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sur 266 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Super efficace pour me sortir du désespoir dans lequel m'avait plongée "l'équilibre du monde" de Rohinton Mistry. Pourtant on ne peut pas dire que ce récit post apocalyptique soit d'un optimisme forcené : pour un cause inconnue, la terre ralentit progressivement sa vitesse de rotation : les conséquences ne se font pas attendre longtemps, la vie sociale se désagrège rapidement et apparaissent parmi les humains des comportements de crise où l'individualisme le dispute au mystique. La narratrice est une gamine de onze ans, par très bien dans sa peau, secrètement amoureuse d'un camarade de classe, et fille unique d'un coupe de la classe moyenne. Si Julia vit en Californie, l'ensemble de la planète est bien sûr rapidement concerné par les bouleversements occasionnés. Les gouvernements réagissent rapidement pour conserver un semblant de vie normale : on continue à utiliser le découpage en 24 heures des journées. Seuls quelques communautés décident de suivre le nouveau rythme dicté par la rotation terrestre, avec un décalage de plus en plus énorme.

C'est très bien écrit, assez crédible et le principal reproche que je ferais, c'est que c'est trop court! Il aurait été possible de développer le thème, avec les conséquences géopolitiques et écologiques. le comportement humain peut devenir rapidement illogique et ingérable lorsque les repères habituels disparaissent ( point n'est besoin pour cela d'une énorme catastrophe!)

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WAOUW, j'ai vraiment attendu ce roman avec impatience et je ne regrette pas mais alors pas une seule ligne de cette petite merveille.

Roman catastrophe raconté par une jeune fille d'un peu plus de 20 ans qui a vécu ce drame à l'âge de 12 ans.A l'époque c'est une enfant qui commence à peine à comprendre les changements de son corps, dans sa tête pourtant elle va être confronté à une catastrophe naturelle sans limite. Son regard ne sera pas celui des adultes qui y voient la fin de l'humanité. On ne peut donc pas sauter des étapes et grandir du jour au lendemain.

Qui aurait cru que des journées et des nuits plus longues auraient des conséquences aussi dramatique pour notre monde, la nature, les hommes, les animaux. Aucun détail, vous découvrirez le cauchemar par vous-même.

Va savoir pourquoi pendant ma lecture, je pensais au livre La Route de McCarthy pourtant L'Age des miracles n'est pas dans la même violence, ni dans le drame excessif que le père et le fils vivent mais j'ai retrouvé une forme de simplicité dans l'écriture. Des questions vont rester sans réponse, des éléments n'auront pas d'explications dans le roman. Au début comme dans La Route, on se sent frustré de ne pas avoir toute les données et puis bien vite on se dit que le roman n'est pas là pour ça.

Les catastrophes s'enchaînent et sont de plus en plus horribles pourtant l'écriture reste douce, la fraicheur de la narratrice de 12 ans sûrement.

Il faut lire ce roman, il est vraiment magnifique entre roman d'anticipation et d'apprentissage.
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Une très jolie surprise de lecture pour un genre qui ne m'attire plus, mais je souhaitais lire L'âge des miracles pour l'approche de l'autrice que je trouvais intéressante sur le devenir de l'Homme.

D'une écriture fluide et très belle, Julia, personnage central du roman, raconte son passé depuis le fameux jour du ralentissement terrestre.

Mêlant ainsi anticipation et quotidien, Karen T. Walker aborde de plus de nombreux thèmes et réflexions sur l'avenir de l'humanité, la solastalgie et l éco anxiété.

Dans une ambiance aride de fin du monde, les heures s'égrainent et la vie de Julia bascule. Mais est ce une conséquence du ralentissement ou une coïncidence ?

Seule face à ce nouveau monde, puis avec les yeux de Seth, ils verront leur vie inexorablement condamnée et les Hommes contraints de garder l'espoir.

C'est donc une lecture qui renvoie à nos propres peurs, nos joies, nos peines quand tout autour de nous le monde vacille.

Une très belle histoire et une très belle plume !

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L'âge des miracles est définitivement l'un des livres les plus bouleversants que j'ai jamais lus. Malgré le fait qu'on revienne sur le passé de Julia, lorsqu'elle n'avait que 11 ans, la narration est mature, limpide, délicate, pleine de métaphores d'une naïveté touchante. La nostalgie se ressent tout au long du récit, et on comprend qu'il est raconté par une jeune femme qui a conservé du monde, tel qu'elle l'a connu, enfant, un souvenir des plus précis. Assurément douloureux mais précieux.

En nous offrant cette parcelle de sa vie, à l'heure des changements progressifs conduisant inéluctablement la race humaine vers sa fin, elle nous fait cadeau d'un regard émerveillé sur ce qui rythme notre quotidien, pointant du doigt ce besoin vital de régler nos vies au son des horloges. Jusqu'à la dernière ligne, la fatalité plane au-dessus des pages de ce roman, et l'on ne peut s'empêcher de guetter à chaque fin de paragraphe la fin de tout, l'événement qui précipitera le monde dans une obscurité éternelle.

Ce livre est un roman unique, porteur d'un message habilement délivré. L'humain s'adapte, mais il n'est pas tout puissant. Sur la Terre de Karen Thompson Walker, tandis que certains renoncent à s'adapter, d'autres persévèrent. Ainsi nous suivons Julia et sa famille dans ces actes du quotidien auxquels les hommes s'accrochent, conscients que cet allongement des journées n'est pas normal, qu'il augure d'un danger bien plus grand. Les catastrophes se succèdent, les médias et scientifiques tentent de minimiser la situation jusqu'au moment où la planète ne peut plus se voiler la face. S'organise alors un plan de survie face à une terre devenue l'ennemie : infertile, sombre quand les rayons du soleil ne brûlent pas, et même parfois meurtrière.

À côté de ce contexte dramatique, on voit Julia se débattre avec les démons de l'adolescence, notamment ce sentiment d'être incomprise, avant de découvrir son premier amour. Julia et Seth sont touchants, vraiment. Leur relation apporte de la légèreté et un message d'espoir, celui qui laisse à penser que la vie peut continuer. Il est impossible de deviner comment ce roman va se terminer tant les événements se précipitent sans permettre au lecteur de voir plus loin que les souvenirs révélés à chaque page.

Certains pourront reprocher au récit sa lenteur, moi, je trouve au contraire que c'est ce qui en fait sa force. Car grâce à cela, ce n'est pas tant l'épée de Damoclès au-dessus de la tête de l'humanité qu'on perçoit, mais plus sa lente et inévitable descente. On en vient même à percevoir les à-coups a posteriori, mais seulement lorsqu'on a terminé la lecture.

Voici donc un roman jeunesse, qui s'adresse à un large public, et qui marquera les esprits, comme rarement, tant il dépeint une réalité qui pourrait être.
Lien : http://truebloodaddict.net//..
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Excellent roman, pleins de questions en tête après l'avoir lu. L'adolescence et la conscience de la finitude, quelque chose de philosophique et de poétique dans ce bouquin
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Je me mefie toujours des livres à succés et je suis ravie de dire que je me suis trompé. Lu en une soirée, j'ai été completement emportée par le recit de cette jeune fille, qui voit sa vie et son avenir completement bouleversés par une catastrophe écologique. J'ai aimé ce parrallèle entre les affres de l'adolescence et sa vision des conséquences sur sa vie quotidienne de l'allongement du cycle de la terre. Les conséquence sociologiques sont aussi trés bien décrits. Prenant, une fable écologique, du point de vue d'une adolescente, est trés réaliste, et malheureusement trés proche de la réalité si cela devait arriver un jour.
Magnifique
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Imaginez un monde où une journée de 24h se transformerait en 26h puis 30h, 36h et ainsi de suite: le rêve? Plutôt une catastrophe. C'est le roman que j'ai le plus attendu en littérature jeunes adultes et je ne le regrette pas. C'est une petite merveille que les adultes peuvent lire aussi.

Imaginez vous réveillez en pleine nuit, faire votre journée et aller vous coucher quand il est jour ou plus tard passer 48h du jour avant de passer à 48h de nuit. Les conséquences seront terribles pour la nature, le corps humain, le caractères des hommes. Sécheresse, manque de nourriture, maladies diverses.

A l'âge de 12 ans quand tous les miracles de la vie sont à porter de vos mains, quand la vie s'ouvre vous et vous êtes confronter à un tel évènement, il est dure de continuer une vie normal pour Julia. Son histoire elle nous la racontera quelques années plus tard avec le regard de l'enfant et le recul de l'adulte.

L'écriture est magnifique, tout en douceur. Je le recommande encore et encore.

Béné
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Le livre de Karen Thompson Walter a attiré mon attention avec son titre plein de promesses, L'âge des miracles. Et il ne m'a pas déçue ! J'ai adoré l'univers dans lequel on est plongé dès les premières pages avec la narratrice, Julia. C'est sous la forme d'un témoignage que celle-ci décrit un monde qui va vite devenir apocalyptique. Et les conséquences s'enchaînent, plus dramatiques les unes que les autres, pour la faune, la flore, l'homme et par conséquent l'humanité toute entière ! Des conséquences vues par Julia, du haut de ses douze ans. J'avoue qu'au départ, j'ai eu peur de ne pas pouvoir m'identifier à travers cette fillette de 12 ans qui subit des changements physiques liés au passage vers l'adolescence. Mais celle-ci nous raconte les faits plusieurs années après, ce qui nous permet d'avoir une association très intéressante due à l'objectivité de Julia étant plus âgée, mélée aux sentiments plus naïfs de la jeune fille de 12 ans qu'elle était. La tension ambiante accentue les sentiments qu'elle éprouve, et ceux-ci prennent une forme plus intense. Elle connaît d'ailleurs, les premières expériences de l'amour, les déceptions de l'amitié… Néanmoins, le rythme est peut-être trop contemplatif pour un livre dans lequel je m'attendais à plus d'action. La raison de ce ton distant est principalement due au fait que le changement enduré par les personnages n'est pas si extraordinaire en soit. Les médias surexcités communiquent la peur de « fin du monde » aux populations, et par conséquent, devant leurs réactions tendues, une attente d'action se met en place, mais au fil des semaines, les journées ne font que s'allonger doucement.

Une lecture réaliste jusqu'au bout, cette histoire vous emportera dans un monde proche de la fin du monde, dans lequel il vous sera difficile de vous échapper sans questionnement sur le monde dans lequel on vit.
Lien : http://croquechroniquesdelil..
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Voilà un livre sensible, délicat, bien pensé, bien écrit. Tout ce qu'imagine l'auteur est crédible. D'abord, elle évoque de manière poussée les conséquences du ralentissement sur la nature et les gens.
Ensuite, ces conséquences lui permettent de développer des thèmes comme l'intolérance, la capacité d'adaptation. Par exemple, certains préfèrent vivre au rythme du «nouveau temps». Ils sont très vite conspués par ceux qui vivent toujours au rythme des journées de vingt-quatre heures. Pourtant, ils ne gênent personne.
À propos des adeptes du «temps naturel» ou «temps réel», certains lecteurs crieront à l'incohérence: comment font-ils pour rester éveillés plus de vingt heures (les journées s'allongeant de plus en plus)? Il ne faut pas oublier que l'histoire est racontée du point de vue de Julia, et que celle-ci n'en sait rien, puisqu'elle suit ses parents qui vivent selon des cycles de vingt-quatre heures. Elle se pose d'ailleurs elle-même la question.

D'autre part, Karen Thompson Walker distille à merveille une ambiance particulière: mélange de peur, d'excitation, de résignation...
Si l'homme est à blâmer pour le trou de la couche d'ozone, le réchauffement climatique, etc, ici, tout est plus flou. On ne sait pas à quoi est dû ce ralentissement. Est-ce une conséquence de la façon dont l'homme traite sa planète? On ne peut que se poser la question. Cela accroît la peur des personnages et du lecteur, car on ne sait pas d'où vient le mal, et surtout, on ne sait pas comment le combattre. L'auteur montre cela très bien par des remarques de Julia qui raconte l'histoire des années plus tard.
[...]
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Ce roman m'a accroché dès sa sublime couverture.
Peu après avoir repéré l'objet visuel, je me précipitais directement pour l'acheter et ce, sans même avoir pris le temps de me renseigner sur l'histoire. Une fois encore je fonctionne au coup de foudre, et une fois encore mon instinct ne me trompe pas. Car, après avoir refermé en tremblant le livre, je peux l'écrire directement, j'ai adoré cette première oeuvre de Karen Thompson Walker et il manque de peu d'entrer dans la catégorie de mes nombreux livres de chevet tant il m'a bouleversé à mesure qu'on se rapprochait du final.


De quoi parle L'âge des miracles ? Sous couvert d'une SF parfaitement plausible (l'inexorable fin du monde suite au ralentissement de la Terre), de l'éclosion des sentiments et sensations de Julia, jeune fille d'alors 11 ans quand les événements surviennent. Julia est à la fois la narratrice sur l'instant quand elle-même "adulte" n'intervient pas dans certaines digressions pour nous rappeler que les choses vont de mal en pire encore plus plusieurs années plus tard.


Cela pourrait être un roman sur une maladie incurable ou le deuil qu'on ose nommer, c'est au fond la même problématique : comment font les gens pour continuer à vivre avec ça ? Il y a ceux qui essayent de s'adapter aux nouvelles conditions de journées et de nuits, toujours plus longues, échappant aux système d'heures, et ceux qui continuent de se baser sur le système des 24 heures, faussées mais délivrant un certain carcan qui permet de ne pas sombrer immédiatement dans une certaine folie.


Pourtant la folie guette d'une certaine manière. En mêlant des données implacables au récit d'une jeune fille timide et refermée, Karen Thompson livre un matériau intimiste qui sort parfois de son cadre avec une certaine fureur ouatée. Il y a "les symptômes", pas vraiment une maladie mais le nom donné aux effets que ressentent tous ces gens touchés par le ralentissement, comme n'importe quelle espèce animale. Cela se traduit de plusieurs manières chez l'être humain et certains s'en sortent d'ailleurs mieux que d'autres.


Et puis il y a les animaux qui se retrouvent déboussolés et finissent par lentement tous disparaître. Ce qui est alors spectaculaire devient cruellement par répétition des plus banals. Par exemple les oiseaux qui ressentent tous de plus en plus l'accroissement de la gravité. Quand ceux ci ne s'écrasent pas, perturbés par ce nouveau poids ou leurs efforts pour voler; certains se laissent mourir, n'ayant plus la force de s'envoler. Les cétacés et surtout les baleines s'échouent par centaine, puis milliers sur les plages, leur système d'écholocation bousillé, leurs repères modifiés par cette marée qui a alors pris du terrain sur les côtes de Californie à tel point que plusieurs maisons en deviennent immergées, créant des passages plus qu'oniriques.


Les humains étant aussi des animaux à la base (voui, voui, ne le nions pas hein), ils se dérèglent aussi plus ou moins.

Comme je l'avais écrit plus tôt, certains choisissent de suivre "le rythme solaire" par opposition au temps fixé par l'Homme. Cela se traduit par de rares personnes qui sortent quand il fait jour ou dorment quand il fait nuit là où les autres suivent le principe des 24 heures d'une ancienne journée habituelle --faussée dorénavant, occasionnant parfois des scènes irréelles où les villes semblent presque désertes et mortes.

En grande partie, ce sont des marginaux, artistes, poètes, originaux, ou opposés aux institutions qui essayent de vivre de cette manière. Certains iront même dans des communautés "plus libres" loin de tout en pleine nature. Une manière de se rassurer en tentant de croire qu'on peut s'adapter en quelque sorte.


Et puis en plus des "symptômes", il y a les pulsions. Avec ce dérèglement de temps, les humains changent, sans doute sentent-ils pour certains leur fin prochaine et font ils tout pour vivre le plus intensément possible. Il en va de même de la petite vie de Julia, une adolescence presque comme toutes les autres mais où chaque moment compte, le coeur qui bât grâce à la présence de Seth Moreno, le garçon qu'elle aime. Est-ce le dérèglement qui poussera Julia a voler un soutien-gorge dans un magasin qui essaye de rester ouvert pour les tenants du rythme libre et les autres ? Ou juste le désir de grandir alors que sa poitrine n'a pas encore muée ?


C'est simple à lire, passionnant et très intimiste, loin de tout coup d'éclat constant. Ménageant à la fois des situations pouvant très bien théoriquement arriver (hélas) avec une description poussée des états d'âme adolescents et des tableaux presque fantastiques résultant des diverses conséquences de la catastrophe, L'âge des miracles sidère tout le long et marque durablement une fois qu'on a fini le livre, qu'on soit plus que touché ou pas.


Grand livre que je vous recommande.
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
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