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Low tome 4 sur 5
EAN : 9791026804123
121 pages
Urban Comics Editions (23/02/2018)
3.22/5   9 notes
Résumé :
Tajo est de retour dans la maison de son enfance, mais la ville qu'il a connu n'a plus son allure d'antan. Dévastée, les habitants n'ont plus ni nourriture, ni air, ni espoir. Pour la fille de Johl Caine, l'heure est venue de pactiser avec IO et Mertali pour tenter d'apporter un avenir meilleur au peuple de Salus, mais un tueur impitoyable ? créé par Tajo lui-même ? ne va pas leur rendre la tâche facile.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Low, tome 3 (épisodes 11 à 15) qu'il faut avoir lu avant. Comme il s'agit d'une histoire continue, il faut avoir commencé par le premier tome pour pouvoir comprendre les enjeux et les relations entre les personnages. Il contient les épisodes 16 à 19, initialement parus en 2017, écrits par Rick Remender, dessinés et encrés par Greg Tocchini, avec une mise en couleurs réalisée par Dave McCaig. Il contient également les couvertures alternatives réalisées par Jim Mahfood, Rick Remender encré par Hilary Barta, Vanessa R. del Ray, Eric Powell, Stéphane Roux et Ryan Stegman.

Alors que Io nage de l'avant, il se souvient de l'époque où il luttait aux côtés de Marik Caine et Zem, dans les arènes du capitaine Roln, sous les yeux de Della Caine. Il était consterné qu'en plein début de combat, Marik et Zem se disputent sur la conduite à adopter pour savoir lequel des 2 devait prendre l'initiative afin que l'autre le suive, alors qu'un énorme requin s'approchait à toute allure pour les croquer. Dans l'assaut qui s'en suivit Io fut frappé à mort. Après la victoire, Marik, Zem et Mertali, ses compagnons d'arme, se lamentent autour de son cadavre recouvert d'un linceul, Marik & Zem continuant de débattre farouchement sur la pertinence ou la folie de fonder ses espoirs sur des croyances. Il se trouve que l'annonce de la mort de Io était fortement prématurée : il sort de sa torpeur et commence à raconter aux 3 autres ce qu'il est vraiment et quelle a été son histoire personnelle. Il leur indique qu'il souhaite mettre ses 10.000 ans d'expérience à leur service. Il ne leur reste plus qu'à tenter de s'évader de leur condition d'esclave, condamnés à se battre dans les arènes pour le plaisir de la classe dirigeante.

Tajo reprend progressivement conscience et se souvient d'un conte que leur lisait leur père, et comment Della la regardait sourire avec condescendance, sûre de sa plus grande force intérieure. Tajo Caine se rend compte qu'elle est allongée dans le lit de sa mère, dans son appartement. Elle s'empare d'une épée accrochée au mur et se met à arpenter chaque pièce en cherchant un intrus. Elle finit par découvrir Mertali confortablement installée dans un fauteuil, sirotant une coupe, tout en regardant les bulles holographiques de souvenirs flottant dans le salon. Mertali explique qu'elle a perçu une balise de détresse et qu'elle est venue au secours d'une des filles de Stel Caine pendant que cette dernière explorait la surface. Mertali finit par lui apprendre la mauvaise nouvelle. Elle passe au sujet suivant en indiquant qu'elle a également sauvé l'amie de Tajo. Cette dernière se relève d'un bond en indiquant qu'il retrouver Lena Caine séance tenante. En effet Lena lui avait fait part de son intention de réaliser un attentat d'ampleur dans la cité de Salus. Tajo et Mertali se rendent dans l'ancien appartement de Marik Caine pour essayer de trouver un indice sur la destination de Lena. Alors qu'elles ne savent pas comment s'y rendre, un taxi s'arrête devant elles, le chauffeur indiquant qu'il a été payé pour les prendre et les amener à une adresse prédéterminée.

La fin du tome précédent avait laissé le lecteur comme 2 ronds de flan, totalement désemparé, sous le choc du sort d'un des principaux personnages, mais aussi de l'aboutissement d'un des principaux fils narratifs. Il se demande bien comment le scénariste va continuer son récit. Or il a fini par s'attacher aux membres de la famille Caine, et il s'est investi émotionnellement en eux, au moins pour les survivants. Comme à son habitude, Rick Remender commence par lui donner quelque chose qu'il n'attend pas, c'est-à-dire consacrer un épisode à un personnage qui sort de nulle part. Il s'agit d'un ancien compagnon d'arme de Marik, à l'époque où il était gladiateur. le lecteur se doute bien qu'Io va prendre une importance inattendue dans les épisodes suivants, sans pouvoir se douter de quelle manière. Cet épisode 16 a été écrit sur la base d'une histoire imaginée par Greg Tocchini. Celui-ci fait reposer l'histoire sur la dynamique des combats dans l'arène, utilisant essentiellement des cases de la largeur de la page, avec une bonne densité d'information visuelle, à ceci près qu'il privilégie les personnages, plutôt que les décors. du coup les affrontements physiques sont bien chorégraphiés, mais les séquences de dialogue montrent des personnages sur des fonds vides, que Dave McCaig ne sait toujours pas aussi bien nourrir que le faisait Tocchini quand il réalisait lui-même la mise en couleurs.

Le lecteur se rend compte que sur la base de l'intrigue conçue par Tocchini, Rick Remender développe à nouveau le thème de l'espoir (et de sa contraposée le désespoir total). Io s'avère être un individu à l'histoire personnelle très particulière, ce qui lui donne un point de vue singulier sur la vie humaine. du coup pendant les combats, le lecteur a accès à ses pensées et aux questions qu'il se pose, ou qu'il pose à ses camarades. de tous les milliards de vie qui ont été vécues, comment évalues-tu la tienne ? As-tu poursuivi tes rêves, ou as-tu accepté les compromis ? L'auteur aborde la tentation du cynisme qui constitue un refuge dans lequel l'individu peut se protéger des risques inhérents aux espoirs déçus. Cela ne l'empêche pas d'envisager une forme de position morale justifiable au coeur du cynisme si ce même individu sait adopter un comportement tel qu'il reste une source d'espoir ou de rassurance pour ceux qui l'entourent. Dans le même temps, l'artiste fait varier ses découpages de planches en fonction de l'action passant avec aisance d'un dessin pleine page pour une attaque pleine de fougue, à une page comportant 12 cases toutes rectangulaires, mais devenant de plus en plus petite pour montrer la brièveté de chaque moment.

Paradoxalement le lecteur ressort proprement ragaillardi de ce premier épisode, alors même qu'il ne fait pas avancer l'intrigue générale. le scénariste a prouvé une fois de plus que l'environnement de la série offre la possibilité de prendre des chemins de traverse et de trouver des personnages intrigants et attachants, pour fouiller le thème principal de la série (le pouvoir de l'espoir de changer la vie), avec un dessinateur capable de tirer le meilleur parti de ses idiosyncrasies. Les 3 autres épisodes reviennent au temps présent à l'intrigue principale, en suivant l'un des rescapés de la famille Caine. le lecteur se demande bien comment le scénariste va pouvoir donner une suite intéressante, après le carnage du tome précédent, et surtout revenir à la dynamique d'éviter l'extinction de la race humaine. C'est sans compter sur son inventivité. le lecteur découvre donc qui a survécu et comment la personne en question peut poursuivre cet espoir si mince de donner un futur à la race humaine. Il s'en suit une course-poursuite effrénée entre une terroriste souhaitant faire exploser une bombe qui éliminera un tiers de la population humaine restante, et une autre personne souhaitant toujours retrouver le chemin des étoiles.

Rick Remender capitalise sur le fait qu'il a insufflé suffisamment de personnalité et d'histoire dans les 3 principaux protagonistes pour pouvoir se concentrer sur la résolution de son récit. Les héros passent de la sécurité de l'appartement de Stel Caine, au quartier le plus dangereux de la cité de Salus, pour finir dans le palais du gouvernement. À nouveau, le lecteur se laisse entraîner par la dynamique de l'aventure et de la course-poursuite. Toujours focalisé sur la tâche de dessinateur, Greg Tocchini s'amuse avec les mises en page, pouvant passer d'un dessin en double page (une vue d'ensemble des mauvais quartiers), à une page découpée en 17 cases. L'artiste dessine des individus aux gestes normaux, avec des postures naturalistes pendant les scènes de dialogues, avec une des déplacements vifs et souples pendant les scènes d'action. Il représente ce qu'il faut des décors pour que le lecteur sache où se déroule chaque scène, mais sans passer dans un mode descriptif et détaillé, en sachant très bien comment s'économiser pour ne pas représenter systématiquement les décors. Malgré ce choix narratif, il intègre régulièrement des éléments de science-fiction spectaculaires : l'urbanisme de la ville, les vaisseaux qui y circulent, un androïde à moitié désossé. En outre, l'histoire recèle de nombreuses séquences visuelles étonnantes auxquelles Tocchini fait honneur : de la suite de la partouze au sénat (déjà vue dans un tome précédent) avec les organes génitaux du chef du gouvernement, à l'écroulement d'une tour percutée par un vaisseau, en passant par les images du conte dont se souvient Tajo, ou encore une femme avec une longue queue de poisson en train de se battre.

Arrivé à la fin du dernier épisode, le lecteur fait le constat que les auteurs se sont focalisés sur la résolution de leur intrigue dans ces 3 derniers épisodes et que le récit s'achève sur une conclusion satisfaisante, même s'il est possible d'avoir envie d'une deuxième saison. Remender y réalise moins de développement philosophique, même s'il est à nouveau question d'être une inspiration pour les autres, et des illusions protectrices qu'utilisent les parents pour ménager leurs enfants. Ce tome conclut une série atypique de Rick Remender, se focalisant sur le thème de l'espoir, et plus particulièrement sur les effets de la pensée positive. Il ne peut cependant pas s'empêcher de moduler son propos en faisant subir des épreuves terribles et dramatiques aux membres de la famille au centre de l'histoire. Greg Tocchini a réalisé un premier tome (épisodes 1 à 6) très évocateur en réalisant à la fois les dessins et la mise en couleurs. Les épisodes suivants présentent une consistance graphique fluctuante car Dave McCaig n'arrive pas à apporter la même consistance à la mise en couleurs. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut avoir été transporté par un récit de science-fiction et de fin du monde original et parcouru par une mise en scène roublarde des conséquences de l'espoir, ou avoir été un peu moins enchanté par un mélange des genres donnant parfois une impression de désinvolture, entre drame et humour noir. 1 an plus tard, Remender et Tocchini ont mis en chantier les épisodes suivants pour un cinquième tome.
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LOW est une série exigeante. de part les dessins très particuliers de l'illustrateur, par les sauts incessants dans le temps ou dans l'espace entre les volumes, par les bulles de narration qu'aucune indication ne rattache à un personnage en particulier... le scénariste nous malmène dans un monde désespéré, entre des personnages torturés par la vie (au propre comme au figuré), affrontant les pires créatures de ces bas fonds. Cela car la ligne de force de ce comic est l'espoir dans un contexte d'apocalypse. le trait est appuyé afin d'illustrer qu'au défi de toute rationalité, seul l'esprit peut maintenir cet espoir (comme l'explique le gourou de Stel dans le premier volume).

Ce (déjà) quatrième volume est un peu moins intéressant (à la fois graphiquement et quand à l'intrigue): il se résume en une poursuite diluée artificiellement par un premier chapitre en flash-back permettant un Deus-ex machina un peu facile. Probablement que Remender est allé un peu loin dans la destruction de toute possibilité et doit s'en remettre à cette facilité scénaristique pour retomber sur ses pieds (pas aberrante mais un peu grossière). Surtout, le fait de revenir à Salus enlève la richesse des découvertes d'univers que permettait la série à chaque volume. du coup le tableau est celui d'une cité (déjà vue) en fin de décadence, avec une population s'adonnant au suicide dans le plaisir... Les teintes graphiques sont également un peu ternes et visuellement le chapitre 1 revenant dans l'arène de combat des pirates où Marik affrontait des Léviathan est le plus sympa. Il faut reconnaître que le fait de changer de personnage focus régulièrement dans la série ne facilite pas l'addiction du lecteur!

Pour ne pas noircir le tableau de ce qui reste un bon album, les points forts de la série demeurent: des séquences d'action vraiment talentueusement menées, des dialogues fins et qui apportent une vraie réflexion, enfin, last but not least, des fulgurances visuelles et conceptuelles sur des enchaînements découpés ou des pleines pages, qui nous font oublier les tics de Greg Tocchini avec ses déformations improbables.

Rick Remender fait généralement des séries courtes. L'histoire et le concept semblent arriver à leur terme et il est probable (souhaitable) que le prochain tome soit le dernier. Une série en 5 volume est un format raisonnable et la fin de ce volume laisse augurer un changement d'environnement qui devrait permettre un apothéose graphique à ce qui restera une très bonne série de SF.

A lire sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Si au début je voulais faire un critique tome par tome tant chacun est différent, je vais au final faire une critique globale pour cette série qui m'a vraiment laissé sur ma faim.

Rick Remender est un scénariste que j'apprécie beaucoup, et c'est toujours un plaisir de me lancer dans une de ses séries.
Low n'a pas fait exception, je me suis lancé dans la série avec entrain, les deux premiers tomes, sans être excellent, sont très sympathique est mettent en relief un univers intéressant avec des personnages (principalement féminins) qu'on a plaisir à suivre.

Vint le tome 3, déjà, j'ai ressentit ici une baisse de niveau, un tome qui part un peu ailleurs et n'avance pas vraiment l'histoire mais qui reste tout de même correct.

Les tomes 4 et 5 arrive, et la, c'est le drame. On part encore dans des directions différentes, certains nouveaux éléments viennent contredire des éléments plus anciens.
Remender part littéralement dans tous les sens, son univers est au final très mal défini et on ne le comprend plus, le comportement des personnages est incompréhensible et change d'une page à l'autre...
On à simplement l'impression que l'auteur avait des idées, beaucoup d'idées, et les jettent toutes sur le papier sans avoir de liant entre elles.

Désolé Rick, mais pour moi c'est non.
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Critique express

La révolte gronde à Salus et le temps est compté... car une menace pèse sur le dôme.
Un tome plein de stupre, des bas-fonds au répugnant sénat. L'histoire commence par un flash-back qui dévoile un aspect surprenant d'un des personnages. Et il n'y aura pas qu'une seule surprise au menu !

Toujours autant d'action et de couleurs, la recette est inchangée.

Le dénouement est proche, plus qu'un seul tome pour sauver l'humanité - rien que ça !
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Ma première pensée une fois ma lecture terminée a été : Quel gâchis !
Les 2-3 premiers tomes sont intéressants et installent beaucoup de pistes pertinentes pour la suite de la série.
Mais ces 3 premiers tomes sont à mon goût gâchés par le 4e mais surtout par le 5e tome qui vient détruire tout ce qui a été construit.
Plus rien n'est cohérent, quelques jours ont passés pour des persos, quasiment des années pour d'autres. Une fille évanouie pendant une semaine arrive avant sa soeur qui a 2 semaines d'avance. Les ennemis ne sont plus les mêmes d'un seul coup sans explications.
Remender n'a pas installé son cadre correctement, n'a pas défini les règles et c'est un bordel sans queue ni tête.
Indéniablement ma pire lecture de l'auteur.
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critiques presse (4)
ActuaBD
17 mai 2018
Résolution, action et révolution au programme d'un quatrième tome direct et franchement convaincant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
04 avril 2018
C'est du grand art. On a droit à une "poursuite" qui va rester dans les annales de la bande dessinée. Il y a une créativité, une originalité qui permettent à Low d'avoir une vrai puissance visuelle. On peut aussi apprécier les superbes couvertures originales en fin de volume.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BulledEncre
29 mars 2018
Greg Tocchini progresse encore et toujours et nous propose de très belles planches dynamiques et foisonnantes.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
02 mars 2018
Cultivant les défauts autant qu'il appuie sur les qualités de Low, Derrière le brouillard ravira les fans de la série. Pour les dubitatifs de la première heure, inutile d'insister, les auteurs ont choisi leur voie et ont visiblement décidé de s'y tenir.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le présent ne semble jamais vraiment réel.
C'est seulement ce lieu étrange où une version passée de moi est piégée.
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Il y a un calmant à la douleur... la vengeance.
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