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Citations sur Dans les forêts de Sibérie (1459)

Offrir des fleurs aux femmes est une hérésie. Les fleurs sont des sexes obscènes, elles symbolisent l'éphémère et l'infidélité, elles s'écartèlent sur le bord des chemins, s'offrent à tous les vents, à la trompe des insectes, aux nuages de graines, aux dents des bêtes ; on les foule, on les cueille, on y plonge le nez. A la femme qu'on aime il faudrait offrir des pierres, des fossiles, du gneiss, enfin une de ces choses qui durent éternellement et survivent à la flétrissure.
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Je préfère les natures humaines qui ressemblent aux lacs gelés à celles qui ressemblent aux marais. Les premières sont dures et froides en surface mais profondes, tourmentées et vivantes en dessous. Les secondes sont douces et spongieuses d'apparence mais leur fond est inerte et imperméable.
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La ruée des peuples vers le laid fut le principal phénomène de la mondialisation. Pour s'en convaincre il suffit de circuler dans une ville chinoise, d'observer les nouveaux codes de décoration de la Poste française ou la tenue des touristes. Le mauvais goût est le dénominateur commun de l'humanité.
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Les sociétés n'aiment pas les ermites. Elles ne leur pardonnent pas de fuir. Elles réprouvent la désinvolture du solitaire qui jette son « continuez sans moi » à la face des autres. Se retirer c'est prendre congé de ses semblables. L'ermite nie la vocation de la civilisation, en constitue la critique vivante. Il souille le contrat social. Comment accepter cet homme qui passe la ligne et s'accroche au premier vent ?
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Il est bon de n'avoir pas à alimenter une conversation. D'où vient la difficulté de la vie en société ? De cet impératif de trouver toujours quelque chose à dire.
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Je préfère les natures humaines qui ressemblent aux lacs gelés à celles qui ressemblent aux marais. Les premières sont dures et froides en surface mais profondes, tourmentées et vivantes en dessous. Les secondes sont douces et spongieuses d'apparence mais leur fond est inerte et imperméable.
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La société de consommation est une expression légèrement infâme, née du fantasme de grands enfants déçus d'avoir été trop gâtés. ils n'ont pas la force de se réformer et rêveraient qu'on les contraigne à la sobriété.
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Le paradis aurait dû se situer ici : une splendeur infaillible, pas de serpents, impossible de vivre nu et trop de choses à faire pour avoir le temps d'in- venter un dieu
P 177
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Notre péché à nous autres, les hommes, c'est d'avoir perdu cette fièvre du chien à rapporter le meme os. Pour être heureux, il faut que nous accumulions chez nous de dizaines d'objets de plus en plus sophistiqués. La pub nous lance son « va chercher! ». Le chien a admirablement réglé le problème du désir
P. 171
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Dans l’abondance, libre aux uns de vivre en poussah mais libre aux autres de jouer les moines et de se tenir amaigris dans le murmure des livres. Ceux-ci recourent alors aux forêts intérieures sans quitter leur appartement.
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