Il faut le « déshabiller », ajuster le moindre pli… Dans les mains du taxidermiste, l'animal est dépouillé avec un soin infini pour, sa peau revêtue sur une forme en polyuréthane, être rendu à une vie éternelle dans les musées de science et les galeries d'art. L'artisanat approximatif des origines, au XVIe siècle, a cédé la place à une science tout en délicatesse, dont les prouesses perpétuent l'oeuvre de conservation naturaliste… Et suscitent immanquablement le trouble, l'illusion de vie étant souvent saisissante. Un trouble dont l'intensité transparaît au fil des superbes photos de « Mort ou vif », et que le propos – tenu par un maître, oeuvrant au Muséum national d'histoire naturelle – vient intelligemment éclairer.
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En plongeant dans les techniques de conservation telles qu'elles sont pratiquées au Muséum d'histoire naturelle de Paris, on découvrira un fascinant cabinet de curiosités : rhinocéros datant du règne de Louis XV, yeux artificiels beaux comme des agates, mouflon naturalisé étape par étape... Les photographies sont exceptionnelles, et les textes, au diapason.
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