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EAN : 9782849310267
77 pages
Bleu de Chine (24/05/2007)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Le narrateur reçoit une lettre lui annonçant le décès d'un ami artiste, perdu de vue depuis longtemps, et dont il avait jadis juré de narrer l'existence tumultueuse. Cette disparition brutale le pousse à tenir sa promesse : les souvenirs s'emboîtent, dévoilant une vie de peintre sublimée par l'amour et la création artistique.

Fils de paysans tibétains de l'Amdo (nord-est du Tibet), adolescent pendant la Révolution culturelle, historien et homme de let... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Selon la conception traditionnelle tibétaine, le père transmet les os, et la mère la chair. C'est donc une histoire de filiation que je suis avec cet artiste tibétain. Quand l'amour de l'art se conçoit avec l'amour de ses parents. Quand la tradition se conjugue avec la transmission. Quand le bouddhisme apporte son lot d'impermanence.

Mais avant de dire deux mots sur le roman, voilà deux mots sur l'auteur, Thöndrupgyäl, en avant-propos, une histoire qui m'a fortement touché et ému avec son suicide à l'âge de 32 ans sur la terre de ses origines, après un passage « obligé » par Pékin, parce qu'il n'était plus compris de ses congénères.

Le narrateur reçoit une lettre annonçant le décès de son ami artiste. Il se devait de retranscrire son histoire, pendant que moi, je me sers un thé fumant au beurre rance. C'est doux, c'est chaud, c'est salé, du sel de l'Himalaya. Et à travers l'histoire de cet artiste, boiteux au mauvais karma, je plonge dans les croyances tibétaines, tout comme leurs jeux d'enfance un poil cruel – poil de yack (souffler dans une paille plantée dans le cul d'une grenouille, et paf, un gros boum quand on l'explose ; de quoi te donner un mauvais karma pour au moins trois générations).

Si l'histoire est courte, petite nouvelle pour grands espaces, elle se résume aussi facilement qu'aimer son père. L'aimer et le respecter. Sans ça, ça sent le mauvais karma pour toi. Et ne jamais oublier l'impermanence de la vie comme de la chaleur d'un thé, si éphémère surtout quand le vent des steppes soufflent.
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Le narrateur vient d'apprendre que son ami, Rangdän est mort. Il lui a promis d'écrire son histoire. Il essaye de se rappeler sa rencontre avec cet artiste, qui avait une relation très forte avec son père.
J'ai été déçue par cette histoire où seul l'amour filial est très présent (le titre en version originale, l'amour de la chair et des os, qui renvoie à une croyance tibétaine). Ce qui m'a plu, c'est de découvrir la culture tibétaine. J'ai bien envie d'en connaître plus mais avec quelque chose de plus plaisant.
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C'est une belle nouvelle que voilà. Au Tibet, nous découvrons la rencontre du narrateur et d'un artiste. La loyauté filiale est la racine qui a fait naître ce récit, comme une belle fable.
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Ce roman conte la vie d'un peintre de thangka dans le Tibet de la première moitié du 20e siècle.
Le narrateur est son ami. Il vient d'apprendre la mort de cet homme et se souvient.

Dans ce récit, plusieurs thèmes s'entremêlent : les relations parents enfants, la gratitude et l'ingratitude, l'amour conjugal, la création artistique, la fidélité en amitié.
C'est très bien écrit et bien trop court.

Lu en 2009.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mes ténèbres intérieures étaient plus épaisses et plus profondes que celle du firmament. Une pluie fine se mit à tomber et la bise se leva doucement. Alors, mes larmes coulèrent, des larmes que je n’avais jamais connues en vingt ans d’existence. Entraînées par la pluie, elles furent absorbées par la végétation de la steppe de Gängya, ma région d’origine.
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Nous étions plus complices que trois frères nés de la chaire d’une même mère et des os d’un même père. Quand nous nous retrouvions, nous étions capables de mille bêtises. On soufflait dans une paille enfoncée dans le derrière d’une grenouille, puis on posait l’animal sur un rocher et on l’écrasait avec une hache. Evidemment, quand elle éclatait, ça faisait un grand « Boum ! ».
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Mais les activités ici-bas ressemblent à l’observation dans les ténèbres. Ce que nous réserve l’avenir est insondable. Il n’y a pas de plus impermanent et plus changeant que ce monde. Les nuages succèdent au soleil et la douleur à la joie, et qui peut le prévoir ?
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Les richesses sont aussi impermanentes que la rosée sur un brin d’herbe. La vie est aussi éphémère que la lampe à beurre dans le vent.
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P.25 : mes bavardages pourraient remplir une vallée, mais quand il s’agit d’écrire je ne sais par où commencer.
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