AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782913372399
146 pages
La Fabrique éditions (10/05/2004)
3.79/5   12 notes
Résumé :
Bloom [blum] nm - v1914, origine inconnue p-ê du russe Oblomov, de l'allemand Anna Blume ou de l'anglais Ulysses.
1/Stimmung finale d'une civilisation clouée à son propre chevet, et qui ne parvient plus à se distraire de son naufrage que par l'alternance de courtes phases d'hystérie technophile et de longues plages d'asthénie contemplative. C'était comme si la masse exsangue des salariés vivait dans le Bloom. " Mort au Bloom ! " (J-Frey) 2/Figuré. Forme d'exi... >Voir plus
Que lire après Théorie du Bloom Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La théorie du Bloom est solide, beaucoup d'auteurs et d'artiste en ont exprimé les prémices durant le XXème siècle.
Un Bloom, c'est à la fois cet être habité par le rien, et ce rien auquel il s'identifie (de manière plus ou moins assumé).
Les Blooms sont dépossédés de tout, ils dérivent parmi les autres criminels de leur époque et ne voit plus les possibilités de renversement de l'état de fait.
Le Bloom c'est le vide, ce qui est mort en nous sous les applaudissement et les rires...

Mais partant de l'énonciation du Bloom on doit en tirer les conséquences et arrêter de ne voir que fatalité là où la naissance est de nouveau possible.

Le Bloom n'occasionne pas l'espoir car celui ci est attente, il appelle le développement du double schizophrène caché dans les ruines de notre être, une espèce de Tyler Durden (pour faire référence à qqchose de populaire), nous permettant de garder ce masque qui ne cachait rien mais qui est aujourd'hui utile à dissocier le monde subit de celui qu'on créé.
A dissocier le mort vivant "sociale" du terroriste vitalisant construisant les passerelles du désirable et de l'éthique qui sommeil en nous... Pas pour demain, maintenant.

Ceci était une tentative de synthèse.
Le livre est plus alambiqué, les références semblent parfois sortir de nulle part pour un pélaud lambda (qu'il me semble être).
Bref ça fait penser aux diatribes indigestes de Guy Debord sans le grand renfort de marxisme, sous certain aspect. Mais c'est encore assez accessible pour peu qu'on soit curieux.

Même si la première moitié du livre peut mettre mal (au sens déprimant) tellement il voit juste dans nos consciences coupables et donc refoulées, dans cette ambiance moribonde ou tous le monde boue au dedans s'il n'est pas en fuite.
La seconde partie elle, amène tranquillement l'appel à la révolte, au détournement du train monde et au sabotage des appareils de pouvoir...

Oui, rien que ça, car ce livre est surtout un pamphlet anarchiste qui te dit bienvenue dans le 21ème siècle!
Un (comme il le nomme si bien) VIRUS EDITORIAL qui aura fait des petits avec le comité invisible.

Je sais pas ce que vous en pensez, vous, de cette édition (La Fabrique), personnellement je pense que la fnac finira par arrêter d'en approvisionner ses rayons (je guette ce jour).
Commenter  J’apprécie          30
Si vous en avez marre des livres dits "politiques" qui se révèlent complètement plan-plan, il y a de fortes chances que vous appréciez "La théorie du Bloom" de Tiqqun.


Je ne vais pas ici reformuler la théorie abordée tout le long de la centaine de pages du livre. J'insisterai juste sur la qualité de la réflexion proposée mais aussi sur son côté peu abordable. Bien que la revue s'en dégage, on ne peut que constater une certaine forme d'écriture élitiste, tant dans le choix de certaines formulations que par les références utilisées. Ceci découragera peut-être un certain nombre de lecteurs/trices et c'est bien dommage. Cet élitisme de mauvais aloi est malheureusement assez présent tout au long du livre... C'est fort dommage, car "La théorie du Bloom", bien que d'aspect nébuleux, est un excellent outil de lecture et/ou de compréhension de nos sociétés dites modernes.


Un outil incomplet et peu populaire. Un outil qui a ses propres lacunes et ses propres égarements intellectuels, certes. Mais néanmoins un outil puissant et revitalisant dans l'optique d'une compréhension généraliste. Cet ouvrage est difficile d'accès mais il mérite vraiment que l'on s'y attarde, quitte à prendre du temps pour l'assimiler. Ca tombe bien : il n'est pas très long.
Commenter  J’apprécie          30
Le sabotage d'une caténaire de ligne TGV en novembre 2008 avait relancé un certain intérêt médiatique envers Tiqqun, collectif philosophique situationniste dont Julien Coupat – justement – a été l'un des fondateurs. L'affaire avait surtout mis en évidence un vaste procès d'intention totalement injustifié et les balbutiements déplorables des politiques, pas même capables d'avouer qu'ils avaient manifestement ciblé la mauvaise personne. Dissout en 2001, après les attentats du 11 septembre, le groupe nous a légué un certain nombre de recueils dont Tiqqun 1 et 2, Théorie de la Jeune-Fille et Théorie du Bloom, justement. Quand on parle philosophie, le soin avec lequel on choisit ses mots s'avère un prédicat essentiel, sans quoi on risque d'irriter rapidement les spécialistes. Pardonnez, du coup, mes raccourcis et autres simplifications, sans quoi, on est encore là demain après-midi... (suite sur le blog)
Lien : http://www.gueusif.com/artic..
Commenter  J’apprécie          60
Assez hard comme concept, il faut vraiment être motivé pour se plonger dans ce livre. Mais les références valent le coup, Musil, Benjamin, Valéry, Melville (pour Bartleby). Pour avoir une idée de ce que Julien Coupat et sa bande ont VRAIMENT écrit (ouvrage collectif, certes, mais signé par des auteurs clairement identifiés).
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mais déjà nous atteignons la zone critique où le refoulé fait son retour, et ce hors de toute proportion. Une masse toujours plus compacte de crimes, d'actes étranges faits de "violences" et de destructions "sans mobile apparent" assiège le quotidien des démocraties biopolitiques.
Commenter  J’apprécie          50
On pourrait dire aussi bien, suivant une autre division, qu’il n’y a plus de ce temps que des désœuvrés et des agités, les agités n’étant en fin de compte que des désœuvrés qui tentent de tromper leur désœuvrement essentiel. La poursuite des « sensations fortes », de « l’intensité vécue », qui semble l’ultime raison de vivre de tant de désespérés, parvient-elle jamais à les distraire de la tonalité affective fondamentale qui les peuple : l’ennui ?
Commenter  J’apprécie          10
Certainement, il avait fallu toute l'épaisse vulgarité d'une époque à laquelle l'économie tint lieu de métaphysique pour faire de la pauvreté une notion économique.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : anarchieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (38) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
852 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}