URSS. 1986.
Rien ne va plus ! Des milliers de personnes sont déplacées. Les oiseaux tombent comme des mouches mortes. Des chasseurs abattent les animaux domestiques que leurs propriétaires n'ont pas eu le droit d'emmener : trop de particules radioactives se sont glissées dans leur fourrure…
Mais pourquoi diable, cet individu pénètre-t-il dans une enceinte protégée sachant qu'il va accumuler une dose maximale de radioactivité ? Pourquoi dérobe-t-il…
Paris. 2007.
Le corps d'un journaliste congelé dans son propre congélateur, ce n'est pas banal. Visiblement, l'homme n'y est pas entré de son plein gré et a tenté d'en sortir… sans succès. Voilà une nouvelle enquête pour Franck
Sharko et Lucie Henebelle, de la Crim', un
Sharko très préoccupé par un problème personnel : son incapacité à donner un enfant à Lucie. Une affaire de blocage psychologique…
Critique :
Une enquête noire de chez noire. Si vous avez des tendances dépressives et que les tortures, en particulier celles infligées aux enfants, sont de nature à vous pousser à sauter par la fenêtre autre que celle du rez-de-chaussée, évitez de vous plonger dans cette aventure de
Sharko car tout y est déprimant, tragique au possible, au point de faire passer «
Les Misérables » pour une joyeuse farce… (Bon, d'accord, j'exagère, mais je n'ai plus lu «
Les Misérables » depuis plus de quarante ans. Je promets d'y remédier puisque j'ai racheté les différents volumes de l'oeuvre de
Victor Hugo).
Il y est (un peu beaucoup) question du drame de Tchernobyl et (très beaucoup) d'expérimentations sur des cobayes humains, dont des enfants, et sur le rôle des grands froids pouvant entraîner la mort, ou suspendre la vie...
Bien entendu, en face de
Sharko et des forces de police françaises, il y a au moins un grand super méchant machiavélique giga intelligent… Et foncièrement psychopathe ! Très vite, on se demande s'il est tout seul pour pouvoir faire autant de mal… Tout au long de l'enquête, Lucie et
Sharko sont confrontés aux souvenirs de leurs êtres chers disparus (dans de très atroces circonstances sinon ce ne serait pas « drôle »). J'avoue que les malheurs ajoutés aux malheurs, cela finit par rendre la lecture de cet ouvrage assez consternante, et que pour arriver au bout, j'ai préféré lire en parallèle un tas d'autres bouquins.
Bien entendu,
Frank Thilliez s'est bien documenté au niveau scientifique et historique et nous abreuve de quelques petites notions scientifiques et historiques. Il nous entraînera même à Pripiat et à Tchernobyl. Cela ne m'a pas suffi pour trouver mon bonheur de lecteur tout au long de cette aventure, surtout que je lisais en parallèle « L'année du Lion » qui m'a autrement plus convaincu par ses qualités romanesques, ou « Lontano » dont les actions se succédaient à un rythme d'enfer tandis qu'ici dans
Atomka, les malheurs passés et présents sont omniprésents au détriment de l'aventure.
Je ne nie pas les qualités de l'intrigue. C'est cet univers noir de noir de noir qui m'a plombé. Less prochains
Thilliez attendront que le souvenir de celui-ci s'estompe.