Dans l'enveloppe se trouvait la lettre qu'il avait écrite à Monsieur ..., dans laquelle il implorait son pardon. Son besoin d'être pardonné était si fort qu'il ne lui était jamais venu à l'idée qu'il pouvait exister des transgressions impardonnables.
Avec grande précaution, comme si je montais au gibet, je grimpais sur la balance. Je détestais me faire peser. Je détestais me peser moi-même, mais je détestais plus encore que quelqu'un me pèse. J'avais chaque fois l'impression de passer d'un pays doté d'une démocratie constitutionnelle à un état totalitaire.
Parler de changement était admirable. Essayer de changer était héroïque. Mais que l'un de nous change réellement aurait été vu par l'autre comme rien de moins qu'une trahison.
Il était obséqieux d'une manière si dévoué que cela paraissait relever de la vocation. Il créait l'impression qu'il pouvait me regarder droit dans les yeux et me lécher le cul en même temps sans difficulté majeure ni grand désagrément pour lui-même.
Aussi ironique que cela puisse paraître, malgré mes nombreuses maladies, mon surnom, dans le métier, c'est Doc.
Doc Karoo.
« Étant moi - même un menteur invétéré , j’aimais bien ceux qui souffraient du même mal.
Je n’avais plus aucune vérité en commun avec les autres.
Les mensonges étaient mon lien ultime avec mes congénères .
Dans le mensonge , au moins, les hommes étaient tous frères. »
La seule chose vraie qui restait entre ma mère et moi était le souvenir d'un moment unique. Pour ce que j'en savais, elle l'avait totalement oublié
Aucun moment sans amour ne peut être rattrapé.
Jamais.
"Incarner l’image que Cromwell me donner à incarner est très relaxant. J’avais oublié le confort facile qu’il y a à être une image plutôt qu’un être humain. Ce n’est pas le manque de volonté qui me fait jouer cette mascarade que l’on me demande de jouer. Il y a des avantages. J’ai besoin de faire une pause avec ce que je suis. Tout un chacun, je crois, a besoin de temps à autre d’une pause d’une pause avec ce qu’il est […] En me coulant dans ce personnage je ressens la paix qu’apporte un répit temporaire par rapport à tout ce sens qui aujourd’hui envahit ma vie."
J’aurais pu bavarder de n’importe quoi. Moins j’en connaissais sur un sujet, plus j’avais l’air convaincant aux yeux des autres. À mes yeux également.