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3,84

sur 3481 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Ce roman se lit vite. Phrases courtes, petits chapitres, les descriptions de la faune et du milieu naturel sont entrecoupées de références culturelles basiques. cet ouvrage, prix Renaudot 2019, vendu à ce jour à près de 400.000 exemplaires ne m'a ni touché ni intéressé. Sans doute, en matière de gout littéraire faut-il compter avec la définition du régime présidentiel américain, défini par cette phrase d'Abraham Lincoln au sujet d'un conseil des ministres: "Sept oui, un non. Les non l'emportent".
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Loin d'une méditation dans les confins d'un pays blanc et glacé peuplé de bêtes sauvages et furtives, dans un silence feutré, me voilà emportée dans le cerveau de Sylvain Tesson entre métaphysique et culture européenne, mais qu'est ce que je fais là ? J'aurais dû acheter le livre de Vincent Munier !
Égarée... Entre Nietzsche, Karen Blixen, Drieu La Rochelle, Corot, Delacroix, et autres auteurs grecs loins du sujet, au milieu de phrases censées être poétiques, de citations diverses, y compris de lui-même (quel orgueil !).
Égarée. Parmi les mots recherchés qui n'ont rien à faire à cette altitude (du corps et de l'esprit), de références inopportunes, en complet décalage...
Égarée. Dans ses souvenirs rappelés pour combler l'attente...
Égarée, je n'ai pas eu le temps, l'espace ni la liberté nécessaire s pour me plonger, moi, dans une attente patiente et méditative, dans la tranquillité de l'air givré traversé par le regard et les traces d'un animal fugace, dans un bonheur physique à son apparition, dans le silence des hommes et femme qui partagent un temps infini au milieu de la montagne blanche...
L'agitation mentale de Sylvain Tesson m'a repoussée loin d'un voyage qui se promettait merveilleux et initiatique...
J'enrage !
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Je suis au regret de vous dire que je suis complêtement passée à côté de ce récit de Sylvain Tesson, couronné hier par le Prix Renaudot 2019. J'ai bien vu la poésie que l'auteur avait mis dans son livre. J'ai bien compris que cette aventure avec son ami Munier était devenue, au fil des jours au Tibet, une véritable quête. J'ai bien vu tout ça. Mais ça m'a laissée de glace (c'est le cas de le dire). Autant j'avais été emportée par le "Par les Routes" de Sylvain Prudhomme, qui ne récolte que le Prix Femina, autant je suis restée sur place ici. Ça a été vraiment pénible pour moi, cette lecture. Un pensum. Je me suis forcée. Je suis désolée, je n'ai pas aimé.


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Premier livre de Sylvain Tesson qui me tombe sous la main, et j'avoue avoir été fortement déçu. Peut-être parce que j'attendais beaucoup de cet auteur. C'est donc un billet d'humeur qui me vient à l'esprit.
Sylvain Tesson manie bien la langue française. Il est touchant lorsqu'il parle des autres, que ce soit de ses compagnons de voyage ou de ces enfants tibétains chargés de garder les yacks. Il est capable de parler de la beauté animale, de la beauté des paysages.
Malheureusement, Sylvain Tesson ne s'arrête pas là. Soixante-quinze pour cent du récit sont consacrés à sa personne et à de son introspection. Et là, malgré son érudition, il ne m'a guère convaincu. A force de toucher à tout, il n'est jamais épais.
C'est facile de critiquer une humanité trop nombreuse qui détruit tout. Comme s'il n'en était pas! C'est trop facile de se mettre hors de la mêlée, en critiquant le monde contemporain qui lui permet de prendre l'avion, de se vêtir de vêtements synthétiques ultra-modernes, d'écrire à destination de ces huit milliards d'individus de trop qui lui financent ses aventures et plus encore.
Paradoxalement, cet étalage de culture, et ce besoin même d'écrire et de communiquer avec ses semblables, ne font que rappeler au lecteur que l'auteur, tout comme nous, appartient bien à cette humanité qui cherche sa voie et que Sylvain Tesson ne semble pas porter dans son coeur. Pour être plus précis, il aime ceux qu'il regarde, mais n'aime pas l'espèce. Cette dichotomie me gratouille aux entournures! Comme si Tesson avait aimé cette panthère du Tibet en professant sa détestation des panthères en général!
L'homme, comme la panthère, est un prédateur. C'est entendu. Tellement prédateur que l'homme est un loup pour l'homme - Esope, déjà, l'avait bien remarqué - et qu'il se met en danger lui-même, y compris collectivement. Il semble qu'à la différence des autres espèces, il soit même capable de se penser prédateur, et de penser en termes de bien et de mal. Mais pouvons nous l'empêcher, plus que le loup ou la panthère d'être prédateur ? Etant précisé que ce regard assumé sur la place de l'homme dans le règne animal ne doit surtout pas nous empêcher de penser le lien entre l'homme et son environnement, ne serait-ce que pour la survie de l'espèce.
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Difficile de comprendre le succès de ce livre ! La poésie revendiquée n'est pas forcément au rendez-vous. Bobo prend l'avion, se balade avec ses porteurs et fait rêver des milliers de lecteurs sur les dernières reliques naturelles mais pas question de vous donner l'adresse... Quel ennui ! Ces descriptions géographiques, ces citations philosophico-pseudo-environnementales. Sylvain m'a tuée. L'homme n'est pas inintéressant mais sa démarche est un peu alambiquée quant à la protection de l'environnement. Disons qu'il crache dans sa soupe de nanti qui s'assume malgré tout.
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J'ai découvert et aimé Sylvain Tessondans Les Forêts de Sibérie, récit d'aventure ponctué de citations, aphorismes et autres maximes ou réflexions personnelles. La panthère des neiges n'est pas un récit ou si peu mais une suite de chapitres courts dans lesquels les citations, aphorismes, maximes et réflexions philosophiques l'emportent largement (à la lecture si ce n'est en nombre de phrases) sur le récit. J'aurais dû m'y attendre ! Une fois raconté de dix façon différentes l'attente et l'affût dans le froid des montagnes du Tibet d'un animal quasi invisible il faut meubler avec autre chose. Cet autre chose est l'exposition ad nauseam de la culture, certes étendue, poético philosophiques de Tesson. En amuse-gueule j'avais trouvé cela plaisant en Sibérie. En plat principal sans limite de quantité j'ai trouvé cela indigeste au Tibet.
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Sylvain Tesson a certes une belle écriture poétique et fluide mais son manichéisme est insupportable. Pourquoi rompt il le charme de ses descriptions par des commentaires mal à propos, de bobos écolos?
-Il tire sur les scientifiques (p40) en oubliant que sans eux il n'aurait pas pu, entre autres, effectuer toutes ses pérégrinations et son ami n'aurait pas pu prendre de photos.
-Il dresse un portrait caricatural des chasseurs (p42).
-Il fait l'éloge d'enfants livrés à eux-mêmes qui gardent des troupeaux dans des conditions difficiles et qui ont de la chance car "ils échappaient à l'infamie de nos enfances européennes: la pédagogie, qui ôte aux enfants la gaieté.."
Vraiment ces considérations sont ridicules et insupportables.


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Dans son dernier livre, Tesson nous relate son aventure en compagnie du photographe animalier Vincent Munier sur le plateau tibétain à la recherche de la panthère des neiges. le félin est sans doute parmi les bêtes les plus difficiles à observer en raison de la rigueur de son habitat − des montagnes à plus de 4000 m d'altitude −, de son mimétisme grâce à son pelage cryptique et surtout de sa grande furtivité. Lourdement équipé pour photographier et filmer le prédateur, le groupe de quatre voyageurs (les deux autres étant Marie, la fiancée de Munier, et Leo, son "aide de camp") sillonne les massifs montagneux à bord de véhicules 4x4. Tesson ne donne pas d'informations précises des lieux visités pour éviter que des chasseurs "viennent les vider". On sait seulement que la région est située entre la ville de Lhasa au sud et les monts Kunlun au nord. L'auteur meuble son récit de ses états d'âme et ses échanges avec Munier − les deux autres membres du groupe apparaissant plutôt au second plan. Beaucoup de citations (Proust, Jules Renard, Pline l'Ancien, Lao Tseu, etc.) très érudites certes, mais pas toujours congrues car superficielles; découverte de l'écoute et de l'observation, de la lenteur; plaisir de savourer ses cigares havanais (!) pendant les longues heures d'affût dans le froid. En revanche, presque rien sur l'environnement ni sur les populations locales et aucun détail sur les moyens mis en oeuvre. L'équipe est bien entendu parvenue à ses fins − filmer et photographier la panthère sous toutes les coutures −, mais l'exploit comme but ultime n'est pas forcément intéressant quand il est enrobé de sensationnalisme et de m'as-tu-vu − ex. dénigrement de la démarche des scientifiques. On a réussi à saisir le félin en gros plan, dans son intimité. Et après? Cette Panthère des neiges est une grande déception, elle me rappelle trop l'autre "aventure" (Dans les forêts de Sibérie), où l'auteur s'est fait transporter au bord du lac Baïkal avec son stock de livres, de whisky, de vodka et de cigares. Elle est de loin surfaite.

L'ouvrage de référence en la matière reste pour moi, incontestablement, le Léopard des neiges de Peter Matthiessen [1]. C'est le récit d'un voyage au Dolpo, région septentrionale du Népal, au nord de la chaîne himalayenne, que Peter Matthiessen a fait à pied (et non en 4x4!) avec son ami et grand biologiste George Schaller [2] pour observer les mammifères de l'Himalaya. On accompagne l'auteur dans un voyage au rythme de l'observateur naturaliste attentif aux signes de la nature et aux sentiments qui surgissent face à l'immensité de la montagne et la beauté de l'espace sauvage. C'est ce récit empreint d'humilité, de poésie et de lenteur que je préfère de loin. Même si on n'y croise pas forcément le léopard des neiges.

[1] Matthiessen, Peter : le Léopard des neiges de Peter Matthiessen. Gallimard, 1983, 1991
[2] Schaller, George B. : Stones of Silence: Journeys in the Himalaya. London: Andre Deutsch, 1980.
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Je commence à écrire ma critique alors que je lutte désespérément pour dépasser la moitié du roman et pourtant, il est court et il me bloque dans la suite de mes livres à lire. C'est mon premier Tesson, avec le prix Renaudot en poche, le coup de coeur de ma biblio, j'en attendais mieux et vraiment, ça n'est pas mon style. C'est un témoignage d'aventure à la quête de la panthère des neiges avec Munier, le passionné. Entre description contemplative et philosophie métaphysique, je me suis ennuyée. Faut que j'aille au bout de ma lecture pour le challenge solidaire et il semblerait même que ce soit ma dernière lecture dédiée au challenge pour 2023. Malheureusement, je termine avec un titre pour lequel j'ai lutté.
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De Sylvain Tesson, je n'ai presque rien lu, mais j'ai beaucoup entendu. J'ai commencé ma lecture de la panthère des neiges avec intérêt certain, mais sans attente particulière ; heureuse, pour autant, de découvrir un genre d'écriture qui ne m'est pas familier : le récit d'écrivains explorateurs. Ma lecture me conduira loin, certainement pas au Tibet, destination pourtant promise.

Au pays de : Sylvain Tesson voyage au Tibet avec l'équipe du photographe animalier Vincent Munier pour suivre leur traque de la panthère des neiges.


Doit-on lire les carnets d'explorateur ?

Bien sûr qu'il est beau de lire des carnets d'exploration. Bien sûr qu'il est plaisant de découvrir des mondes inconnus, inaccessibles, exotiques à travers les yeux d'un conteur dont la curiosité n'a d'égal que l'ouverture d'esprit et la soif de rencontres. Pourquoi se priver de partir à l'aventure, main dans la main, avec cet auteur qui prend tous les risques pour nous ?

Avec Sylvain Tesson, pourtant, cette question me vient dès les premières pages. J'avance et je recule, tentant d'écouter le silence fracassant que Tesson pense décrire. Mais du silence ne surgit que l'auteur relisant bruyamment, avec délice, ses propres mots, trop heureux de trouver le silence de l'affût comme prétexte pour se raconter, se décrire et parler de lui. Trop heureux de s'entourer de mots savants ; d'incarner la nature, puisqu'il la décrit. À peine quelques pages, et j'ai l'impression de lire la prose d'un écrivain aimant se lire, sachant chasser le mot, ou croyant devoir savoir. Exalté, sans doute, d'être le héros en creux de son propre récit. Je m'attends d'ailleurs à ce qu'arrive bientôt l'épiphanie attendue : « traquer la bête, c'est finalement se chercher soi-même »… [ Vous pouvez lire la suite de la chronique sur startingbooks.com

Lien : https://www.startingbooks.co..
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