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3,84

sur 3481 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre ne m'a pas emballé plus que ça, pas embarqué, pas fait rêvé. Bref, il m'a laissé au pied du toit du monde.
Certes, il est allé en Himalaya avec Vincent Munier, le photographe. Il a appris la patience de l'observation et de la contemplation dans des paysages les plus grandioses qu'il soit. Ça, on est d'accord.
Avant d'entamer ce récit de voyage, bien écrit et bien documenté (on est d'accord aussi), j'ai lu le carnet d'affût de Vincent Munier sur le Tibet. En égrenant les pages de ce livre, j'ai ressenti une immense émotion concernant le travail de cet artiste. Ce type là, né loin des sphères parisiennes, sait ce que c'est que de de se fondre dans le paysage. Quand il part quelque part, il sait qu'il peut revenir bredouille. Ce photographe animalier, peut aller plusieurs fois sur le même territoire à des mois d'intervalles pour mieux étudier le terrain et pour mieux se cacher de ces bêtes sauvages.
Munier, c'est lui le type talentueux. C'est lui qu'il faut lire en premier, c'est à dire son "Tibet, promesse de l'invisible : carnet d'affût à la panthère des neiges". Son récit de voyage donne à voir dans la simplicité de la nature, dans le sauvage, dans le monde primitif.
Ce vosgien nous a régalé dans ses livres tels que "Solitudes" ou en encore "Arctique". Ce sont de magnifiques albums sur une nature intacte et pure où les animaux semblent les rois du monde.
Désolé, je ne parle pas de Tesson. Mais, ce n'est pas la peine, vous en parlez tous mieux que moi. Moi, je voulais juste parler de ce discret lorrain qui mérite grandement d'être connu.
Pour notre prix Renaudot 2019, je salue quand même l'homme qui incarne, sans doute le plus, aux yeux du grand public l'âme voyageuse que nous avons tous en nous.
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Oui, certes Sylvain Tesson nous offre un très beau récit mais j'avoue être restée un peu sur ma faim.
Après m'être laissée envoûter par l'écriture de Bernard Lugaz et sus "ulimae terrae" , je m'attendais à découvrir un écrit un peu dans le même genre sauf que cette fois-ci, la magie n'a pas opéré sur moi.

Sylvain Tesson nous embarque avec Vincent Munier, photographe qui n'a pas son pareil dans le monde animalier, celle que l'on soupçonne être sa compagne, Marie et enfin, Léo qui apportera ici sa touche philosophie sur les pays de la panthère des neiges. Commence alors non pas la traque mais l'attente, cette attente insupportable face à cette rencontre avec cette bête mystique qui vit et vivait bien avant l'homme sur les hauts plateaux tibétains. Elle, elle y a toute sa place, elle a conquis ce droit mais qu'en est-il depuis l'arrivée de l'homme ? La rencontre tant espérée, voulue, attendue, provoquée, ara-t-elle bien lieu ?

Un ouvrage sur l'attente, la patience et le fait de se contenter de ce que l'un o et non pas de ce que l'on voudrait avoir. L'homme est un éternel insatisfait, c'est bien connu, il lui faut toujours plus... Nos quatre aventuriers se contenteront-ils de ce que la nature va leur offrir ? Et le lecteur dans tout ça ?

Un récit il est vrai extrêmement bien écrit, rempli de paroles philosophiques et plein de sagesse mais malgré tout ça, je crois que je dois me classer parmi ces "hommes (ou femmes, j'évoquais en ce sens là l'Homme avec un grand H) jamais rassasiés et éternels insatisfait car je m'attendais à quelque chose de plus !
A découvrir !
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Sylvain Tesson, l'explorateur des temps modernes, le voyageur curieux, l'écrivain- naturaliste, accepte d'accompagner le photographe Vincent Munier dans sa quête de la panthère des neiges sur les hauts plateaux du Tibet.
Cet homme remuant et bavard va donc tenter la patience et l'observation silencieuse pendant l'affût.
Cette méditation forcée face à une nature grandiose, dédaigneuse de l'humain, fait naître en lui la réflexion.
Chaque chapitre est sujet à questionnement, allant de l'avenir de l'humanité et son attitude envers la planète au désordre civilisationnel dans lequel nous sombrons.
Il apprendra aussi à attendre que la bête paraisse, à accepter que l'apparition soit furtive, éphémère, a s'en réjouir même.
Il s'imprègnera de la part de mort que distribue chaque animal dans sa chasse, ne mettant aucune rage dans la violence déployée pour se procurer un repas.

C'est le récit d'un périple, d'une expérience telle qu'aime en faire Sylvain Tesson.
On y retrouve des citations dont on le sait friand et quelques digressions qui le ramènent à son passé.
Il m'a laissé le même sentiment que Dans les forêts de Sibérie, à savoir un peu trop de grandiloquence moralisatrice et une tendance à considérer ses voyages comme un jeu, un défi qu'il se lancerait à lui-même, plus qu'une initiation.

La panthère, majestueuse, mystérieuse, reste l'impératrice du roman, celle dont la présence, visible ou invisible, plane telle une ombre souveraine tout le long du livre.
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Sylvain Tesson est un écrivain plutôt sympathique et très médiatique
C' était un vrai aventurier mais , au fil du temps, il utilise trop de grosses ficelles commerciales et c'est un peu trop visible pour ses fidèles lecteurs.Son livre est intéressant mais cet irrépressible besoin de se mettre toujours au premier plan frise l'indécence.Pas beaucoup de place pour Vincent Munier , extraordinaire photographe animalier , et son équipe qui sont les vrais moteurs de l'aventure que S.Tesson ne fait que suivre
Il y'a , comme toujours , la touche Tesson.Des citations sur le taoïsme, le confucianisme ou le bouddhisme, ce qui aère le récit . Cela reste assez superficiel .Malgré sa grande culture, je ne sens pas S.Tesson habité par ces grandes philosophies asiatiques
C'est le reproche que je fais à ce livre. Il est bien écrit , facile à lire, dépaysant au milieu de l' hiver mais il ne procure pas d' émotion
Un livre plaisant pour le grand public, un vrai plaisir de lecture mais qui manque de âme
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Un roman que j'ai rajouté à ma PAL grâce au Challenge Solidaire.
Une première entre cet auteur et moi.
Une pioche dans ma PAL l'en a fait sortir ce mois-ci.
Pas mon genre de prédilection, j'appréhende un peu mais il est assez court.

Ce roman est une ode à la nature.
Sylvain Tesson est invité par son ami photographe animalier Vincent Munier à partir pour le Tibet afin de tenter de voir la panthère des neiges.
Comme l'auteur, les sens seront aux aguets.
Ses silences seront les miens.
L'oeil est ouvert, même si de mon côté, aucune chance de la voir mais j'apprécie les descriptions des paysages de neige, de la faune et de la flore tout en étant au chaud.
Il faut quand même attendre la moitié du roman pour que Madame pointe son pelage.

Mais toutes les digressions de l'auteur m'ont fait décrocher à maintes reprises.
Pas de suspense évidemment, il n'aurait plus manqué qu'au final on ne la voit pas !
Un petit côté moralisateur mais ça ne m'a pas choquée.

Je pense que cet auteur est bien mieux dans la nature que dans ma PAL.
Je le laisse donc libre de pénétrer à pas de panthère des neiges dans la vôtre, mais seulement si le coeur vous en dit.
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"La panthère des neiges" était sur une étagère depuis 3 ans sans que je m'y intéresse. "Dans les forêts de Sibérie" m'avait déçue et je n'envisageais donc pas particulièrement de retrouver Sylvain Tesson dans une nouvelle aventure.
Cependant j'ai vu le film issu de cette aventure l'hiver dernier, que j'ai beaucoup apprécié: paysages incroyables, faune sauvage, lenteur et techniques d'affut m'ont alors charmée. J'ai alors été très tentée de repartir dans un voyage littéraire avec l'auteur. Malheureusement je crois que je n'arrive pas à accrocher à la plume de Sylvain Tesson et n'ai pas réussi à me faire embarquer dans les lointaines montagnes tibétaines. Je n'ai pas retrouvé les images et la magie du film, ni les échanges entre les différents protagonistes. Une déception donc.
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Avant que le Renaudot ne récompense cet ouvrage, un entretien à la radio avec Sylvain Tesson m'avait beaucoup intriguée. Bien que le récit de voyage ne soit pas mon genre de prédilection, j'étais curieuse de lire comment un voyage dans la montagne tibétaine avait pu être une telle révélation philosophique, quasi mystique même pour ce citadin assez divertissant pour bobos parisiens, casses cius nostalgiques et autres voyageurs immobiles.

En lisant son récit, on comprend bien comment l'individu lambda du 21ème siècle, caractérisé par son environnement digitalisé et la surstimulation de son cerveau (aux bruits, aux écrans, à l'injonction de la productivité et du rendement dans son travail..) pourrait avoir la sensation d'avoir été téléporté dans un autre monde dans cet environnement naturel que sont ces montagnes tibétaines. Quant à s'occuper en attendant un temps indéterminé l' hypothétique venue d'un félin, sans garantie qu'elle veuille se montrer... Ça serait beaucoup demander à cette espèce !
Ainsi la réflexion que nous livre Sylvain Tesson sur notre rapport à la nature est souvent très pertinent. On peut parfois sourire lorsqu'il raconte comment cette expédition avec Vincent Munier, photographe animalier passionné, lui fait apprendre comment apprécier la beauté de l'instant et la vertu de la patience et...le lâcher prise ! Un choc culturel de taille et d'actualité.

Globalement, j'ai apprécié cette lecture car certains passages étaient vraiment très intéressants. En revanche, j'avoue que d'autres m'ont paru si anecdotiques (sans les qualifer de nombrilistes pour autant) que j'ai été tentée de sauter quelques passages. Et j'avoue que les moments où l'auteur peinait à se détacher de son ton petit bourgeois d'Ile-de-France m'a parfois agacée.


Multi défis 2020
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Cette première rencontre avec Sylvain Tesson, l'auteur aventurier, a confirmé le fait que je n'adhère pas systématiquement à l'avis du jury des grands prix littéraires. En effet, ce Prix Renaudot 2019 a soufflé sur moi le chaud et le froid. L'écrivain nous entraîne à sa suite, en compagnie de Vincent Munier photographe animalier, à la quête de la rarissime panthère des neiges, dont le salut réside dans l'éloignement de tout être humain.

Si j'ai aimé la poésie sauvage de l'écriture utilisée pour sublimer la beauté du règne animal, j'ai moins aimé les envolées emphatiques de l'écrivain qui mettent en exergue son érudition, toutes ces références à l'art en général (littérature, peinture, etc) plombe le récit. J'ai eu l'impression que pendant l'affût, l'auteur laissait gamberger ses pensées et qu'il nous les livrait à l'état brut, tout comme les analogies qu'il faisait entre la vue de la bête et les visages féminins qui le hantaient.
En nous entraînant sur la piste de la panthère des neiges, Sylvain Tesson fait l'éloge de l'attente et de la contemplation. Il fustige l'agitation du monde moderne et le comportement humain vis à vis de la planète.

Si l'auteur a su me faire partager des moments purement magiques lors de l'observation de la panthère notamment, je n'ai pas accroché à la dérive philosophique et moraliste qui prend trop de place dans ce court récit, et cela même si je partage son point de vue notamment sur la chasse. Sans en atteindre la dimension spirituelle, je retiendrai de ce texte auquel j'accorde un 12/20 la maxime "Soyons à l'affût !"
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L'auteur a suivi Vincent Munier, photographe animalier, dans les hauts plateaux du Tibet sur les traces de la panthère des neiges. « Si l'on voulait avoir une chance de l'apercevoir, il fallait la chercher en plein hiver, à quatre ou cinq mille mètres d'altitude. » (p. 23) C'est donc ce voyage à l'affût qu'il raconte. Pendant de longs jours, Tesson, Munier et leurs compagnons d'attente observent des yacks, des renards, des chèvres bleues, des antilopes, des gypaètes ou encore des chats de Pallas. « Les bêtes surgissent sans prémices puis s'évanouissent sans espoir qu'on les retrouve. Il faut bénir leur vision éphémère, la vénérer comme une offrande. » (p. 35) Mais du félin tant convoité, pas l'ombre d'une tache ni d'une moustache pendant longtemps. « La panthère pouvait être un rocher et chaque rocher une panthère. » (p. 112) Jusqu'au matin où la bête somptueuse se détache en haut d'une crête. L'attente de l'animal et son apparition convoquent des figures féminines chères à l'auteur, qui sont autant de doux souvenirs et de tendres regrets.

J'ai apprécié la prose de l'auteur, vive et sèche comme le froid mordant des steppes asiatiques. Son ironie cinglante sur la folie technique des hommes me convainc parfaitement, de même que son humilité affichée devant la création, qui confine presque à l'antispécisme. « Par quel étrange mouvement de l'âme en arrive-t-on à tirer une balle dans la tête d'un être pareil ? [...] L'amour de la nature est l'argument des chasseurs. » (p. 109) Je ne connais pas, ou très mal, les doctrines bouddhistes et taoïstes, mais ce que Sylvain Tesson en tire pour étayer son propos donne envie d'approfondir le sujet. « L'affût était une prière. En regardant l'animal, on faisait comme les mystiques. On saluait le souvenir primal. » (p. 57) Je dois reconnaître à l'auteur un grand sens de la périphrase, hélas dévoyé dans une tendance quasi maniaque à l'aphorisme. « La Terre avait été un musée sublime. Par malheur, l'homme n'était pas conservateur. » (p. 164) Alors oui, c'est certain, ça fait beaucoup de belles citations à extraire du texte, mais la somme de ces phrases sonne un peu creux. le livre a été couronné par le prix Renaudot 2019, distinction avec laquelle je suis très souvent d'accord. Peut-être attendais-je trop de ce texte et de cet auteur dont plusieurs amis lecteurs me vantent souvent le talent.
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J'ai dû passer à côté de quelque chose.
Je ne suis pas rentré dans ce roman de Sylvain Tesson, mon premier.

Alors il y a cet aspect contemplatif très présent, très marqué. Qui n'est pas pour me déplaire.
Des considérations sur la frénésie de nos sociétés contemporaines qui sans doute passent à côté de l'essentiel. Considérations que je peux faire miennes malgré mes défauts et ma contribution à la dite frénésie.
Un récit qui présente un côté initiatique voir quasi mystique. La quête de la panthère des neiges est aussi une métaphore, une quête d'absolu, une recherche de sens.

Admettons.
Mais que c'est long. Ennuyeux. Décousu. Ampoulé parfois. le jugement peut paraître sévère. Mais il n'est qu'une impression. Je peux me tromper. Et d'autres lecteurs pourront tomber sous le charme du style de Sylvain Tesson.

Et comme toute impression, il ne faut pas se fier à la première. Il me reste donc à jeter mon dévolu sur un autre titre de l'auteur. Si d'aventure, l'un ou l'une d'entre vous a un conseil éclairé, je suis preneur !
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