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La Cerisaie d'Anton TCHEKHOV
Pièce de théâtre en quatre actes.

Lioubov, Ania sa fille, Gaev son frère, Charlotta la gouvernante et Trofimov un étudiant retournent à la Cerisaie après cinq ans d'absence passés en France. Les accompagne un valet, Yacha. Ils sont reçus par Douniacha la femme de chambre, Firs un vieux valet, Lopakhine un marchand, Varia fille adoptive de Lioubov et Epikhodov le comptable. Pistchik un propriétaire ruiné de domaines est là aussi pour les accueillir. Douniacha est émue car Epikhodov vient de la demander en mariage. On comprend que la Cerisaie est mise en ventes pour dettes dès le mois d'août mais Lopakhine a une idée pour sauver le domaine, faire un lotissement. Mais la famille et surtout Lioubov qui a laissé son amant à Paris, semble loin de ces problèmes d'argent, incapables pourtant de payer les intérêts des hypothèques en cours. Ils préfèrent philosopher ou jouer ou encore danser en attendant de savoir pour la vente de la Cerisaie, qui sera le nouveau propriétaire.

C'est la dernière pièce de TCHEKHOV malade. Elle représente l'évolution de la société que la noblesse ne peut ou ne veut suivre ( l'abolition du servage date de 1861). Lopakhine est le prototype du marchand, âpre au gain qui représente cette nouvelle classe qui émerge. Comme pour la Mouette, TCHEKHOV a écrit une comédie bien que certaines mises en scène en fassent plutôt une tragédie.
Magnifique pièce.
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La Cerisaie d'Anton Tchekhov est une pièce de théâtre en quatre actes, écrite en 1903 et représentée pour la première fois en 1904. Elle est considérée comme l'une des oeuvres majeures du dramaturge russe, et l'une des pièces les plus importantes de la littérature mondiale.

La pièce raconte l'histoire de la famille Ranevskaïa, qui se retrouve ruinée et doit vendre sa propriété, la Cerisaie. Cette vente marque la fin d'un monde, celui de la noblesse terrienne russe, qui est en train de disparaître face à la montée de la bourgeoisie.

La pièce met en scène un large ensemble de personnages, chacun avec ses propres caractéristiques et ses propres motivations. Les personnages principaux sont :
- Lioubov Ranevskaïa : une femme aristocrate qui a vécu une vie de frivolités. Elle revient en Russie après plusieurs années d'exil, et tente de sauver la Cerisaie de la vente.
- Gaev : le frère de Lioubov. C'est un homme rêveur et insouciant, qui vit dans le passé.
- Lopakhine : un riche marchand. Il est le fils d'un serf, et représente la nouvelle classe sociale qui est en train de supplanter la noblesse.


La Cerisaie est une pièce qui explore plusieurs thèmes importants, notamment :
- La fin d'un monde : la vente de la Cerisaie symbolise la fin d'un monde, celui de la noblesse terrienne russe. Cette fin est inexorable, et les personnages de la pièce sont impuissants à l'empêcher.
- le passage du temps : la pièce est traversée par le thème du passage du temps. Les personnages sont conscients que le monde est en train de changer, et que leur mode de vie est en train de disparaître.
- L'échec : la pièce est également une réflexion sur l'échec. Les personnages de la pièce sont tous des échecs, à leur manière. Lioubov Ranevskaïa est une femme qui a gaspillé sa vie en frivolités. Gaev et Lopakhine sont des hommes qui n'ont pas su s'adapter au monde moderne.


La Cerisaie a été un succès dès sa première représentation. Elle a été jouée dans le monde entier, et a été adaptée au cinéma et à la télévision à plusieurs reprises. La pièce est considérée comme un chef-d'oeuvre de la littérature mondiale, et continue d'être jouée et étudiée aujourd'hui.

La Cerisaie est une pièce magnifique et émouvante. Elle est un chef-d'oeuvre du théâtre classique, et mérite d'être lue ou vue par tous les amateurs de théâtre.
La pièce est remarquable par sa profondeur et sa complexité. Elle explore des thèmes universels, comme la fin d'un monde, le passage du temps et l'échec. Les personnages sont tous des personnages complexes et attachants, et la pièce est traversée par une émotion palpable.
Le style de Tchekhov est également remarquable. Il utilise un langage simple et direct, mais il parvient à créer des images poétiques et évocatrices. La pièce est un mélange de réalisme et de symbolisme, qui lui donne une profondeur et une richesse uniques.

En conclusion, La Cerisaie est une pièce incontournable de la littérature mondiale. Elle est une oeuvre puissante et émouvante, qui continue de toucher les lecteurs et les spectateurs de tous âges.
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Première incursion dans le théâtre russe pour moi avec cette pièce de Tchekhov maintes et maintes fois jouée.
Et là, je me dis que je suis totalement passée à côté. Je n'ai absolument pas accroché.
Première difficulté pour moi : retenir le nom des protagonistes. Entre Lopakhine, Epikhodov,Trofimov.. je me suis maintes fois emmêler les pinceaux. Et pour pimenter un peu la lecture, on les nomment tantôt par leurs prénoms tantôt par leur noms. Ma lecture a donc été parsemée d'allers-retours entre la liste des personnages en début de pièce et ma page de lecture.
Viennent ensuite les dialogues. Les personnages passent régulièrement du coq à l'âne ce qui donne des dialogues sans queue ni tête. Ou plutôt, pour filer la métaphore, avec une queue et une tête mais des organes mal placés.
Quant à l'histoire, sans grand intérêt pour ma part. Une femme revient 5 ans après dans sa propriété. Elle est sans le sou et doit se résoudre la mort dans l'âme à vendre la magnifique cerisaie qui jouxte la propriété.
Rien de bien passionnant et heureusement que la pièce est courte, je n'aurais pas réussi à aller jusqu'au bout.

Je pense que ce genre de lecture n'est pas faite pour moi car je n'y ai pris aucun plaisir.
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J'avais envie de relire cette oeuvre majeure que j'aime beaucoup. Les metteurs en scène prennent, et c'est normal, maintes libertés avec le texte, ici de Tchekhov. Ayant visionné cet été sur Culture Box la mise en scène de Tiago Rodrigues (Avignon 2021) avec Isabelle Huppert, j'ai eu envie de revenir aux sources.
Bien sûr Tchekhov reste terriblement d'actualité. Les serfs libérés surfent sur la vague du libéralisme. Une cerisaie abattue en vue d'un lotissement pour touristes est une promesse de revenus pour les débrouillards. Gare aux poètes !

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La cerisaie / Anton Tchekhov
Cette pièce de théâtre, comédie en quatre actes a été créée en 1904 et la première eut lieu à Moscou, connaissant un vif succès.
Nous sommes au début du XXe siècle au mois de mai dans la propriété de Madame Lioubov Ranevskaya qui vient juste de rentrer de France avec sa fille Anya âgée de 17 ans et Charlotta la gouvernante, France où elle a vécu durant cinq ans avec un amant dont on ne saura rien. Elle a tenté de se suicider à la suite de la disparition de son jeune fils qui a péri noyé.
Lopakhine est un marchand, ancien serf : il est au coeur de l'action. Il rappelle à Ranevskaya et à Gaiev son frère qu'il faut vendre la propriété pour rembourser les dettes de la famille. Mais pour Ranevskaya, la propriété représente toute son enfance pleine de souvenirs d'une vie facile. Lopakhine malgré tout veut acheter afin d'abattre les cerisiers et construire des chalets à louer. C'est la fin d'un monde aristocratique et l'entrée en scène des hommes d'affaires de peu de sentiments.
« Ah ! ma cerisaie, ma chère , ma belle cerisaie ! Ma vie, ma jeunesse, mon bonheur, adieu…adieu ! » (Madame Ranevskaya)
Une pièce riche de descriptions et de sentiments mais dont l'intérêt n'est pas toujours évident : l'ennui guette vite le lecteur avide d'émotions fortes.
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La cerisaie, c'est celle du domaine d'une famille aristocratique russe, qui vit de plus en plus de ses moyens, et qui se voit dans l'obligation de vendre et domaine, et donc cerisaie. C'est ce que l'on découvre au fil des actes, cette famille, dans sa cerisaie, autour de qui gravitent nombre de personnages, plus ou moins proches, plus ou moins intéressés.

La cerisaie, c'est une pièce de théâtre que j'ai trouvé intéressante, en ce qu'elle représente, sociétalement, et, par extension, théâtralement, la fin d'une ère, mais qui ne m'a pas touchée plus que cela. Je suis plutôt restée de marbre face aux personnages et à l'intrigue, terriblement figés : j'en comprends les raisons, mais cela m'a laissée, émotionnellement, en dehors de l'ensemble.

J'ai, indéniablement, préféré La mouette.
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Je trouve passionnant ce portrait de la Russie.
Cette aristocratie en déclin, cette fête au milieu de la tragédie. Cette évocation de l'esclavage en Russie
Ce personnage qui dit en achetant la cerisaie penser à son père et grand-père qui n'avait même pas le droit de rentrer dans la cuisine.
La thématique de la pièce est très actuelle : la rapace financière destructrice de la nature.
Une pièce politique, sociale et écologique.
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La Cerisaie est l'une de mes premières lectures russe et ce qui a été le seul point un peu déroutant est la complexité des noms qui parfois se mélangeait dans ma tête.

La plume de cette pièce est très douce, tout comme l'histoire est simple et prenante. L'accessibilité de la pièce m'a surprise.
Je prendrai plaisir à lire une autre pièce du même auteur prochainement...
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Un monde disparaît, inexorablement chassé par un autre qui prend sa place et le pouvoir...
Une oeuvre achevée au crépuscule de la vie de Tchekov, cataloguée comédie, certes, mais une définition réductrice, plutôt une comédie sociétale amère voire prémonitoire.
La classe gouvernante aristocratique russe fin 19ème siècle, décrite déliquescente, humaniste et idéaliste, est supplantée par une bourgeoisie montante, financièrement agressive et arrogante lors de sa prise de pouvoir, symbolisée par ce dernier discours de Lopakhine, représentant de cette caste montante.
La classe definissable en prolétarienne, serviteurs et étudiants, sous estimée et oubliée, restent sur le bord de ces bouleversements sociétaux ; Tchekov, alors prémonitoire, ne subodore t-il pas leur avènement, historiquement marquée par la révolution bolchevique ? C'est certes un tantinet extrapoler, mais rien au travers de l'oeuvre n'empêche de l'envisager.
Si l'écriture est légère, le sujet abordé est grave et profond.

Nous nous éloignons donc de la simple comédie de moeurs pour une subtile étude sociétale russe de cette période. Chaque personnage a une charge symbolique propre, tous représentants d'une facette de cette société, et l'ensemble peut donner une pièce de théâtre vive sur scène, à plusieurs niveaux de "lecture". Il reste à assister à une digne représentation théâtrale de l'oeuvre pour complètement l'appréhender.

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Ainsi que le disait Milan Kundera : « L'homme, bien qu'il soit lui-même mortel, ne peut se représenter ni la fin de l'espace, ni la fin du temps, ni la fin de l'histoire, ni la fin d'un peuple, il vit toujours dans un infini illusoire. »

Et il y a un peu de cet infini illusoire dans cette pièce. L'intrigue, très épurée, gravite autour de la vente du domaine familial d'une famille issue de la noblesse, la fameuse cerisaie.

Mais elle représente surtout le douloureux passage des temps anciens aux temps nouveaux. C'est la nostalgie d'une époque en train de s'éteindre, c'est l'impuissance d'une génération à se renouveler et se détacher des valeurs ancestrales qui l'ont façonnée, modelée, formatée. Bref, c'est son incapacité à voir le monde changer sous ses yeux, à modifier son mode de vie, à s'adapter.

Si certains protagonistes ont bien compris que la société était en train de changer tel que Lopakhine, descendant d'une famille de moujik, la famille en revanche, incarnée principalement par Lioubov Andreievna, et dans une moindre mesure par son frère Gaïev, continue de vivre dans l'opulence et dans l'oisiveté, jouant aux grands seigneurs, dépensant sans compter alors même qu'ils sont au bord de la ruine. Ils s'obstinent à vivre encore et toujours dans leur infini illusoire. Jusqu'au jour où…

Cette pièce est fascinante mais également déstabilisante. La variété des décalages et des contretemps qui la rythme m'a parfois déroutée. L'auteur en use et en abuse peut-être un peu trop. A titre d'exemple, je pourrais évoquer les répliques hors propos des personnages : ils passent leur temps à bavarder (inactivité oblige) sans se parler, ni s'écouter, comme enfermés dans un monde intérieur imperméable aux autres. Ne dit-on pas qu'il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ? Je pourrais évoquer aussi le dérèglement du temps (avec les gelées du mois de mai et la douceur clémente du mois d'octobre) ou encore ces personnages à contrecourant tel que Trofimov par exemple, cet éternel étudiant si prompt à faire l'éloge du travail et condamner l'intelligentsia pour son oisiveté et l'inutilité de ses discussions. Mais lui-même, que fait-il avec ses beaux discours ? etc., etc…

Cela crée une atmosphère très particulière, un peu à l'image d'un clown triste ou d'une farce qui aurait mal tourné. le dernier acte est un summum en la matière. L'aspect dramatique semble inhibé par un tourbillon de propos et de gestes dérisoires. Il y a des oeuvres qui infusent lentement, et en ce qui me concerne, celle-ci en fait partie.
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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