Tout commence, alors que l'auteur vient passer son été à Nice et y redécouvre en quelque sorte le plaisir des bains de mer, telle une délivrance à ces semaines d'enfermement. Au fil des pages, on comprend que le récit de ses sessions de nages, n'est en fait que prétexte pour se laisser aller à tout un tas de réflexions personnelles sur la vie.Au fur et à mesure que le récit se fragmente, l'on ne sait plus vraiment si l'auteure est en train de nager, de discuter avec des passants sur la plage, ou dans son propre appartement, on voit alors émerger le questionnement au rapport à la Mer et par extension à la Mère, dont elle semble encore porter le deuil, et dont l'image lui revient sans cesse tels les remous des vagues.
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L'ouvrage est brillant et fourmille de références culturelle
s à des artistes ayant eux aussi exploré de façon singulière leur rapport la figure maternelle… que l'auteure parvient à nous livrer avec fluidité, afin de mieux nourrir sa propre réflexion. Et il faut avouer qu'on se laisse savoureusement porter par ses divagations, à tel point que cela nous semble naturel.
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Enfin l'un des points que j'ai adoré dans cette nouvelle, c'est la mise en lumière de cette espèce de lien universel qui relie tous les baigneurs. Sur la plage, se crée une forme de reconnaissance et d'empathie immédiate entre nageurs, où peu importe leurs exploits nautiques, le statut social ou l'ethnie d'origine des uns et des autres, la mer met tout le monde sur un pied d'égalité le temps suspendu d'une baignade.
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Enfin derrière même l'emploie du terme “nage”, et non “natation”, on peut y voir une certaine forme d'invitation à la lenteur, à se laisser porter par les flots, métaphore évidente des remous qui brasse son esprit lors de l'écriture de ce livre.
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Si la longueuse que je suis a tout de suite été envoûtée par cette couverture d'un bleu hypnotique, j'avoue que la simple évocation du covid m'a un peu fait hésiter à me plonger dans cette lecture, je peux te rassurer l'évocation du terrible virus n'est là que pour poser un cadre au récit, et on est très vite happé loin de tout ça et l'on comprend alors tout le pouvoir salvateur de la nage.
Lien :
https://youtu.be/S_CmSMRjFGM