AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782904227363
Les Editions Desjonquères (30/11/-1)
3/5   2 notes
Résumé :
Né sous le règne de Louis XV et mort sous Louis-Philippe, Bertrand Barère de Vieuzac (1755-1841) demeure le moins connu et le plus vilipendé des grands hommes de la Révolution française. Sans doute eut-il le tort de survivre à la Révolution alors que la guillotine avait limité à une quarantaine d'années la vie de ses principaux protagonistes.
Successivement avocat au Parlement de Toulouse, député du Tiers-Etat aux Etats Généraux de 1789, membre de l'Assemblée... >Voir plus
Que lire après Bertrand BarèreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici la biographie d'un des acteurs majeurs de la Révolution française et qui est cependant méconnu.
Bertrand Barère de Vieuzac voit le jour à Tarbes le 10 septembre 1755 dans une famille de notaires.
L'enfance et la jeunesse de Barère donne l'occasion à Jean-Pierre Thomas de nous régaler avec une description enthousiaste de sa région natale, les Pyrénées.
La fin du XVIII ème siècle, baignée de "rousseauisme" est friande de pureté pastorale. Notre personnage, tout au long de son existence, même au coeur de la fournaise des luttes politiques de la Révolution gardera toujours un souvenir attendri de sa région natale.
En ce qui concerne la date de naissance de Barère, le 10 septembre 1755, l'auteur commet une légère erreur en précisant "dans la quarantième année du règne de Louis XV". Or Louis XIV meurt le 1er septembre 1715, Louis XV a alors 5 ans. La majorité pour régner étant fixée à 13 ans, de 1715 à 1723, date du début du régne de Louis XV, c'est le Régent. Donc, à la naissance de Barère, Louis XV régnait depuis 32 ans.
L'auteur nous décrit avec précision et talent la vie intellectuelle, artistique et politique de Toulouse dans les dernières décennies du XVIII ème siècle. Jeune, Barère fréquentait les salons de cette ville. Sa bonne présentation et surtout sa discussion intelligente et spirituelle séduisaient ses auditeurs.
Barère fut franc-maçon, comme beaucoup de ses contemporains.
Après de brillantes études, il est avocat.
Suite à la convocation des Etats Généraux par Louis XVI, Barère est désigné par son département et ses brillantes interventions le font remarquer. Il aborde des questions de grande importance comme : l'abolition de l'esclavage et la liberté religieuse pour les Protestants et les Juifs.

1790, 1791, 1792. La Révolution s'accélère. N'ayant pas siégé à l'assemblée Législative, Barrère est élu à la Convention..
Après la prise des Tuileries, le 10 août 1792, par certaines de ses pensées et ses relations, Barère semble proche des Girondins, mais il rejoint le club des Jacobins.
Après la découverte de "l'armoire de fer", contenant des documents compromettants pour Louis XVI et Marie-Antoinette, le roi est mis en accusation.
La Convention prend la décision de juger elle-même Louis XVI. C'est Barère qui préside la Convention lors du procès. Il fut respectueux des avocats du roi, notamment de Malesherbes. Il vota la mort.

Puis c'est l'écrasant travail au Comité de Salut Public la nuit et les séances à la Convention le jour.
L'auteur décrit bien l'atmosphère oppressante, dans un pays où les complots fleurissent et dont les armées doivent affronter les monarchies européennes....Ce sont les incessantes luttes politiques...à l'extrême-gauche contre Hébert...à droite contre Danton.
Tensions, paranoïa, fatigue, les membres du gouvernement révolutionnaire s'entredéchirent et c'est le c'est le 9 Thermidor et la chute de Robespierre.
Malgré tout, l'auteur insiste sur les créations de la Révolution, et ce en si peu de temps : l'abolition de l'esclavage, les écoles primaires et secondaires, l'Ecole des langues orientales, les Musées du Louvre, du Jardin des Plantes et des Monuments français, les conservatoires de musique et d'art dramatique, le conservatoire des Arts et Métiers, les Archives Nationales, le Conseil des Mines, les écoles de Santé, l'extension des hôpitaux de Paris, le système métrique, l'uniformité des poids et mesures et l'Institut de France.
Etant un ancien du Comité de Salut Public, la Convention thermidorienne et le Directoire en firent un proscrit comme ses collègues Billaud-Varenne et Collot d'Herbois.
L'arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte lui permit de sortir de la clandestinité.
Jean-Pierre Thomas nous montre un Barère ne pouvant accepter les tâches subalternes que lui proposeNapoléon, à lui qui fut membre du gouvernement révolutionnaire qui accomplit une travail colossal.
Nous le voyons survivre, avec dignité sous l'Empire.
Puis, après Waterloo et la chute de Napoléon, comme tous les régicides, il dut s'exiler pendant quinze ans en Belgique.
Il put rentrer en France sous le règne de Louis-Philippe.
Il meurt à 86 ans en 1841.
Ils étaient touchants ces révolutionnaires, ces Titans qui ébranlèrent le monde...et créèrent la République. Il y a de l'émotion chez l'auteur lorsqu'il évoque la vieillesse de Barère.
Une belle biographie. Malheureusement desservie par une multitude de fautes d'orthographe et d'erreurs d'impression sur 326 pages...Vraiment dommage !!!
Commenter  J’apprécie          10
Une biographie d'un conventionnel !

J'ai vite déchanté :
- texte épuré de toutes les pièces justificatives
- manque de références
- références historiques erronées
- peu de référence bibliographiques

La biographie n'est pas complète car elle s'arrête au 18 brumaire

Bref pas rigoureux : vraiment déçue.
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Les signatures données par les membres de l'ancien Comité de Salut-Public étaient une formalité prescrite par la loi mais absolument insignifiante par rapport à celui qui était tenu de la remplir. Ce n'était, de sa part, ni une adhésion expresse ni même un acquiescement donné de confiance. Elles n'ont jamais été que de simples vues, une opération purement mécanique qui ne prouve rien, qui n'atteste rien, sinon que le rapporteur, c'est-à-dire le premier signataire de la minute s'est acquitté de la formalité prescrite de soumettre la pièce en question à l'examen du Comité." Carnot
Commenter  J’apprécie          20
Pendant ce temps, à Paris, les évènements, une fois de plus, se précipitent. Pendant fixer la Révolution par la guerre, le gouvernement venait de pousser le roi (et surtout la reine) à la déclarer, ce que celui ci avait fait de bonne grâce pensant que l'inévitable écrasement de son pays lui rendrait ses droits et sa puissance perdus.
Commenter  J’apprécie          30
Pour comprendre les révolutions et ceux qui y participent, il faut à la fois les observer de très près et les juger de très loin.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : biographieVoir plus

Autres livres de Jean-Pierre Thomas (2) Voir plus

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}