrayantes, du gore ou des trucs qui volent partout. le danger est bien là, palpable, précisément parce qu'il n'est pas grotesque. Plus Sibylle et Philémon en découvrent, plus la menace pèse lourd, et le sentiment de course contre la montre est bien réel.

Un joli décor, un récit rythmé, des personnages crédibles et réussis, un peu de trouille : malgré des critiques pourtant très positives qui annonçaient la couleur, Effroyable porcelaine se révèle être un coup de coeur inattendu et se place clairement parmi mes meilleures lectures de l'année.

Si vous n'êtes pas cis, gardez toutefois à l'esprit que la lecture peut parfois se révéler très dure.
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J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l'histoire lors des premiers chapitres. Je lisais sans rien ressentir : ce n'était ni ennuyeux ni déplaisant pourtant, cela ne me procurait aucun plaisir. J'ai trouvé les descriptions de Sibylle et sa mère assez brouillonnes, j'ai relu certains passages à plusieurs reprises avec cette sensation que j'avais loupé quelque chose d'important, un détail qui me manquait pour comprendre ce que l'adolescente et sa mère étaient réellement.
On découvre donc Sibylle qui vit avec sa mère, Maria. Cette dernière récupère ce que les gens abandonnent derrière eux quand ils quittent leur maison, ou un truc du genre – ça fait partie des détails brouillons qui ne sont pas suffisamment expliqués à mon goût. Lors de vacances, l'adolescente accompagne sa mère, entre autre, dans un vieux château. En l'explorant, elle trouve une poupée étrange qui fait froid dans le dos, pourtant, elle décide de la prendre avec elle.
Puis le soir arrive accompagné de quelques bizarreries dont je ne parlerai pas mais qui étaient loin d'être surprenantes. Jusque là, ça s'est laissé lire, sans plus.
Le lendemain, l'héroïne retourne dans le manoir ou elle a trouvé la poupée. Et là, les choses se compliquent, n'en disons pas plus ; c'est à partir de ce moment que le livre m'a vraiment intéressée.
Certaines scènes étaient même passionnantes au point où il me fut difficile de m'arrêter. D'autant que la lecture était aussi fluide que rapide une fois plongée dans l'ambiance du récit.

A rajouter que je trouve la couverture relativement jolie : d’un côté, elle me plaît bien, de l’autre elle fait un peu trop fille à mon goût.
J’aime nettement plus les illustrations intérieures de Mina M. qui font sacrément shôjô et que j’ai trouvé plaisants à regarder.

Bref, une histoire qui commence doucement, dont les mystères prennent progressivement de l'ampleur et de l'intensité. En ce qui me concerne, la fin était prévisible : les détails sont distillés tout au long du récit et en les interprétant correctement, il ne pouvait y avoir qu'une seule conclusion possible. Malgré cela, j'ai bien aimé cette lecture, c'était une découverte sympathique.
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Sybille est une ado de 11 ans un peu particulière. Elle aime l'étrange et ce qui repousse l'individu lambda. Un jour, sa mère l'emmène dans un château à vider avant sa vente et c'est là qu'elle découvre une splendide poupée, bizarre, dans une chambre d'enfant pleine de poussière, qu'elle appelle très vite Ophélia. C'est également à partir de ce moment là que commencent des cauchemars affreux.⁣⁣
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Ce titre fait parte de la collection pour enfants, pourtant sous ses airs, il cache un thème particulièrement adulte et je le trouve autant adapté à un public plus vieux qu'enfant. Je n'entrerai pas dans les détails car ce serait vendre la mèche, mais je l'ai trouvé surprenant et très bien amené, même si cela est abordé subtilement. ⁣⁣
⁣⁣
Une agréable lecture, courte, parfaite pour la période d'Halloween. Cela dit ça ne m'a pas convaincue que j'ai raté quelque chose dans l'enfance en n'ayant pas de poupée de porcelaine que j'ai toujours trouvé moi aussi très creepy. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Vincent Tassy, mélancolique et pleine de rêves dans ses descriptions du château abandonné et de la nature sauvage alentours. Je ne vais d'ailleurs pas tarder de commencer Apostasie. ⁣
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La première de couverture - sublime - m'a tout de suite fait penser à Eleanor. Pourtant, en dehors de la poupée hantée, l'histoire d'Effroyable porcelaine est tout à fait différente. J'ai particulièrement été touchée par le sujet de fond (que je ne peux pas révéler sous peine de spoiler la fin), un sujet que je découvre pour la première fois dans un roman fantastique pour la jeunesse.
Une ambiance gothique, une poupée aussi mystérieuse que dangereuse, des références à Shakespeare et à F. H. Burnett, un style délicat au service de la différence et de la tolérance... Ce livre était fait pour moi!
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Je ne sais pas ce qui m'a le plus fait craquer pour ce livre : le fait que Mina M l'ait illustré ou que Vincent Tassy l'ait écrit. Bref, je devais l'avoir et le lire au plus vite ! Il s'agit du premier ouvrage de la nouvelle collection jeunesse des éditions du Chat Noir chatons hantés, à l'ambiance sombre et aux thèmes gothiques, proches de l'étrange et de l'horreur (épouvante très soft quand même, puisque cette collection est destinée à un public de 9-12 ans :p ).

Sibylle aide sa maman, déménageuse/ dénicheuse de trésor, a vidé un vieux château. Elle y découvre une poupée à la peau de porcelaine, aux yeux violets et à la peau pâle, habillée d'une belle robe noire. Elle tombe littéralement sous le charme de l'objet. Après cette trouvaille, les événements étranges se succèdent : la poupée change de place, Sibylle entend une mélodie dans sa tête, elle fait des cauchemars. Et si tout était lié à cette envoûtante poupée? Avec son meilleur ami Philémon, Sibylle mène l'enquête !

Le livre se déroule sur deux temporalités : dans le présent avec Sibylle, Philémon et la poupée et dans le passé avec Ophélia et la poupée. La plume de Vincent Tassy est toujours aussi belle et envoûtante. J'ai adoré cette histoire, mais j'ai tout de même préféré les parties dans le passé, que j'ai trouvées plus personnelles, plus poétiques.

On retrouve dans ce récit des thèmes qui sont chers à l'auteur et qu'il met déjà en avant dans ses autres créations : des éléments flagrants, comme le personnage de la poupée qu'on trouve dans la nouvelle Malvina Moonlore, mais aussi d'autres aspects, moins évidents, présents dans Apostasie et Mademoiselle Edwarda. Comme vous pouvez vous en douter, la poupée que Sibylle trouve ne va pas rester longtemps à sa place. le côté horreur de l'histoire est bien présent et vous donnera quelques frissons, sans être excessif. Après, il ne faut pas être arachnophobe ou avoir peur de voir vos jouets s'animer tard le soir. :p

La protagoniste, Sibylle, est un personnage dans lequel je me suis retrouvée. Elle aime tout ce qui est étrange, bizarre. Elle préfère la nuit au jour, l'hiver à l'été. Elle aime les choses brisées, car c'est cette différence qui les rend belles. Et si elle a pu devenir ce qu'elle est aujourd'hui, c'est grâce à sa mère qui, sans l'encourager dans son caractère, n'a jamais non plus essayé de la changer. C'est une très belle relation qui unit les deux femmes.

J'ai été étonnée que Sibylle n'y connaisse pas grand-chose en hantise et possession. C'est pourtant la base quand on aime le surnaturel. 😀 C'est son meilleur ami Philémon qui lui apprend tout sur le sujet. Là aussi, l'auteur a mis en place une très belle amitié, où les deux jeunes s'acceptent tels qu'ils sont. Ils n'ont pas besoin d'avoir plein d'amis différents, tant qu'ils sont là l'un pour l'autre, ils savent que tout ira bien. Je ne vais pas vous parler d'Ophélia pour vous laisser le plaisir de découvrir ce personnage incroyable au fil des pages. 🙂

Si la plume de Vincent est magique, les illustrations de Mina M le sont tout autant ! Déjà, la couverture est absolument sublime. Elle représente la poupée et l'ambiance du livre à merveille, dans les moindres détails. Ensuite, le livre est parsemé d'une dizaine de dessins noir et blanc de l'illustratrice, montrant tour à tour des endroits et des personnages. Dans une ambiance sombre gothique, elle dépeint les scènes importantes du texte avec finesse et beauté. On a l'impression de se retrouver dans un étrange monde enchanté et c'est ce que j'adore avec Mina M : elle nous fait rêver, de sombres songes, plein d'élégance et d'émotions.

La révélation finale fut une totale surprise pour moi et je l'ai adorée. J'ai apprécié le fait que Mina M parvienne à garder le mystère dans ses dessins jusqu'à l'illustration finale. Malgré le fait qu'on n'est peut-être pas comme tout le monde, il ne faut pas essayer d'être quelqu'un d'autre pour plaire. Ce qui compte, c'est de s'aimer soi-même, pour ce qu'on est. J'ai failli verser une petite larme à la fin tellement l'auteur nous prend dans son récit et nous démontre encore une fois la profondeur des liens qui unissent ses personnages. Ce livre comporte une très belle leçon à apprendre aux enfants : ils ont le droit d'être différents et d'être acceptés et aimés comme tel !

Ce livre a été un véritable coup de coeur : des illustrations magiques de la très talentueuse Mina M, un texte poétique et envoûtant mêlant passé et présent, un mystère autour d'une poupée possédée, une ambiance sombre qui fait frissonner, avec de très belles valeurs : soyez vous-même, même si ça ne plait pas à tout le monde, car c'est ce qui vous rendra heureux !
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Après avoir lu APOSTASIE de l'auteur, j'avais été subjuguée par la poésie que contenaient ses mots et je souhaitais découvrir une autre de ses histoires. Effroyable porcelaine m'a attirée par sa couverture à la fois magnifique et sombre. C'est un roman jeunesse avec juste ce qu'il faut d'effrayant.

Sibylle est une jeune fille de 12 ans qui adore la couleur noire, les poupées sans tête, les cimetières et tout autre décoration ou objet de terreur. Sa mère aime sa fille telle qu'elle est, même si cette dernière aime des choses peu communes. Lorsque la mère de Sibylle lui propose de venir l'aider à vider un vieux château, la jeune fille est ravie de pouvoir partir explorer un lieu angoissant qui contient de nombreux secrets et beautés envoutées. Sibylle va découvrir une magnifique poupée de porcelaine aux cheveux gris étincelant et aux yeux violets. Elle porte sur elle un regard triste et quelque part effrayant. Elle séduit immédiatement la jeune fille qui la ramène chez elle le soir même. Mais plus le temps passe et plus Sibylle fait des cauchemars et à des visions horribles. Il semblerait que la poupée qui se fait appeler Ophélia soit habitée par l'âme tourmentée d'une petite fille.

J'aime toujours autant la plume de l'auteur. Il réussit à la perfection à nous décrire un environnement sombre et effrayant. Son écriture est toujours composée de poésie et d'une étrange beauté froide et noire à la fois. le livre comporte de magnifiques illustrations en noires et blancs qui renforce le côté gothique de l'univers.

Sibylle est une jeune fille très différente de par ses goûts très atypiques et pourtant, malgré sa vie rythmée par la couleur noire, elle est rayonnante de lumière grâce à sa gentillesse et à son amour pour sa famille et son ami Philémon. Tous les personnages qui entourent Sibylle lui manifestent de l'amour et de la compréhension. Ils ne jugent pas son mode de vie et l'acceptent telle qu'elle est.

Ce livre est parfait pour les 9/12 ans car il s'agit d'un roman d'horreur très jeunesse. L'auteur apporte juste ce qu'il faut de terrifiant pour troubler le lecteur. L'histoire comporte un message très important pour sensibiliser les enfants sur l'acceptation des autres, de ce qu'ils sont et de ce qu'ils aiment. Une histoire à découvrir pour tous les âges.
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