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4,15

sur 182 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis le loir qui furète dans la charpente au-dessus de la chambre de Gabrielle. Elle ne me voit pas, mais elle m'entend, je fais un boucan du diable, il me plaît de ne pas la laisser s'endormir le soir.
D'ailleurs, je sais que Gabrielle se sert de moi comme prétexte pour justifier ses yeux cernés.
Malgré ses treize ans Gabrielle porte de lourds secrets, elle ressort la nuit comme une chauve-souris pour aller sur la tombe de son arrière-grand-mère dans le cimetière. Elle se faufile, menue et tremblante dans le froid.
Mais, ne vous y fiez pas, Gabrielle est une forte tête, et au moment où elle l'aura décidé, sa jeunesse et sa beauté vont éclater à la figure de cette famille qui ne sait pas qui elle est. Gabrielle va se dresser devant elle, et ses yeux verts, son port de tête de danseuse, son dos cambré, ses formes naissantes vont bientôt aimanter le regard des hommes.
Gabrielle n'a pas peur du combat, du corps-à-corps, d'ailleurs sa première lutte elle l'a livrée à peine sortie du ventre maternel, seule contre tous, dans sa couveuse, pour sa survie, loin de l'amour et de tendres peau à peau.
Roman sur l'adolescence, les relations avec le corps, tantôt soumis par la gymnastique ou l'anorexie, tantôt corps rebelle lorsque la toux empêche de respirer. Toux, glaires noires, semblables à des araignées qui encombrent la trachée, fils de soie qui cousent la bouche. Mais aussi corps flétri, fatigué, usé, parsemé de taches et de veines de l'arrière-grand-mère.
Un livre étrange, déroutant, très maîtrisé en une boucle parfaite, qui flirte à la lisière du rêve et du cauchemar. Je suis cependant restée un peu sur ma réserve du fait de quelques longueurs, et du procédé narratif par un personnage dont l'identité ne nous est dévoilée qu'à la toute fin. Ce procédé est certes original mais il m'a mis à distance des tourments de Gabrielle.
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Curieux roman qui pousse le lecteur au questionnement permanent : qui est ce narrateur qui emploie de temps à autre la première personne du singulier ? Que fait cette enfant près d'une aïeule morte dès le début du roman ? Qui sont tous ces personnages rencontrés au cours du roman. Fort heureusement ils nous seront présentés et on comprendra que se succèdent pour converger ensuite, les épisodes de la vie de Gabrielle : Gabrielle, bébé né prématurément, Gabrielle, jeune fille et gymnaste pleine de vie, Gabrielle singulière adolescente secrète et dévouée aux siens, Gabrielle qui porte et subit sa prématurité.

Un récit riche par les sujets abordés : la prématurité et la délicate mission confiée aux parents qui rentre avec un bébé qui a terminé sa maturation en couveuse, la maladie de l'enfant délicatement amenée par la présence des clowns en milieu hospitalier, mais également la famille et l'héritage des femmes qui en se succédant assument la gestion de la famille, la difficulté d'être parents et de se sentir impuissant face au mal être de son enfant, le deuil des parents comprenant que leur enfant va s'envoler et prendre des chemins différents de ceux qu'ils avaient imaginés.

Deux personnages me paraissent marquer le roman, les grands-mères : effacées parfois, et qui surgissent soudain pour un avis, pour une action précise, omniprésentes dans la famille.

J'ai personnellement apprécié la grand-mère espagnole avec son parler mitigé dans les deux langues, son assurance et les idées l'amenant à des gestes ou des actions brutales qui m'ont fait sourire même si l'humour n'est pas de mise dans le roman.

Un beau roman assaisonné à la sauce tradition chrétienne qui rythme la vie et qui montre l'évolution d'une famille en dépit des attaches religieuses que celle-ci possède.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Gabrielle, les araignées et les clowns

Tout juste auréolé des Prix Régine Deforges et Marie Claire 2022, Laurine Thizy est l'une des belle surprises de cette rentrée d'hiver. En retraçant le parcours d'une adolescente et des générations de femmes qui l'ont précédée, elle nous offre un beau roman initiatique.

Gabrielle a treize ans quand meurt la María. Un épisode qui va marquer l'adolescente, même si elle n'en laisse rien paraître. C'est lors des obsèques qu'elle décide que pour elle ce sera la dernière fois qu'elle ne se prêtera plus à ces bondieuseries. Qu'elle ne se laissera plus prendre par les discours lénifiants, les fausses vérités. Même si, comme si de rien n'était, elle poursuit ses entraînements de gymnaste.
Ce caractère volontaire, elle le doit peut-être aux circonstances de sa naissance. Née grande prématurée, elle aura en effet longtemps dû se battre pour trouver sa place. «Depuis la première seconde Gabrielle est une résistante: un oeuf qui a creusé sa survie dans le ventre de sa mère.» Un combat qui va lui permettre de passer de faible et chétive à déterminée et obstinée, quitte à heurter. Cela lui vaudra par exemple d'être exclue de son club de sport alors que les championnats de France se profilent. Une injustice d'autant plus forte que les progrès de la jeune fille tiennent d'une volonté farouche de maîtriser un corps, de le renforcer et de tenter, à l'adolescence, d'en expulser toutes les araignées qui l'habitent, qui lui font si mal.
Dans ce Sud-ouest, pas loin de Toulouse, on ne s'intéresse pas vraiment à elle. Ici les hommes parlent fort et les femmes se taisent. de génération en génération, Suzanne, Joséphine et même María reproduisent ce même modèle, se murent dans le silence, gardent en elles leur révolte, leurs araignées qui tissent patiemment la toile de la résignation et de l'indifférence. Désormais privée de son aïeule, la seule qui l'aimait vraiment, Gabrielle doit apprendre à creuser son sillon à l'aune de ses souvenirs.
Laurine Thizy a eu la bonne idée d'opter pour une construction non-linéaire où les débuts et les fins de vie se rejoignent, ce permet au lecteur de remonter dans le temps puis de se heurter aux difficultés du présent, le tout entrecoupé de scènes d'hôpital, quand les clowns viennent rendre visite aux patients pour tenter d'apaiser leurs souffrances et leur peine. On verra avec l'épilogue, très bien amené, combien ces intermèdes sont loin d'être anodins et vont donner à cette histoire un nouveau virage. Avec beaucoup de délicatesse, la primo-romancière raconte cet apprentissage difficile. le chemin vers l'émancipation est tortueux, semé de pièges. Mais, quand on a la foi, on dispose d'une belle arme, celle qui permet de remplir Les maisons vides.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Ce livre vous entraîne étrangement
sans que l'on sache où..
il aimante le lecteur qui traque
une destination...
Un drame? oui, sûrement, mais pas que.
Les personnages, vous prennent
vite par la main et le coeur .
Maria, sortie du couvent
pour faire la révolution contre Franco,
mène sa famille, tambour battant .
Gabrielle, extirpée de la grande prématurité,
boiteuse, qui devient une brillante gymnaste .
Pierre, le rugby, les copains, les amours..
Suzanne qui se tait jusqu'au jour où ...
La Vierge, témoin et juge incongru
de toutes les agitations de cette famille ollé ollé.

Une magnifique scène de bain
donné à la nonagenaire vous restera à jamais
vissée en mémoire.
L'étonnement ne vous quitte pas
tout au long de cette lecture.
C'est déjà là, une belle prouesse
de cette auteure qui nous offre son premier roman.
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Voilà un premier roman singulier, à l'atmosphère particulière, à l'écriture poétique mais réaliste, dure parfois. Voilà un premier roman sur une lignée de femmes qui font le socle sur lequel se bâtissent les familles, sur la Vierge omniprésente.
Le roman s'ouvre sur la rencontre de Gabrielle, 13 ans, avec la mort, celle de son arrière grand-mère adorée, Maria, à laquelle elle ressemble tant. C'est le point de bascule dans la vie de Gabrielle entre la petite fille qu'elle était jusque-là et la femme qu'elle va devenir. C'est aussi le point de bascule choisi par l'auteure à partir duquel elle suivra deux temporalités, en alternance : une qui nous fait remonter dans le temps à partir de la naissance de Gabrielle , grande prématurée qui gardera une faiblesse physique aux poumons, jusqu'au décès de Maria et l'autre qui nous la fait suivre de 13 à 16 ans.
Après la mort de Maria, Gabrielle devient autre; elle exerce un contrôle mortifère de son corps de gymnaste en s'imposant un entraînement exagéré, elle limite ses heures de sommeil en allant, la nuit, sur la tombe de son aïeule, elle se prive de nourriture, elle bride son désir pour son petit ami, elle s'enferme dans le mutisme. Et puis une rencontre improbable la libèrera du fardeau qui l'écrase.
Ce roman nous livre de beaux portraits de femmes qui en sont les protagonistes principales : de l'arrière-grand mère, réfugiée espagnole aux arrières petites-filles, la coach de Gabrielle, la Vierge, comme un membre de la famille. Mais l'auteure n'est pas manichéenne et exprime de la tendresse pour les quelques hommes présents, bienveillants malgré leurs faiblesses (le père, le parrain, l'oncle, le petit ami de Gabrielle).
C'est un roman nimbé d'une sorte de mystère, de magie, d'étrangeté, qui m'a rappelé l'imaginaire de Carole Martinez : qui est le/la narrateur/trice qui semble aimer Gabrielle? Qui sont ces deux clowns qu'on devine essayer d'adoucir le quotidien d'enfants hospitalisés et qui apparaissent régulièrement, un court instant? Que sont ces brûlures dans les paumes de Gabrielle? Que sont ces araignées noires qui tissent leur toile dans ses poumons et qu'elle expectore parfois? Et cette Vierge qui manifeste ses sentiments par des mimiques, des mouvements?
L'auteure attend la toute fin du roman pour nous offrir les clefs de compréhension.
Très beau premier roman qui sort des sentiers battus, qui sait faire naître l'émotion face à cette petite fille qui frôlera la mort et la folie dans ce passage risqué de l'enfance à l'adolescence, dans sa quête d'absolu et de liberté.
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Vous avez dit : « Premier roman » ? Etonnant, difficile à croire et pourtant si plaisant à découvrir ! Une histoire bien écrite, construite et racontée avec subtilité et maîtrise absolue du questionnement que doit susciter un roman chez le lecteur.

Les Editions De l'Olivier ont ce talent de découvrir de bien jolies plumes et, par ailleurs, de les mettre en valeur dans des ‘objets-livres' que le lecteur saisit avec bonheur !

Les maisons vides', un thème déjà maintes fois traité, la construction d'une adolescente, mais l'autrice, ici, façonne son récit avec tant de justesse, de profondeur, d'amour pour le possible en devenir que personne ne boudera la sortie de ce premier roman de Laurine Thizy. Bien loin de Anna dans ‘Une bête aux aguets', de Florence Seyos chez le même éditeur, Gabrielle dans ‘Les maisons vides' est une jeune fille qui n'a pas peur de ce qui va arriver. Ce n'est pas là l'objet de sa lutte. Elle, elle sait déjà. Ce qui la contrarie, ce serait plutôt les araignées. Mais pourquoi donc ?

‘Par une nuit aux étoiles claires, Gabrielle court à travers champs. Elle court, je crois sans penser ni faiblir, court vers la ferme, la chambre, le lit, s'élance minuscule dans un labyrinthe de maïs, poussée par le soudain besoin de voir, d'être sûre. Gabrielle sait qu'il est trop tard – ses paumes meurtries le lui rappellent -, pourtant elle court de toute la vigueur de ses treize ans.

Ainsi commence le prologue de cette tragique histoire que Gabrielle racontera elle-même le jour où la vierge s'est tue. Depuis, elle court vers la construction d'elle-même. Qu'aura-t-elle comme fondations ? Quelles seront ses certitudes, ses doutes ? Pourra-t-elle s'échapper de ses souvenirs ? Se construire malgré eux ? Quels seront ses rapports à la famille, son entourage ? Pourra-t-elle un jour exister pour et par elle-même et enfin cracher le morceau?

Toutes ces questions la tarauderont un jour. Mais pour l'instant, elle court, le soir, dans les champs, le cimetière, les profondeurs de sa vie d'enfant de treize ans. Et toujours, au fond de la gorge, plutôt de la poitrine, plus précisément des poumons, elle sent monter en elle une envie amère d'extirper ces araignées qui se terrent en boules au plus profond d'elle-même. Pourtant, elle les refuse, les nie, les emballe de fausses bonnes raisons. Mais toujours, ses mains, le plus souvent cachées, lui rappellent le présent. C'est par elles qu'elle sait !

Avec une force extraordinaire, Laurine Thizy nous conte le combat d'une enfant pour advenir adulte. La puissance de Gabrielle vient aussi de ces femmes qui vivent pour elle, qui la portent au-delà d'elle-même. Une mise à l'honneur de ces femmes de l'ombre qui luttent pour éduquer, conduire les enfants ailleurs, au-delà d'eux-mêmes. Ces mêmes femmes qui souvent s'épuisent et quasi toujours se taisent.

Sous la plume de Laurine Thizy, les mots éclosent, juste là où ils doivent être, enrubannés du cortège des phrases qui trament un récit dense, serré sans être jamais fermé aux questions qu'immanquablement le lecteur se pose à propos des choix éducatifs, des contraintes et permissions qu'il accorderait à l'enfance s'il était plongé dans la même situation que ceux qui accompagnent Gabrielle.

La densité du récit n'a d'égal que sa facilité et le plaisir de s'y insérer complètement. le lecteur, tout du long, s'en trouve ravi, même s'il est touché par la révélation qui sort des mains de Gabrielle, une fois qu'elle les ouvre enfin face au nez rouge qui a fini par la faire rire. Aujourd'hui, elle peut voler et voltiger vers demain !

Comme moi-même, une fois la dernière page tournée, le livre posé et les idées clarifiées, bien des lecteurs reprendront le livre pour relire le prologue… Tout y était dit, ou presque !
Lien : https://frconstant.com
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Gabrielle a treize ans, sa grand mère Maria vient de mourir. Elle a des parents, un petit frère, et une évidente aptitude pour la gymnastique rythmique.

Gabrielle enfant prématurée, si fragile, si petite, qui crache les araignées qui se terrent dans ses poumons et qu'elle cache à tous pour continuer à vivre comme les autres, ou plutôt comme elle l'a décidé. Qui jeûne pour les faire disparaître à jamais, ah si seulement cela pouvait marcher...

Chaque nuit elle oublie de dormir et se déplace sans bruit hors de la maison jusqu'au cimetière, sur la tombe de Maria. Chaque jour elle oublie de manger, et sans doute aussi parfois de vivre.
Gabrielle explose de beauté, de charme, le dos droit, les pieds plantés au sol, dans une attitude conquérante.
Gabrielle ose, défie, aime, dompte, exige d'elle plus que personne n'oserait jamais lui demander,
Gabrielle aime à sa façon, mais elle est encore bien jeune, alors elle retient les corps qui se frôlent, se découvrent, s'exaltent.

Les maisons vides est un hymne à l'enfance, à la fidélité à la parole donnée, à la fragilité de l'adolescence, mais aussi à une certaine relation au corps, à la maladie, à la force que l'on puise en soi pour parvenir à son but, pour vivre et devenir. Plusieurs temporalités se succèdent pour éclairer le lecteur et cerner au plus près une Gabrielle fragile, blessée, mais toujours volontaire et forte.
Il y a une puissance et parfois une grande douceur dans ces mots, une fragilité et pourtant aussi une force dans ce personnage de jeune fille qui sort de son cocon d'enfant fragile et dont parle une narratrice dont on se demande tout au long du roman qui elle peut bien être.


chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/10/21/les-maisons-vides-laurine-thizy/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Gabrielle a 13 ans et accompagne son arrière grand-mère Maria au cimetière, puis, nous faisons sa connaissance, depuis sa naissance d'enfant prématurée aux différentes périodes importantes de sa vie avec quelques sauts temporels avant et arrière qui en déroulent un panorama plus complet. L'autrice excelle dans la description de l'évolution des corps, le prématuré, l'adolescente qui pratique la GRS, l'anorexie, la toux qui expectore des araignées peu ragoutantes...Beaucoup d'empathie et d'émotions jalonnent la narration dont les épisodes des clowns venus soulager les petits malades de l'hôpital pédiatrique sont une superbe illustration. Très beau premier roman.
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A treize ans, Gabrielle vient de perdre son arrière-grand-mère bien-aimée. Pour l'adolescente, cette mort va marquer le début d'un changement profond. Un changement qu'elle va éprouver au plus profond d'elle-même, dans sa chair et au coeur de son intimité.

Quelle réussite que ce premier roman ! Laurine Thizy dresse un portrait tout en nuances de cette adolescente à la fois pleine de force et de fragilité. Dès le premier chapitre, on est lancé à la suite de Gabrielle qu'on ne lâchera plus d'une semelle.

L'auteure alterne les chapitres où elle revient sur la naissance prématurée de Gabrielle et ceux où elle raconte sa vie suite au décès de Maria. Viennent aussi s'intercaler des chapitres dans lesquels deux clowns font le tour des chambres d'un service pédiatrique dans un hôpital et dont on comprendra l'importance au fil du roman.

Laurine Thizy construit très habilement son récit, emboitant les pièces du puzzle une par une et donnant à son lecteur les clés d'une intrigue qui ne se dévoilera totalement qu'à l'ultime chapitre. Et quel chapitre ! Sa lecture donne envie de relire le livre. Car la conclusion donne un éclairage totalement inédit à l'ensemble du roman et elle est véritablement originale.

Ce récit initiatique mettant en scène une adolescente aux prises avec le deuil, les changements de son corps mais aussi un asthme chronique, est aussi un très beau roman sur l'amour que Gabrielle voue à la très religieuse Maria, leur complicité, la force de leur relation. C'est un premier roman puissant, parfaitement réussi tant pas l'histoire et les personnages que par un style d'écriture tout en sensibilité et subtilité. Laurine Thizy a, indéniablement, une tonalité unique et la capacité de créer une atmosphère qui happe le lecteur.

Une très belle découverte.
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Le livre est très intelligemment construit. Il commence avec le point-clé du décès de l'arrière-grand-mère de l'héroïne, il va ensuite se focaliser sur la vie de Gabrielle en suivant une double trame temporelle, depuis sa naissance d'une part et après ce décès d'autre part. le tout entrecoupé d'instantanés de visites de clowns dans le service de pédiatrie d'un hôpital qui ne sont évidemment pas là par hasard. Laurine Thizy aborde ici la thématique du passage à l'âge adulte, de l'apprentissage de la féminité et du deuil avec beaucoup de finesse et de douceur. le récit sonne particulièrement juste et emporte avec lui le lecteur sans même qu'il s'en rende compte. Il passera d'ailleurs par tous les sentiments en suivant cette Gabrielle si marquée mais également si courageuse : l'empathie, la tristesse et la colère de la sentir si seule face aux évènements notamment. L'incompréhension également, jusqu'à cette fin brillante que je n'avais pas vu venir et qui force le lecteur à remettre en perspective toutes les réactions de Gabrielle. Mais je ne vous en dis pas plus, allez le découvrir !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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