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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une dystopie qui paraît si lointaine et si proche à la fois :
Fin du pétrole, développement et plus grande place de l'intelligence artificielle, de la robotique et augmentation du temps passé devant les écrans.

Une histoire qui a pourtant été écrite il y a plus de 40 ans.

J'ai pris du plaisir à suivre l'évolution positive de Bentley, grâce aux livres et à ses différentes rencontres au fil de ce roman.

Un roman à lire.
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Une dystopie plutôt originale où les robots servent un peuple drogué qui ne pose pas de questions.... Mais Paul, en visionnant de vieux films, va apprendre à lire et commencer à s'interroger alors que dans cette société c'est plutôt " Pas de questions, détends toi". C'est en croisant la route d'une jeune femme marginale que sa vie et celle du monde, va irrémédiablement basculer... Je ne préfère pas trop en dire car ce monde ce découvre entre surprise et stupéfaction. Il en donne vraiment pas envie ! Ce qui la différencie un peu des dystopies classiques, c'est qu'ici il n'y a pas vraiment d'ennemis à abattre, c'est plutôt une société qui doit se réveiller de sa torpeur et réagir avant le déclin. C'est un récit assez fascinant, avec un homme qui se découvre, un robot qui voudrait devenir un homme, une petite aventure avec quelques rebondissements et une jolie romance.
Challenge Mauvais genres 2023
Pioche dans ma PAL 2023
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Les romans de genre SF, les romans d'anticipation ont ceci de particulier qu'ils vous font (qu'ils vous obligent...) à réfléchir sur la société qui nous entoure...

On est dans un futur proche, et c'est les robots qui dirigent le monde, les humains étant rendus à errer telles des loques. Ils prennent tous les jours un médicament (le sopor )pour être zen, ne pas se poser de questions, "profiter de la vie "...Tous leurs soucis ont été effacés au propre comme au figuré . La famille n'existe pas, l'amour non plus, l'amitié non plus, mais ils ont quand même droit à leur minute-sexe.
On est dans un futur proche où les livres n'existent plus, les gens ne savent pas lire. Ne pas se poser de questions...
Un mot d'ordre : "se détendre"...
Tout est géré par les robots, et au sommet, un robot de type 9, Bob Spofforth . " Il avait été conçu pour vivre éternellement et il avait été conçu pour ne rien oublier."
Et lui se souvient... du monde d'avant. Sa rencontre avec Bentley , un des rares hommes à savoir lire, puis avec Mary Lou, le mettra en face de ses manques..

C'est un roman sur le pouvoir des livres, de la lecture, ce qu'elle apporte aux gens, en terme de savoir, et tout ce qu'ils pourraient perdre si ça leur était enlevé. ( Et ça fait peur...)
C'est un roman sur la place que l'homme fait à l'intelligence artificielle, aux robots, aux machines, la confiance qu'on leur fait et tout ce qu'il pourrait advenir si on leur laissait trop de place.
C'est un roman qui est paru en 1980, et il était sacrément visionnaire car on peut voir, déjà en quarante-trois ans, toute la place qu'ont pris les "machines "dans notre vie quotidienne. ( les ordinateurs, les portables, internet, les plateformes audiovisuelles...). Des machines qui sont censées nous rendre service mais qui peuvent aussi nous assujettir ou nous endormir...

C'est aussi une magnifique histoire d'amour, avec deux personnages qui se débattent pour exister, pour "penser "et qui sont entourés mais pratiquement seuls au monde, tel Adam et Eve.
(Et c'est aussi une autre histoire d'amour, touchante elle aussi, à sa façon...)
Mais c'est surtout une ode à la liberté, une ode au savoir, et une ode magnifique aux livres. le titre déjà fait référence à un grand classique de la littérature américaine, comme un hommage..

Un roman intéressant qui fait réfléchir....
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A ne pas confondre avec le classique « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » (qu'il faut lire, d'ailleurs), L'oiseau moqueur, dystopie de Walter Tevis, l'auteur du Jeu de la dame est un très bon roman, qui rappelle par ses thèmes 1984, Farenheit 451 ou le meilleur des mondes. On pensera également à la série des Robots d'Asimov.
En effet, depuis des siècles, les êtres humains ont perfectionné les robots et ont fini par leur confié la planète/ le pouvoir/leurs vies. Plus de guerres, plus de pauvreté, plus de famines…Tout le monde est heureux et vit sous l'influence de drogues (très le meilleur des mondes, là, même si ce n'est pas le soma qui est consommé mais les sopors). Fini les problèmes dus à l'attachement, à la famille, aux liens : une loi régit ce qui touche à l'intimité. L'amour, non, ça n'existe plus mais il reste la pornographie (« sexe vite fait, bien fait »). le travail manuel et technique a été confié aux robots/androïdes. Ou aux prisonniers sous les ordres des robots. Car, oui, désobéir équivaut à des travaux forcés et à l'emprisonnement. Il est hors de question de se rapprocher des autres, de se regrouper ou de vivre en couple. D'ailleurs, la procréation est inutile : tout le monde avale des contraceptifs sans le savoir depuis des années.

Les efforts intellectuels appartiennent au passé. Les maximes du type » Pas de questions, relax », « Dans le doute, n'y pense plus » régissent la vie des humains qui paraissent vivre comme sortis de Brazil, le film. Décidément, le début des années 80 (1981 pour le roman, 1985 pour Brazil) envisageait le futur de la même façon. Et parfois, tout ça résonne étrangement en 2022…
Car les écrans ne sont pas bannis : même s'il s'agit de télé, ils sont envahissants et diffusent des programmes totalement ineptes…
Et les livres ? A l'inverse de Farenheit, ils existent toujours mais plus personne ne sait lire. On a oublié.
Jusqu'au jour où un homme, Paul, professeur à l'université, propose ses services au doyen Spofforth car il a appris à lire tout seul dans un livre trouvé par hasard (les livres ne sont pas si bien cachés que ça, ils sont oubliés). Robert Spofforth est le doyen de l'université mais c'est le chef, disons-le : il dirige le monde. C'est le robot le plus perfectionné qui existe, un classe 9. C'est aussi le clone d'une humain qui a vécu il y a longtemps et dont il voudrait retrouver les souvenirs enfouis.
Mais Spofforth n'est pas humain ; il ne peut pas se reproduire, il ne peut pas mourir non plus. Il va exercer son pouvoir : il refuse que la lecture soit enseignée, ce serait un crime. Il demande à Paul Bentley de décrypter les textes qui figurent sur de vieux films muets.
La vie de Paul change.
Il se prend au jeu. Découvre des concepts. Et quand il finit par rencontrer Mary Lou, une femme étrange qui habite dans le zoo, sa vie bascule. Celle de Mary Lou aussi. Celle de Spofforth, on le verra ensuite, va changer.
Ce roman est brillant de bout en bout : suivre les personnages, leur apprentissage, leur évolution.
Il y a peut-être quelques longueurs vers le milieu avec un événement qui casse le rythme mais je n'ai pas trouvé cela très gênant.
J'avais beaucoup apprécié le Jeu de la dame, eu plus de mal avec L'homme tombé du ciel mais j'ai retrouvé l'alchimie qui m'avait attirée dans le 1er dans celui-ci. de la bonne SF
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Et si le monde avait basculé parce que les hommes ont laissé le pouvoir aux robots ? C'est le propos de ce livre, une dystopie glaçante où les robots gouvernent, où la natalité est à zéro, où les hommes ne se parlent plus et vivent sous cachets. Deux humains et un robot vont tout faire pour changer les choses, un peu contre leur volonté...
Un roman hors du temps, profond, vibrant. J'ai aimé le côté roman d'aventures, mais aussi les moments de réflexion.
Un classique qui mérite de sortir de l'oubli !
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Ce livre de SF pourrait tout à fait conter l'après 1984. Les humains ont laissé la main aux robot qu'ils ont fabriqué pour les décharger de toute responsabilité. « Pas de questions, détend toi » est le mot d'ordre inculqué depuis le berceau à tout être humain. Ce comportement a abouti en à peine 100 ans à la disparition de la lecture et des livres. Tout le savoir a disparu.
Paul va presque par hasard apprendre à lire et cela va lui ouvrir de nouveaux horizons et le mener à des réflexions qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Vont alors entrer dans sa vie un robot dont la mémoire a été copiée sur un vrai cerveau humain et Mary Lou, rebelle dans l'âme.
Une très belle oeuvre écrite en 1980, référence dans le genre.
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Décidément , dès qu'il y a oiseau moqueur dans un titre cela en fait un excellent roman . Comme dans tout roman d'anticipation un peu ancien , ce qui fait froid dans le dos est que pour certaines descriptions futuristes , et bien nous y sommes !! J'attends donc ( sans impatience ) la prochaine étape . En lisant ce livre , cela ne faisait que de renforcer une de mes pensées : je déteste l'expression « intelligence artificielle » qui pour moi l'existe pas ; l'intelligence est humaine et elle permet de créer des machines … pleine de faiblesse s . Dans les critiques il est évoquer surtout la disparition des livres , mais pour moi la disparition majeure est quand même celle de l'espèce humaine , vous me direz que la terre s'en remettra mais quand même . La conclusion de ce livre est donc que pour ne pas se faire dominer par les robots il faut donc ne pas se comporter comme des robots et faire marcher ses petites cellules grises comme aurait dit un célèbre détective de la littérature .
Enfin , j'ai bien aimé le clin d'oeil sur le jeu d'échecs et le petit coup de pied de l'âne à Autant en emporte de vent .
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Tout a changé : la ville est remplie de psi-bus qui lisent dans les pensées des voyageurs leur destination, il n'y a ni mois ni années, mais des jaunes et des bleus, il n'y a plus de bébé, plus d'enfants, il y a des gens qui s'immolent en plein centre-ville, il y a des Détecteurs qu'on n'a jamais vu détecter quoi que ce soit, il y a des sopors et d'autres drogues. Il y a des hommes, il y a des robots et on n'arrive plus vraiment à la distinguer les uns des autres.

Et puis il y a Paul, qui, en retrouvant un livre, a appris à lire tout seul et se voit offrir un travail d'enregistrement des films muets afin que Spofforth retrouve le sens de ces lignes blanches sur fond noir. Il y a aussi Mary-Lou qui vit cachée dans un zoo robotisé et quelques communautés recluses.

Nous avons ici affaire à une dystopie, certes, mais qui n'est pas pessimiste. Au contraire, tout au long de ce texte, c'est l'espoir qui prime, une fois l'incompréhension dépassée. Il n'y a pas réellement d'ennemi, il y a juste une profonde ataraxie de tous les individus, robots et humains qui, sans s'en rendre compte, oeuvrent, différemment, dans le même but : arrêter cela. Bien sûr, tout le monde ne le fait pas de la même manière, mais c'est la renaissance de l'amitié, du respect qui rendront cette histoire possible, et finalement, cela fait du bien…
Lien : https://livresque78.com/2022..
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L'univers est très prégnant et bien retranscris.
On sent l'ambiance déprimante et angoissante. Il atteint nos émotions.
Les personnages sont suffisamment intéressants et crédibles.
L'histoire peu avoir quelques lenteur mais c'est essentiellement son univers et son ambiance qui font sa richesse.
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Une dystopie comme je les aime.
Un monde où le bonheur se résume au résultat d'une anesthésie collective !
"Pas de question. Détends-toi"
Le travail est réservé aux robots qui sont au "service de l'homme".
L'humain n'a plus à réfléchir, pillules, medoc, drogue et activité réduite sont ses occupations quotidiennes. L'intimité de chacun doit être préservée ce qui exclu tout contact dans la durée. A cela s'ajoute la mise à distance des émotions. Plus personne ne sait ressentir, les hommes s'abrutissent et vivent comme des robots. Dans ce futur, les livres n'existent plus car plus personne ne sait lire. A cela s'ajoute une natalité inexistante... Bref, une fin de l'homme qui approche et un mal-être qui ne s'exprime que par le suicide.
Dans ce monde, un professeur va re-découvrir la lecture et petit à petit re-découvrir la vie. Mais le robot le plus intelligent de ce monde semble contrarié par cette découverte alors que lui-même souhaiterai ne pas être immortel.
Ecrit dans les années 80, les effets pervers des écrans au travers de la TV sont dénoncés par l'auteur. En effet, dans cette dystopie, l'écran a remplacé les livres, l'écriture, puis a rendu les contacts entre les humains quasi inexistants voire interdits... (Que dire de nos jours sur les effets des écrans bien plus vastes qu'à l'époque....)
L'auteur par l'intermédiaire de son personnage évoque l'importance de la connaissance, des savoirs et du passé disparut du quotidien mais que le héro retrouve. Et le voilà qui remet en question son mode de vie, ouvre son esprit et se libére des chaînes que l'humain s'est créé lui-même.
Un récit philosophique sur le sens de la vie, sur l'importance de l'histoire, sur la reflexion que la lecture peut apporter et sur l'ouverture aux autres plutôt que le repli sur soi.
Une belle découverte dont on devrait parler un peu plus en ces temps perturbés...

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