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sur 150 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chantal Thomas aime à multiplier les liens entre l'écriture et l'histoire, notamment celle des femmes au 18ème siècle.
Avec un titre comme celui-ci je m'attendais à l'évocation d'Olympe de Gouges et j'ai imaginé que le testament de celle qui a été guillotinée en 1793 pouvait être un écho à son combat féministe.
J'ai évidemment été déçue car même s'il s'agit d'un roman sur la condition féminine, les deux soeurs au coeur de l'histoire sont plutôt serviles.
Apolline la cadette et Ursule l'aînée sont élevées dans une famille très religieuse et assez pauvre à Bordeaux. Ursule à tout pour elle, la beauté et l'intelligence. Elle est idolâtrée par sa jeune soeur mais fugue à Paris dès qu'elle en a la possibilité. Apolline, la narratrice de la première partie du roman raconte la perte de cette soeur et son éducation au couvent. Sa volonté d'émancipation va lui permettre de travailler comme préceptrice en Normandie mais l'expérience est catastrophique. Elle va donc se retrouver à Paris où elle est appelée au chevet de sa soeur mourante.
Ursule est devenue Olympe et a laissé un manuscrit racontant comment elle est devenue une des maîtresses de Louis XV. le titre du roman « le testament d'Olympe » correspond donc à cette deuxième partie. Elle raconte comment Richelieu, non pas le cardinal mais le maréchal-duc, son petit neveu, était l'entremetteur de Louis XV. Son activité principale était celle d'un courtisan dont la principale activité était de recruter de jeunes vierges pour les frasques sexuelles du roi. On sait comment ça fini et on imagine les conditions dans lesquelles les femmes étaient jetées en pâture.
Je dois dire que la construction en deux parties comme un miroir entre les deux soeurs est plutôt judicieuse et que le livre est assez intéressant même si le pessimisme prend le dessus.


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Le récit se découpe en deux parties, que j'ai trouvé d'intérêt fort inégal. L'histoire s'ouvre avec Apolline, qui nous dresse le tableau familial, nous explique la fuite d'Ursule et la manière dont elle entrera en possession du testament de sa soeur. Cette partie m'a moyennement intéressée, même si elle a un intérêt réel quant à la vie sociale de l'époque. On y perçoit notamment grandement les écarts au sein de la population entre les plus riches et les plus pauvres.

La seconde partie, qui est le testament d'Olympe/Ursule proprement dit, dégage une intensité plus importante et nous fait pénétrer les coulisses d'un pouvoir où sexe et politique semblent intimement liés. Si j'ai traîné sur la lecture de la première partie, j'ai en revanche lu cette seconde moitié beaucoup plus rapidement et avidement, cherchant à comprendre les jeux de pouvoir, les manipulations et l'ambition de cette jeune femme.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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A Bordeaux, sous le règne de Louis XV, Apolline et Ursule vivent dans une famille nombreuse et pauvre. Leur père, une sorte de mystique, tient le travail en profond mépris. Aussi sa famille vit-elle dans la misère et la crasse, au grand dam d'Ursule qui ne rêve que de luxe. Un jour, elle fugue pour tenter de rencontrer le Duc de Richelieu, seigneur fastueux et amateur de jolies filles qui pourra peut-être la présenter à la Cour.
Apolline, quant à elle, est mise au couvent, puis bien obligée d'accepter un poste de lectrice chez des nobles qui la traitent en esclave. du moins cela la mène-t-il à Paris où elle retrouve la trace de sa soeur chérie qui s'y faisait appeler Olympe.
Ce roman ne manque pas d'intérêt. Il nous plonge dans le monde de Versailles côté pile, puisque nous découvrons la vie de débauche que mène le monarque dans sa maison du Parc aux cerfs, et, si Olympe est amenée au château selon son désir le plus cher, ce n'est pas par la grande porte, on s'en doute, mais dans un dédale de couloirs qui ne lui font voir que l'envers du décor.
Nous visitons aussi la province dans la famille Sandrac où les enfants jouent dans un marais insalubre, se nourrissent peu et mal ou meurent en bas âge. La famille qui engage Apolline la traite moins bien qu'une chose et va jusqu'à la spolier de son maigre dû. le père de son amie de couvent n'a de goût que pour les riches carrosses, comme de nos jours, il achèterait des voitures de luxe, tape à l'oeil et rapides. Il bat ses enfants et marie sa fille à peine pubère à un vieillard lubrique.
J'ai entendu Chantal Thomas parler de son livre et dire qu'elle éprouvait beaucoup de sympathie pour son héroïne. Ce n'est pas mon cas: je l'ai trouvée égoïste, inconséquente, jamais satisfaite, capricieuse, profitant de ceux qui l'entourent et se faisant l'artisan de son propre malheur. Je n'ai pas aimé non plus l'image qu'elle nous donne de Madame de Pompadour, qu'elle jalouse, mais que j'ai découverte sous de tout autres aspects dans d'autres documents que j'ai lus ou vus (par exemple, le beau téléfilm de Robin Davis, Jeanne Poisson, marquise de Pompadour).
N'était-elle pas la protectrice des plus grands philosophes et n'a-t-elle pas défendu L'Encyclopédie contre le parti des dévots?
Mon avis à propos de ce roman est donc mitigé.
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Ursule est issue d'une famille bordelaise dont le père estime que le travail est une aliénation. Les rares richesses de la famille sont depuis longtemps épuisées. Ursule est ambitieuse, n'ayant que peu d'estime pour sa famille elle fuit Bordeaux dans le but de devenir actrice. Sur la route elle croise le Duc de Richelieu, grand amateur de femme et fournisseur officiel de Louis XV en chair fraiche. Ursule est rebaptisée Olympe et Richelieu va, sans jamais la toucher, tout faire pour qu'elle devienne la favorite du roi. Il semble placer en Olympe beaucoup d'espoir : éducation, chant, parure, comme s'il voulait offrir au roi la plus jolie des vierges. C'est glaçant de voir l'agissement de ce vieux lubrique prêt à tout pour obtenir ne serai-ce qu'un regard du roi, quitte à servir une jeune fille sur un plateau. En parallèle Olympe est parfaitement consciente de la situation et est prête à tout pour devenir la favorite et pourquoi pas, but ultime, détrôner la Pompadour ! Ces deux la ce sont, en somme, bien trouvé.

Olympe parviendra à son but, elle deviendra la favorite de Louis XV et lui donnera même un héritier male. Mais les liens du roi et de Madame de Pompadour sont solides et immuables. Elle est, depuis longtemps, devenue plus une amie et confidente qu'une amante. Olympe ne peut pas rivaliser et cela va la conduire à provoquer elle-même sa disgrâce. Tel Icare voulant toujours allez plus haut elle ne saura se contenter de son statut.

Le récit est dicté sous forme testamentaire, Olympe ayant rédigé ses mémoires à l'attention d'Appoline sa cadette. Ce livre par son écriture précise et fine est un véritable plaisir de lecture.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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[Livre audio lu par Élodie Huber]

Élodie Huber se fond dans le personnage de la narratrice, l'incarne avec douceur et émotion. Sa voix est ronde et moelleuse comme un oreiller accueillant. Elle nous emmène dans une évocation de la France du XVIIIe. La peinture du milieu familial, de ce père complètement à côté de ses pompes, ennuyé par l'aspect matérialiste de la vie, m'a fait passer un bon moment. J'ai moins adhéré à la seconde partie, au testament d'Olympe proprement dit. Cette femme ambitieuse et jalouse m'a agacée. Les secrets sordides des grands de ce monde ne m'ont jamais fascinée. On pioche cependant quelques connaissances historiques sans s'en rendre compte.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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« le testament d'Olympe » est un roman en deux parties, ce qui permet à Chantal Thomas de balayer l'ensemble de la société sous Louis XV, l'enfance d'Olympe se passe à Bordeaux dans une famille bien née mais très pauvre, misérable même, car le père refuse de travailler pour d'obscures raisons religieuses. C'est Apolline qui raconte la vie d'Ursule sa soeur ainée qui deviendra Olympe. À la mort de cette dernière, elle retrouve son cahier. Olympe vient de mourir dans l'extrême misère après avoir été la maîtresse du roi grâce au duc de Richelieu, gouverneur d'Aquitaine.

La deuxième partie c'est, donc, la vie d'une favorite du roi Louis XV.

J'ai beaucoup aimé la première partie moins la seconde, c'est tellement sordide de voir les hommes les plus puissants du royaume satisfaire tous leurs plaisirs alors que la majorité de la population ne connaît que la misère, la faim la maladie, la mort.
Il faut reconnaître que la maladie touche aussi les riches, leur fin est moins sordide, mais ils meurent aussi beaucoup.
J'ai pensé en lisant ce roman (les mêmes faits sont d'ailleurs évoqués : les enlèvements d'enfants pour assouvir les plaisirs sexuels des seigneurs libertins à « la marche rouge» de Marion Sigaut », étude intéressante mais absolument insoutenable car très bien documentée).


J'ai trouvé passionnant dans ce roman, la description de l'emprise de la religion du haut en bas de la société, le moins croyant c'est sans doute le duc de Richelieu .

le Roi,lui-même, est hanté par le péché ce qui ne l'empêche pas de se livrer à tous ses plaisirs et d'être d'une cruauté absolue quand il veut se débarrasser de quelqu'un. le XVIII° siècle français décrit dans ce roman ne méritent guère l'appellation « siècle des lumières » mais plutôt celui des obscurantistes religieux et des injustices.


Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Au milieu du XVIIIe s., deux jeunes soeurs, Appoline et Ursule, vivent, à Bordeaux, très différemment la foi aveugle et attentiste de leurs parents qui les fait plonger dans la plus grande pauvreté. Ursule s'enfuit, Appoline est placée au couvent. A la destruction par incendie du couvent, Appoline est contrainte à la vie séculaire comme préceptrice. Elle est placée dans une famille dysfonctionnelle jusqu'à ce qu'elle se trouve appelée à Paris pour se rendre au chevet de sa soeur. Ursule se meurt et lui lègue ses mémoires au travers desquelles Appoline découvre qu'Ursule, sous le nom d'Olympe est devenue une galante sous la protection du Duc de Richelieu qui la destine au roi Louis XV.
Une présentation romancée et érudite de la condition féminine au XVIIIe siècle, de l'éducation des filles et des servitudes qui les attendent. Deux soeurs, deux destins, deux victimes.
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Ce court roman relate la vie de 2 soeurs de petite noblesse à l'époque de Louis XV. On constate que leur sort n'est pas forcément à envier - la faim, une certaine déchéance, un destin plus où moins tracé... La narratrice se retrouve confiée à un couvent pendant que l'aînée devient la maîtresse du Roi et lui donne un enfant. Ceci étant, le destin le plus à envier n'est pas celui auquel on pourrait penser au premier abord... Intéressant mais pas passionnant, ce livre se lit rapidement. Il ne restera pas en tout cas dans ma liste des livres marquants de cette année 2010.
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Au XVIII° siècle, dans une noble famille bordelaise, le père décide de laisser la Providence guider sa vie et trouve que ne rien faire est les plus grand des bonheurs. Sa femme n'est que prières à longueur de temps. La famille s'enfonce alors dans la misère.

L'ainée, Ursule, s'enfuit. le duc de Richelieu la recueille et la prépare pour être la maitresse de Louis XV. Sa soeur, Apolline, est envoyé au couvent. Elles ne se retrouvent qu'à la veille de la mort d'Ursule, qui laisse son journal à sa soeur. Celle-ci va découvrir ce que sa soeur, rebaptisée Olympe a vécu.



Les 120 premières pages sont difficilement supportables, le personnage d'Apolline en religieuse est chiant, gnangnan à souhait. le récit devient plus intéressant avec la découverte du testament.


Olympe a mené un jeu de séduction qui frise le jeu de manipulation. Elle a pratiqué la séduction pour atteindre la fortune, elle croit avoir de l'importance . Mais quand elle revendique cette importance, elle se fait remettre en place par un pouvoir masculin.


Le testament d'Olympe permet de voir ce que certaines femmes pour arriver à leurs fins doivent endurer : la puanteur de Richelieu, les fantasmes de Louis XV. C'est aussi une description d'une élite qui s'amuse au libertinage plutôt qu'au gouvernement, une élite qui n'a de la grandeur que l'apparence.
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