Sans en avoir jamais entendu parler avant cela, j'ai eu l'occasion de lire, il y a quelques mois, une chronique élogieuse sur
L'âge des miracles, de
Karen Thompson Walker, et c'est clairement elle qui a su me donner envie. Entre temps, Au commencement, le premier tome des Chroniques de la fin du monde de
Susan Beth Pfeffer, m'est passé entre les mains. le premier évoque les bouleversements d'une Terre dont la rotation s'est ralentie au point de bientôt doubler, voire tripler, la durée des journées ; le second, ceux d'une Terre de laquelle la Lune s'est considérablement rapprochée. Difficile de ne pas faire de comparaison !
Le premier reproche que je ferais à
L'âge des miracles, c'est l'absence totale de la plus petite explication du pourquoi du comment de ce ralentissement de la rotation de la Terre. Comme l'héroïne le dit elle-même, nos scientifiques savent greffer des organes vitaux, cloner des animaux, et bien sûr envoyer des navettes dans l'espace, mais seraient incapables d'imaginer ne serait-ce qu'un début d'explication ? Mouais... Ce n'est clairement pas le propos. L'accent est mis sur les réactions des gens face aux bouleversements auxquels ils sont confrontés, la façon dont ils s'accrochent désespérément à leur quotidien, et...
... sur le petit monde de Julia ! Elle rentre à peine dans l'adolescence, et j'ai presque envie de dire qu'elle a d'autres préoccupations. Entre amitié déçue, découverte des garçons, prise de conscience d'une partie peu reluisante du monde des adultes, interrogations et doutes, elle relègue un peu trop au second plan cette catastrophe à l'échelle humaine. Et ce d'autant plus facilement que, finalement, les bouleversements sont quand même assez lents à survenir. Nous, lecteurs, les sentons arriver de loin, mais ils ne frappent réellement Julia et son entourage que dans la dernière partie du livre.
L'âge des miracles est paru simultanément dans les rayons jeunes adultes et adultes de nos librairies, avec deux couvertures différentes. En ce qui me concerne, moi, adulte, je dois bien avouer que le quotidien de cette jeune fille ne m'a pas tellement passionnée. Ses réflexions sont à la fois extrêmement naïves et d'une maturité qui détonne. Et tout cela manque par trop d'intensité, j'espérais beaucoup plus d'un contexte aussi dramatique. Un bon point quand même : l'auteur va au bout de ses ambitions et nous épargne une fin à l'eau de rose qui m'aurait réellement énervée !
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