Sur les ossements des morts

Déception. Un sujet original dans un décor neigeux et isolé des Sudètes, où plusieurs chasseurs sont retrouvés morts. Seraient-ils victimes d'animaux vengeurs? Tous les ingrédients étaient là pour que le livre me plaise, mais.... une ambiance mortelle, malheureusement surtout au niveau de ma lecture. Je n'ai pas été happée par l'histoire, pas de suspense, trop d'élucubrations sur l'astrologie (il faut dire que je ne suis pas très réceptive à ce sujet) et une fin prévisible. Je suis passée à côté de ce livre qui a cependant de bonnes critiques (ce qui avait motivé mon achat). Dommage.

Il est rare qu'une lecture me laisse aussi perplexe. Je ne suis pas parvenue à adhérer à ce polar. Pourtant, le quatrième de couverture m'avait séduite. Je voyais là un polar sur fond d'ésotérisme, une chute à 90 degrés, le tout dans une ambiance froide et rugueuse...
Et bien non, alors que les débuts sont prometteurs, très vite, notre personnage principal nous noie dans ses souvenirs et digressions. Une logorrhée qui rend peu lisible la finalité de ces parties. Quant à la chute, on la perçoit d'un coup. Offerte au hachoir et sans aucune progression, elle est assez grossière.
En bref, un polar qui essouffle non par un rythme trop cadencé mais par cette mort clinique qui l'accompagne et qui nous fait souffrir pour lui.
Toutefois, parce que tout ne peut être noir, j'ai noté quelques réflexions intéressantes et piquantes de notre personnage principal.

Décidemment, la découverte des Nobel depuis 2021 n'est pas une réussite pour moi. Après Gurnah et Handke, je n'ai pas eu beaucoup de plaisir avec ce livre de Tokarczuk... En gros, on est sur un bavardage pendant 90 % du livre, et une fin assez logique, abrupte. Les élucubrations d'une vieille dame qui vient se retirer sur un plateau au sud de la Pologne, fan d'astrologie (à en bouffer son chapeau) et intégriste anti-chasse comme il est de bon aloi de nos jours (tout comme l'inverse l'était il y a 100 ans). Bref, pas très passionnant : le roman est court, mais j'aurais lutté pour le finir, des tonnes de pages ne servent à rien, mais j'ai vu pire avec Handke.