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EAN : 978B00JVW5WY2
Seuil (30/11/-1)
4/5   3 notes
Résumé :
Roman chinois, basé sur fait historique, le voyage que fit en Inde le moine bouddhiste chinois Hiuan Tsang pour en rapporter les livres sacrés du bouddhisme.

Le roman aurait paru pour la première fois vers 1550. En raison d'un succès important, il a toujours été réédité jusqu'à aujourd'hui, et même porté sur scène...

J'ai modifié la couverture pour présenter trois versions de ce roman.
- La 1ère : Si Yeou Ki ou le Voyage en Occi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Mes observations mises à jour datent du 9 août 2021.

Cela veut dire qu'il m'a fallu bien 4 ans pour lire cet interminable roman, lecture entrecoupée de parenthèses d'autres lectures, évidemment.

Il ne faut pas se contenter de lire le roman dans les traductions qui bien que ne se superposant pas, sont parfaitement convergentes.

Il faut lire les commentaires d'à côté qui informent à la fois du contexte historique, lequel renvoie à un voyage de plusieurs années effectué par un moine bouddhiste chinois en Inde afin de rapporter dans l'Empire du milieu les livres sacrés du Bouddhisme, et aux ébauches qui ont fini par donner ce long roman populaire.
Depuis sa publication au XVIè S occidental, le roman a suscité toute sorte d'adaptations théâtrales, d'études érudites, de BD, de films, de récupération politique puisque, semble-t-il, il aurait inspiré Mao Zédong, dans sa meurtrière Révolution culturelle de la décennie 66 - 76, etc.

Le contexte permet de comprendre, également, l'importance que revêt le "roi-singe" dans l'imaginaire chinois.
J'ai commencé ce roman dans la traduction de Louis Avenol et j'en ai achevé la lecture dans la traduction d'André Lévy - Pléiade - T. II. Cette dernière traduction est plus complète, et possède à la fois une dimension poétique (grâce à ses parenthèses en très petits caractères italiques) et humoristique certaine, quand ce n'est pas carrément comique !
Mais c'est aussi une suite quasi sans fin d'aventures fantasmagoriques qui mettent aux prises nos pèlerins avec des monstres de toutes natures qui, souvent, sont des esprits transcendants d'animaux sauvages ou domestiques, c'est-à-dire de divinités démoniaques que Wou Kong Souen passe son temps à combattre pour protéger le voyage son maître.

Et pour faire comprendre cette histoire, je me suis autorisé à reproduire ici le résumé parfait de Marie-Hélène Bernard, qui est en même temps une invitation à oser cette fastidieuse lecture :

"LES ORIGINES
Le roi singe est un personnage très populaire en Chine et au Japon. Ses aventures ont été reprises au théâtre et à l'opéra, puis de nos jours dans des séries télévisées, des dessins animés, des bandes dessinées et même des jeux vidéo. Cette légende ancienne a été rendue célèbre par un livre écrit au XVIe siècle par Wu Cheng'en dont le titre est traduit en français de différentes manières : Le Roi des singes, La Pérégrination vers l'Ouest, Le Singe pèlerin ou encore Le Voyage en Occident. Les multiples aventures du singe sont racontées en deux parties, mais à l'opéra, ne sont repris en général que quelques épisodes de cette longue histoire.
PREMIÈRE PARTIE
Tout commence avec un rocher magique qui se casse, donnant naissance à un oeuf de pierre. de cet oeuf sort un singe, lui aussi de pierre, tout de suite habile à grimper et courir. Un beau jour, il arrive à une grande chute d'eau qu'il est assez hardi pour traverser. Derrière se trouve une grotte merveilleuse où il s'installe avec les autres singes qui, en guise de reconnaissance, le nomment roi des singes.
Mais un jour, le roi des singes décide de partir au loin pour trouver le secret de l'immortalité. Au bout de dix ans de voyage, il arrive là où demeure le patriarche des immortels. Celui-ci l'accepte comme disciple et lui donne le nom de Sun Wukong. Comme Sun Wukong est très malin, il apprend très vite les secrets du patriarche, comme par exemple voler dans l'espace. Mais il ne peut s'empêcher de se vanter et un jour, le patriarche se fâche et le chasse.
Tripitaka (Genjô Sanzô) pose le filet d'or d'obéissance sur le singe (Son Gokû), impression sur bois de Tsukioka Yoshitoshi, 1865. Musée des beaux-arts de Boston
Le singe retourne alors à la grotte du rideau d'eau. Un jour, il rend visite au Roi-Dragon et lui dérobe un gourdin magique au pommeau d'or. le Roi-Dragon dépose une plainte à l'Empereur de Jade qui, voulant éviter tout conflit, propose au singe d'occuper au ciel une place de palefrenier. Mais ce dernier, découvrant un jour combien ce poste est bas et dégradant, se révolte contre l'Empereur de Jade. Furieux, l'empereur envoie alors contre lui ses armées. Grâce à son bâton magique et à ses pouvoirs de transformation, le singe les domine sans peine, et gagne ainsi le titre de « Sage Égal du Ciel ». Pour l'occuper, on lui confie la garde du Verger des Pêchers, dont il ne peut s'empêcher de manger les pêches en cachette. Apprenant qu'un banquet des dieux est organisé sans qu'il soit invité, il y entre sous une fausse identité, se met à boire et, ivre, se gorge d'élixir d'immortalité. Par cet acte, le singe déclanche une guerre et, après d'héroïques combats, il est finalement fait prisonnier. L'élixir d'immortalité le préservant d'être brûlé dans un four, on demande alors à Bouddha de l'emprisonner sous la montagne des cinq éléments.
DEUXIÈME PARTIE
Se déroulant cinq cents ans après la première, c'est la partie la plus connue. Elle raconte les aventures d'un moine bouddhiste nommé Suanzang et rebaptisé Tripitaka, parti jusqu'en Inde à la recherche des écritures sacrées. Pour effectuer ce long et périlleux voyage, il va être aidé par trois compagnons : le singe Sun Wukong, délivré de sa prison par la déesse Guanyin, Sablon et le cochon Zhu Bajie. Tripitaka se déplace avec un cheval qui est un ancien dragon, offert par Guanyin.
Le singe se révèle toujours aussi malin, impulsif et orgueilleux. Après avoir tué six voleurs et s'être fait réprimandé par le moine pour sa violence, il prend la poudre d'escampette, en culbutant sur un nuage. Mais Tripitaka dispose d'une formule magique pour se faire obéir et le singe ne peut que le suivre. Durant tout ce long voyage, Sun Wukong va sauver Tripitaka à plusieurs reprises grâce à son intelligence, son gourdin magique et ses pouvoirs surnaturels de transformation. le cochon, en revanche, est glouton, un peu bête et assez lâche. Mais il est fort et sa mission principale est de porter les bagages. Sablon, dont le rôle est plutôt passif, a un caractère assez conciliant et prudent. Traversant plaines, montagnes et fleuves en affrontant tous les dangers, ils parviendront finalement à la Montagne Sacrée de Bouddha au bout de quatorze ans, alors que leur périple ne devait durer que deux ou trois ans. Ils se font remettre 5048 rouleaux sacrés. Grâce à un nuage magique, ils mettent à peine huit jours pour les ramener à l'Empereur de Chine, puis sont rappelés au Paradis de l'Ouest où ils reçoivent tous les honneurs.
Sun Wukong et Bajie au combat, impression sur bois de Tsukioka Yoshitoshi, 1864. Musée des beaux-arts de Boston."

Auteure : Marie-Hélène Bernard



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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Seule la traduction de la Pléiade : André Lévy, offre dans le corps du texte de jolis poèmes. Au hasard :

Contexte : la goule concupiscente, qui a enlevé le bonze, veut faire de Tripitaka son époux :
"...la goule serra dans ses bras le moine chinois : Ô vénérable, je pensais que nous étions :"

"Liés par un fil rouge de toute éternité,
"Unis l'un à l'autre comme poisson dans l'eau.
"Hélas ! le couple de canards est séparé ;
"Qui l'aurait cru ? Les phénix s'en vont dos à dos.
"Au pont des Renouées, la marée est montée.
"Au temple du Bouddha, le rendez-vous manqué,
"Après la joie, il faut se séparer !
"Te revoir, quand cela me sera-t-il donnée ?"
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