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3,96

sur 421 notes
Déprime existentielle d'un jeune diplômé modeste d'une ville américaine, sans futur, et dont les ancrages affectifs se délient trop vite.
Le ton est lent, défaitiste, morne. Il rappelle celui du Coeur est un chasseur solitaire, en version adolescente et à la première personne.

J'ai trouvé l'autre protagoniste agaçante, d'autant plus que le narrateur la mettait au centre de ses fascinations, mais cela permet un développement important dans les dernières pages, et surtout une réflexion juste et touchante sur la vision toujours partielle et biaisée que nous avons d'autrui. Je me suis identifiée aux doutes, rages et fantasmes de ce narrateur alternativement avide et paumé, et ai fini cette lecture mélancolique et crue sans qu'une note d'optimisme n'ouvre trop son futur.
La lecture reste donc douce-amère, éclairée seulement par l'effet de renouveau brut que les déchirements forcent sur nous tout au cours de la vie.
Je voudrai relire plus tard ce livre pour voir si ma perception en a changé, ou si un reste de mélancolie amère continuera toujours de m'attirer à ces histoires ternes.

Malgré mon ton dans ce qui précède, j'ai beaucoup aimé cette histoire et en recommande la lecture à qui résonne avec mes impressions.
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D'emblée, je ne peux être objective sur ce roman car il est de loin mon préféré.
C'est avec une grande justesse et une immense sensibilité que nous ait raconté l'histoire de Daniel.
En l'espace d'un été, il est violemment projetté dans les méandres de la vie.
L'amitié, la naissance du sentiment amoureux et les relations familiales sont passées au peigne fin par Tesich.
Il n'y a pas de rancoeur, ni d'amertume juste une grande mélancolie qui fera écho à la plupart d'entre nous, un tant soit peu que nous admettions que rien n'est acquis et que nous puisions notre énergie dans chaque épreuve traversée pour nous rendre plus beau.
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Le premier roman de Steve Tesich paru en 1982 enfin disponible en français. L'été de Daniel Price, son premier amour, son père malade, ses copains de promo... On retrouve la prose prenante de Tesich dans un roman qui fera date comme le fait déjà Karoo. A lire de toute urgence !

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C'est l'histoire assez éternelle d'un adolescent, Daniel Price, qui, le temps d'un été, va passer à l'âge adulte.

Ça commence plutôt bien, par un combat de lutte perdu, malheureusement, on n'entendra plus parler de lutte pendant tout le récit… On enchaîne avec un trio d'amis, fort bien campé et sympathique, mais, malheureusement, il va très rapidement se déliter….

On attaque alors le gros morceau, Price tombe amoureux, d'une fille magnifique, mais fantasque, mystérieuse (encore que le lecteur élucide rapidement le mystère) et qui le mène par le bout du nez, pendant que son père, devenu irascible et pervers, agonise d'un cancer…

Chaque page ou chaque chapitre est plutôt bien mené, vivement, avec des dialogues taillés au cordeau, mais Tesich ne peut s'empêcher de rejouer éternellement ces mêmes scènes : Price va voir cette fille qu'il aime et à laquelle il ne comprend rien, et il revient s'occuper de son père qui l'agresse et le déprécie. C'est assez ennuyeux au final, avec une impression de sur-place, et on a souvent envie de lui dire : Price secoue-toi un peu, ouvre les yeux, prend-toi en main. Il lui manque de la générosité derrière son désarmant nombrilisme adolescent, à ce jeune homme.

Tout cela est assez regrettable car il y a de bons moments, de bonnes trouvailles et une bonne appréhension de cet espoir désespéré de l'adolescence, de ces difficultés à franchir le pas. C'est donc un assez bon roman, mais très répétitif, où j'aurais aimé éprouver plus de sympathie pour le héros, un roman sans assez de panache pour emporter mon enthousiasme face à ce thème si intemporel qu'il peut vite paraître éculé.
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rice, c'est avant tout un roman initiatique, un roman d'apprentissage, d'apprentissage de l'amour. Dans l'Amérique industrielle des années 60, on suit Price, jeune adolescent qui achève sa dernière année au lycée. Dans ce moment où tout semble se jouer, où tout doit se décider, Price éprouve sa première histoire d'amour.

Price est un personnage tout en complexité, profondément humain, si beau, à la fois plein d'espoir et pourtant déjà désespéré. J'ai pris énormément de plaisir à suivre ses pensées, son histoire.

Price est un roman puissant poignant qui nous parle avec le coeur du renoncement, mais aussi des départs, des recommencements. C'est un roman qui serre le coeur, drôle et pourtant sombre, si désespéré.

« Comment faire face à la vie si tout ce qu'elle à offrir c'est la jeunesse ? »
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Mince alors... Puisqu'il était édité par Monsieur Toussaint Louverture, je me suis jeté sur le livre. Mais après les 500 pages et la fin du livre, je n'étais toujours pas transporté...
Le livre n'est pas MAL écrit, mais pour autant le style de l'auteur n'a rien de grandiose... Et puis, malgré les thèmes intéressants abordés ( relation père/fils complexe, désir, passage à l'âge adulte, choix de son futur, ... ) tout cela m'a semblé assez plat... Ou alors peut-être simplement trop léger ??? Par moments, l'ouvrage se rapproche presque de la littérature pour adolescents... Et puis, le déroulement final, sous forme de journal intime découvert... Aïe ?
Bon, je ne veux pas non plus être trop dur, peut-être que le problème vient de moi. Lot de consolation : quel magnifique boulot de l'éditeur, l'objet est magnifique, et dans une bibliothèque : ça claque.
Mais si vous voulez à tout prix lire un livre de chez Monsieur Toussaint Louverture : foncez acheter "Et Quelquefois J'ai Comme Une Grande Idée".
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Un roman à l'américaine comme je les aiment, de la vrai littérature qui démontre que les Français non pas le monopole de l'écriture. Passionnant, de par l'histoire mais aussi le style, chapeau à la traduction.
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Une très belle épopée sentimentale dans une Amérique des confins. L'adolescence dans toute sa subtilité, ses vibrations. Une scène de bagarre splendide. Price n'est pas un page turner, mais on ne le lâche pas pour autant.
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Je vais me mettre à dos tous ceux qui ont lu ce livre tant je lis d'éloges dessus : une note de plus de 4/5 sur Babelio pour presque 50 votes ! Moins de notes mais 4,9 pour Libfly. Faites-vous plaisir, agonissez-moi d'invectives. Faites-moi souffrir comme dit M. Mais que voulez-vous on ne se refait pas, je ne suis pas fait pour les livres qui font l'unanimité (je dois préciser ici que je n'ai regardé les avis postés sur ces sites qu'après avoir été déçu par le bouquin, ils n'ont donc pas influencé ma lecture vers une posture anti-livre-dit-culte). Il est vrai que je ne suis pas a priori fan du genre roman initiatique dont le héros est un adolescent, ni même de littérature états-unienne, mais lorsqu'on m'a conseillé de le lire, je l'ai fait surtout parce que l'objet est très beau : couverture cartonnée, sobre, écrite en rouge et en relief, "imprimé[e] en offset , puis cogné[e] typographiquement pour lui apprendre un peu la vie" (p.544) jusque sur la tranche, et aussi parce que depuis longtemps, j'avais envie de lire un livre de cet éditeur.

Si le contenant me sied, le contenu me déçoit assez vite : style très oral, très dialogué -pas forcément ce que je préfère les dialogues à profusion, parfois, ça allège le propos, d'autre fois ça masque un manque de style ou de profondeur-, bref rien de très original, déjà lu cent fois par d'autres auteurs états-uniens en particulier, histoire qui n'avance pas, personnages un brin palots... Alors on pourra m'objecter que ce roman est justement celui de la normalité, des émois et des amours adolescents, qu'il touche juste et que chacun pourra se reconnaître ou du moins se rappeler sa période ado en le lisant. Mmouais, je ne suis pas convaincu, je reste vraiment sur ma faim. Disons que j'ai déjà lu des textes ressemblants qui ne m'ont pas emballé plus que ça non plus. On pourra alors me dire -décidément,"on" intervient beaucoup dans cette chronique, ça ne me plaît point trop, c'est quand même mon blog, non mais...-que celui-ci a été écrit avant (en 1982). Certes, mais moi, je ne le lis que maintenant et je ne trouve pas qu'il apporte du nouveau à la littérature. Néanmoins, dans ma grande bonté, je veux bien reconnaître que ce livre peut plaire à beaucoup de lecteurs qui s'y reconnaîtront, qui s'identifieront à Daniel et qui auront du plaisir à aller au bout des -longues et lentes- 537 pages.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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