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Nager lui est nécessaire, naturel.

En mélangeant ces expériences de bain sur l'été post COVID avec ses lectures et ses observations du quotidien, elle nous plonge au coeur d'une belle méditation humaine, le corps, l'âme et l'esprit qui cheminent ensemble dans le résultat non travaillé d'un lâcher prise vital

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Tout commence, alors que l'auteur vient passer son été à Nice et y redécouvre en quelque sorte le plaisir des bains de mer, telle une délivrance à ces semaines d'enfermement. Au fil des pages, on comprend que le récit de ses sessions de nages, n'est en fait que prétexte pour se laisser aller à tout un tas de réflexions personnelles sur la vie.Au fur et à mesure que le récit se fragmente, l'on ne sait plus vraiment si l'auteure est en train de nager, de discuter avec des passants sur la plage, ou dans son propre appartement, on voit alors émerger le questionnement au rapport à la Mer et par extension à la Mère, dont elle semble encore porter le deuil, et dont l'image lui revient sans cesse tels les remous des vagues.
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L'ouvrage est brillant et fourmille de références culturelles à des artistes ayant eux aussi exploré de façon singulière leur rapport la figure maternelle… que l'auteure parvient à nous livrer avec fluidité, afin de mieux nourrir sa propre réflexion. Et il faut avouer qu'on se laisse savoureusement porter par ses divagations, à tel point que cela nous semble naturel.
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Enfin l'un des points que j'ai adoré dans cette nouvelle, c'est la mise en lumière de cette espèce de lien universel qui relie tous les baigneurs. Sur la plage, se crée une forme de reconnaissance et d'empathie immédiate entre nageurs, où peu importe leurs exploits nautiques, le statut social ou l'ethnie d'origine des uns et des autres, la mer met tout le monde sur un pied d'égalité le temps suspendu d'une baignade.
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Enfin derrière même l'emploie du terme “nage”, et non “natation”, on peut y voir une certaine forme d'invitation à la lenteur, à se laisser porter par les flots, métaphore évidente des remous qui brasse son esprit lors de l'écriture de ce livre.
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Si la longueuse que je suis a tout de suite été envoûtée par cette couverture d'un bleu hypnotique, j'avoue que la simple évocation du covid m'a un peu fait hésiter à me plonger dans cette lecture, je peux te rassurer l'évocation du terrible virus n'est là que pour poser un cadre au récit, et on est très vite happé loin de tout ça et l'on comprend alors tout le pouvoir salvateur de la nage.

Lien : https://youtu.be/S_CmSMRjFGM
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Il y a quelque chose dans le bleu de cette couverture qui m'a attirée dès que je l'ai vue. Je n'avais jamais lu Chantal Thomas, mais l'idée de tenir un journal de ses nages m'a tout de suite plue ! La baignade est l'occasion de contempler le rapport du corps à l'eau, dans cette apesanteur flottante. La 4e de couverture invite d'autant plus au voyage, à la sensualité, convoquant même Kafka.

Et pourtant, j'ai été surprise par cette lecture ! Tout commence par un témoignage des confinements qui ont contraints nos corps à limiter nos mouvements. Puis, l'autrice part pour Nice, retrouver le plaisir des bains de mer. C'est également pour elle l'occasion de retranscrire ses rêves et évoquer le souvenir de sa mère qui aimait tant nager. Comme tout journal, c'est décousu, les mots n'étant parfois jetés sur le papier que par les hasards de la pensée. Mais si cette lecture demande un certain effort ou même paradoxalement de lâcher-prise, elle est gorgée de référence littéraires et cinématographiques autour de l'eau, qui se révèlent fascinantes !

Si ce texte n'était pas ce à quoi je m'attendais, je suis assez curieuse de pousser la réflexion un peu plus loin et de lire d'autres romans/essais sur le même thème qui l'intrigue beaucoup !
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Ce journal de nage est lumineux, baigné de soleil même quand il décrit un ciel gris. L'autrice partage avec nous ces petits instants de bonheur, à la fois semblables et toujours légèrement différents, en invoquant Kafka, sa mère, et d'autres personnalités, amis ou inconnus croisés sur une plage.
Un livre comme un rayon de soleil fugace sur la peau.
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Avec ce nouvel opus Chantal Thomas nous embarque dans son monde intime avec comme fil conducteur sa passion pour l'eau et la natation. On se laisse emporter dans son univers avec passion, dans ces écrits en lien avec les confinements passés, sources de réflexions.
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Ce journal de nage  a pour décor la Méditerranée et plus précisément Nice après le premier confinement. de jour en jour, elle nous raconte l'état de la mer, ses couleurs, ses criques et balades favorites, son type de nage, ses compagnons de nage, les habitués et les autres, toutes  les sensations véhiculées par l'eau. Elle observe et s'observe, elle scrute, elle s'abandonne à la volupté de la nage et de l'eau et laisse ses pensées venir et repartir, et je vous l'assure on ne s'ennuie pas un instant.

Moi qui ne suis pas férue de poésie loin de là, je trouve son écriture très poétique. Je me laisse embarquer dans ce voyage de nage et j'ai l'impression de nager à ses côtés, moi qui aime autant l'eau et vais nager presque tous les jours. En fait, je n'ai jamais eu l'impression de comprendre d'aussi prêt un auteur.



Dans ces propos, elle convoque aussi certains auteurs attachés à l'eau, tels Lord Byron, "formidable nageur", du poète Shelley et de son "envoûtement qui le pousse à rester des heures durant en contemplation devant lacs, sources, rivières, mers, sans s'être jamais décidé à apprendre à nager", mais encore, Victor Hugo "Debout face à la mer  voyant dans la nature,Victor Hugo contemple son âme dans le déroulement infini de sa lame, il explore son cerveau dans les anfractuosités sous-marines".
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A l'été 2021, Chantal Thomas tient le journal de son séjour à Nice, mêlant le récit de ses bains de mer quotidiens (sauf mer trop agitée) et ses réflexions autour de la nage en eaux libres (par opposition à la nage en piscine ou sportive). Au fil de la lecture, on ressent le plaisir qu'éprouve l'auteure, après un an de covid et deux confinements, à retrouver ce lien fort qu'elle entretient avec l'élément liquide. La construction sous forme de journal garde le côté spontané des pensées parfois un peu désordonnées. A la lecture de ce livre, je retrouve la sensation éprouvée en marchant, cette divagation de l'esprit tandis que le corps est occupé par le mouvement régulier.
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Vraiment la grosse daube de l'année. L'auteur descend dans l'eau tous les jours, parfois elle est chaude, parfois elle est froide; elle est bleue, elle est verte, elle est transparente, elle est trouble. Il y a un monsieur qui se sèche quand elle sort, il y a une dame, elles échangent un regard. Desfois, elle pense à des trucs. . Voilà, vous avez tout. Comme quoi, un corps talentueux plongé dans un liquide, ça ne donne pas de l'inspiration. enfin pas toujours...
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Après l'expérience du confinement, le retour à la mer est d'autant plus salvateur qu'attendu par l'auteure. Nager est à chaque fois un plaisir retrouvé et une expérience singulière.
Dans chaque variation se niche la possibilité d'une réflexion, d'une sensation, d'une émotion.
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Quel délice que cette lecture !
Elle est tombée à point nommé pour conclure l'été, faire perdurer le goût du temps libre donné au corps comme à l'esprit.
Ce que partage l'auteure est à la fois personnel et universel.
Pour moi cela a été comme un cadeau, la dernière caresse des vacances et une promesse de retrouvailles.
Lien : https://luparju.com
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Une amie très chère m'a offert ce livre parce que comme l'auteur, j'adore nager très fréquemment dans la grande bleue alors que j'aime pas vraiment le sport. L'idée me semblait originale et plaisante, un journal de nage pourquoi pas ? Expliquer le bonheur de nager en mer me rendait très curieuse au sens noble du terme. Les premières pages étaient prometteuses, une belle écriture , un style recherché, mais tout s'est trop vite gâté. La recherche a tourné à l'emphase et à une volonté de montrer le talent de l'auteur. Les clichés sont apparus ainsi qu'une condescendance désagréable.
Au final je me suis essoufflé. Restent au moins la bibliographie d'auteurs qui ont parlé du sujet que je consulterai et un journal de nage que je commence.
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