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EAN : 9782375681275
180 pages
Editions du chat noir (31/10/2019)
4.03/5   30 notes
Résumé :
« J’ai aimé Alphée dès le premier instant. Comme si je l’avais attendu toute ma vie. Comme si je l’attendais déjà avant même de vivre. Mais de ce premier instant à celui, des années plus tard, où Alphée est devenu Aphelion, qu’y a-t-il eu ? Je ne sais presque rien.
Je voudrais parler de lui malgré tout. Parler de lui, voilà. De sa pâleur, de ses cheveux noirs. De sa voix qu’on entend si peu. De la nuit qui règne sur lui.
Dire son histoire comme je la c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Babelio et aux éditions du Chat Noir pour cet envoi.
Je découvre avec ce titre la plume et l'univers de Vincent Tassy. Et ma foi c'est une belle découverte, même si le côté parfois un peu gore de certaines descriptions m'a laissé un petit poids à l'estomac.
Je ne connais pas du tout l'histoire d'Apostasie mais une chose est sûre ce préquelle m'a donné envie d'aller y jeter un oeil.
Dans cette histoire, on suit une naissance, une enfance, une transformation et surtout un lien d'amour extraordinaire, inconditionnel, fusionnel. le style est tout droit sorti d'un rêve éveillé et l'atmosphère oscille entre éveil et rêve (ou plutôt cauchemar) et dégage énormément de poésie assez méphitique qui m'ont fait pensé à Baudelaire parfois. Un château en ruines, des végétaux envahissants, de la brume et de l'obscurité pour ne pas dire du noir complet, des sols fangeux, poisseux et pourtant un froid qui laisse des nuages s'échapper des souffles, je retiens tout cela de Loin de lui le soleil.
Et en figure de proue délétère, Kolyma la mère par excellence, à la fois tendre et terrible, d'une ambivalence menaçante.
Un très beau texte pour une première plongée dans les ténèbres de l'auteur que j'irai lire avec beaucoup d'intérêt. A réserver néanmoins aux amateurs de noirceur.
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On arrête tout : le nouveau roman de Vincent Tassy paraitra pour Halloween et, qui plus est, c'est une préquelle à Apostasie, mon roman préféré de tous les temps. J'ai eu la joie de pouvoir l'acheter en avant-première aux Halliennales et rencontrer l'auteur. Toujours un plaisir 🙂 C'est à nouveau Marcela Bolivar qui illustre à merveille la couverture de cet univers sombre, végétal et envoûtant.

Ce récit est rédigé par Alvare et conte l'histoire d'Alphée. Rien ne dit qu'elle est vraie, que ce n'est pas une vision idéalisée d'une réalité bien plus triste. La plupart des événements sont vécus comme des souvenirs, vus par les yeux d'Alphée au travers des songes d'Alvare. On oscille toujours entre le rêve et la réalité, ne sachant jamais où est la limite, pour notre plus grand plaisir. On finit même par se demander si Alphée existe et si ce n'est pas Alvare qui fait de ses fantaisies une réalité ?

Ce livre est avant tout le récit d'un amour pur, puissant, à toutes épreuves. Un coup de foudre, au premier regard, un amour qui bouleverse au point de ne plus pouvoir vivre pour soi. Cet amour est à la fois celui d'Alphée pour sa mère, et celui d'Alvare pour Alphée. Deux adorations bouleversantes par leur sincérité et leur puissance qui vont guider ce sombre conte onirique.

On évolue dans un monde à la fois féérique et cruellement réel. La nature y est omniprésente. Alphée, sa mère et son frère sont plongés dans un hiver qui semble éternel, attendant éperdument le retour du père. On ressent avec eux le froid, la faim, le désespoir, la tristesse… mais aussi la joie d'être ensemble, les petits bonheurs, les sourires. Ils vivent dans des châteaux, mais ce ne sont pas des lieux de faste et de luxe, ce sont des endroits froids, vides, un toit au dessus de leur tête qu'ils ne peuvent cependant pas appeler maison.

Alphée est un raconteur d'histoires (on avait déjà pu le constater dans Apostasie 😉 ). Quand il parle de fées, elles semblent apparaitre à ses yeux et à ceux de son entourage. Il nourrit dès lors sa famille et lui-même de la magie de ses histoires, racontant les princesses, les fleurs, la féérie, la joie. Ce texte porte un joli message : quoi qu'il se passe autour de nous, quelles que soient les horreurs qui nous entourent ou qu'on subit, l'imagination et le rêve seront toujours là pour nous emporter au loin le temps d'un songe et nous apporter quelques bribes de joie.

On retrouve bien sûr la plume envoûtante de Vincent, avec ce rythme, cette musicalité qui fait sa richesse. Cette sombre poésie, mélancolie mêlant beauté végétale, sentiments profonds et rêve éveillé. Au final, Alvare n'est-il pas un peu Vincent qui nous déclare aussi son amour pour ce personnage fascinant qu'est Alphée, que sa plume a enfanté ?

La couverture du roman mêle, je trouve, un style proche à la fois de celle d'Apostasie et de celle de Comment le dire à la Nuit. Un personnage en particulier, femme magicienne omnisciente qui enferme Alphée pour en « prendre soin », m'a rappelé la dame en noir de Comment le dire à la Nuit. Se pourrait-il que les deux univers n'en soit en fait qu'un seul et qu'Alphée soit le chainon manquant ?

J'ai adoré lire cette nouvelle incursion dans l'univers d'Apostasie. Je regrette juste qu'elle ai été si courte. J'aurais aimé revoir un peu plus la Sylve Rouge, aller un peu plus loin dans l'histoire d'Aphélion et d'Alvaron au sein même de la forêt couleur sang. Ce sera peut-être pour une prochaine fois.

Vous l'aurez compris, ce livre est un gros coup de coeur. Pouvoir replonger dans l'univers de mon roman préféré et en découvrir de nouvelles facettes a été un pur plaisir. La plume de Vincent est toujours aussi magistrale, faisant voyager son lecteur entre le rêve et la réalité avec une musicalité et une sombre poésie incroyable. Un récit d'amour unique, intense et touchant. Une histoire qui prouve encore une fois la force de l'imaginaire. À lire absolument !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Ce court roman est le préquel de Apostasie, découvrant Vincent Tassy sur le tard, ce roman est donc le premier que je lis de cet auteur.

Le moins que l'on puisse dire c'est que la plume de l'auteur tient largement de la poésie en prose. Chaotique et onirique, comme l'histoire d'amour qu'il nous raconte, on ne sait jamais bien quand on navigue dans les eaux du rêve, dans les remous du fantasme d'Alvare ou dans la réalité. C'est un roman qui demande un minimum de subtilité intellectuelle, sans laquelle on risque de passer à côté et quel dommage ce serait…

L'univers est tout à la fois cru, cruel, sans concession et pourtant on se laisse envoûter par ce monde gothico-romantique où la pire violence sait être paradoxalement délicate et raffinée.

Les personnages, tout en subtilité, sont montrés dans leur mutation quasiment jour après jour comme un journal où l'on suivrait les mémoires d'Alvare et d'Alphée, deux âmes errantes en prise à des évènements et des créatures qu'ils ne comprennent pas mais qu'ils acceptent cependant avec fatalité tant qu'ils peuvent être réunis.

Ce roman, c'est un labyrinthe de sentiments et un chaos de mémoires déformées et déformantes comme une salle aux miroirs où chaque reflet peut être trompeur.

Un bien joli conte vampirique à la prose unique et très travaillée. Une petite pépite qui ne se révélera qu'à ceux qui savent apprécier les beaux atours d'un univers poétique mais ô combien cruel et dont il faudra pouvoir supporter les conséquences de tortures physiques.

En conclusion, nous avons ici un roman de vampire gothico-romantique. La plume poétique de l'auteur n'est pas pour tout le monde mais ceux qui aiment ce genre, dont je fais partie, apprécieront la maîtrise de son écriture tout autant que la beauté froide et cruelle de son univers. L'histoire d'amour est belle, c'est une danse entre la vie et la mort. Il ne manquera que les Funérailles de Liszt ou la Toccata et Fugue en d'Mineur en bruit de fond pour passer un moment de lecture juste parfait.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Encore une fois je plonge avec plaisir dans un livre de Vincent Tassy.
'Loin de lui le soleil" est assez court en fait, il s'agit du préquelle d'une autre de ses oeuvres "Apostasie". Cependant qu'il soit lu avant ou après ne pose aucun soucis de compréhension.

Ici on revient sur le passé d'Alvare et d'Alphée qui deviendront Alvaron et Alphélion ; deux personnages clés du roman "Apostasie" qui pourtant en donne une description assez brève. On découvre aussi la naissance de la sylve rouge qui elle par contre est largement décrite dans "Apostasie".

Ce récit assez désarticulé, oscillant entre rêve (enfin surtout cauchemar) et réalité est rédigé selon le point de vue d'Alvare. Dans cet univers ténébreux où tout n'est qu'illusion on retrouve pourtant des problématiques bien réelles comme la perte des êtres chers, la faim, le froid, les démons intérieures sur fond d'histoires d'amour peu communes.

Encore une fois la plume de Vincent Tassy est aiguisée et raffinée, empreinte d'onirisme macabre. Amateur de noirceur et de mélancolie vous serez comblé par cette lecture étrange et particulière.


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Il va m'être difficile de livrer une chronique aboutie sur ce roman. Qui d'ailleurs n'en ait pas vraiment un. Ce livre, c'est comme un conte, une histoire un peu décousue qui nous livre ça et là des petits bouts de vie, des morceaux d'un récit poétique, onirique même. Il en résulte un flot d'émotions, brutes, lâchées par les mots et qui atteignent aussi vite notre esprit. Je ne pourrais pas jurer avoir tout compris, parfaitement saisi les subtilités du texte mais je l'ai vécu comme un voyage, et je pense qu'à cette lecture, chacun fera le sien.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Alphée est encore tout là-haut et on dirait qu'il me regarde mais il est trop loin pour que je sache. Il est immobile et je l'invente rassemblant ses cheveux entre les doigts, les lançant par la fenêtre pour que je remonte auprès de lui. Il me dirait alors que c'est l'histoire de sa vie d'être là malgré lui, de laisser les choses le blesser à mort sans rien faire, voir le temps s'écouler sur lui, ne rien faire pour atteindre la lumière que le cœur désire, il dirait qu'il a passé une éternité à oublier ce que c'était la joie, que ce n'était rien pour lui, qu'autre chose l'attendait mais quoi ? Peut-être ce château où dans le noir il chante l'inexistence de sa douleur ; il dirait que le bonheur est une fumée, une illusion qu'il refuse, il parlerait de sa stase, d'endroits en marbre, déserts, c'est tout ce qu'il me dirait quand je serais auprès de lui dans la plus haute tour. Mais non. J'étais là au pied du château et il ne me voyait pas.
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Crie. Meurs pour moi mon amour. Montre-moi comment c’est dans ton corps, pleure. Je suis toi, tu es moi. Nous sommes la douleur. Inévitable. Corps pâles errant dans la chambre obscure. Je t’aime. Souffre. Meurs. Tu es mon temple, tu es mon éternité. Mon miroir et mon mirage. Loin de roi le soleil. Mon aphélie.
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Il se fond dans les arbres, devient eux. Devient les clairières, les ruisseaux, les galets. Il est là et il marche, tremble quand tremble la forêt.
Sa tête est pleine de l’écorce des arbres, des lueurs bleues luisant dans les clairières, de l’eau des ruisseaux, des galets au fond des ruisseaux.
Il devient le sang des arbres, des clairières, des ruisseaux, des galets. Coule dans les veines de la forêt.
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Mon corps pleure, aucune larme, je voudrais que mon amour Alphée soit celé dans un diamant et que mon amour en ce diamant soit une histoire qui se raconte à la tombée de la nuit, mais mon corps pleure, brûlé à n'en plus avoir de larmes, je n'entends rien et il n'y a rien ici qui se donne à voir que la pierre noire du château.
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Elle aime les histoires de princesses et de fleurs empoisonnées. Elle aime quand il y a un château enfermé dans un hiver sans fin. Elle aime tout ce qu’il dit, il peut dire n’importe quoi, elle est heureuse de l’écouter. Elle n’entend jamais la fin.
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Videos de Vincent Tassy (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent Tassy
Ouverture de la campagne de financement participatif pour la réalisation d'une intégrale collector d'Apostasie par Vincent Tassy, illustrée par Mina M, éditée aux Editions du Chat Noir #novel #gothicnovel #ulule #romangothique #collector
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